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Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe

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Message par Comte d'Hézècques Lun 23 Déc 2013, 13:37

Qu'est-ce donc la fonction de surintendante de la Maison de la reine ?

(petit article de ma main, déjà paru sur ma page facebook dédiée à la princesse, ayant utilisé comme source la biographie sur la princesse de Lamballe par Raoul Arnaud, 1911)

Conçue en 1661 par le cardinal Mazarin pour sa nièce Olympe de Mancini, la charge de surintendante, importante quoique inutile, et munie de prérogatives considérables, ne crée que discorde et dégoût au sein de la Maison de la Reine, dès son existence, car cette charge rend quasiment superflue celle de la dame d'honneur et de la dame d'atours de la reine.

Or, la surintendante remplace la dame d'honneur dans la chambre, elle donne à la reine la chemise et la serviette, tire le rideau de son lit, la sert à table quand elle mange avec le roi. C'est également elle qui offre les gants, le mouchoir, l'éventail, services rendus auparavant par la dame d'atours.

Huissiers, femmes de chambre, valets, maîtres de garderobe tailleurs, tapissiers, coiffeurs, menuisiers, couturiers, horlogers, soixante-quatre gens de service sont sous ses ordres directs. Elle fait en outre toutes les présentations, et a seule le droit de monter dans le carrosse de la reine et de lui offrir régulièrement des bals dans son appartement du château de Versailles. Les grands officiers - chancelier, secrétaire des commandements, surintendant des finances - ne prêtent pas serment à la surintendante, mais, comme elle est « chef du conseil », quand ils se réunissent, c'est elle qui dirige leurs débats, exerçant sur eux, ainsi, une sorte de contrôle. Elle eut donc des pouvoirs immenses et fut considérée comme la plus grande dame de la Cour.

Dans une cour où chaque privilège fait des envieux, fatalement, cette fonction ne put qu'élever des contestations entre la surintendante et les autres membres de la Maison de la Reine. Olympe de Mancini, devenue comtesse de Soissons, se querella donc avec la duchesse de Navailles, dame d'honneur de la reine Marie-Thérèse ; plus tard, sous Louis XV, la charge fut donnée par le premier ministre, le duc de Bourbon, à sa soeur, Mlle de Clermont, qui, rapidement, devint l'ennemie déclarée de la dame d'honneur de la reine Marie Leszczyńska, de sa dame d'atours et de son chevalier d'honneur. Après la mort de Mlle de Clermont, la reine décida de ne plus nommer de surintendante, afin d'arrêter d'incessantes disputes au sein de sa Maison.

Marie Antoinette pouvait donc s'attendre à des ennuis en offrant, en 1775, la charge de surintendante à sa « chère Lamballe »  :àç_èè--è:

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Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Empty La princesse Marie-Thérèse de Lamballe

Message par Invité Lun 08 Sep 2014, 17:29

Marie-Louise-Thérèse de Savoie (Maria Luisa Teresa di Savoia), princesse de Lamballe, dite « Mademoiselle de Carignan » ou « Madame de Lamballe », est une princesse italienne née à Turin le 8 septembre 1749, et morte à Paris le 3 septembre 1792.

Issue d'une branche cadette de la maison de Savoie, mariée en 1767 au prince de Lamballe, fils du duc de Penthièvre (lui-même fils du comte de Toulouse fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan) et héritier d'une branche légitimée de la famille royale de France, elle est veuve l'année suivante à 19 ans.

Devenue amie de la dauphine Marie-Antoinette et surintendante de sa maison, elle fut supplantée par Yolande de Polignac.

Enfance et éducation

La princesse naît le 8 septembre 1749 à Turin. Elle est la fille du prince de Carignan (1721-1778), en italien « Luigi-Vittorio di Savoia, principe di Carignano », et de Christine-Henriette de Hesse-Rheinfels-Rothenbourg (1717-1778), en allemand « Christine, Landgräfin von Hessen-Rheinfels-Rotenburg », sœur des défuntes duchesse de Bourbon et reine Polyxène de Sardaigne, défunte épouse du roi Charles Emmanuel III .

Elle est tante à la septième génération de l'actuel chef de la maison royale d'Italie, Victor-Emmanuel de Savoie et à la huitième génération de son fils Emmanuel-Philibert de Savoie1, époux de l'actrice Clotilde Courau qui en est elle-même une cousine éloignée.

La princesse grandit à Turin et y mène une existence maussade et stricte, mais éloignée des complots et des intrigues de la cour. Elle passe pour une enfant douce, sage et pieuse, traits de caractère qui vont pousser le duc de Penthièvre, l'un des hommes les plus riches d'Europe, à la choisir comme épouse de son fils Louis Alexandre de Bourbon (1747-1768), prince de Lamballe. Le prince est un dévergondé et son père pense l’assagir en lui donnant une épouse vertueuse.
À Versailles
La princesse de Lamballe pendant la Révolution ; pastel attribué à Danloux.

