Charles Gravier de Vergennes
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Charles Gravier de Vergennes
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Charles Gravier, comte de Vergennes est un diplomate et homme d'État français, né le 29 décembre 1719 à Dijon et mort le 13 février 1787 à Versailles. Secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XVI du 21 juillet 1774 à sa mort, il fut, selon le jugement de l'historien Albert Sorel, « le plus sage ministre que la France eût rencontré depuis longtemps, et le plus habile qui se trouvât aux affaires en Europe ». Son nom reste ainsi particulièrement attaché à cette fonction puisque l'on dit traditionnellement des ministres des Affaires étrangères qu'ils s'assoient dans le « fauteuil de Vergennes ». Malgré des différences de styles et d'école, Vergennes, issu du courant traditionnel diplomatique du duc de Fleury, peut être considéré comme le continuateur de la politique de redressement du duc de Choiseul. Celui-ci, questionné en 1774 sur le choix de ministre, répondit alors : « Je ne vois que le comte de Vergennes pour les affaires étrangères. » ( Wiki )
Madame de Chimay, autrefois dans le C.D.B.
Comme le dit Etienne Taillemite, Maurepas mort, Louis XVI se mit en quête d'un successeur à Maurepas. Sur les conseils de feu Maurepas, il arrêta son choix sur son secrétaire d'état aux affaires étrangères, Charles Gravier , comte de Vergennes avec qui il travaillait depuis son avénement. Celui-ci remplaça en entier M. de Maurepas auprès du Roi . Il avait une grande expérience des affaires européennes et avait une réputation de gros travailleur.
De plus, "Vergennes avait une conception très morale de la politique européenne , où s'insinuait une critique acerbe des méthodes de Frédéric II. "
Vergennes aménera le roi Louis XVI à intervenir dans la guerre d'Amérique. Il détestait l'Angleterre et voici ce qu'il en disait : " Il faut se tenir pour dit que l'on ne formera jamais un système de durée avec l'Angleterre ; constituée comme elle est , on n'en tirera que des services et des secours passagers, selon les circonstances et les besoins où se trouve son ministère. Ce qui est permanent et prévaudra toujours est la haine et la jalousie invétérée de cette nation contre la France : l'une et l'autre font une seconde nature chez les Anglais".
De même, Vergennes était également réservé à l'égard des Autrichiens. Vergennes était un fervent disciple de la politique de dissuasion. En ce sens , il a poussé Louis XVI pour que la France puisse avoir une flotte puissante. Voici ce qu'il disait : " La force , est le gage le plus sûr du respect surtout lorsque cette force n'est déployée qu'avec sagesse et employée avec justice. La force d'un grand roi, celle d'un roi de France , consiste dans le bon ordre de ses finances, dans une armée bien constituée, toujours prête au besoin à entrer en action, enfin dans une marine bien organisée et bien tenue...Ce que je ne puis trop représenter à Votre Majesté et que je la supplie très humblement de ne pas perdre de vue en aucun temps est l'entretien de sa marine sur un pied respectable ; c'est la seule sûreté réelle que Votre Majesté puisse avoir de la durée de sa paix avec l'Angleterre. Cette nation fière et hautaine ne se console pas de l'avoir achetée par des sacrifices, elle ne perdra pas l'occasion de s'en relever lorsqu'elle croira pouvoir le tenter avec succès."
Le comte de Ségur trouvait que "Vergennes était un homme instruit, adroit, sage dans la politique, modeste dans son extérieur, simple dans son langage. Bref, il possédait exactement les talents propres à séduire le roi".
En tout cas, Vergennes a été plus efficace que Maurepas car lui, au moins, il a " boosté" Louis XVI . Mais hélas, il n'a pas eu le temps d'aller jusqu'au bout. Sa mort, survenue le 13 février 1787 , au moment où s'ouvrait l'assemblée des notables pendant laquelle le roi aurait eu le plus urgent besoin de son soutien et de ses conseils, fut pour Louis XVI , une perte irréparable.
Toutes les citations sont extraites du livre d'Etienne Taillemite.
Kiki :
Louis XVI a même ajouté à propos de Vergennes : " Je perds le seul ami sur lequel je pouvais compter , le seul ministre qui ne me trompa jamais."
