Les coiffures au XVIIIe siècle

Un astucieux système de ressorts permettait d’abaisser cette coiffure de ne pas choquer les vieilles dames, et permettait aussi aux élégantes qui la portaient de passer sous les portes !


Bien à vous. :

Comtesse Diane a écrit:

CLIOXVIII a écrit:Dans "Visites privées" , une émission consacrée à la coiffure avec bien sur part belle (ou plutôt part moche lol ) aux poufs , alors que cette mode a été éphémère." La belle poule" réalisée était vraiment hideuse....
Michèle Sapori a relevé le niveau en parlant des frères Léonard.

J'attends que le lien pour la rediffusion passe et je le poste dans le sujet visites privées;
effectivement, Mesdames Sapori, Berly et Lever sont interrogées !
Super !

Pardon, des frères Autié.

Majesté a écrit:

Pouf de Marie-Antoinette

Un astucieux système de ressorts permettait d’abaisser cette coiffure de ne pas choquer les vieilles dames, et permettait aussi aux élégantes qui la portaient de passer sous les portes !

Portrait Jean-Marie Ribou, vers 1777
Gif animé C PFDebert

Bien à vous. :

:\\\\\\\\:

... pareil que mon soufflé au fromage ! :

Majesté a écrit:

Pouf de Marie-Antoinette

Un astucieux système de ressorts permettait d’abaisser cette coiffure de ne pas choquer les vieilles dames, et permettait aussi aux élégantes qui la portaient de passer sous les portes !

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Pouf à la Fluxion de Poitrine  (  :  )

Mme de Sabran a écrit:

Pouf à la Fluxion de Poitrine  (  :  )

Je ne suis pas sûre que Louis XV aurait aimé cette gorge. :
Le reste, je me contente de regarder d'un œil "admiratif".... :

Trianon a écrit:

Je ne suis pas sûre que Louis XV aurait aimé cette gorge. :
:

Je crois que vous avez raison, chère Trianon . Louis XV nous préférait plus ... opulentes !      

Vous vous souvenez sans doute de son mot au marquis de la Fare  envoyé au devant de sa belle-fille, la princesse de Saxe, Marie-Josèphe — qui épousa en 1747 Louis, dauphin de France. L’ambassadeur extraordinaire vint rendre compte de sa mission.
Le roi lui demanda :

« Et ma belle-fille, comment est-elle ? — Sire, j’ai trouvé Son Altesse fort bien ; elle a de grandes manières, un air fort distingué, de très belles mains, etc. — Ta, ta, ta, interrompit le roi, est-ce là ce que je vous demande ? A-t-elle de la gorge ? — Ah ! sire, répondit La Fare en balbutiant, je n’aurais jamais osé porter mes regards jusque-là. — Oh bien ! Monsieur le marquis, répliqua Louis XV, vous êtes un nigaud, la gorge est toujours la première chose qu’il faut regarder chez une femme. »

Et c'est un connaisseur ! :

Tout spécialement pour toi, ma chère Clio !    :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:

Although many race games of the 18th and 19th centuries were educational, some were designed for fun or interest. This French game, 'dedicated to the beautiful sex' features women's hats and hairstyles. It is similar in design and playing methods to the English 'Game of Human Life'. In each corner of the sheet is a scene for a different part of the day showing a woman, possibly Marie Antoinette, engaged in a relevant pursuit such as dressing and hunting.

Que l'on peut traduire par :

Bien que la plupart des jeux de course (?   )  salon  ( ? ) aux 18e et 19e siècles étaient pédagogiques, certains étaient pensés dans un but récréatif ou comme passe-temps. Ce jeu français, « dédié au beau sexe » traite des chapeaux et coiffures féminins. Son fonctionnement est proche du « Game of Human Life » anglais. Chaque angle de la feuille présente une scène à différents moments de la journée dans laquelle une femme, possiblement Marie-Antoinette, est occupée à s’habiller et  chasser ( ???       ).





C'est un peu petit ...  
Zoomons !  











Le Nouveau Jeu du Costume et de la Coeffure des Dames dédié au Beau Sexe

Sorte de jeu de l'oie sur le thème de la mode et surtout des coiffures. Edité "à Paris chez Crepy, rue S. Jacques à S. Pierre, près la rue de la parcheminerie". Pas de date mais certainement avant 1789 (pavillon avec lys royal et "vive la France"
sur illustration fantaisiste de "La Belle Poule" (navire impliqué dans le combat naval du 17 juin 1778). Environ 80 x 55 cm.
Référencé dans un article de Geoffrey de Bellaigue. (The Burlington Magazine 945, Dec. 1981). Acquis par le Musée de la Coiffure de Barcelone (2007)

Coeffures décrites dans le jeu de l'oie:  

