La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Les robes en chemise "à la reine" de Marie-Antoinette sont à mon avis les plus intéressantes de son vestiaire. Et comme vous dites, il s'agit bien de modernité.
J'ai particulièrement travaillé ce sujet pour un livre consacré à la vie de la reine à travers sa garde-robe, un thème beaucoup moins frivole qu'il n'y paraît.
J'espère pouvoir vous en annoncer la publication prochainement.
J'ai particulièrement travaillé ce sujet pour un livre consacré à la vie de la reine à travers sa garde-robe, un thème beaucoup moins frivole qu'il n'y paraît.
J'espère pouvoir vous en annoncer la publication prochainement.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:Les robes en chemise "à la reine" de Marie-Antoinette sont à mon avis les plus intéressantes de son vestiaire. Et comme vous dites, il s'agit bien de modernité.
J'ai particulièrement travaillé ce sujet pour un livre consacré à la vie de la reine à travers sa garde-robe, un thème beaucoup moins frivole qu'il n'y paraît.
J'espère pouvoir vous en annoncer la publication prochainement.
Je vous félicite !!!
Un petit lectorat enthousiaste et confiant vous est déjà acquis dans notre Forum !
Ne croyez-vous pas qu'en matière de robe à l'enfant, la robe dite " en gaulle ", la simplicité de Mme de Polignac ait séduit et fait école? Le négligé est sa grande toilette . De même Yolande jette-t-elle d'amples chapeaux en paille d'Italie sur ses boucles brunes ( comme trempées dans l'encre dixit Mme de Genlis ) alors que toutes les élégantes de la Cour rivalisent de ridicule et d'excentricité sous des poufs qui font le bonheur des caricaturistes .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Merci pour vos encouragements mais vous me féliciterez quand vous l'aurez lu et j'espère surtout qu'il vous plaira ! Ce que je peux vous dire c'est que j'ai beaucoup travaillé pour apporter un éclairage nouveau sur cette "petite histoire" de garde-robe beaucoup plus liée à la grande histoire de France qu'il n'y paraît.
Sur les chapeaux de paille, ils étaient déjà en vogue lors des décennies précédentes dans la mouvances des idées rousseauistes et des bergeries. Dès la fin des années 1760, apparu une simplicité toute relative issue des tendances anglomanes montantes. Avec sa touche personnelle,la charmante Yolande en avait fait son style qui séduisit tellement Marie-Antoinette qu'elle tenta d'en faire sa dame d'atours en 1775. Madame de Polignac se conformait néanmoins à l'étiquette lorsqu'il s'agissait de paraître publiquement a la cour.
Je crois que Marie-Antoinette était par nature très sensible à la mode, et que son goût s'affirma rapidement quand elle en eut le pouvoir. Le robe en chemise en est une illustration.
Sur les chapeaux de paille, ils étaient déjà en vogue lors des décennies précédentes dans la mouvances des idées rousseauistes et des bergeries. Dès la fin des années 1760, apparu une simplicité toute relative issue des tendances anglomanes montantes. Avec sa touche personnelle,la charmante Yolande en avait fait son style qui séduisit tellement Marie-Antoinette qu'elle tenta d'en faire sa dame d'atours en 1775. Madame de Polignac se conformait néanmoins à l'étiquette lorsqu'il s'agissait de paraître publiquement a la cour.
Je crois que Marie-Antoinette était par nature très sensible à la mode, et que son goût s'affirma rapidement quand elle en eut le pouvoir. Le robe en chemise en est une illustration.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:Merci pour vos encouragements mais vous me féliciterez quand vous l'aurez lu et j'espère surtout qu'il vous plaira ! Ce que je peux vous dire c'est que j'ai beaucoup travaillé pour apporter un éclairage nouveau sur cette "petite histoire" de garde-robe beaucoup plus liée à la grande histoire de France qu'il n'y paraît.
Je serai votre première lectrice !