La mort de Vergennes laisse un grand vide. Les conseillers suivants sont plus subis que vraiment choisis. Je veux parler de Loménie de Brienne et de Necker.
Ou bien aussi MM. de Montmorin, de Breteuil ...
C'est à partir de la disparition de Vergennes que Simone Bertière voit Louis XVI perdre pied et s'enfoncer dans ce qu'elle assimile bel et bien à un état dépressif. Il faut dire que c'est la sale époque de l'affaire du Collier et que la santé du petit Dauphin Louis-Joseph se dégrade vertigineusement . Le roi, dans cette période critique, n'a plus de soutien solide au cabinet ministériel.
L'un d'entre nous ( ? ) :
Vergennes est l'un des rares ministres d'envergure du règne. Si Louis XVI fut un temps "l'arbitre de l'Europe", c'est en partie grâce à cet homme exceptionnel. Il eût la revanche contre l'Angleterre avec le traité de Paris, mais Vergennes sut également gérer la crise de Bavière et celle des bouches de l'Escault, quand Joseph II commença à s'agiter. On ne s'étonnera pas que ses relations avec Marie Antoinette aient été houleuses... Il y eût même une engueulade assez forte où Marie Antoinette s'emporta :
- Oubliez-vous que vous parlez à la soeur de l'empereur ?
- Non Madame : je parle à la mère du Dauphin de France !
Mais Louis XVI l'appuyait à fond. Il semble même que Vergennes est présent lors de l'entretien avec Rohan lors de l'affaire du collier, quand le prélat est sommé de s'expliquer.
La mort de Vergennes, en 1787, laisse le roi désemparé et déboussolé.
Vergennes fût ambassadeur à Constantinople. Il y resta quand-même... 14 ans !
Le voici en costume ottoman :
C'est dans la capitale des sultans qu'il rencontra sa future femme, veuve issue de l'une des plus anciennes familles latines installées à Péra, le quartier "occidental" de la ville. Il l'épouse à son retour en France.
On se moquait d'elle parfois, racontant qu'elle était une ancienne esclave...
La voici, en costume turc :
A son retour, Vergennes fût prié d'aller se faire voir chez les suédois par Choiseul, avec qui il ne s'entendait pas. Il fût donc notre ambassadeur en Suède, où il soutînt d'ailleurs efficacement Gustave III contre ses opposants. A son retour, il fût nommé ministre des Affaires Etrangères. Sur le plan intérieur, il fût un farouche adversaire de Necker dont il se méfiait et un solide soutien de Calonne.
Kiki :
En tout cas Bombelles ne portait pas Vergennes dans son cœur.
Il le trouvait petit et mesquin et n'aurait pas été du tout à la mesure de son rôle.
L'un d'entre nous :
Vergennes fut pourtant un grand ministre, je pense. A constantinople, il fît tout pour maintenir les liens entre la France et l'Empire Ottoman, liens entamés par l'alliance entre François Ier et Soliman le Magnifique, des siècles plus tôt.
Il fît du bon travail en Suède, soutenant financièrement et logistiquement les entreprises réformatrices de Gustave III.
Ministre, il sût repousser toutes les intrigues et menaces de Joseph II et le traité de Paris consacra la revanche de la France sur l'Angleterre.
Joli CV quand-même...
Il nous entraîna dans cette fameuse guerre d'Amérique sur laquelle les historiens sont partagés. Certes, la France y gagna la position d'arbitre de l'Europe... mais elle la paya bien cher ! Jamais elle ne se relèvera de ce déficit, qui devra amener le roi, pour finir, à convoquer les Etats Généraux.
Avec l'accession de Louis XVI au trône de France en 1774, Maurepas, sur les conseils de l'abbé de Véri, choisit Vergennes comme Secrétaire d'État des Affaires étrangères au motif qu'il est « sans entours ». Devant tout à Maurepas, ce dernier escompte qu'il lui sera fidèle. Il a alors pour politique d'être en relations amicales avec l'Autriche, de limiter l'ambition de l'empereur Joseph II, de protéger la Turquie et de s'opposer à la Grande-Bretagne. Pour lui l'équilibre sur le continent doit permettre d’effacer le désastre du traité de Paris. La France affaiblie, veut éviter les erreurs de la politique française entre 1743 et 1758 dû à l'équipe Antoine Louis Rouillé, le cardinal de Bernis, du parti de madame de Pompadour menant au désastre de la guerre sur un double front, maritime et terrestre. Il s'agit d'attendre l’occasion favorable pour battre l’Angleterre tout en s’efforçant de maintenir une politique d'équilibre européen. Il réorganise les services de la diplomatie française, sait travailler avec les ambassadeurs et sait s’entourer.