Marie-Thérèse (Marie-Louise-Thérèse de Savoie) épouse le prince de Lamballe, arrière-petit-fils de Louis XIV (branche légitimée), fils du duc de Penthièvre, le 17 janvier 1767 par procuration à Turin ; puis, le 31 janvier suivant à Nangis.

Le couple ne connaîtra pas le bonheur : très vite, le prince reprend ses habitudes et délaisse son épouse qui se réfugie auprès de son beau-père. Elle commence à développer des accès de mélancolie, est saisie de vapeurs qui la plongent dans des évanouissements plus ou moins longs. Son mari attrape des maladies sexuelles et la contamine plusieurs fois ; elle y gagne des cicatrices et des boutons. Et un an plus tard, en 1768, son époux décède d’une maladie vénérienne. La princesse se retrouve veuve et sans enfant à 19 ans.

Bien que peu attristée de la perte de son mari, elle se voit offrir la chaumière aux Coquillages (aujourd'hui, une dépendance du château de Rambouillet) par son beau-père (il la fait édifier pour elle). Une des deux pièces de cette chaumière comporte un miroir que le duc fit recouvrir de nacre afin que la princesse ne puisse pas voir son visage abîmé.
Le médecin chirurgien Seyffert, médecin de la cour et futur médecin personnel du prince François-Xavier de Saxe au Château de Chaumot, sauve la princesse d'une grave maladie, se gagnant ainsi la protection de Marie-Antoinette et une très grande réputation ; on viendra même de Paris à Chaumot pour se faire guérir par lui.
Le duc de Penthièvre, après le décès de son fils, garde sa belle-fille (Marie-Thérèse) auprès de lui. Ensemble, ils sont très actifs dans diverses œuvres pieuses et charitables.

En 1769, le duc de Chartres, futur duc d’Orléans, prince du sang, épouse la belle-sœur de Marie-Thérèse : la fille du duc de Penthièvre est certes issue d’une branche illégitime de la maison de France mais elle est aussi, depuis la mort de son frère, la plus riche héritière du royaume.

En 1769 également, après la période de deuil qui a suivi la mort de la reine, le parti des dévots, soutenu par Mesdames, les filles du roi, n’ayant pu remarier Louis XV à l’archiduchesse d’Autriche Marie-Elisabeth, pense à Marie-Thérèse. Ironie du sort, il est une nouvelle fois question pour elle de convoler avec un homme esclave de ses sens. Mais le projet fait long feu, la comtesse du Barry, nouvelle maîtresse du roi avant d’en devenir la favorite officielle, ne voulant pas perdre ce prestigieux amant qu’elle tient, justement, par le plaisir des sens.

En 1770, le dauphin Louis-Auguste, futur Louis XVI, épouse l’archiduchesse d’Autriche Marie-Antoinette. C’est la première rencontre entre les deux femmes. Marie-Thérèse a vingt-et-un ans, Marie-Antoinette bientôt quinze.

À partir de 1771, la princesse de Lamballe est de plus en plus assidue à la cour et se rapproche de la dauphine, qui voit en elle une alliée sûre et une amie sincère. Devenue reine en 1774, Marie-Antoinette continue à fréquenter la princesse, mais de fausses et venimeuses rumeurs (lancées pour nuire et attisées par les ennemis de la reine) commencent déjà à entacher leur amitié. Toutefois, la princesse conserve son caractère pieux et raisonnable, alors que la reine se laisse aller à ses penchants de plus en plus frivoles.

Louis XV étant mort le 10 mai 1774, Marie-Antoinette devient par là-même reine de France. En 1775, elle octroie à son « cher cœur » le titre très lucratif de « surintendante de la Maison de la reine », dont la charge consiste à organiser les plaisirs de celle-ci. Cependant très vite, la reine se rend compte que son amie et cousine est trop sérieuse pour cette fonction et s’y ennuie. Délaissant Marie-Thérèse (sans l'oublier pour autant), Marie-Antoinette se tourne alors vers « la plus fraîche et plus insolente » Yolande de Polignac qui, pour longtemps, prend la place de l’amie dévouée.

Ayant plus de temps à elle, la princesse de Lamballe part à la campagne, reprend ses activités charitables et rachète l'hôtel de Toulouse (siège actuel de la Banque de France à Paris) à son beau-père.
Elle entre dans la franc-maçonnerie en devenant membre de la loge féminine « la Candeur » le 12 février 1777. Elle s'intéresse au mouvement des Lumières, à l'Encyclopédie, à la condition des femmes et à l'amitié féminine. Elle organise notamment un dîner suivi d'un bal auquel ne sont conviées que des femmes, ce qui choque la cour et irrite la reine. Le 10 janvier 1781, elle est élue grande maîtresse de la « Mère Loge Écossaise » .

