La santé de Marie-Antoinette

J'ai déjà évoqué l'érisypèle dont Marie-Antoinette a été victime en 1782, je crois , suite à une chute de cheval...De cela a suivi une infirmité qui ne La quittera plus : Elle en gardera une "mauvaise jambe"...
Mais savez-vous de laquelle il s'agit?
La blessure de la jambe entraîne des rougeurs infectieuses au visage, qu' on parvient à éviter avec des antibiotiques aujourd'huy, mais qu'en était-il à l'époque? Marie-Antoinette a-t-elle était marquée au visage? Evelyne Lever en parle plus ou moins dans son Journal d'une Reine...Mais je ne l'ai jamais lu autre part...La source de Madame Lever n'est-elle donc pas simplement un dictionnaire médical?
Car si un ouvrage de cet auteur est contestable, c'est bien celui-ci !

Bien à vous.

Le journal d'une Reine d’Évelyne lever est un livre bon pour le fond du placard (pour ne pas dire la poubelle...). Je l'ai acheté 2 euros dans une brocante et je suis content de ne pas avoir payé plus.

Évelyne Lever s'est contentée de rassembler des extraits de livres et de témoignages de contemporains pour en faire, selon elle, ce à quoi ressemblerait le journal intime de Marie Antoinette si elle en avait écrit un...

Autant dire que tirer une information fiable de "ça" est pour le moins difficile....

Dans son récit des derniers moments de la reine à la Conciergerie, Rosalie Lamorlière raconte que Marie-Antoinette avait "ça et là quelques marques de petite vérole très adoucies, et pour ainsi dire imperceptibles, qu'on n'apercevait plus à quatre pas". Extrait du récit de Rosalie :




Ce témoignage peut paraître étonnant, dans la mesure où il était d'usage, à Vienne, d'avoir recours à l'inoculation contre la variole... à moins que ces très légères traces de variole n'aient été produites par l'inoculation subie par Marie-Antoinette dans son enfance ?  

Que nenni !!! A la mort de LOUIS XV elle était le seul membre de la Famille Royale a avoir été inoculé dans son enfance à VIENNE ...

par contre, il est possible d'avoir sur la peau quelques "cicatrices" de boutons d'acné ou autres babioles mal soignés ou percés qui laissent pour la vie des traces légères !!!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Nouveau sujet ouvert ici  

Majesté a écrit:C'est d'ailleurs une chute de cheval qui valut à Marie-Antoinette une fausse couche en plus d'un érysipèle qu'Elle trainera toute Sa vie avec Sa mauvaise jambe...en 1782, je crois...

Bien à vous.

Reinette a écrit:Pour l'érysipèle oui. En 1782 également. C'est à cause de cette chute de cheval que Madame Royale clamera ces mots odieux envers sa mère...

Mais récemment Evelyn nous a rappelé les dates des deux fausses couches : l'une en 1779 (mais j'ai peu de détails là-dessus) et l'autre en 1783. Et si ma mémoire est bonne, ce serait même le 2 novembre.

Österreich a écrit:Les Amis de Fontainebleau, disent que la Reine était enceinte en 1783, mais ne donnent pas de date pour la fausse couche.
(En passant voilà un très beau pdf des voyages de Marie-Antoinette à Fontainebleau)

ici

Merci pour cette découverte et cette création de sujet !

Avis pour les jardiniers  - nous avions déjà évoqué ce sujet et indiqué quelques détails trouvés dans les journaux de l'époque !!!! il serait intéressant de récupérer le dossier un jour prochain

MARIE ANTOINETTE

Ah dommage !
Les trois premiers mois sont en effet les plus délicats à passer .
Ensuite en principe c'est bien accroché, sauf catastrophe, la partie est gagnée.

;

Au sujet desdites fausses-couches ( merci mon petit Lulu ),  je me souviens de la thèse ( qui me semble à dormir debout ) des Girault de Coursac sur les fausses-couches à répétition de Marie-Antoinette :   ce seraient, en fait, des avortements délibérés commandités par Marie-Thérèse elle-même, pour ridiculiser Louis XVI et l'affaiblir  .  

Quand on sait combien l'impératrice a ardemment désiré ce mariage, et que l'on connait son obsession concernant le " fatal article " ( Marie-Antoinette ne sera reine de France à part entière que lorsqu'elle aura donné naissance à un dauphin ), on se demande vraiment comment des historiens aussi sérieux que les Coursac ont pu s'égarer dans de pareils fantasmes .  

Force est de constater que, sur la base d'archives, écrits, documents, correspondances d'époque il est loisible à tout un chacun de bâtir les thèses les plus farfelues et abracadabrantesques en leur donnant un air de vérité trompeur .