Vergennes vers 1785, à l'apogée de sa carrière (portrait par Alexis-Joseph Mazerolle).
Sa haine des Britanniques et son désir de venger les défaites de la guerre de Sept Ans l'amène à soutenir les colons américains révoltés et à faire entrer la France dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il cède à la demande de Beaumarchais de procurer secrètement des armes et des volontaires aux Américains. En 1777, il déclare la France prête à former une alliance offensive et défensive avec le nouveau pays que forment les treize colonies. Il signe ce traité d'alliance franco-américain le 6 février 1778
Durant la guerre de succession de Bavière, Vergennes refuse le soutien à l'Autriche du chancelier Kaunitz du fait de la guerre contre l’Angleterre, il est nécessaire d'éviter une guerre continentale possible et de promouvoir une politique active de neutralité. En 1779, la convention de Teschen permet de maintenir la Bavière indépendante, la diplomatie française a ainsi permis de maintenir l’équilibre sur le continent européen.
Entre 1783 et 1789, l'Autriche de Joseph II est en net repli diplomatique et stratégique, Vergennes et la France apparaissent à chaque fois comme arbitre, maintenant l’équilibre entre les puissances. La politique de Vergennes a ainsi acquis un puissant pouvoir d’influence.
Pour les affaires intérieures, Vergennes demeure conservateur et intrigue notamment contre Necker, qu'il regarde comme un dangereux réformateur, républicain, étranger et protestant. En 1781, il est nommé secrétaire des Finances et soutient la nomination de Calonne comme contrôleur général des finances en 1783. Pour pallier l'impasse financière de l'État, il conseille au roi de réunir l'Assemblée des notables, mais il meurt le 13 février 1787, peu de temps avant sa réunion.
Le tombeau de sa famille nivernaise, se trouve dans le cimetière de Raveau (Nièvre) où son fils, Jean-Charles Gravier, baron de Vergennes, puis sa descendance possédaient le château de Mouchy (baronnie de Passy) de 1782 à 1871. Lui-même avait acquis le château de Toulongeon à La Chapelle-sous-Uchon près d'Autun (Saône-et-Loire), que Théodore Chevignard de Chavigny venait de faire reconstruire par l'architecte Samson-Nicolas Lenoir. Ce château sera pillé et détruit sous la Révolution française et les terres vendues comme biens nationaux.
( Wiki )
Négocier sur un volcan :
Dominique -Vivant Denon et sa correspondance de Naples avec le Comte de Vergennes ( 1782-1785 ) de Sous la direction et avec une introduction de Jean-Claude Waquet , Direction des Archives, , Ministère des Affaires Etrangères, P.I.E, Peter Lang , collection Diplomatie et histoire
L'un de nos photographes d'élite :
Trouvé à Notre Dame de Versailles :
Honneurs et titres :
La famille Gravier de Vergennes sera admise au XVIIIe siècle aux honneurs de la Cour.
En 1765 Charles Gravier de Vergennes fit ériger sa terre de Toulongeon en comté de Vergennes.
En 1778 Les seigneuries de l’Orme et autres furent érigées en marquisat sous le nom de Vergennes par lettres patentes pour le frère aîné du précédent, qui fut aussi ambassadeur.
Baron d'empire en 1814.
Hommages :
Une ville du nom de Vergennes dans l'État américain du Vermont,
Un square Vergennes dans le 15ème arrondissement de Paris.
Une rue porte son nom à Versailles.
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Charles Gravier, comte de Vergennes est un diplomate et homme d'État français, né le 29 décembre 1719 à Dijon et mort le 13 février 1787 à Versailles. Secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XVI du 21 juillet 1774 à sa mort, il fut, selon le jugement de l'historien Albert Sorel, « le plus sage ministre que la France eût rencontré depuis longtemps, et le plus habile qui se trouvât aux affaires en Europe ». Son nom reste ainsi particulièrement attaché à cette fonction puisque l'on dit traditionnellement des ministres des Affaires étrangères qu'ils s'assoient dans le « fauteuil de Vergennes ». Malgré des différences de styles et d'école, Vergennes, issu du courant traditionnel diplomatique du duc de Fleury, peut être considéré comme le continuateur de la politique de redressement du duc de Choiseul. Celui-ci, questionné en 1774 sur le choix de ministre, répondit alors : « Je ne vois que le comte de Vergennes pour les affaires étrangères. » ( Wiki )
Madame de Chimay, autrefois dans le C.D.B.