La Révolution

En 1789, la Révolution gronde et la reine commence à prendre conscience de ses erreurs. Elle se fait plus sage et se rapproche à nouveau de la princesse. Rapprochement d’autant plus aisé qu’elle a demandé à Mme de Polignac de quitter Versailles et de partir pour l’étranger après la prise de la Bastille.

En octobre 1789, la famille royale est ramenée à Paris et la princesse la suit dans sa nouvelle résidence, le palais des Tuileries.

La princesse reste l’un des derniers soutiens de la reine et leur amitié s’en trouve renforcée. En 1791, la reine l’informe de sa fuite et lui enjoint de quitter la France. La famille royale est rattrapée à Varennes, mais la princesse avait envisagé son départ par Dieppe et Londres, munie d’un passeport en règle. Les deux femmes échangent alors une abondante (?) correspondance dans laquelle la reine avait réaffirmé ses sentiments d’affection envers la princesse : « j’ai besoin de votre tendre amitié et la mienne est à vous depuis que je vous ai vue », lui écrivait-elle en juin 1791.

À la fin de l’été 1791, la princesse de Lamballe fut chargée par Marie-Antoinette d’une mission – dont on ignore les motifs – à Aix-la-Chapelle, où elle se rendit en effet. Mue par un pressentiment, elle y dicta ses dernières volontés, le 15 octobre 1791, nommant le marquis de Clermont-Gallerande son exécuteur testamentaire. Fin 1791, la reine suppliait la princesse de ne pas revenir à Paris, mais cette dernière, craignant pour la sécurité de ses biens menacés par les lois en préparation sur les biens d’émigrés, et aussi par dévouement, rentra à Paris, reprenant ses fonctions de surintendante aux Tuileries.

Selon une thèse défendue par Olivier Blanc, la princesse de Lamballe émargeait sur les fonds secrets du ministère des Affaires étrangères. Son passeport d’avril 1791 avait été délivré par le ministre de Montmorin. La presse révolutionnaire relaya bientôt une dénonciation lancée contre elle par le comité de surveillance de l’Assemblée législative. On lui reprochait d’avoir coordonné ou encouragé les activités du « Comité autrichien » et financée par les fonds de la Liste civile. Ce comité avait permis de peser dans les délibérations des comités révolutionnaires, de se rallier certains gens de plume et de faire retarder le vote du décret de déchéance. Ce qu’on appelait encore les « conciliabules de la Cour » fut avéré par de nombreuses pièces originales découvertes dans l’armoire de fer. Elles mettaient en cause un certain nombre d’individus qui avaient effectivement reçu de l’argent de la Cour et qui se sentirent soudain menacés par des témoins, tels que l’Intendant de la Liste civile Arnault de Laporte ou la princesse de Lamballe.

Le massacre de la princesse de Lamballe.

Le 10 août 1792, la foule envahit le palais et la princesse suivit la famille royale qui se réfugia à l’Assemblée législative. C’est alors qu’est prononcée la déchéance du roi et décidée son incarcération au Temple. La princesse fait partie du convoi, mais dix jours plus tard, on vient chercher tous ceux qui n’appartiennent pas à la famille royale stricto sensu. Les deux amies doivent se dire adieu. La princesse est conduite à la prison de la Force.

Les 2 et 3 septembre 1792, une foule armée de barres de fer, de piques et de bûches encercla les prisons de Paris, voulant y tuer les royalistes qu'une rumeur accuse d'y avoir caché des armes pour fomenter une contre-révolution. La princesse, tirée de sa cellule au matin du 3, fut, d’après la reconstitution des procès-verbaux de la section des Quinze-Vingts, introduite devant une commission improvisée en hâte par les membres du comité de surveillance de la Commune du 10 août, et sommée de « nommer ceux qu’elle avait reçus à sa table ». On lui demanda surtout de témoigner sur la réalité de connivences de Louis XVI et Marie-Antoinette avec les puissances de la Coalition. Elle s’y refusa et c’est pour cette raison qu’on l’aurait mise à mort. Il est possible qu’on ait voulu éviter un procès équitable au cours duquel elle aurait pu mettre en cause un certain nombre de pêcheurs en eaux troubles soudoyés par la cour, comme Dossonville, Stanislas Marie Maillard ou le général Antoine Joseph Santerre, partie prenante dans les massacres de Septembre avec son beau-frère Étienne-Jean Panis. Dans les minutes qui suivirent ce semblant d’interrogatoire, elle fut « élargie », terme ambigu qui est interprété soit comme une libération, soit comme une mise à mort. Talleyrand, qui était encore à Paris à ce moment et qui devait embarquer pour Londres le surlendemain du crime, a indiqué à lord Grenville, secrétaire du Bureau des Affaires étrangères britannique, que Madame de Lamballe avait été tuée à la suite d’une atroce méprise. En sortant dans la cour de la prison, elle aurait eu, selon lui, un malaise, et les tueurs aux aguets, armés de bûches et de piques, croyant qu’elle avait reçu un premier coup, l’auraient frappée à leur tour. Cette version fut prise suffisamment au sérieux pour faire l’objet, le 24 septembre 1792, d’un mémorandum du ministère anglais.

