Le vin préféré de Louis XVI ?

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Je me souvenais bien qu'un jour, nous avions dit au détour d'un papotage du C.D.B. que le vin de Malaga était très apprécié par Louis XVI,  et peut-être même son préféré .  J'en étais restée là.
 Et comme il se trouve que le Malaga est particulièrement délicieux et que moi-même je coucherais volontiers sous le tonneau, j'en avais lancé la mode dans la famille : tout le monde ne réclamait plus à l'heure de l'apéritif que du Malaga .

J'ai retrouvé la source !!!    :n,,;::::!!!:   ( c'est le cas de dire :  )
La voici :

Tous ceux qui ont assisté au grand couvert ont pu se convaincre de la sobriété du roi. Il mangeait beaucoup, parce que son
tempérament et sa constitution lui en faisaient un besoin ; mais il ne buvait de vin pur qu'à son dessert. Souvent c'était un grand
verre de malaga avec une croûte de pain grillé ; mais cette quantité même était proportionnée aux aliments qu'il prenait.

( comte d'Hézèques )

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J'adore le malaga que tu m'as fait découvrir ! :n,,;::::!!!:

Depuis il est aussi très à la mode dans ma famille ! Et le plus incroyable est que ma mère qui n'a jamais bu une goutte d'alcool de sa vie s'y est mise aussi. : Très légèrement je vous rassure, un fond trois ou quatre fois dans l'année.

J'en avais vu dans la cave du duc de Brissac rue de Grenelle. Mais en assez faible quantité.
La question des vins consommés au XVIIIe est intéressante, même pour moi qui n'en bois pas :

Lucius a écrit:même pour moi qui n'en bois pas :

Si tu goûtais le Malaga, tu serais conquis ! :n,,;::::!!!:

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D'après l'inventaire de 1782, le roi boit des vins du Languedoc, de Vauvert, de Frontignan, de Graves, de Sauternes, ainsi que des vins de Bordeaux, ou encore de la bière, sans oublier le Chablis, le Malaga, le vin de Malvoisie, ou encore le vin de Fronsac servi très souvent lors des retours de chasse de Louis XV ...

Le vin à la table des rois à Versailles - Histoire pour Tous
www.histoire-pour-tous.fr › Histoire de France

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Le duc de Brissac semble aussi apprécier le Tokai.

Lucius a écrit:Le duc de Brissac semble aussi apprécier le Tokai.

... que Louis XIV appelait déjà le roi des vins et le vin des rois ...

Intéressant. Je crois n'avoir jamais goûté ce vin...

Louis XVI buvait aussi du vin blanc de Champagne non champagnisé (sans bulles) au cours du repas

...et un verre de Clos Vougeaut au dessert.

Vicq d Azir a écrit:Louis XVI buvait aussi du vin blanc de Champagne non champagnisé (sans bulles) au cours du repas

J'ai cru comprendre que la méthode champenoise se développe au XVIIe, donc le Champagne au XVIIIe est pétillant ?
Utilise-t-on déjà une coupe (je ne parle évidement pas des histoires navrantes de coupe modelée sur le sein de Mme de Pompadour, du Barry, Marie Antoinette, Joséphine .....) ?

Des détails précis et circonstanciés m'intéresseraient ....

Oui le champagne "pétillant" existait bien, mais Louis XVI semblait lui préférer le champagne "plat" pour accompagner ses mets. Il me semble que ce vin, qui est un simple vin blanc, existe encore aujourd'hui.

J'ai lu que sous le règne de Louis XVI, le champagne avait perdu, étrangement, ses titres de noblesse.

Je peux vous dire que dans l'inventaire des caves du duc de Brissac, le Champagne n'est pas boudé !! Des caisses et des paniers par dizaines !

voilà que vous me rassurez, Lucius

Les bourgeois ont toujours participé, avec la noblesse et le clergé jusqu'à la Révolution, à la production et à la commercialisation des vins de Champagne, mais le marchand de vins est devenu progressivement le rouage principal du marché. On a vu qu'à la fin du XVIIe siècle, le commerce des vins se partageait entre Reims, où il remontait au XVIIIe siècle, et Épernay, où les commissionnaires courtiers venaient de s'établir marchands de fait, après avoir été depuis longtemps dépositaires de colle, poudre à dégraisser, soufflets, bouteilles, bouchons de bois, petits et gros bouchons de liège, étoupe, ficelle, goudron, cire, caisses, paniers .

Au XVIIIe siècle les marchands de Champagne sont nombreux. Ils vendent principalement des vins tranquilles. Les plus connus, sans parler de ceux qui exercent dans les bourgs du vignoble, s'appellent Geoffroy, Bertin du Rocheret, de Partelaine, Chertemps et Moët à Épernay, Drouin de la Vieville à Reims. Mais il se crée des maisons de commerce qui n'ont plus seulement pour vocation d'acheter, de vendre, et pour certaines, de faire occasionnellement mousser, mais qui, dès leur fondation ou peu après, font leur activité principale de l'élaboration du vin effervescent.