Comme le dit Etienne Taillemite, Maurepas mort, Louis XVI se mit en quête d'un successeur à Maurepas. Sur les conseils de feu Maurepas, il arrêta son choix sur son secrétaire d'état aux affaires étrangères, Charles Gravier , comte de Vergennes avec qui il travaillait depuis son avénement. Celui-ci remplaça en entier M. de Maurepas auprès du Roi . Il avait une grande expérience des affaires européennes et avait une réputation de gros travailleur.
De plus, "Vergennes avait une conception très morale de la politique européenne , où s'insinuait une critique acerbe des méthodes de Frédéric II. "
Vergennes aménera le roi Louis XVI à intervenir dans la guerre d'Amérique. Il détestait l'Angleterre et voici ce qu'il en disait : " Il faut se tenir pour dit que l'on ne formera jamais un système de durée avec l'Angleterre ; constituée comme elle est , on n'en tirera que des services et des secours passagers, selon les circonstances et les besoins où se trouve son ministère. Ce qui est permanent et prévaudra toujours est la haine et la jalousie invétérée de cette nation contre la France : l'une et l'autre font une seconde nature chez les Anglais".
De même, Vergennes était également réservé à l'égard des Autrichiens. Vergennes était un fervent disciple de la politique de dissuasion. En ce sens , il a poussé Louis XVI pour que la France puisse avoir une flotte puissante. Voici ce qu'il disait : " La force , est le gage le plus sûr du respect surtout lorsque cette force n'est déployée qu'avec sagesse et employée avec justice. La force d'un grand roi, celle d'un roi de France , consiste dans le bon ordre de ses finances, dans une armée bien constituée, toujours prête au besoin à entrer en action, enfin dans une marine bien organisée et bien tenue...Ce que je ne puis trop représenter à Votre Majesté et que je la supplie très humblement de ne pas perdre de vue en aucun temps est l'entretien de sa marine sur un pied respectable ; c'est la seule sûreté réelle que Votre Majesté puisse avoir de la durée de sa paix avec l'Angleterre. Cette nation fière et hautaine ne se console pas de l'avoir achetée par des sacrifices, elle ne perdra pas l'occasion de s'en relever lorsqu'elle croira pouvoir le tenter avec succès."
Le comte de Ségur trouvait que "Vergennes était un homme instruit, adroit, sage dans la politique, modeste dans son extérieur, simple dans son langage. Bref, il possédait exactement les talents propres à séduire le roi".
En tout cas, Vergennes a été plus efficace que Maurepas car lui, au moins, il a " boosté" Louis XVI . Mais hélas, il n'a pas eu le temps d'aller jusqu'au bout. Sa mort, survenue le 13 février 1787 , au moment où s'ouvrait l'assemblée des notables pendant laquelle le roi aurait eu le plus urgent besoin de son soutien et de ses conseils, fut pour Louis XVI , une perte irréparable.
Toutes les citations sont extraites du livre d'Etienne Taillemite.
Kiki :
Louis XVI a même ajouté à propos de Vergennes : " Je perds le seul ami sur lequel je pouvais compter , le seul ministre qui ne me trompa jamais."
La mort de Vergennes laisse un grand vide. Les conseillers suivants sont plus subis que vraiment choisis. Je veux parler de Loménie de Brienne et de Necker.
Ou bien aussi MM. de Montmorin, de Breteuil ...
C'est à partir de la disparition de Vergennes que Simone Bertière voit Louis XVI perdre pied et s'enfoncer dans ce qu'elle assimile bel et bien à un état dépressif. Il faut dire que c'est la sale époque de l'affaire du Collier et que la santé du petit Dauphin Louis-Joseph se dégrade vertigineusement . Le roi, dans cette période critique, n'a plus de soutien solide au cabinet ministériel.
