Le Musée Carnavalet, Paris.

Voici quelques images du musée Carnavalet rénové, publié sur le compte Twitter du musée...















Images : Cyrille Weiner ; Pierre Antoine / Twitter musée Carnavalet

Dans l'attente de photos consacrées aux nouvelles salles de la Révolution...

Cela vient, cela vient

Je n'en peux plus de voir toujours les mêmes images du nouveau Carnavalet !! Ras le bol de la chambre de Proust !!

Pour revenir sur notre visite du musée, Gouverneur et moi, je dirais que mon impression générale était relativement positive.

Points négatifs : accrochage allégé, en particulier pour les tableaux - médiation écrite très réduite dans certaines parties (plus présente dans d'autres, allez savoir pourquoi), et le plus souvent occupée par des dessins d'enfant, réduisant encore la surface d'information disponible - certains décors semblent empâtés par des repeints sans reparage ni réduction des couches successives de peintures (un bémol : je me demande si ce n'était tout simplement pas des restaurations d'avant la fermeture, en particulier dans l'une des salles Sévigné. Il se peut donc que ce ne soit pas le fait de la dernière restauration en date) - les grands panneaux de chinoiserie en vernis Martin sont présentés d'une manière qu'il ne me semble pas possible qu'elle ne s'abime pas : pièce étroite, aucune mise à distance. Il est en fait quasi impossible de ne pas les toucher, ne serait-ce qu'en se reculant un peu pour les considérer. - quelques indications "à hauteur d'enfant" qui imposent aux adultes de se plier en deux pour lire les explications de la salle

Points positifs : une circulation plus souple, plus compréhensible, un peu mieux fléchée. Pour la première fois, j'ai eu le sentiment de me repérer dans le musée ! - des pièces thématiques plus logiques qu'avant (lorsqu'il y a un peu d'explication, certaines sont tout de même encore difficiles à saisir) - de gros efforts de restauration du mobilier - des salles Révolution - XIXe entièrement reprises et à la muséographie sobre mais réussie, beaucoup d'oeuvres, pas mal de cartels, quelques explications ...

On a le sentiment que le niveau de contenu augmente avec la chronologie : les salles de présentation générale et d'archéologie sont assez sèches, le XVIIe-XVIIIe présente encore beaucoup d'objets, mais pas beaucoup d'informations, et Révolution-XIXe atteint un équilibre assez agréable entre déambulation, contemplation et explications.

La plupart des dispositifs audio-visuels semblent assez inutiles, avec quelques exceptions.

Je ne sais pas si Momo partage ces impressions ?

Merci pour cet aperçu très détaillé, mon cher petit Lulu.

Oui, merci Lucius pour ce premier compte-rendu de visite...

Je plussoie Lucius à 100 % ! Je mentionnerai aussi les cartels en lettrine noire des vitrines, impossibles à lire !!!








Les nouvelles salles de la Révolution - les différents papiers peints du Temple sont restitués virtuellement via une projection d’images sur le mur du fond

Clichés personnels

Gouverneur Morris a écrit:

Les nouvelles salles de la Révolution - les différents papiers peints du Temple sont restitués virtuellement via  une projection d’images sur le mur du fond

Tant mieux parce que les pièces, ci-dessus, sont d'une aridité ...

J'ai hâte de voir cet effet-là, merci mon cher Momo !

Ah ! Merci beaucoup, cher Gouv', pour ces images inédites !

Enfin je sais à quoi ressemble " la pièce à reliques " de l'étage Révolution ! :victoire:Je pensais que la conservation du musée en exposerait bien moins, voire même plus du tout.

Et je présume donc que si les murs ne sont pas " habillés " d'un papier-peint, comme précédemment, c'est justement afin de pouvoir transformer cette petite pièce facilement, selon la programmation des expositions.

Mme de Sabran a écrit:J'ai hâte de voir cet effet-là, merci mon cher Momo !  

Gouv' a posté une photo avec la projection d'un fragment de papier-peint. C'est tout petit, petit, petit...

Je vous rappelle notre sujet consacré aux...

Papiers-peints de la prison du Temple

...dans lequel nous retrouvons, notamment, une photo de fragments des papiers-peints prise à Carnavalet par un autre de nos reporters sur le terrain :

Depuis sa restauration j'y ne suis pas aller, alors je prend bonne note de tous vos commentaires pour y remédier.