Post-mortem


Tandis que sa tête était promenée au bout d’une pique jusqu’à la tour du Temple, Adam Pitt raconte que son corps fut transporté sur des kilomètres, profané, jusqu’au comité civil de la section des Quinze-Vingts. Enfin, la tête fut portée à son tour par un garçon boucher nommé Allaigre au comité, à sept heures du soir, après avoir été repoudrée, afin d’être « inhumée auprès du corps » dans une tombe du cimetière des Enfants-Trouvés. Quelques heures plus tard, le duc de Penthièvre dépêcha son fidèle valet Fortaire pour retrouver sa dépouille, en vain.

Sa mort donna lieu à une profusion de témoignages, très largement diffusés à l’époque et jusqu’à aujourd’hui, tant parmi les révolutionnaires que dans les milieux royalistes et contre-révolutionnaires, qui sont souvent sujets à caution, traduisant moins la réalité des faits qu’une vision fantasmatique. Ces textes décrivent avec force détails macabres, la mise à mort, la profanation par le nègre Delorme, la mutilation, le dépeçage, la fragmentation par un certain Charlat, tambour de son état, et l’exposition du corps abandonné dans un chantier de construction, vers le Châtelet, jusqu’au petit matin, « expriment les craintes et les luttes qui animent alors les différents protagonistes de la Révolution ».

Côté révolutionnaire, on a présenté les « cadavres réparateurs » des victimes des massacres de Septembre, laissés sur le pavé, comme une réponse au complot fomenté dans les prisons et à la menace extérieure. Pour Antoine de Baecque, la description morbide de la mise à mort et des outrages visait à « exprimer l’anéantissement du complot aristocratique ». De même, il considère qu’ils servaient à « punir la femme de cour, ainsi que le supposé complot féminin et lesbien – menaçant la prééminence masculine – de « la Sapho de Trianon », vilipendée par les chroniqueurs et les gazetiers sous l’Ancien Régime ». Les royalistes ont repris à leur compte ces récits, « en retournant leur sens pour montrer la régression du révolutionnaire à l’état de barbare et la monstruosité de la Révolution, opposée à la délicatesse du corps de la victime ».

Parmi ces récits, on peut noter La Famille royale préservée au Temple. Extrait du récit de ce qui s’est passé au Temple dans les journées des 2 et 3 septembre 1792, dont le manuscrit a été cité par Georges Bertin en 1888, le récit des événements dans la Révolution de Paris, qui présente la princesse de Lamballe comme une comploteuse, La Vérité tout entière sur les vrais acteurs de la journée du 3 septembre 1792, le Bulletin du comte de Fersen au prince régent de Suède sur ce qui s’est passé en France ou Idée des horreurs commises à Paris dans les journées à jamais exécrables des 10 août, 2, 3, 4 et 5 septembre 1792 ou Nouveau Martyrologe de la Révolution française.

Après les événements, plusieurs auteurs ont repris ces descriptions des événements dans leurs ouvrages, qu’il s’agisse de l’abbé Barruel, Antoine Serieys, Mme de Créquy ou Mme Guénard. Plus récemment, des biographes comme Stefan Zweig ont repris ces descriptions dans leur récit des derniers instants de la princesse de Lamballe.

source : Wikipédia

Bien à vous.

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Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Empty Re: Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe

Message par Invité Lun 08 Sep 2014, 17:30

Aujourd'hui est le 265ème anniversaire de la naissance de la Princesse de Lamballe, jumelle au jour près , de Yolande de Polignac Very Happy

Bien à elle Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2523452716

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Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Empty Re: Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe

Message par Mme de Sabran Lun 08 Sep 2014, 17:33



C'est une coïncidence qui m'a toujours scotchée !  Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 3826491292

   Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Annif01
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Message par Comte d'Hézècques Ven 24 Oct 2014, 23:18

Un élément qui n'est pas repris dans la biographie que l'on trouve sur Wikipédia, consacrée à la princesse de Lamballe, est sa visite à Mme de la Motte à la Salpêtrière qui a probablement eu lieu pendant l'été 1786, quelque temps après l'exécution de la terrible sentence qui fit marquer Jeanne de la Motte à vie de la lettre V de voleuse.

La première source qui en parle est celle de la Correspondance Secrète de Bachaumont. Je n'ai pas trouvé le texte original. Peut-être un autre membre de ce forum aura la gentillesse de l'insérer dans ce chapitre ?