Tenez-nous bien au courant de votre calendrier de publication .
Le don du roi du Petit Trianon, d'où l'étiquette et toutes contraintes sont bannies, favorise ce goût nouveau pour la simplicité . Il venait de plus loin à Marie-Antoinette, de sa petite enfance très libre et turbulente à Schönbrunn ou Laxenbourg.
Hou la la bien sûr, la vie devait être plus guindée à la Hofburg !
A Versailles, l 'apparat est réservé à la Cour en effet, la Cour est cantonnée au Château. Elle n'a pas ses entrées à Trianon, sauf circonstances exceptionnelles et permission expresse de la reine à quelques invités triés sur le volet.
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Débarrassée des "siècles" des "paquets" et des "collets montés" !
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Le baron Chauveau de Frénilly nous fait un descriptif détaillé de la mode dans la société française en l'année 1787.
La perruque disparaît, même celle du magistrat, du procureur, du financier, du médecin . Les cheveux sont encore longs mais simplement poudrés. La première tête à la Titus qui osa paraître fit scandale. C'était celle de M. de Valence, le gendre de Mme de Genlis.
Nos souliers, mesdames, étaient plats et nous allions en jupes serrées et en pierrots, espèce de petite queue d'oiseau retroussée au bas du corset. C'était une manière de révolte ouverte contre les queues et les paniers ( un début d'émancipation , une révolution du linon mais qui avait son importance )
En panier la coquette la plus légère avait l'air d'une matrone, en pierrot la plus sévère matrone eut l'air d'une linotte .
Ce fut un tollé contre le pierrot.
Quant à vous, messieurs ... même décadence !
Les hommes allaient nus. Rien ne déguisait plus leurs formes. Il n'est pas besoin de dire que, dans le même temps, une armée auxiliaire des gilets, les culottes collantes de casimir jaune, le chapeau rond, le frac, s'étaient introduits comme les Huns dans le coeur de l'Empire !
Le négligé complet prenait pas à pas le dessus . Quand la botte eût passé le seuil d'un salon, notre victoire fut consommée . C'était le suprême de l'impertinence et la quintessence du bon ton
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204797d/f103.image
La perruque disparaît, même celle du magistrat, du procureur, du financier, du médecin . Les cheveux sont encore longs mais simplement poudrés. La première tête à la Titus qui osa paraître fit scandale. C'était celle de M. de Valence, le gendre de Mme de Genlis.
Nos souliers, mesdames, étaient plats et nous allions en jupes serrées et en pierrots, espèce de petite queue d'oiseau retroussée au bas du corset. C'était une manière de révolte ouverte contre les queues et les paniers ( un début d'émancipation , une révolution du linon mais qui avait son importance )
En panier la coquette la plus légère avait l'air d'une matrone, en pierrot la plus sévère matrone eut l'air d'une linotte .
Ce fut un tollé contre le pierrot.
Quant à vous, messieurs ... même décadence !
Les hommes allaient nus. Rien ne déguisait plus leurs formes. Il n'est pas besoin de dire que, dans le même temps, une armée auxiliaire des gilets, les culottes collantes de casimir jaune, le chapeau rond, le frac, s'étaient introduits comme les Huns dans le coeur de l'Empire !
Le négligé complet prenait pas à pas le dessus . Quand la botte eût passé le seuil d'un salon, notre victoire fut consommée . C'était le suprême de l'impertinence et la quintessence du bon ton
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204797d/f103.image
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Bonsoir chère Eléonore,
J'aime beaucoup ce passage de Fauveau de Frénilly très expressif sur les petites révolutions vestimentaires qui précédèrent la grande.
Néanmoins hormis la coupe à la Titus, ce qu'il décrit est bien antérieur à 1787. Dès le début des années 1780, Marie-Antoinette portait déjà le pierrot, un vêtement "libre" qu'elle affectionnait beaucoup et qui était une évolution du caraco des années 70.
