Nancy, dédiée à la gloire de Stanislas Leszczynski

Comtesse Diane a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Que c'est beau !!!   Pour un peu l'on attraperait une crise de foi !

Moi ? C'est fait !... Il aura suffit d'une seule photo de Momo !  : boudoi30

Autel étrange en effet pour du XVIIIème, il ne manque que le porte-goblet.
Même pour le XIXème ça ne cesse pas de m'étonner.

Lucius a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:Il s'agissait tout simplement de faire oublier aux Lorrains leur indépendance passée...

Et de faire des économies. Les destructions des châteaux de Madrid et de Clagny entrent dans cette même logique, qui n'a rien de politique.

Cher Lucius, je suis bien d'accord ! Ces châteaux devenaient inutiles et Stanislas le savait. Il n'empêche que fouler aux pieds ses dernières volontés pour Commercy, c'est un peu rude !

Je note de nouveau la tentative de Mique pour sauver les créations de son maître, c'est très touchant.

Gouverneur Morris a écrit:Cher Lucius, je suis bien d'accord ! Ces châteaux devenaient inutiles et Stanislas le savait. Il n'empêche que fouler aux pieds ses dernières volontés pour Commercy, c'est un peu rude !

J'en suis bien triste aussi. Mais ce serait devenu une caserne de toute façon à la révolution .... a-t-on une idée d'où est parti le mobilier d'ailleurs ?

Gouverneur Morris a écrit:Je note de nouveau la tentative de Mique pour sauver les créations de son maître, c'est très touchant.

Tout à fait

Oui, c'est très louable de sa part !

Mme de Sabran a écrit:...   un amant de plus de ma belle-mère !   boudoi29

Ce qui doit expliquer qu'elle conserva la jouissance de la Ménagerie de la Malgrange (un petit pavillon de plaisance) après la mort de Stanislas !

Lucius a écrit:J'en suis bien triste aussi. Mais ce serait devenu une caserne de toute façon à la révolution .... a-t-on une idée d'où est parti le mobilier ?

Effectivement, même préservées par Louis XV, il est fort vraisemblable que ces demeures n'auraient pas survécu à la Révolution. Leur transformation en casernes fut sans doute salutaire sur ce point !

Le mobilier, ainsi que le plomb des canalisations, les fontaines, les statues, furent vendus aux enchères à la mort du roi de Pologne. Seuls les tableaux de famille furent retenus pour intégrer les collections royales.

En a-t-on retrouvé depuis ?

Gouverneur Morris a écrit:

Effectivement, même préservées par Louis XV, il est fort vraisemblable que ces demeures n'auraient pas survécu à la Révolution. Leur transformation en casernes fut sans doute salutaire sur ce point !

Comme dit le proverbe :
A quelque chose malheur est bon !

Quelques statues et fontaines se retrouvent à Schwetzingen, acquises par l'Electeur Palatin au moment de leur vente.

Le mobilier est "chassé" de nos jours par l'excellent M. Jacques Charles-Gaffiot, dont voici le site :

https://www.maisondelorraine.org

Gouverneur Morris a écrit:Exactement. Au-delà de la déclaration de Meudon qui faisait déjà de Stanislas un souverain d'opérette, on peut rappeler que Chaumont de la Galaizière, chancelier de Lorraine, portant la simarre et les attributs de la fonction à Luneville, ne se rendait à Versailles que revêtu de l'habit noir des intendants de provinces royales...

Il fut l'un des amants de Mme de Boufflers, favorite en titre de Stanislas.

L'extrême déférence de l'impeccable marquis ( la Galaizière )  et l'amabilité imperturbable de la favorite auraient permis de faire mine de rien, mais le vieux souverain n'avait pas résisté à la tentation de commettre un de ses mots d'esprit proverbiaux.   On raconte qu'un jour, au cours d'un tête-à-tête galant avec Mme de Boufflers, Stanislas s'était aperçu qu'il n'était pas en mesure de la porter à sa conclusion et , " en se retirant avec dignité ", lui avait annoncé : " Madame, mon chancelier vous dira le reste . "




( Benedetta Craveri :   Les derniers libertins )

Mme de Sabran a écrit:Au milieu de la place, la statue de Stanislas dans sa bulle a remplacé celle de son gendre détruite pendant la Révolution .

