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L'affaire du donjon de Vincennes, le 28 février 1791

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Message par Mme de Sabran Mer 27 Avr 2016, 22:13

L'affaire du donjon de Vincennes, le 28 février 1791 Lead_i10

Si l'histoire du château de Vincennes en tant que résidence royale est bien connue, celle de la place militaire a été moins étudiée.

Dès le XVIIIe siècle, le château devient un centre d'innovation technique. À partir de 1740, deux types de fabriques s'y installent, en alternance, selon les réussites et les échecs des entrepreneurs, pour produire de la porcelaine, objet d'espionnage industriel, et des armes, où l'innovation est primordiale.
La manufacture d'armes Gribeauval (1785-1791) L'affaire du donjon de Vincennes, le 28 février 1791 Index28
est la première à mettre en place une production standardisée.

http://www.vincennes-tourisme.fr/layout/set/print/Decouvrir/Chateau-de-Vincennes/Histoire/Vincennes-du-XVIIIe-siecle-a-nos-jours/Le-temps-des-manufactures

Dès le XVIème siècle, le donjon du château de Vincennes avait servi de prison royale. On compte parmi les prisonniers d'Etat le Cardinal de Retz, Fouquet, Diderot, Mirabeau et le Marquis de Sade. Au moment où éclate la révolution, le château n'est plus une prison. Y vivent quelques 500 particuliers qui bénéficient gracieusement de ces appartements grâce à des lettres délivrées par le roi. A partir de la révolution, les habitants quittent peu à peu le château, devenu bien national, pour laisser la place aux autorités révolutionnaires.

http://www.bellefrance.fr/vincennes-chateau/

Sous la Révolution, quatre à cinq cents personnes logent dans le château, dont une petite garnison.



Tout ce monde-là s'inquiète .   L'affaire du donjon de Vincennes, le 28 février 1791 Conten11

L'affaire du donjon de Vincennes, le 28 février 1791 Books_12


Et de fait :
Le 20 novembre 1790, un décret de l'Assemblée Nationale rétablit la prison de Vincennes. Le 28 février 1791, plusieurs milliers d'ouvriers pénètrent dans le donjon pour protester contre l'établissement d'une nouvelle bastille. C'est ce qu'on appellera l'Affaire de Vincennes. L'intervention de la garde nationale nationale parisienne, des gendarmes de Vincennes et d’une troupe commandée par Santerre – rejoints en fin d’après-midi par le général La Fayette, permet de sauver le donjon de la destruction.

La police occupe le donjon, qui faillit connaître le sort de la Bastille après qu'un décret l'eut transformé en prison. Sauvé par La Fayette et sa garde, il devient un lieu d'internement pour « femmes de mauvaise vie ».

Même récit :

Le 28 février 1791 le château manque d’échapper à une destruction totale. Afin de protester contre l’établissement d’une « nouvelle Bastille », et décidés à interrompre les travaux d’aménagement de la prison, plusieurs milliers d’ouvriers provenant des faubourgs parisiens investissent le château, forcent l’accès au châtelet et pénètrent dans le donjon. Tandis que portes, barreaux, paillasses et matelas sont précipités par les fenêtres, la tourelle de guet située sur la terrasse est abattue, les créneaux du parapet sont renversés, l’horloge de Charles V est fortement endommagée et la plaque commémorative datant de la construction du donjon est brisée. Seule l’intervention de la garde nationale parisienne, des gendarmes de Vincennes et d’une troupe commandée par Santerre – rejoints en fin d’après-midi par le général La Fayette, dont le rôle lors de cette « affaire de Vincennes » ne manquera pas d’être souligné par la suite – permet de sauver le donjon de la destruction.

https://rha.revues.org/204

Curieusement, Mathiez commente l’affaire en l’intégrant dans l’histoire des “chevaliers du poignard” :

  Le 28 février, des ouvriers du faubourg Saint-Antoine allèrent démolir le donjon de Vincennes. Pendant que La Fayette et la garde nationale se rendaient à Vincennes pour faire cesser le désordre, quatre cents nobles, armés de poignards, se donnaient rendez-vous aux Tuileries, mais La Fayette, prévenu à temps, put revenir au château pour désarmer “les chevaliers du poignard”. On soupçonna que l’émeute de Vincennes avait été soudoyée par la Cour et que les chevaliers du poignard s’étaient rassemblés pour protéger la fuite du roi pendant que la garde nationale serait occupée hors de Paris.

  MATHIEZ Albert, La Révolution française, Paris, Bartillat, 2012 [1922], p. 166-167.

http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2013/03/01/le-28-fevrier-1791-%E2%80%93-la-journee-des-poignards/

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