L'un d'entre nous ( ? ) :
Vergennes est l'un des rares ministres d'envergure du règne. Si Louis XVI fut un temps "l'arbitre de l'Europe", c'est en partie grâce à cet homme exceptionnel. Il eût la revanche contre l'Angleterre avec le traité de Paris, mais Vergennes sut également gérer la crise de Bavière et celle des bouches de l'Escault, quand Joseph II commença à s'agiter. On ne s'étonnera pas que ses relations avec Marie Antoinette aient été houleuses... Il y eût même une engueulade assez forte où Marie Antoinette s'emporta :
- Oubliez-vous que vous parlez à la soeur de l'empereur ?
- Non Madame : je parle à la mère du Dauphin de France !
Mais Louis XVI l'appuyait à fond. Il semble même que Vergennes est présent lors de l'entretien avec Rohan lors de l'affaire du collier, quand le prélat est sommé de s'expliquer.
La mort de Vergennes, en 1787, laisse le roi désemparé et déboussolé.
Vergennes fût ambassadeur à Constantinople. Il y resta quand-même... 14 ans !
Le voici en costume ottoman :
C'est dans la capitale des sultans qu'il rencontra sa future femme, veuve issue de l'une des plus anciennes familles latines installées à Péra, le quartier "occidental" de la ville. Il l'épouse à son retour en France.
On se moquait d'elle parfois, racontant qu'elle était une ancienne esclave...
La voici, en costume turc :
A son retour, Vergennes fût prié d'aller se faire voir chez les suédois par Choiseul, avec qui il ne s'entendait pas. Il fût donc notre ambassadeur en Suède, où il soutînt d'ailleurs efficacement Gustave III contre ses opposants. A son retour, il fût nommé ministre des Affaires Etrangères. Sur le plan intérieur, il fût un farouche adversaire de Necker dont il se méfiait et un solide soutien de Calonne.
Kiki :
En tout cas Bombelles ne portait pas Vergennes dans son cœur.
Il le trouvait petit et mesquin et n'aurait pas été du tout à la mesure de son rôle.
L'un d'entre nous :
Vergennes fut pourtant un grand ministre, je pense. A constantinople, il fît tout pour maintenir les liens entre la France et l'Empire Ottoman, liens entamés par l'alliance entre François Ier et Soliman le Magnifique, des siècles plus tôt.
Il fît du bon travail en Suède, soutenant financièrement et logistiquement les entreprises réformatrices de Gustave III.
Ministre, il sût repousser toutes les intrigues et menaces de Joseph II et le traité de Paris consacra la revanche de la France sur l'Angleterre.
Joli CV quand-même...
Il nous entraîna dans cette fameuse guerre d'Amérique sur laquelle les historiens sont partagés. Certes, la France y gagna la position d'arbitre de l'Europe... mais elle la paya bien cher ! Jamais elle ne se relèvera de ce déficit, qui devra amener le roi, pour finir, à convoquer les Etats Généraux.
Avec l'accession de Louis XVI au trône de France en 1774, Maurepas, sur les conseils de l'abbé de Véri, choisit Vergennes comme Secrétaire d'État des Affaires étrangères au motif qu'il est « sans entours ». Devant tout à Maurepas, ce dernier escompte qu'il lui sera fidèle. Il a alors pour politique d'être en relations amicales avec l'Autriche, de limiter l'ambition de l'empereur Joseph II, de protéger la Turquie et de s'opposer à la Grande-Bretagne. Pour lui l'équilibre sur le continent doit permettre d’effacer le désastre du traité de Paris. La France affaiblie, veut éviter les erreurs de la politique française entre 1743 et 1758 dû à l'équipe Antoine Louis Rouillé, le cardinal de Bernis, du parti de madame de Pompadour menant au désastre de la guerre sur un double front, maritime et terrestre. Il s'agit d'attendre l’occasion favorable pour battre l’Angleterre tout en s’efforçant de maintenir une politique d'équilibre européen. Il réorganise les services de la diplomatie française, sait travailler avec les ambassadeurs et sait s’entourer.
Vergennes vers 1785, à l'apogée de sa carrière (portrait par Alexis-Joseph Mazerolle).
