Les jardins et le palais du Luxembourg (Paris)

Bravo Lucius !!! Je cherchais en même temps, mais je commençais vraiment à sécher !!!       

Lucius a écrit: la comtesse de Verrue .

Grands dieux, quel vilain nom !   

Mme de Sabran a écrit:

Reinette a écrit:

Finalement les Provence devaient se contenter d'une résidence beaucoup moins prestigieuse et de désespérer de voir la fin des travaux (dont ils ne verront du coup jamais la fin !) ! :n,,;::::!!!:

Dis donc, il n'était tout de même pas mal non plus à son château de Brunoy, le Stautre !    

Je ne m'inquiétais pas trop non plus pour lui !  : Mais Brunoy est une résidence campagnarde. Dans Paris, il semble qu'il n'avait pas de résidence digne de sa grandeur. Heu, pardon, je voulais dire de sa grosseur.  : 

Il n'a pas attendu trop longtemps .
IL est encore jeune en 1778 quand son frère lui donne le Luxembourg pour arrondir son apanage .

Lucius a écrit:Il s'agit de Victoire Françoise de Savoie, bâtarde légitime de Victor Amédé, roi de Sardaigne, et de la comtesse de Verrue née Luynes.
Elle est la grand mère de la princesse de Lamballe et du prince de Carignan qui épouse Marie Josèphe de Lorraine Brionne.

J'ignorais complètement que la princesse de Lamballe descendait de cette dame au nom si atroce ! Il existe un film sur cette histoire.  Pas folichon, si je puis me permettre... :  
Les liens avec la France étaient donc particulièrement importants pour les Carignan.  

Mme de Sabran a écrit:

Il n'a pas attendu trop longtemps .
IL est encore jeune en 1778 quand son frère lui donne le Luxembourg pour arrondir son apanage .

Oui mais notre Lulu dit qu'encore au 20 juin 1791, il ne pouvait toujours pas résider au Luxembourg encore en travaux depuis qu'il l'avait reçu.

Reinette a écrit:
Les liens avec la France étaient donc particulièrement importants pour les Carignan.  

Ils y vivaient !

Ils sont continuellement entre Savoie et France, car ils sont souvent les seconds, voire les premiers dans l'ordre de succession du royaume de Sardaigne et le duché de Savoie. Et d'ailleurs, à la mort de l'époux de Gros Madame, ce sont eux qui héritent, et forment la branche des rois d'Italie ....

Lucius a écrit:

Reinette a écrit:
Les liens avec la France étaient donc particulièrement importants pour les Carignan.  

Ils y vivaient !

Ils sont continuellement entre Savoie et France, car ils sont souvent les seconds, voire les premiers dans l'ordre de succession du royaume de Sardaigne et le duché de Savoie. Et d'ailleurs, à la mort de l'époux de Gros Madame, ce sont eux qui héritent, et forment la branche des rois d'Italie ....

Je l'ignorais ! Je savais bien que madame Clotilde n'avait pas eu d'enfant mais je pensais que son époux avait eu un frère cadet.
Donc les prétendants actuels descendent de madame de Verrue ? : 

Ah, tant que nous y sommes, cela n'est pas très clair pour moi : les Soissons sont à la fois des Bourbon et des Savoie, si je ne m'abuse ? Comment cela se fait-il ?  

Le comté de Soissons passa en 1478 à la maison de Bourbon Vendôme par le mariage de Marie de Luxembourg, héritière. Cette terre fit parti de l'apanage de la branche des Bourbon-Condé d'où sont sortis les Bourbon-Soissons, dont la dernière épousa en 1625 le premier prince de Carignan (fils cadet du célèbre Charles Emmanuel duc de Savoie), lui apportant les terres et l'hôtel. Leur fils cadet reçut la terre, épousa une Mancinette et eut deux fils, dont le célèbre prince Eugène.

Le comté de Dreux passa aussi aux Bourbon Soissons, sous un statut complexes. Et il passera de manière assez complexe aussi à la duchesse de Maine.

Le dernier Savoie comte de Soissons meurt en 1790, sans parents proches.

Reinette a écrit:Donc les prétendants actuels descendent de madame de Verrue ? : 

Comme la moitié des cours européennes et de la grande noblesse française !

Cette personnage, malgré la malheureuse francisation du nom (Verua en italien ) était assez remarquable.

Merci ! J'ai beaucoup appris !  

Reinette a écrit:Je l'ignorais ! Je savais bien que madame Clotilde n'avait pas eu d'enfant mais je pensais que son époux avait eu un frère cadet.

Il y en a même eu deux, ils régnèrent bien quelques années chacun, mais aucun n'eut de fils, et au final c'est passé aux Savoie-Carignan.

Ouf ! Je me disais bien que je ne sortais pas cette idée de nulle part ! Merci de me rassurer.  

Il est à remarquer que le prince de Carignan protégeait plusieurs musiciens de qualité, dont en particulier Michel Blavet, le virtuose de la flûte au XVIIIe. A la mort du prince, il passera au comte de Clermont (oncle du célèbre duc de Bourbon). C'est celui-là même qui fonde l'Académie du Petit Luxembourg ! (retour à la case départ ! )

Michel Blavet (1700-1768)

Merci, mon cher petit Lulu !
C'est tonique et enjoué, à écouter pour se donner du punch !!! :n,,;::::!!!:

Portrait présumé de Michel Blavet par Henri Millot :

Je viens de réveiller en sursaut le Comte qui s'était endormi dans son fauteuil ! :

C'est vrai que c'est violent comme musique !!

... drôles de sourcils !

Sourcils de blond.

J'ai la solution au problème.

Le Petit Luxembourg appartient aux Condé. Le duc de Bourbon à sa mort, laisse un héritier mineur (Louis V, celui qui reçoit le comte du Nord à Chantilly). C'est son frère, le comte de Clermont, qui devient son tuteur, et qui loue l'hôtel à la princesse de Carignan.

En revisionnant la série Joséphine ou la comédie des ambitions, avec la délicieuse Danièle Lebrun , hier, une évocation m'a interpellé : celle de la prison du Luxembourg.

En en faisant une prison, la Convention ne le modifiait pas considérablement. Ce qui en faisait, comparativement aux autres prisons de Paris, un endroit plutôt plaisant. Ce sont les Girondins qui y vécurent leurs derniers jours et on y trouvera successivement Jacques-René Hébert, Georges Danton, Camille Desmoulins, François-Philippe-Nazaire Fabre d’Églantine, Jean-Marie Hérault de Séchelles, enfin à son tour, après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), le peintre Jacques-Louis David, qui s'était gravement compromis dans l'entourage de Maximilien de Robespierre, et qui y peignit l'un de ses rares paysages.

C’est au Luxembourg que devait être selon les volontés de l'Assemblée législative, enfermée la famille royale, au lendemain du 10 août 1792. Mais la Commune de Paris objecta que l’existence de souterrain, sous l’assise du palais rendait dangereuse son utilisation car elle n’excluait pas des tentatives d’évasion.


Bien à vous.

En revoyant le film d'Andrzej Wajda, Danton, on a pu se faire une idée des cellules qui étaient situées dans ce qui avait été de charmants petits boudoirs. Malgré le blanc et les dorures, plus seyants que les murs insalubres de la Conciergerie, le mauvais traitement restait digne d'une prison.


Bien à vous.

Quelques photos de saison du Palais sous haute surveillance de my sister ! 

Voici des vues poétiques à souhait du palais et ses jardins ...
Merci, ma chère Diane !