Les premiers biographes de la princesse, à savoir Mme Guénard en 1801, puis M. Gassier en 1814, ont repris ces éléments de la Correspondance Secrète, en soulignant par cette visite la bonté de la princesse, inspirée par un sentiment de pitié pour cette pauvre Lamotte mutilée et enfermée dans une des prisons les plus horribles et humiliantes de Paris.

Ce fut là le sort de cette malheureuse femme ; l'ambition, l'amour de l'argent, non pour le thésauriser, mais pour paraître avec éclat, lui fit employer tous les moyens pour parvenir à son but. Elle alla plusieurs fois à Versailles. Y vit-elle la reine ? Gagna-t-elle sa confiance par ses manières séduisantes ? Ou n'a-t-elle fait qu'un tissu de mensonges dans tous ses mémoires ? Voilà ce que personne ne pourra pénétrer ; ce que je ne m'efforçerai point de savoir, et si j'en étais instruit plus particulièrement, ce que je n'écrirais pas. Me permettrais-je d'ajouter aux maux qui ont accablé ceux qui figurent dans cet étonnant procès, ils sont bien plus malheureux que coupables ; je les plains et je me tais. Les suites en furent horribles pour madame de Lamotte, cette infortunée, condamnée à une flétrissure pire que la mort, opposa un courage inutile contre l'exécuteur d'un arrêt qui révolta tout Paris, non que l'on crût universellement madame de Lamotte innocente, mais on eût voulu que l'on employât d'autres moyens de la punir ; d'ailleurs, pouvait-elle être seule coupable ? Pourquoi l'a-t-on choisie pour l'unique exemple d'une sévérité inouïe ?
(...)
Madame de Lamballe, dont l'âme était trop sensible pour n'être pas touchée du sort de cette infortunée, se rendit dès le lendemain à la Salpêtrière, et redemanda à la voir pour lui porter quelque consolation. La supérieure, qui ne connaissait pas l'extrême bonté de la princesse, et qui ne voyait dans cette démarche de l'amie de la reine qu'un surcroît d'humiliation pour madame de Lamotte, fit cette réponse infiniment dure
: Elle n'a pas été aussi, madame, condamnée à vous voir : mot terrible, je le répète, qui ne devait, sous aucun rapport, être adressé à celle dont j'écris les mémoires, mais qui prouve l'impression profonde que ce jugement avait causé.
Madame de Lamballe, qui n'avait suivi que le mouvement de son coeur, ne parut point s'apercevoir de ce que cette réponse avait d'insultant, et n'en remit pas moins à la supérieure, pour madame de Lamotte, une somme assez considérable. Mais, suivant l'usage établi dans cette maison, elle fut partagée entre toutes celles qui étaient en prison avec elle, et elle n'en reçut qu'un faible adoucissement.


(Mémoires de la princesse de Lamballe, édition établie par Pol André, Albin Michel, Paris, d'après l'édition originale de 1801)

M. Gassier, dans sa biographie de 1814, n'a visiblement fait qu'un copier-coller de ce texte de Mme Guénard (fainéant va !  boudoi32 ) :

Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Lambal11

Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Lambal12

Si mes souvenirs sont bons, une discussion sur les intentions de la princesse de Lamballe et l'éventuelle complicité de Marie-Antoinette à l'égard de cette visite avait démarré dans le CDB.
Faute d'autres sources, il me semble peu probable que la reine avait la main dans cette visite, soit pour
1) soulager les peines de Mme de Lamotte, en partageant ainsi les mêmes sentiments de pitié et de charité de Mme de Lamballe,
ou
2) pour aider Mme de Lamotte à s'évader (avec l'argent elle pourrait acheter sa liberté auprès de ses geoliers), mais cette thèse voudrait dire que la reine était complice dans l'affaire du collier. D'ailleurs, s'il s'agissait d'une mission secrète, alors pourquoi la princesse serait passée par la porte de la supérieure sans s'annoncer au préalable par un billet, afin de s'assurer qu'elle pût voir Mme de Lamotte à huis clos ?
De surcroît, il ne faut pas oublier que Mme de Lamballe et Marie-Antoinette n'étaient plus fort amies en 1785, malgré un rapprochement voulu par Marie-Antoinette, qui depuis le désastre de l'affaire du collier avait plus que tout autre besoin d'un appui moral.

Bref, vu le caractère plutôt spontané de cette visite, peu après l'exécution de la sentence, je crois qu'il s'agit d'un acte charitable de la princesse plutôt que d'une mission manigancée par Marie-Antoinette.