Je ne suis pas allé

En fait Eléonore et LNLN, l’échantillon de papier est d’abord projeté sur le mur avec une légende explicative, puis est virtuellement répliqué pour couvrir tout le mur (c’est cette photo que j’aurais du faire )

Gouverneur Morris a écrit: (...) l’échantillon de papier est d’abord projeté sur le mur avec une légende explicative, puis est virtuellement répliqué pour couvrir tout le mur (...)

Ah ! Très bien, je comprends mieux.

Les chaussures du XVIe siècle trouvées lors de fouilles archéologiques Ile de la Cité sont exposées !!!





https://m.facebook.com/159737906547/posts/10157598115291548/?d=n

Chaussures du XV siècle. Ben c'est rare..

Voici quelques photos qui font suite à ma récente visite du musée Carnavalet, et plus particulièrement des salles consacrées aux XVIIe et XVIIIe siècles.













Les merveilleux lambris du Café militaire (anciennement rue Saint-Honoré) exécutés, en 1762  sur les dessins de Claude-Nicolas Ledoux...






Et toujours du même, les boiseries sauvegardées d'un des salons de l'Hôtel d'Uzès...

Lucius a écrit:
(...) les grands panneaux de chinoiserie en vernis Martin sont présentés d'une manière qu'il ne me semble pas possible qu'elle ne s'abime pas : pièce étroite, aucune mise à distance. Il est en fait quasi impossible de ne pas les toucher, ne serait-ce qu'en se reculant un peu pour les considérer.

Absolument ! Panneaux si mal mis en valeur.  
Le manque de recul et l'éclairage artificiel font qu'il est impossible de les photographier joliment.

Lucius a écrit:
Points positifs : une circulation plus souple, plus compréhensible, un peu mieux fléchée. Pour la première fois, j'ai eu le sentiment de me repérer dans le musée !  

Ah ? Tiens ? J'ai plutôt eu le sentiment du contraire, avec l'impression que le public qui ne connaissait pas le musée était complètement paumé (particulièrement au 1er étage).
Ce qui fait qu'il y avait un monde de dingue qui allait et venait de façon désordonnée d'une salle à l'autre.

Tant de cinéma à l'entrée concernant la " jauge de fréquentation " et une admission prétendument maîtrisée des visiteurs (le musée se visite désormais sur réservation  ) pour finalement retrouver la cohue dans certaines salles...  

A suivre, les salles de la Révolution...

C'est toujours un musée compliqué, évidemment. Et que des gens soient perdus, cela ne me surprend guère. Mais il me semble que c'est mieux qu'avant !
Quant à la cohue, cela tient au format des salles elles-mêmes. J'étais hier à Jacquemard-André, c'était aussi la cohue, avec des salles en couloir menant à un cul-de-sac, c'est inévitable.

Je trouve sur vos photos que la restauration et la restitution des pièces sont plutôt réussies. Maintenant le public, c'est inévitable, est un troupeau de mouton qui suit et s'agglutine.
Jacquemart André est déplaisant pour l'étroitesse du lieu d'exposition mais en revanche les expos y sont toujours d'un grand intérêt. J'y vais bientôt voir les Botticelli.

Voici donc quelques vues d'ambiance des salles " Révolution " du musée.    

Je suis plutôt agréablement surpris par la muséographie.   J'ai l'impression qu'il y a davantage d'oeuvres exposées que par le passé, avec toujours cette accumulation de petits objets du quotidien qui font le charme des collections du musée.  

Désolé pour les photos de mauvaises qualités : l'éclairage artificiel n'est pas l'idéal pour réaliser de belles vues (impossible de photographier les tableaux de face  ) , et les parois vitrées des vitrines ou le verre de protection des encadrements des gravures n'arrangent rien...
Je ne légende pas tout, ce serait trop long, mais si vous avez des questions, n'hésitez pas.


Esquisse du Serment du jeu de paume, le 20 juin 1789
D'après Jacques-Louis David
Huile sur toile, après 1791


Portrait présumé de Jacques-Louis de Flesselles
Donat Nonnotte
Huile sur toile, 1768
Intendant de Lyon depuis 1767n Jacques de Flesselles (1730-1789) est nommé prévôt des marchands de Paris le 21 avril 1789
Suspecté de duplicité, il est mis à mort au cours d'une bousculade en place de Grève, devant l'Hôtel de ville, le matin de la prise de la Bastille. Sa tête est tranchée est mise au bout d'une pique, comme celle du gouverneur de la Bastille, le marquis de Launay.