Le bonnet à la païsanne, le bonnet à la glaneuse, la Thérèse, la calèche, la couturière, le bonnet rond à la Finnette, la nouvelle paîsanne, le bonnet aux clochettes,  la diligente, la nouvelle raigneuse, la débacle, l'italienne,   la pétulante, la dame en negligé du matin, la nonchalente, l'agréable,  l'engagente, la chasseresse, la coiffure au chien couchant,   l'indolente, la facile, la petite mère, la séduisante, l'agréable, la brillante, la sémillante, le parterre galant, le berceau d'amour, la lévite, la couronne de fleurs, coeffure à la grenade, la jeune amazone, le chapeau au bonheur du siècle, la versailloise, la prudente, la tranquille, la sévère, l'exigente, la courageuse litustrasienne ou la jeanne d'arc, la sage, la prétention, le désir de plaire, la discrète, la créole, la toque galante, la dauphine l'assyrienne, la lévantine, le bonnet à la moresqque, la coefure orientale, le bonnet en cascade, la mystérieuse,  le chapeau en coquille,  le chapeau à l'angloise, le chapeau à la corse, le chapeau de la Nouvelle Angleterre, le cornet d'abondance, le chapeau à l'irlandoise, le chapeau tigre, le chapeau à la prusienne,  la Belle Poule .

Quelle imagination stylée pour ce jeu de l'oie. Certaines coiffures et chapeaux sont quelque peu excentriques c'est vrai, mais laissons cela de côté et amusons-nous avant tout comme cela était voulu. C'est ce que devaient se dire ces gentes dames dans les salons en jouant à ce jeu. Encore une légereté de plus dans ce siècle vraiment pas comme les autres.
Mais au fait, que gagnait-on ? Une coiffure et/ou un chapeau ?

Trianon a écrit:Quelle imagination stylée pour ce jeu de l'oie.  

N'est-ce pas !
Et il a fait école .   Tenez :n,,;::::!!!: , même après la Révolution :


Nouveau jeu des costumes de dames françaises par un adorateur du beau sexe
(circa 1810)

(  ...   par un adorateur du beau sexe !    :   C'est nous !!!  )


Jeu de l'oie basé sur les costumes en vogue durant le Consulat et l'Empire.
Ce jeu compte 63 figures de modes, la première étant une marchande de mode et la dernière un habit de bal.

     



 

Il y a aussi des messieurs sur celui-là, si je ne m'abuse .  

Ces gravures anglaises ne sont pas piquées des hannetons !  

Tu nous disais, cher Félix    :

Comte d'Hézècques a écrit:
Si j'étais le conservateur de cet hôtel Belle-Vue, j'en ferais un musée consacré à l'élégance du XVIIIème siècle

Eh bien, en parlant d'élégance XVIIIème, vois donc cette dame qui disparaît sous un effarant chapeau monumental !
 ( Musée des Beaux Arts de Bruxelles ).

Quelques images complémentaires de ce jeu...
















Les visages des coiffures "à la prétention" et "au désir de plaire" me disent vaguement quelque chose...

Dis moi !     Est-ce que je rêve ou bien " La Belle Poule " n'est nullement un bâteau mais bien un gallinacé ?!!  

La nuit, la neige a écrit:Quelques images complémentaires de ce jeu...

Quelles images fabuleuses

Je suis tombée par hasard sur cette gravure où l'on voit les dames se tenir accroupies ( ou presque ) dans leurs carrosses, pour cause de poufs monumentaux .  

C'est le ridicule absolu !   ...
... mais ca n'est pas mieux aujourd'hui !   

Allez, une petite caricature pour se faire plaisir      :   Homme en perruque brune ou blonde ...
La légende est très lisible .

Très bien, très bien...

Avant la vraie Révolution, il en existe moult toutes petites qui donnent bien du souci !  
C'est la hauteur des coiffures féminines !!!
Diable ! Il n'est pas question de se montrer à Paris ou Versailles avec un pouf  alors que voici le raplapat à la mode .  Pire que la mort, ce serait le ridicule assuré, les moqueries et la honte à la clef . Angélique de Bombelles supplie son époux d'en prévenir la princesse de Tour et Taxis :

« N'oublie pas de dire à la princesse Thérèse  qu'il n'est que trop vrai les coiffures ont encore changé à un point incroyable, depuis que je n'ai eu l'honneur de la voir; elles sont fort baissées et les formes de chapeaux tout à fait différentes, de sorte que je crains fort que dans toute sa garde-robe elle n'en ait pas un qui soit encore à la mode. Annonce-lui cette nouvelle avec ménagement; je partage la consternation que cette affreuse nouvelle va lui causer, mais le destin l'a voulu ainsi. Je ne sache d'autre parti que de s'y soumettre, quoique Mme Juhet soit venue prendre d'autres instructions chez Mme Bertin et chez Mme Beaulard. »

"Souvenez-vous donc que dans ce pays-ci, les vices sont sans conséquence mais qu'un ridicule tue".
(Le duc de Guines à ses filles le jour de leur présentation à la cour)