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Message par fleurdelys Sam 25 Oct 2014, 13:55

Je crois plus à la deuxième hypothèse, mais je trouve bizarre de la part de la princesse qu`elle soit venue voir la Lamotte pour la charité chrétienne.
Pourquoi elle ferait ça ? après tout elle est responsable de  la salissure de la réputation de la reine à propos du collier,  est-ce qu` elle ferait partie de la franc-maçonnerie ? Suspect
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Message par Mme de Sabran Lun 27 Oct 2014, 10:05




Bien sûr qu'elle en faisait partie . Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 3826491292

La baronne Guénard de Méré :

M. de Chartres, qui avait fait plusieurs voyages en Angleterre, était initié à tous les mystères des maçons, et la faction qui projetait déjà la subversion de l'ordre social, le conduisait, sans qu'il s'en doutât, au but qu'elle se proposait, persuadée que ces réunions, qui paraissaient si frivoles par le genre de travaux des soeurs, pouvaient être utile au projet qu'elle avait conçu de renverser du trône la branche régnante, pour y placer un chef de son choix, qui n'aurait d'autres prérogatives que celles du président des Etats-Unis, avec la seule différence que cette place serait héréditaire. Elle avait depuis longtemps jeté les yeux sur le duc en le nommant "Grand Orient de France" : ce qui lui donnait un nombre de partisans dans la classe la plus éclairée et la plus opulente du royaume.
Pour cacher ces trames, il fut proposé dans le conseil secret, de faire madame la princesse de Lamballe Grande Maitresse. On ne put l'y déterminer qu'en lui disant, ce qui était vrai, que ces associations étaient d'une grande utilité pour les malheureux, et que sa présence ne ferait encore qu'exciter la générosité des frères. Et, quoiqu'elle eût un secret éloignement pour ces assemblées, comme elle était loin d'imaginer que des apparences si vertueuses cachassent des projets si destructeurs pour la maison royale, elle accepta.
Le jour indiqué pour recevoir la princesse, fut le 20 Février 1781 ...




Une page du site maçonnique concernant la Princesse de Lamballe


http://oitar.nuxit.net/html/modules/news/article.php?storyid=12

.


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Message par Invité Lun 27 Oct 2014, 10:51

Mme de Sabran a écrit:Bien sûr qu'elle en faisait partie .   Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 3826491292

La Princesse, oui, bien sûr! Mais je pense que Fleurdelys posait la question à propos de la Lamotte... Wink

Bien à vous.

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Message par Comte d'Hézècques Lun 27 Oct 2014, 10:58

fleurdelys a écrit:Je crois plus à la deuxième hypothèse, mais je trouve bizarre de la part de la princesse qu`elle soit venue voir la Lamotte pour la charité chrétienne.
Pourquoi elle ferait ça ? après tout elle est responsable de la salissure de la réputation de la reine à propos du collier

On ne l'appelait pas pour rien la bonne princesse Wink
Personnellement je ne trouve ça pas si étonnant qu'elle se soit rendue à la Salpêtrière de son propre chef. Car non seulement à l'époque la culpabilité des différents acteurs était encore enveloppée de pas mal de suppositions nébuleuses, aussi trouva-t-on, comme le signale déjà Mme Guénard, que la sentence réservée à Mme de la Motte fut d'une sévérité inouïe comparée au sort réservé aux autres coupables. Plusieurs personnes ont alors essayé de soulager le sort de Mme de la Motte, qui d'ailleurs, maline qu'elle fut, prétendait toujours être elle-même victime d'un complot.

Marie-Antoinette connaissait d'ailleurs bien la constitution fébrile de la princesse, et ne lui aurait dès lors, à mon humble avis, jamais confié une mission délicate auprès d'une intrigante. Un billet que la reine avait écrit à la dame de compagnie Mme de Laage de Volude en 1785 pour bien ménager Mme de Lamballe suite à l'état de santé désastreux du frère de la princesse nous le montre, ainsi que sa requête auprès de Mme de Tourzel en août 1792 pour bien veiller sur la princesse si jamais on l'intérrogeait et éventuellement répondre à sa place si elle n'en était pas capable.

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Message par Comte d'Hézècques Lun 27 Oct 2014, 11:20

ps : voici d'ailleurs la lettre de Marie-Antoinette adressée à Mme de Laage de Volude :

Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe Lettre11

Je crois que vous faites très bien, Madame, de cacher à Mme de Lamballe l'état de son frère, puisque vous avez envoyé au château de Domar, il vaut tout autant attendre les nouvelles avant de lui en mander. je serai charmée de la voir ce soir, et je lui parlerai de rien. J'étais à table quand j'ai reçu votre courrier, mais je ne veux pas l'arrêter davantage. Soyez bien, persuadée, Madame, de toute mon amitié.

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Message par Mme de Sabran Lun 27 Oct 2014, 11:32

Comte d'Hézècques a écrit:

Marie-Antoinette connaissait d'ailleurs bien la constitution fébrile de la princesse, et ne lui aurait dès lors, à mon humble avis, jamais confié une mission délicate auprès d'une intrigante.