Mme de Sabran a écrit:;

Au sujet desdites fausses-couches (  merci mon petit Lulu    ),  je me souviens de la thèse ( qui me semble à dormir debout ) des Girault de Coursac sur les fausses-couches à répétition de Marie-Antoinette :   ce seraient, en fait, des avortements délibérés commandités par Marie-Thérèse elle-même, pour ridiculiser Louis XVI et l'affaiblir  .  

Quand on sait combien l'impératrice a ardemment désiré ce mariage, et que l'on connait son obsession concernant le " fatal article " ( Marie-Antoinette ne sera reine de France à part entière que lorsqu'elle aura donné naissance à un dauphin ), on se demande vraiment comment des historiens aussi sérieux que les Coursac ont pu s'égarer dans de pareils fantasmes .  

Force est de constater que, sur la base d'archives, écrits, documents, correspondances d'époque il est loisible à tout un chacun de bâtir les thèses les plus farfelues et abracadabrantesques en leur donnant un air de vérité trompeur .

En effet, cela est aberrant et complètement incongru
Les fausses couches étaient plutôt liées au stress de la reine...

Comte d'Hézècques a écrit:
En effet, cela est aberrant et complètement incongru
Les fausses couches étaient plutôt liées au stress de la reine...

Ou à un accident d'équitation qui entraîna un érysipèle !


Bien à vous.

.

Après cette fausse-couche de novembre 1783, Marie-Antoinette est un peu faible, mais, jouissant d'une bonne constitution, elle se remet promptement ...  
Son frère de lait, Weber, raconte :

Je vous salue tous!!
Chers amis
Je joins à un autre rapport sur le sujet santé de la reine  qui Journal de la cour et de la ville progressivement annoncait à la fin de l'année 1789-1790. et même à quelques détails intéressants de la vie de la cour cette saison.

Si vous avez discuté sur sujet de sa mauvais jambe .. je l'ai raté ..
Je ne peux imaginer la reine, qui a eté  porteé sur une chaise et se remuer dans différentes salles du château.

Votre Leos

Extraits de  Journal de la cour et de la ville 1790

Du Samedi 2 Janvier 1790 château Tuileries
Avant-hier , la Reine est allée en chaise faire une visite à Mesdames. Sa Majesté a voulu voir aussi comme elles étoient logées. Peu après la Reine est revenue dans ses Appartemens, en le plaignant beaucoup de la douleur que son pied lui faisoit » elle a fait dire qu'elle ne sortiroit  pas du tout le jour ni le lendemain du premier de l'an.
Le Roi a rendu visite le même jour à Mesdames ses Tantes; il a passé par l'escalier qui conduit à la terrasse. Et là , Sa Majesté a daigné s'entretenir avec plusieurs ouvriers qui font employés à faire un corridor de l'Appartement de Mesdames, à la Chapelle.
(L´appartement de Mesdames a été situé dans Pavillon Marsan)

Du Lundi 4 Janvier 1790
La Reine boîte toujours beaucoup. Cependant ses douleurs de pied deviennent de jour en jour moins aiguës.

Du Mardi  5 Janvier 1790.
Hier soir, un Tapissier est mort subitement dans les appartements de la Reine. le cadavre a été déposé au Corps-de-Garde, où il est resté toute la nuit.
Le Roi, la Reine , Monseigneur le Dauphin & Madame dut été tous ensemble hier à la Messe. Mesdames, Tantes de Sa Majesté, ont été à une autre Messe.
Pendant la Messe du Roi , on a volé une boîte d'or à un Particulier, dans la Salle des Cent-Suisses.
Reine va de mieux en mieux , & I'on espère que son indisposition n'aura pas de suites.'

DU  6. JANVIER
LA Reine s'est fait faire un soulier en manière de brodequin , pour son pied malade.& s´est essayée a marcher un peu dans le jardin. Sa Majesté est ensuite  à la Messe avec le Roi, accompagnée de ses augustes enfants.

(Immédiatement après la Mese du Roi, on a arrêté deux filoux qui voloient les montres et les bourses , sur l'escalier et dans les Salles. Il est peu de semaines où il ne se commette de semblables délits.)

Du Jeudi 7 Janvier 1790
(La Reine a permis, ces jours derniers, que les filles orphelines des Invalides; pour lesquelles Sa Majesté a fondé quatre places dans une Maison établie depuis deux ans par Mademoiselle Okennedi, au Fauxbourg Saint - Antoine , lui fuirent présentées. Sa Majesté , toujours guidée par les mouvements de fa sensibilité , a daigné donner à ces orphelines de nouvelles marques de fa bienfaisance; elle a même ordonné qu'on conduisit ces pauvres enfants chez Monseigneur le Dauphin & chez Madame Royale, qui les ont accueillis avec une bonté si attendrissante, qu'ils leur ont fait verser des larmes; Madame Royale leur a fait beaucoup de questions qui marquoient le plus vif intérêt, & a fini par ces mots dignes d'être à jamais gravés dans le cœur de tous les Citoyens vertueux: Mes enfants , je ferai tout ce que je pourrai pour vous rendre heureux.)