De même, les fracs, bottes et chapeaux ronds des hommes, purs produits de l'anglomanie, étaient du dernier chic depuis plusieurs années. Frénilly était sans doute trop jeune pour avoir la chronologie en mémoire.
J'aime beaucoup ce passage de Fauveau de Frénilly très expressif sur les petites révolutions vestimentaires qui précédèrent la grande.
Néanmoins hormis la coupe à la Titus, ce qu'il décrit est bien antérieur à 1787. Dès le début des années 1780, Marie-Antoinette portait déjà le pierrot, un vêtement "libre" qu'elle affectionnait beaucoup et qui était une évolution du caraco des années 70.
De même, les fracs, bottes et chapeaux ronds des hommes, purs produits de l'anglomanie, étaient du dernier chic depuis plusieurs années. Frénilly était sans doute trop jeune pour avoir la chronologie en mémoire.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Loin des froufrous de Versailles, la condition ouvrière :
Le 17 octobre. ( 1788 )
Nous avons été conjugalement faire nos emplettes. J'ai vu avec chagrin que les satins de Lyon étaient cette année de beaucoup meilleur marché que l'année précédente; cette diminution sur le prix des étoffes de soie tient un peu à ce que la récolte des cocons a été meilleure cette année qu'en 1787. Mais la baisse provient essentiellement de ce que les ouvriers, mourant de faim, sont forcés de travailler à vil prix.
( Journal de Bombelles )
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
La soie n'avait plus la faveur de la mode depuis plusieurs années. Le développement du coton, particulièrement britannique, correspondait à la demande de consommation grandissante des modes. Sus toutes leurs formes, les cotonnades étaient moins onéreuses, plus facile à entretenir donc plus modernes.
Les manufacturiers lyonnais n'avaient rien vu venir, se reposant sur leurs lauriers qu'ils croyaient éternels. Pendant ce temps les ouvriers trinquaient.
En dépit de quelques rebonds éphémères, la dégringolade des soieries françaises se poursuivra tout au long des 19ème et 20ème siècles.
Les manufacturiers lyonnais n'avaient rien vu venir, se reposant sur leurs lauriers qu'ils croyaient éternels. Pendant ce temps les ouvriers trinquaient.
En dépit de quelques rebonds éphémères, la dégringolade des soieries françaises se poursuivra tout au long des 19ème et 20ème siècles.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
D'où la fameuse médisance selon laquelle la reine voulait favoriser les drapiers flamands sujets de son frère, au détriment des soyeux lyonnais qu'elle poussait à la ruine. .
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Les drapiers et les producteurs de baptiste et de linon aussi. Personne ne songeait à reconnaître à Marie-Antoinette l'impulsion donnée au commerce des modes sur le plan national et international et les centaines d'emplois qui en résultaient particulièrement pour les femmes.
Sur ce thème de la mode, beaucoup moins superficiel qu'il n'y paraît, les clichés sont encore malheureusement bien vivace aujourd'hui
Sur ce thème de la mode, beaucoup moins superficiel qu'il n'y paraît, les clichés sont encore malheureusement bien vivace aujourd'hui
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Au contraire, le public lui en faisait grief, ainsi que les dames de la Cour et les bourgeoises ( obligées de suivre le mouvement et de claquer des sommes folles afin d'être à la mode ). Marie-Thérèse, la première, tançait vertement sa fille . C'était tout juste si elle ne l'accusait pas de s'habiller comme une gourgandine . Je n'ai pas la citation sous les yeux.
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Si obligées que çà de suivre le mouvement, vraiment !
"Chaque femme voulait avoir le même déshabillé, les mêmes plumes qu'on lui avait vus (..) c'était une vraie révolution dans l'habillement"
Galard de Montjoye.
C'est surtout les maris fauchés qui lui en voulaient tout comme les "siècles" et les "collets montés".