Qui ferait aussi absurde supposition, mon cher Félix ?
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Message par Comte d'Hézècques Lun 27 Oct 2014, 11:40

Mme de Sabran a écrit:

Qui ferait aussi absurde supposition, mon cher Félix ?

Les détracteurs de la reine Wink
Je ne me rappelle plus où j'ai lu sur cette hypothèse farfelue... scratch

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Message par Comte d'Hézècques Ven 31 Oct 2014, 13:32

Majesté a écrit:
Mme de Sabran a écrit:Bien sûr qu'elle en faisait partie .   Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 3826491292

La Princesse, oui, bien sûr! Mais je pense que Fleurdelys posait la question à propos de la Lamotte... Wink

Bien à vous.

Quant à Mme de Lamotte, je ne pense pas qu'elle faisait partie des franc-maçons, en revanche, le comte de Cagliostro (Joseph Balsamo pour les intimes :Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2028181902 ) impliqué lui aussi jusqu'au cou dans l'affaire du collier, était initié à la franc-maçonnerie pendant son séjour à Londres de 1776 à 1777.

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Message par Mme de Sabran Ven 31 Oct 2014, 13:52

D'après Nesta Webster  ( oui, je sais  boudoi32  ... ne poussez pas ces cris d'orfraie ... ), la princesse et la Motte faisaient partie de la même loge.
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Message par La nuit, la neige Ven 31 Oct 2014, 15:10

Petit à petit, on y arrive... boudoi29 Laughing
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Message par Mme de Sabran Ven 31 Oct 2014, 15:12



Arrête de rire dans ta barbe ! :Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2028181902
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Message par Comte d'Hézècques Mer 12 Nov 2014, 16:04

A la page 195 de la biographie sur la duchesse de Devonshire Georgiana duchess of Devonshire d'Amanda Foreman (1998), je lis ceci (désolé, je lis l'ouvrage en anglais) :

Since the Whigs only engaged in intermittent action during this time, with Dorset's encouragements, Georgiana became more involved in French Court politics. In one letter he asked her to contact 'Argus' (Sheridan): he wanted him to put some favorable articles about the Little Po who was the victim of a whispering campaign by the Princesse de Lamballe in the Courier de l'Europe. Her efforts did not go unnoticed: Daniel Pultney reported to the Duke of Rutland, 'Amongst the news of last week was Madame de Polignac's disgrace with the Queen of France and expected arrival in England to form a female treaty of opposition, I suppose, with the duchess of Devonshire.

Donc en gros la princesse de Lamballe aurait entamé une campagne de diffamation contre Mme de Polignac en faisant insérer dans le Courrier de l'Europe de janvier/février 1787 la nouvelle que Mme de Polignac serait tombée en disgrâce auprès de Marie-Antoinette... Alors le duc de Dorset, ambassadeur et amant de Georgiana, lui aurait demandé si Sheridan (le Beaumarchais anglais boudoi32) pouvait écrire quelques articles en faveur de Mme de Polignac.
Je l'ignorais boudoi29
Je dois encore vérifier dans le Courrier de l'Europe si je peux retrouver cet article. Mais je n'ai pas trouvé les éditions pour 1787 en ligne.. sur Gallica il n'y a que l'année 1788 sous format digitalisé Crying or Very sad

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Message par Mme de Sabran Mer 12 Nov 2014, 17:19



Non . Une campagne de diffamation tramée par la princesse, contre Mme de Polignac, je n'en ai jamais entendu parlé .
Cela ne lui ressemble d'ailleurs pas. Je croyais plutôt, à lire Mercy, qu'il y avait entre elle une petite guerre froide sans heurts ni éclats.
Mais il se peut que les entours de la princesse s'en soient chargés pour elle ? Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 3826491292

Si Félix pouvait en retrouver les traces dans le Courrier de l'Europe ( qui fait l'objet d'un sujet, ici, je le rappelle ) , ce serait du plus haut intérêt, car le duc de Dorset ne l'invente pas tout de même .
Il doit y avoir quelque chose.

Je l'ai lu moi aussi dans le livre d'Amanda Foreman, mais en français .
Je recherche l'extrait et vous le poste .

.
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Message par Mme de Sabran Mer 12 Nov 2014, 17:35



Voici !

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Message par Invité Mer 12 Nov 2014, 21:30

J'ai sans doute une photo de la lettre dont on parle (dans mes photos de Chatsworth), mais je ne la trouve pas pour l'instant. En revanche, j'ai trouvé ce paragraphe dans une autre lettre de Dorset à Georgiana, où il dit que Mme de Lamballe est une femme 'd'une amabilité extraordinaire' quoique 'un peu bête' ! Désolée, pas le temps de traduire, mais allez-y!

Duke of Dorset to Georgiana

Paris July 25th 1787

I am sorry that the Princesse de Lamballe is not likely to succeed with you, my dearest Duchess, but however I do assure you she is an amazing good natur'd creature. Il est vrai qu'elle est un tant soit peu bête, but that is not her fault. I hope par charité you will be civil to her and she may be of service to you here whenever you wish to recommend an awkward Englishman.

