Les Etats généraux de 1999

La Révolution française se projette dans l'avenir fantasmé d'une société idéale où règnent l'ordre et l'harmonie, et qui  passe très expressément par la régénération de l'être humain .     Elle se propose de créer un homme nouveau, les enragés par l'injonction " La Vertu ou la mort !!! "   , les Girondins ( comme Condorcet ) par l'éducation    .
Le chemin sera long vers l'aboutissement de ce projet sociétal et politique.  Le but sera atteint dans toute sa plénitude ( l'accomplissement du bonheur collectif parfait )  par un retour à l'Age d'or des Anciens.
Une brochure publiée en 1789  ( ou peut-être plus tard ? ) nous l'affirme :  cette régénération salutaire sera dûment constatée par des Etats généraux en 1999.

Antoine de Baecque analyse le concept .



Le Corps de l'histoire: Métaphores et politique (1770-1800)
De Antoine de Baecque


...   et Jules et Edmond de Goncourt  
nous citent un extrait de la brochure elle-même :

Les États généraux de l’an 1999 font le rêve suivant : « Nos enfants commencent à lire dans des livres de leur pays et des choses de leur pays. Nous ne faisons plus consumer à nos enfants dix années d’un temps précieux pour apprendre des langues mortes, que la plupart ne savaient jamais qu’imparfaitement; nous préférons d’enseigner à nos enfants leur langue, celle des peuples avec lesquels ils doivent avoir des rapports d’instruction,
de commerce, d’intérêt général ou particulier. Nous apprenons l’histoire à nos enfants. Nous ne nous dissimulons point qu’ils ne sont pas en état de connaître la véritable cause des événements, de leurs effets, d’apercevoir les rapports moraux de l’histoire, que les faits historiques ne sont pour les enfants que des mots; mais ces mots forment un répertoire bien précieux et deviennent aisément des choses, lorsque les jeunes gens ont atteint l’âge de la réflexion. »

les faits historiques ne sont pour les enfants que des mots; mais ces mots forment un répertoire bien précieux et deviennent aisément des choses, lorsque les jeunes gens ont atteint l’âge de la réflexion.

Boh, tant que ça leur coupe pas l'appétit  ...