La Reine s'est fait porter en chaise dans sa Loge  à la Messe du  Roi.

Du 9 Janvier 1790.
Le Roi & Madame Élisabeth ont été faire un tour de Tuileries après la Messe. La REINE, malgré son goût pour la promenade, n'a pas voulu y aller aujourd'hui , afin de ne plus retarder l'entière guérison de son mal de pied. Sa Majesté marche cependant assez facilement , & n'éprouve plus aucunes douleurs.

Du Dimanche  10 Janvier
La Reine s'est fait porter chez Mesdames, l'après midi; de-li Sa Majesté a passé chez Monseigneur le Dauphin, & n'en est sortie qu'à l'heure du souper. La vie privée que mène la Reine, dans ces temps de crise, cette vie, sans doute est admirable; mais notre cœur en murmure tout bas. Avec quelle joie nous verrions, chaque soir, notre auguste Souveraine au milieu de nous; en les partageant, elle doublerait nos plaisirs, & nous vivrions avec le doux espoir de jouir tous les jours d'un pareil bonheur!

Du 11 Janvier 1790.
Le Roi s’est promené le matin , & s’est entretenu fort long-temps avec les personnes de fa fuite; mais particulièrement avec le Duc de Brissac, au sujet des réformes projetées dans fa maison. Entr'autres paroles remarquables et dignes des Louis XII , des HENRI IV, ou plutôt de Louis XVI, Sa Majesté a dit celle-ci : « Je crois qu'il feroit à la fois & juste & raisonnable , de choisir de préférence, dans les gens à réformer, les personnes les plus riches, afin de pouvoir conserver celles qui sont dans le besoin.
Le Dauphin s'amusoit aujourd'hui, matin, dans le Jardin des Tuileries avec deux Gouvernantes, & le fils du Jardinier. Tout le monde regardoit avec plaisir ce jeune & aimable Bourbon , dont les grâces & la naïve innocence, enchantent tous les François.
On a arrêté dans les salles du Château une Marquise de Blinville, qui se disoit Dame d'honneur de Madame, fille du Roi. Comme il n'en étoit rien , & que cette fausse qualification a paru suspendu, on a. cru devoir s'assurer de cette Marquise j on nous a promis fur cette affaire des renseignements ultérieurs.
Le Roi & la Reine ont été à la Messe ensemble, ce qui jadis n'étoit pas l'étiquette, mais l'étiquette n'étant plus qu'une aristocrate antique & surannée, chacun commence enfin à. s'en moquer & à braver ses ridicules oracles.
Du 12 Janvier 1790.
La Reine a été de bonne, heure, â la Messe, avec Madame , sa fille ; elle a été ensuite à la promenade , & là , elle a trouvé le Dauphin qui prenoit ses ébats. Madame Élisabeth est venue les joindre peu après. Nous avons remarqué que la Reine a abordé quelques Députés -qu'elle a rencontres, & qu'elle s'est entretenue avec eux. Sa Majesté ne se ressent  plus de son indisposition.
..le Jeudi 21 Janvier
M. le Comte Albert de Rioms est venu faire fa cour à la Reine, le Jeudi 21 Janvier; Sa Majesté lui a dit.avec la sensibilité la plus touchante: Vous avez été bien, malheureux, & je vous assure que nous en avons été bien fâchés.. ( Le Rôdeur. )….


sources:  google +Journal de la cour et de la ville 1790

Bonjour à vous aussi, mon cher Leos, et grand merci pour tout cet exposé si intéressant ! :n,,;::::!!!:
Nous nous souvenons bien de cette mauvaise jambe qui fit souffrir Marie-Antoinette, mais vous nous apportez là beaucoup de détails sur sa convalescence .

Leos a écrit:
..le Jeudi 21 Janvier
M. le Comte Albert de Rioms eft venu faire fa cour à la Reine, le Jeudi 21 Janvier; Sa Majefté lui a dit.avee la fenfibilité la plus touchante: Fous ave^ été bien, malheureux, & je vous ajfure que nous en avons été bien fâchés.. ( Le Rôdeur. )….

Qu'est-ce qui avait donc rendu ce pauvre Rioms si malheureux ?
Il était assez vilain en plus ....

Il pourrait que ce soit..