La charge de cavalerie du prince de Lambesc dans le jardin des Tuileries, le 12 juillet 1789
Jean-Baptiste Lallemand
Huile sur toile, 1789





Portrait du roi Louis XVI
Atelier d'Antoine-François Callet
Huile sur toile, 1786







Enseigne de recrutement militaire
Anonyme
Bois et métal, entre 1789 et 1800
Enseigne de rue signalant l'emplacement d'un bureau de recrutement de volontaires pour la Garde nationale







Non ce n'est pas un soulier ayant appartenu à Marie-Antoinette...

Quelques pages en amont, nous avions craint une disparition de la " chapelle expiatoire " dédiée à la famille royale victime de la Révolution...or il n'en est rien !!  
Bien au contraire, il me semble même que cette section est encore plus étoffée que précédemment. Cela ne durera peut-être pas.  

La reconstitution de la cellule de la famille royale au Temple n'est pas réussie, à mon avis.






Billard d'enfant
Anonyme (menuisier)
Bois, Vers 1790



La tour du Temple
Anonyme
Carton, papier collé et polychromé, ficelle
Après 1789, avant 1812



Portrait de Marie-Antoinette au Temple
Anne-Flore Millet, marquise de Bréhan
Huile sur toile, vers 1793


Portrait de Louis XVII à la prison du Temple
Joseph-Marie Vien, dit le Jeune
Huile sur toile, 1793




Reliquaire en forme de cénotaphe intitulé "Souvenirs de la famille de S.M. Louis XVI", ornés d'objets rassemblés par Pauline de Tourzel (1771-1839), fille de la gouvernante des enfants royaux au Temple
18e siècle
Ce reliquaire expose un couteau de cuisine utilisé par Madame de Tourzel au Temple, des portraits et mèches de cheveux de la famille royale, une tabatière, et dissimule un jeu de quilles du dauphin, un tissu extrait du cercueil de Marie-Antoinette le 18 janvier 1815, une tresse faite par la reine à la Conciergerie, son cure-dent et un fil de sa paillasse, une amulette de pèlerinage de la duchesse d’Angoulême, une monnaie portée par Louis XVI pendant la fuite de Varennes et un album de lettres.



Marie-Antoinette sortant de la Conciergerie le 16 octobre 1793
Georges Cain
Huile sur toile, 1885






Le mausolée provisoire de Jean-Jacques Rousseau sur le bassin des Tuileries (nuit du 10 au 11 octobre 1794)
Hubert Robert
Huile sur toile, vers 1794








Violation des caveaux royaux dans la basilique de Saint-Denis en octobre 1793
Hubert Robert
Huile sur toile, vers 1793

Portraits du médiéviste et fondateur de musées Alexandre Lenoir et de son épouse, née Adélaïde Binart, artiste peintre
Marie-Genevève Bouliard
Huile sur toile marouflée sur bois, Salon de 1796

La nuit, la neige a écrit:
La reconstitution de la cellule de la famille royale au Temple n'est pas réussie, à mon avis.
]

Cette pièce toute proprette et pimpante ?! Oh que non. C'est tout ce que l'on voudra sauf l'ambiance carcérale de la grosse tour lugubre que l'on imagine sombre, glaciale... Si les meubles et objets sont authentiques, l'atmosphère quant à elle nécessiterait un peu de mise en scène et de décor ... quelque chose comme " les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell " ...

Merci, cher la nuit, la neige, pour cette suite de ton excellent reportage.

Au Musée Carnavalet cet automne et jusqu'à fin janvier, l'exposition "Parisiennes citoyennes !" a l'ambition d'explorer l'histoire du féminisme et des droits des femmes à Paris depuis 1789. Mesdames, aujourd'hui universalistes contre intersectionnelles, c'est pas toujours facile de vous suivre.

Comme vous dites, cher la Pérouse, comme vous dites !

Personnellement, je me sens plus proche de Winifred Banks
que de Théroigne de Méricourt .
Merci pour cette information !