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2017/01/14/nancy-la-bulle-de-stan-soufflee-par-le-vent

:

Merci, cher Governor !  :n,,;::::!!!:

Sais-tu ce que j'ai a-do-ré aussi, à Nancy ?
C'est le Café Excelsior !!!   Merveilleux, n'est-ce pas ?  
J'imagine François dirigeant ce paradis !

Gros regret : la villa Majorelle ne se visite pas ...   tant pis, ce sera en rêve !  
Et je n'ai pas eu le temps encore d'aller au musée consacré à l'Ecole de Nancy . Je me le promets bien pour ma prochaine escapade là-bas. Nous y avons un excellent ami .

Mme de Sabran a écrit:
Et je n'ai pas eu le temps encore d'aller au musée consacré à l'Ecole de Nancy . .

Et c'est quoi, M'dame, l'école de Nancy ?  

L'école de Nancy,  vous répond WIKI, ma chère Diane   , Alliance provinciale des industries d'art (en général appelée seulement école de Nancy) est le fer de lance de l'Art nouveau en France, dont l'inspiration essentielle est à chercher dans les formes végétales : ginkgo, ombelle, berce du Caucase, nénuphar, chardon ou encore cucurbitacée ; et animales, comme les libellules. Cette alliance s'appuie sur une recherche d'utilisation poussée dans la verrerie, la ferronnerie, l'acier, le bois, pour mettre le beau dans les mains de tous et ainsi faire entrer l'art dans les foyers

Nancy est riche d'exemples architecturaux qui illustrent l'Art nouveau,  et d'un musée dédié à l'Ecole Nancy .

Croiriez-vous que ceci est un monument funéraire ?  :n,,;::::!!!:

Il ne faut pas oublier que Richard Mique était propriétaire d'une fabrique de porcelaine en Lorraine et que tous les pots du hameau au chiffre de la reine ont été commandés et fabriqués dans ladite fabrique. Mique gagnait sur les deux tableaux !!! Il essaiera de sauver ses biens lorrains et ceux qui pouvaient l'être. il doit être difficile de voir partir en fumée ou par destruction son propre travail. Je le comprends, moi, qui ne fais que dans l’éphémère.

Oui, le code des marchés publics n'existait pas alors :

Du 17 décembre 2004 au 21 mars 2005, eut lieu l'exposition "Stanislas: un roi de Pologne en Lorraine" au musée Lorrain de Nancy.
Je me suis procuré le catalogue de l'expo qui est hyper intéressant:

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A l'office du tourisme, on peut acheter le thé "le goûter de Stanislas": thé noir à la bergamote, madeleine, dragée et coquelicot.
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Monsieur de Coco a écrit:Du 17 décembre 2004 au 21 mars 2005, eut lieu l'exposition "Stanislas: un roi de Pologne en Lorraine" au musée Lorrain de Nancy.
Je me suis procuré le catalogue de l'expo qui est hyper intéressant:

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En solde à la boutique du musée... 10 euros !!!

On attribue à Stanislas cette maxime :
« Un Roi n’a besoin pour sa gloire que d’être aimé par ses peuples. »