"Chaque femme voulait avoir le même déshabillé, les mêmes plumes qu'on lui avait vus (..) c'était une vraie révolution dans l'habillement"
Galard de Montjoye.
C'est surtout les maris fauchés qui lui en voulaient tout comme les "siècles" et les "collets montés".
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:Si obligées que çà de suivre le mouvement, vraiment !
Absolument-bsolument . ( Catherine )
J'ai retrouvé l'anecdote. Elle émane de l'abbé de Véri.
La voici :
Le public s'est nourri, ces jours derniers, d'une histoire fausse. On racontait que la Reine, voyant une dame moins galamment parée que les autres, lui avait fait des plaisanteries sur sa parcimonie et que cette dame, impatientée, lui avait répondu : " Madame, il ne suffit pas que nous payions nos robes, il nous faut encore payer les vôtres ! "
On y a reconnu le sentiment général de la nation.
( Journal de l'abbé de Véri )
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
L'air de rien et sous son apparence respectable l'abbé de Véri a distillé son venin tout au long de son volumineux journal.
A ne pas prendre pour parole d'évangile.
A ne pas prendre pour parole d'évangile.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Nous avons deux sujets sur l'abbé de Véri.
Ce sont :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1402-l-abbe-de-veri?highlight=v%C3%A9ri
et
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2683-journal-de-l-abbe-de-veri?highlight=v%C3%A9ri
Ce sont :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1402-l-abbe-de-veri?highlight=v%C3%A9ri
et
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2683-journal-de-l-abbe-de-veri?highlight=v%C3%A9ri
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:
A ne pas prendre pour parole d'évangile.
Alors qui pourrons-nous croire, je vous le demande ?!
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Mme de Sabran- Messages : 54581
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Une émission anglaise sur la Mode
Hier dans un numéro de cette émission anglaise consacrée aux personnages célèbres et la mode - c'était MARIE ANTOINETTE avec le portrait en gaule
une costumière présentait la réplique exacte du costume avec le détail du corset, des jupons et des manches, c'était parfait et très intéressant
par contre la présentatrice dans le cachot de la conciergerie indiquait que les lieux étaient la chapelle du souvenir se trouvant près du cachot de la reine - elle était avec un spécialiste anglais qui affirmait que le matin du 16 Octobre, la reine s'était vêtue d'une chemise blanche qu'elle tenait cachée sous son lit !!!!!!!!
encore des bêtises qu auraient pu être évitées s'il y avait eu la présence d'un ou d'une spécialiste française;
MARIE ANTOINETTE
une costumière présentait la réplique exacte du costume avec le détail du corset, des jupons et des manches, c'était parfait et très intéressant
par contre la présentatrice dans le cachot de la conciergerie indiquait que les lieux étaient la chapelle du souvenir se trouvant près du cachot de la reine - elle était avec un spécialiste anglais qui affirmait que le matin du 16 Octobre, la reine s'était vêtue d'une chemise blanche qu'elle tenait cachée sous son lit !!!!!!!!
encore des bêtises qu auraient pu être évitées s'il y avait eu la présence d'un ou d'une spécialiste française;
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
De quelle émission s'agit t-il
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Chère Marie-Jeanne, la voici :
La mode au fil du temps
E05 Marie-Antoinette
La châine Histoire
Prochaine diffusion: Vendredi 12 juillet 2019 à 11h05 sur Histoire
https://tv-programme.com/la-mode-au-fil-du-temps_documentaire/e05-marie-antoinette_e603762?diffusions
Si vous savez vous passer de sous-titres et que vous ne souhaitez pas attendre :
La mode au fil du temps
E05 Marie-Antoinette
La châine Histoire
Prochaine diffusion: Vendredi 12 juillet 2019 à 11h05 sur Histoire
https://tv-programme.com/la-mode-au-fil-du-temps_documentaire/e05-marie-antoinette_e603762?diffusions
Si vous savez vous passer de sous-titres et que vous ne souhaitez pas attendre :
Gouverneur Morris- Messages : 11318
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Je n'ai pas la chaine Histoire et malheureusement la vidéo est bloquée.