CHATEAU DES TUILERIES,
18 Janvier 1790.'
Le Roi causoit Samedi dernier, à son coucher du Décret de l'Assemblée Nationale , relatif M. Albert de Rioms, & parloir avec intérêt de l'Orateur éloquent qui l'a défendu, ( M. de Champagpy. ) « SIRE , lui dit un Député, M. d'Albert de Rioms avoit besoin d'un » pareil Avocat , contre un aggresseur sans ménagemens, (M. Ricard / car je ne çrains pas de dire à Votre Majeste que M. Ricard a pouffé la féroce énergie de fa déclamation , jufqu'à prétendre que, il » Votre Majefté n'avoir eu que des hommes » tels que M. d'Albert pour vous servir, elle » tremperoit aujourd'hui fon Sceptre dans le sang de fes Peuples ».—Ah 1 quelle, horreur! s'écria ce bon Prince, avec un mouvement plein d'indignation.—Nous recueillons d'autant plus fidèlement toutes les paroles de Louis XVI, qu'elles s'échappent toutes de son coeur, & qu'elles ne sauroient s'imprimer trop profondément dans celui de ses Sujets.

Leos

Malheureusement on ne précise toujours pas quelle était la mauvaise jambe de Marie-Antoinette ...

Mais merci pour tous ces écrits, cher Leos


Bien à vous.

Encore une note
Bien, c´est pourquoi  Arthur Young a écrit dans son journal  4 Janvier 1790 la Reine par ces mots ..
…. Sa Majesté ne paraît pas bien portante, elle semble affectée et sa figure en garde des traces……
Elle avait une mauvaise jambe et ne pouvait pas marcher bien.
Et  Comte de  Fersen dans ses lettres ou journaux  n'a rien écrit ?
Leos


Le 4 -- Après le déjeuner, j'ai fait un tour aux Tuileries, où se présenta le spectacle le plus extraordinaire que Français ou Anglais ait vu dans cette ville : le roi se promenant avec un ou deux officiers de sa maison et un page au milieu de six grenadiers de la garde bourgeoise. Les portes du jardin étaient fermées, par respect pour lui, afin d'en exclure toute personne qui n'a pas le titre de député ou une carte d'admission. Quand il rentra dans le palais, on les ouvrit pour tout le monde sans distinction, quoique la reine se promenât encore avec une dame de la cour. Elle aussi était escortée par des gardes françaises, et de si près, que, pour n'être pas entendue d'eux, elle devait parler à voix basse. La populace la suivait, parlant très haut et ne lui marquant d'autre respect que de lui ôter son chapeau quand elle passait ; c'est plus que je n'aurais cru. Sa Majesté ne paraît pas bien portante, elle semble affectée et sa figure en garde des traces. Le roi est aussi gras que s'il n'avait aucun souci. Par ses ordres, on a réservé un petit jardin pour l'amusement du Dauphin, on y a bâti un petit pavillon où il se retire en cas de pluie : je le vis à l'ouvrage avec sa bêche et son râteau, mais non sans deux grenadiers pour l'accompagner. C'est un joli petit garçon, d'un air très avenant ; il ne passe pas sa sixième année ; il se tient bien. Partout où il va, on lui ôte son chapeau, ce que j'observais avec plaisir.

Arthur Young
Voyages en France pendant les années 1787, 1788, 1789 1790

Leos a écrit:Et  Comte de  Fersen dans ses lettres ou journaux  n'a rien écrit ?

On ne parle que de la mauvaise jambe de la Reine...
Notre MARIE ANTOINETTE semble penser qu'il s'agit de la jambe gauche... mais je ne l'ai jamais lu nulle part... àè-è\':


Bien à vous.

Merci à Arthur Young et à vous, mon cher Leos : nous y sommes ! :n,,;::::!!!:
C'est charmant ce petit à l'ouvrage avec sa bêche et son rateau . Il semble ne prêter aucune attention aux passants qui se découvrent avec respect.

j'avais trouvé ce détail lorsque nous avions évoqué le bain de pied qu'elle utilisait à TRIANON et qui avait été présenté en 1999 à la MAIRIE DU V° arrondissement de PARIS lors de l'exposition "versailles à l'encan".

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

... le détail de la jambe gauche ?

Mme de Sabran a écrit:Qu'est-ce qui avait donc rendu ce pauvre Rioms si malheureux ?  

Tiens il ressemble a notre Fabrice

Leos a écrit:Madame Cradock dans son journal a vu la Reine au balcon de Tuileries le 1er décembre 1783.
Mais aucun journal du temps n´écrit rien de sa présence.Par contre, elle a eu un accès de fièvre un peu avant..  

N'est-ce pas là la période où Marie-Antoinette a souffert d'érysipèle suite à une chute de cheval?


Bien à vous.

Majesté,

Comment  j'étais distrait..
J'ai trouvé une mention de sa présence dans la Gazette de Leyde.
Madame Cradock a pu la voir aux Tuileries.
Quant  à la santé de la Reine. Elle  a eu un avortement au début du mois novembre  à Fontainebleau.

Reine est tombée d'un cheval en avril de cette année .. je pense..

Gazette de Leyde N°  98 du   9 décembre 1783

 

Leos