Stanislas est robuste, un peu corpulent, monte encore à cheval et chasse. C’est un homme ouvert, jovial, taquin, parfois coléreux ; il est sensible à la flatterie. Il aime les plaisirs de la vie. Stanislas accorde beaucoup d’importance à sa famille, à la reine Catherine Opalinska ; celle-ci vite malade et déprimée, n’arrive pas à s’habituer à Lunéville ; elle veut retourner en Pologne ; elle meurt en 1747 et est inhumée à Bonsecours. Stanislas est très attaché à sa fille, la reine Marie, avec laquelle il entretient une abondante et très affectueuse correspondance.
Il se déplace pour la voir à Versailles et la reçoit à Lunéville et à Commercy. Sa fille aurait souhaité le remarier mais Stanislas âgé de 70 ans, ne se laisse pas faire et éconduit poliment les prétendantes qu’on voudrait lui présenter. Il est attentif à ses petits-enfants, à ses petites filles Adélaïde et Victoire qu’il reçoit à deux reprises à Lunéville et, surtout, au dauphin Louis. Celui-ci lui avait demandé des conseils pour l’éducation de ses enfants. Stanislas lui répond par « un Plan d’éducation pour les jeunes princes » où il s’inspire de Fénelon, précepteur du duc de Bourgogne ; il donne des avis sur le choix du précepteur, le choix du confesseur et conclut : « de toutes les sciences utiles ou nécessaires à un prince, la première, vous le savez, c’est la religion. » La mort de Louis qui décède de la tuberculose à 34 ans, en décembre 1765, est l’une des dernières grandes douleurs de sa longue vie. Stanislas que l’on présente souvent comme le modèle des époux et des pères, a eu plusieurs maîtresses successives. La plus connue, et la dernière, est Madame de Boufflers dont le mari est capitaine de ses gardes ; après le décès de la reine, elle occupe une place plus grande. Elle est vive, piquante, elle joue de la flûte, elle anime la cour, organise des divertissements, joue aussi la comédie ; elle est même parfois infidèle car elle n’est pas sans avoir des aventures avec le chancelier, avec le littérateur Saint-Lambert et quelques autres.
https://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/images/Colloques/Rattachement/09-Roth.pdf


— Vers des Lorrains au roi Stanislas,
À l’occasion du trône de Pologne, vacant par la mort du roi électeur de Saxe.

Par l’abbé Porquet.


L’abbé Porquet était un drôle de petit homme, embauché à la cour de Lunéville par la marquise de Boufflers comme professeur de ses enfants, il passait le plus clair de son temps à flatter les dames et à amuser la galerie.
Chétif, ampoulé, il disait de lui-même
« En vérité, je crois que ma mère m’a triché, elle m’a mis au monde empaillé. »  
On dit que, le roy Stanislas agacé par ses lectures approximatives de la bible, Porquet lui ayant lu que Dieu était apparu en « singe » à Jacob (au lieu de apparu en « songe »), lui donna deux mois … pour croire en Dieu !
http://www.histoiresgalantes.fr/blog/2016/01/10/deux-mois-pour-croire-en-dieu/


— On vient de recueillir, en quatre volumes in-8°, les Œuvres du roi de Pologne, Stanislas, sous le titre d’' Œuvres du Philosophe bienfaisant. On lit dans la préface un portrait de ce monarque, qui est une espèce d’historique de sa vie, par M. le chevalier de Solignac. Cet ouvrage ne peut que faire honneur au roi dont il porte le nom : tout en est très-estimable, à ne le regarder que comme production d’un citoyen, et on ne peut lui refuser des éloges en n’y considérant que l’homme de lettres. Dans les observations sur le gouvernement de Pologne, on lit : « Nous n’avons que trop souvent sujet de nous plaindre du choix que nous avons fait de nos rois. À peine avons-nous élevé nos rois sur nos têtes, qu’ils tachent de nous écraser : ils voudraient anéantir tout ce qui a contribué à les mettre sur le trône… » C’est un roi qui parle !      

( Les Mémoires secrets )

Merci Eléonore pour ces precisions !

On peut consulter à la bibliothèque municipale de Nancy certains manuscrits de Stanislas.

Ceux rédigés à la fin de sa vie sont les plus émouvants, car devenu presque aveugle, son écriture grossit et se perd de travers sur des pages où les lignes sont de plus en plus espacées...

Le remariage était une idée folle de cette bigote de ML ; duc à titre viager, quelle place aurait eu ses fils éventuels à la Cour ?

D'OR, D'ART, ET DE SCIENCE, en voilà un joli nom ! ... pour une exposition très tentante !
Merci, mon cher Momo, pour cette annonce .
Il est vrai que, trottinant sur les talons de son fantôme, l'âme de Stanislas est partout à Nancy !
Qui ne connaît pas encore cette belle ville se doit absolument de faire le détour .   Cette exposition est l'occasion rêvée.  

Oui, une visite à jumeler avec celle de l’expo Mique à Lunéville, annoncée ici

Lucius a écrit:Autel étrange en effet pour du XVIIIème

Etrange avant tout pour ce Christ crucifié, dont les pieds sont cloués l'un à côté de l'autre : représentation pleinement orthodoxe et non catholique