Merci quand même
Merci quand même
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Ah ? Cela marche chez moi
Et là ?
Et là ?
Gouverneur Morris- Messages : 11318
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Nous avions présenté cette émission, ainsi que quelques images de la robe ainsi créée, ici :
Robes du XVIIIe siècle
Robes du XVIIIe siècle
La nuit, la neige- Messages : 17751
Date d'inscription : 21/12/2013
L'essor du velours de coton en France
Un article intéressant publié sur le site internet du magazine Historia, en partenariat avec les Archives nationales, dont je révèle quelques extraits :
Les tissus de Monsieur Holker
(...) découvrez l'histoire de John Holker, industriel d’origine anglaise installé près de Rouen et, à partir de 1752, le seul fabricant en France de velours de coton.
L’administration du Commerce, qui s’organise au cours du XVIIIe siècle sous l’autorité du Conseil du commerce, cherche à encourager l’innovation technique dans le but de concurrencer la production étrangère.
Le contrôle de manufactures françaises se traduit par l’action d’inspecteurs des manufactures, comme John Holker, industriel d’origine anglaise installé près de Rouen après avoir fui son pays lors de la défaite du prétendant jacobite à Culloden en 1746.
John Holker s’établit en France en 1747 et crée une manufacture de velours de coton à Rouen en 1752.
Il est alors le seul fabricant en France de ce type de tissu.
Sa production bénéficie des techniques de l’industrie textile anglaise : il importe clandestinement des métiers et recrute des ouvriers en Angleterre.
Sa manufacture a l’appui de Trudaine et développe des innovations techniques qui permettent d’assurer à la France une indépendance à l’égard des productions textiles anglaises.
Il s’intéresse non seulement aux tissus, mais aussi aux teintures.
Echantillons de fils teints en bleu dans le département de l’Arno
Image : Archives Nationales (Arch. nat., F/12/2252)
En 1762, Holker adresse à Pottier, intendant du commerce, « un échantillon de bleu anglais » dont la couleur sombre est très recherchée.
Obtenue par une combinaison de plusieurs produits, dont l’orseille, cette couleur a une qualité différente en France.
Holker, à la fois propriétaire d’une manufacture et inspecteur des manufactures, se tient attentivement informé des progrès techniques dans l’ensemble du royaume, pour y stimuler l’innovation.
Il conseille ainsi à l’intendant du commerce :
« Je croy que vous ferez bien, Monsieur, d’engager M. de Trudaine à demander à M. Hellot de nouveaux éclaircissements de cette drogue. Je sais que celle que l’on fait en Angleterre est composée d’urinne distillée , et d’une racine qu’ils tirent de Portugal.
Je croy qu’on feroit bien d’offrir une récompense à ceux qui pourront nous procurer de l’orseille aussi bonne que celle des Anglois ».
* Source et article complet, ici : Historia - Les tissus de Monsieur Holker
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter la fiche bio Wiki de :
John Holker, né à Stretford (près de Manchester), le 14 octobre 1719, mort à Montigny le 27 avril 1786
Manufacturier anglais, fondateur de la manufacture royale de velours de coton de Saint-Sever, nommé inspecteur général des manufactures en 1755, chargé de promouvoir l'industrie textile en France.
Ici : John Holker - Wikipedia
Et notamment ses liens avec Jean-Marie Roland de La Platière (époux de Mme Roland) qui, avant de devenir ministre de l'Intérieur et de la Justice, fit carrière dans le commerce et les manufactures (dont il occupa notamment la fonction d'inspecteur des manufactures à Lyon).
Illustrations de L'art du fabricant de velours de coton
Jean-Marie Roland de la Platière (auteur du texte)
Date d'édition : 1780
Images : Bibliothèque nationale de France
En secteur économique en plein développement à la fin du XVIIIe siècle, en gardant à l'esprit que le velours de coton révolutionnait un procédé de tissage qui, jusqu'alors, ne concernait que la prestigieuse et onéreuse soie.