Avec la permission du duc de Devonshire et Chatsworth House Trust


Dernière édition par outremanche le Jeu 13 Nov 2014, 14:14, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 12 Nov 2014, 21:45

A vos ordres, milady ! Hop!

Traduction en français de cette lettre en date du 25 juillet 1787 du duc de Dorset à Georgiana, duchesse de Devonshire :

"Je suis désolé que la Princesse de Lamballe ne soit pas susceptible de réussir avec vous, ma chère duchesse, mais cependant je vous assure vraiment que c'est une créature extraordinairement aimable. Il est vrai qu'elle est [un] tant soit peu bête, mais ce n'est pas sa faute. :Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2028181902  J'espère que par charité vous serez civile avec elle; elle pourrait vous être utile ici au cas vous voudriez recommander un Anglais maladroit."

Outremanche : "un tant soit peu bête" signifie "a little bit stupid"...

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Message par Mme de Sabran Sam 29 Nov 2014, 16:30




Le 4 mai 1770, la princesse de Lamballe recevait la lettre suivante du grand-maître des cérémonies :

« Madame, le Roi m'a ordonné d'informer Votre Altesse Sérénissime qu'il se rendra à Compiègne le 13 de ce mois, pour aller le 14 au-devant de Madame la Dauphine, à quelque distance au delà, et l'y ramener ensuite avec lui. Sa Majesté reviendra le 15 à Versailles, où se fera, le 16, la cérémonie du mariage de Monseigneur le Dauphin, à laquelle le Roi m'a donné ordre de vous inviter de sa part, ainsi qu'au souper qui aura lieu ce jour-là. Je suis avec un profond respect, etc. »


( Pierre de Nolhac )

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Message par Comte d'Hézècques Dim 30 Nov 2014, 16:31

Mme de Sabran a écrit:
Le 4 mai 1770, la princesse de Lamballe recevait la lettre suivante du grand-maître des cérémonies :

« Madame, le Roi m'a ordonné d'informer Votre Altesse Sérénissime qu'il se rendra à Compiègne le 13 de ce mois, pour aller le 14 au-devant de Madame la Dauphine, à quelque distance au delà, et l'y ramener ensuite avec lui. Sa Majesté reviendra le 15 à Versailles, où se fera, le 16, la cérémonie du mariage de Monseigneur le Dauphin, à laquelle le Roi m'a donné ordre de vous inviter de sa part, ainsi qu'au souper qui aura lieu ce jour-là. Je suis avec un profond respect, etc. »


( Pierre de Nolhac )

Merci Eléonore, je ne connaissais pas cette invitation du grand-maître des cérémonies de Louis XV Very Happy

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Message par Mme de Sabran Ven 24 Avr 2015, 15:18

.

Majesté, dans le sujet Miniatures, hésitait à reconnaître la princesse de Lamballe :

Comte d'Hézècques a écrit:

Majesté a écrit:
Il manquerait la couronne de fleurs, non? :Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2028181902


Comme si la princesse se trimballait partout avec sa sacrée couronne de fleurs Laughing Laughing Laughing

Eh bien, si si, cher Félix, la princesse apparemment portait non-stop sa couronne de roses, la marquise de Créquy en atteste, non sans malice comme à son habitude :Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2028181902 :

Madame de Lamballe avait laissé tomber un de ses gants. M. d'Osmond s'empresse à le relever et, de sa grosse tête, il va rudement choquer celle de la jeune princesse à laquelle il fait une épouvantable bosse au front. Un si furieux coup de bélier contre un si léger et si joli treillis de roses et de jasmin !... Vingt ans plus tôt, M. de Bernis en aurait fait un triolet enchanteur ; mais les madrigaux en guirlande et bouquets-montés avaient déjà passé de mode, et tout ce qu'il en circula de mieux exprimé, c'était que Madame de Lamballe avait été " démolie " par le chevalier d'Osmond. Ceci fut remarqué comme étant d'une originalité naïve et d'une familiarité hardie ; mais je me souviens aussi que l'auteur du roman d'Estelle eut le courage de s'élever contre cette expression métaphorique, en disant qu'elle était aussi dépourvue de délicatesse et de galanterie que d'agrément. Dût-on m'accuser d'orgueil littéraire et de prétentions ambitieuses, j'oserai dire ici que mon opinion sur ce nouvel emploi du verbe démolir était pleinement conforme à celle du chevalier de Florian.


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Message par Invité Ven 24 Avr 2015, 16:49

Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2012_p19
Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe 2012_p18
Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Marie-Victoire Lemoine (1754-1820)
signé et daté 'V. Re. Le Moine. 1779' (en bas à gauche)
Huile sur toile, ovale
Image : Christie's

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