C'est la conséquence logique de la mise au point d'un produit dont la relative complexité demande des moyens importants, à partir du moment où il faut fournir suffisamment pour répondre à une demande croissante.

On voit ainsi apparaître en 1729 Ruinart à Épernay, en 1730 Chanoine à Épernay, en 1734 Fourneaux à Reims, en 1743 Moët à Épernay, en 1757 Vander-Veken (Abelé) à Reims, en 1760 Delamotte à Reims, en 1765 Dubois et Fils à Reims, en 1772 Clicquot à Reims, en 1785 Heidsieck à Reims, en 1798 Jacquesson à Châlons. Parmi ces maisons de commerce, origine du négoce champenois, certaines existent encore aujourd'hui et sont l'honneur de leur profession14. Plusieurs d'entre elles ont au XVIIIe siècle une histoire qui facilite la compréhension de la situation du commerçant en vins de Champagne de l'époque.

Histoire du Champagne : XVIIIe siècle : Les Grandes Marques ...   tous les détails, c'est ici !  :n,,;::::!!!:

www.maisons-champagne.com/bonal/pages/03/03

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Les caves et offices du duc de Brissac, capitaine des Gardes du Roi, en son hôtel de la rue de Grenelle, en 1792 contiennent ;

vin d'Anjou : 305 bouteilles
de Cahors : 80 bouteilles
de Constance : 18 bouteilles
de Mozelle : 40
du pays de Grave : 8
du clos Vouvray : 47
de malvoisie : 8
du Rhin : 35
de Naples : 150
du Cap Monge : 36
de Malaga : 27
de Tokai : 67
de Hongrie : 482
de Bordeaux rouge : 986 (surtout millésime 1786)
de Médoc : 10
de Margot : 6
Mursau blanc : 296
de Champagne : 500
petit Champagne : 50
de Champagne mousseux : 210
de Bourgogne :
-rouge : 396
-blanc : 280
de Basse Bourgogne : 330

de Vermouth : 53
et 10 bouteilles de Rhum !

plus d'autres dont je n'ai pas réussi à lire le nom.

Lucius a écrit:

plus d'autres dont je n'ai pas réussi à lire le nom.

... à d'autres !  :
Dis plutôt que tu n'arrivais plus à tituber jusqu'aux tonneaux ...

Ch'est pas vrai ! J'ai dû t-t-tout goûter pour m'assuuuurer que l'équitette, l'étequite .... le nom correspondait bien audit breuuuuvage !



(on est sexy ou on ne l'est pas ! )

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Ce n'est pas beau un petit Lulu pris de boisson !
Je ne te félicite pas !!!

Le Clos Vougeot est le Bourgogne rouge de Louis XVI, quant au Sillery, il est l'équivalent du "champagne tranquille" blanc que buvait le Roi ...

Oups ! Quelle débauche ! :

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Il m'a été conté que le roi disait un jour :
— Monsieur le gouverneur de Septimanie, d'Aquitaine et de Novempopulanie, parlez-moi d'une chose : est-ce qu'on récolte du vin potable en Bourdelais ?

— Sire, il y a des crûs de ce pays-là dont le vin n'est pas mauvais.

— Mais qu'est-ce à dire ?

— Ils ont ce qu'ils appellent du blanc de Sauterne, qui ne vaut pas celui de Montrachet, ni ceux des petits coteaux bourguignons, à beaucoup près, mais qui n'est pourtant pas de la petite bière. Il y a aussi un certain vin de Grave qui sent la pierre à fusil comme une vieille carabine, et qui ressemble au vin de la Moselle, mais il se garde mieux. Ils ont encore, dans le Médoc et le Bazadois, deux ou trois espèces de vins rouges dont les gens de Bordeaux font des gasconades à mourir de rire.
Ce serait la meilleure boisson de la terre et du nectar pour la table des dieux, à les entendre, et ce n'est pourtant pas là du vin de Haute-Bourgogne, ou du vin du Rhône, assurément ! Ça n'est pas bien généreux ni bien vigoureux, mais il y a du bouquet pas mal, et puis je ne sais quelle sorte de mordant sombre et sournois qui n'est pas désagréable. Au reste, on en pourrait boire autant qu'on voudrait ; il endort son monde, et puis voilà tout. C'est là que j'y trouve de mieux.

Pour satisfaire à la juste curiosité du roi, M. de Richelieu fit venir du vin de Château-Lafitte à Versailles, où Sa Majesté le trouva passable. On n'aurait jamais imaginé jusque-là qu'on pût faire donner du vin de Bordeaux à ses convives, à moins que ce ne fussent des Bourdelais-Soulois, des Armagnacots, Astaracquois et autres Gascons. Voyez combien les goûts changent, et dites-moi comment vous trouvez celui des Romains qui mettaient de l'assa-fœtida dans leurs ragoûts ; tandis qu'ils avaient l'odeur et la saveur des citrons dans une horreur sans égale !


( Souvenirs de la marquise de Créquy, contés par le gouleyant Cousin de Courchamp       :  )

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C'est donc qu'à l'époque le vin de Bordeaux était tout à fait médiocre par rapport à d'autres crûs français.