Portrait de Marie-Antoinette
Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1788
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Les tissus de Monsieur Holker
(...) découvrez l'histoire de John Holker, industriel d’origine anglaise installé près de Rouen et, à partir de 1752, le seul fabricant en France de velours de coton.
L’administration du Commerce, qui s’organise au cours du XVIIIe siècle sous l’autorité du Conseil du commerce, cherche à encourager l’innovation technique dans le but de concurrencer la production étrangère.
Le contrôle de manufactures françaises se traduit par l’action d’inspecteurs des manufactures, comme John Holker, industriel d’origine anglaise installé près de Rouen après avoir fui son pays lors de la défaite du prétendant jacobite à Culloden en 1746.
John Holker s’établit en France en 1747 et crée une manufacture de velours de coton à Rouen en 1752.
Il est alors le seul fabricant en France de ce type de tissu.
Sa production bénéficie des techniques de l’industrie textile anglaise : il importe clandestinement des métiers et recrute des ouvriers en Angleterre.
Sa manufacture a l’appui de Trudaine et développe des innovations techniques qui permettent d’assurer à la France une indépendance à l’égard des productions textiles anglaises.
Il s’intéresse non seulement aux tissus, mais aussi aux teintures.
Echantillons de fils teints en bleu dans le département de l’Arno
Image : Archives Nationales (Arch. nat., F/12/2252)
En 1762, Holker adresse à Pottier, intendant du commerce, « un échantillon de bleu anglais » dont la couleur sombre est très recherchée.
Obtenue par une combinaison de plusieurs produits, dont l’orseille, cette couleur a une qualité différente en France.
Holker, à la fois propriétaire d’une manufacture et inspecteur des manufactures, se tient attentivement informé des progrès techniques dans l’ensemble du royaume, pour y stimuler l’innovation.
Il conseille ainsi à l’intendant du commerce :
« Je croy que vous ferez bien, Monsieur, d’engager M. de Trudaine à demander à M. Hellot de nouveaux éclaircissements de cette drogue. Je sais que celle que l’on fait en Angleterre est composée d’urinne distillée , et d’une racine qu’ils tirent de Portugal.
Je croy qu’on feroit bien d’offrir une récompense à ceux qui pourront nous procurer de l’orseille aussi bonne que celle des Anglois ».
* Source et article complet, ici : Historia - Les tissus de Monsieur Holker
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Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter la fiche bio Wiki de :
John Holker, né à Stretford (près de Manchester), le 14 octobre 1719, mort à Montigny le 27 avril 1786
Manufacturier anglais, fondateur de la manufacture royale de velours de coton de Saint-Sever, nommé inspecteur général des manufactures en 1755, chargé de promouvoir l'industrie textile en France.
Ici : John Holker - Wikipedia
Et notamment ses liens avec Jean-Marie Roland de La Platière (époux de Mme Roland) qui, avant de devenir ministre de l'Intérieur et de la Justice, fit carrière dans le commerce et les manufactures (dont il occupa notamment la fonction d'inspecteur des manufactures à Lyon).
Illustrations de L'art du fabricant de velours de coton
Jean-Marie Roland de la Platière (auteur du texte)
Date d'édition : 1780
Images : Bibliothèque nationale de France
En secteur économique en plein développement à la fin du XVIIIe siècle, en gardant à l'esprit que le velours de coton révolutionnait un procédé de tissage qui, jusqu'alors, ne concernait que la prestigieuse et onéreuse soie.
Portrait de Marie-Antoinette
Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1788
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 17751
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Merci pour cet article et sa belle illustration sur laquelle Marie-Antoinette est vraisemblablement vêtue de velours de soie.
Marie-Jeanne- Messages : 1482
Date d'inscription : 16/09/2018
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