Sa haine des Britanniques et son désir de venger les défaites de la guerre de Sept Ans l'amène à soutenir les colons américains révoltés et à faire entrer la France dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il cède à la demande de Beaumarchais de procurer secrètement des armes et des volontaires aux Américains. En 1777, il déclare la France prête à former une alliance offensive et défensive avec le nouveau pays que forment les treize colonies. Il signe ce traité d'alliance franco-américain le 6 février 1778
Durant la guerre de succession de Bavière, Vergennes refuse le soutien à l'Autriche du chancelier Kaunitz du fait de la guerre contre l’Angleterre, il est nécessaire d'éviter une guerre continentale possible et de promouvoir une politique active de neutralité. En 1779, la convention de Teschen permet de maintenir la Bavière indépendante, la diplomatie française a ainsi permis de maintenir l’équilibre sur le continent européen.
Entre 1783 et 1789, l'Autriche de Joseph II est en net repli diplomatique et stratégique, Vergennes et la France apparaissent à chaque fois comme arbitre, maintenant l’équilibre entre les puissances. La politique de Vergennes a ainsi acquis un puissant pouvoir d’influence.
Pour les affaires intérieures, Vergennes demeure conservateur et intrigue notamment contre Necker, qu'il regarde comme un dangereux réformateur, républicain, étranger et protestant. En 1781, il est nommé secrétaire des Finances et soutient la nomination de Calonne comme contrôleur général des finances en 1783. Pour pallier l'impasse financière de l'État, il conseille au roi de réunir l'Assemblée des notables, mais il meurt le 13 février 1787, peu de temps avant sa réunion.
Le tombeau de sa famille nivernaise, se trouve dans le cimetière de Raveau (Nièvre) où son fils, Jean-Charles Gravier, baron de Vergennes, puis sa descendance possédaient le château de Mouchy (baronnie de Passy) de 1782 à 1871. Lui-même avait acquis le château de Toulongeon à La Chapelle-sous-Uchon près d'Autun (Saône-et-Loire), que Théodore Chevignard de Chavigny venait de faire reconstruire par l'architecte Samson-Nicolas Lenoir. Ce château sera pillé et détruit sous la Révolution française et les terres vendues comme biens nationaux.
( Wiki )
Négocier sur un volcan :
Dominique -Vivant Denon et sa correspondance de Naples avec le Comte de Vergennes ( 1782-1785 ) de Sous la direction et avec une introduction de Jean-Claude Waquet , Direction des Archives, , Ministère des Affaires Etrangères, P.I.E, Peter Lang , collection Diplomatie et histoire
L'un de nos photographes d'élite :
Trouvé à Notre Dame de Versailles :
Honneurs et titres :
La famille Gravier de Vergennes sera admise au XVIIIe siècle aux honneurs de la Cour.
En 1765 Charles Gravier de Vergennes fit ériger sa terre de Toulongeon en comté de Vergennes.
En 1778 Les seigneuries de l’Orme et autres furent érigées en marquisat sous le nom de Vergennes par lettres patentes pour le frère aîné du précédent, qui fut aussi ambassadeur.
Baron d'empire en 1814.
Hommages :
Une ville du nom de Vergennes dans l'État américain du Vermont,
Un square Vergennes dans le 15ème arrondissement de Paris.
Une rue porte son nom à Versailles.
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Excellente initiative de mettre ainsi en valeur sur le forum ce grand ministre des Affaires étrangères trop méconnu à l'instar d'ailleurs de quelques autres comme Jean Baptiste Colbert, marquis de Torcy qui fut le MAE de 1693 à 1715 et mena à bien la paix d'Utrecht (guerre de la succession d'Espagne) en co-pilotage, si l'on puis dire ainsi, avec Henry Saint John, 1st viscount Brolingbroke. Mais ceci est une autre histoire!
Amicalement Roi-cavalerie
Amicalement Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Charles Gravier de Vergennes
Roi-cavalerie a écrit:Excellente initiative de mettre ainsi en valeur sur le forum ce grand ministre des Affaires étrangères trop méconnu
Merci !
J'ai pensé qu'en effet Vergennes valait bien un petit bouturage printanier !
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
N'importe quoi... boudoi29
La Correspondance secrète, 24 janvier 1782.
La Correspondance secrète, 24 janvier 1782.
Invité- Invité
Re: Charles Gravier de Vergennes
Que vient faire Monsieur là-dedans ?
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Bombelles dans son journal n'a pas de mot assez durs pour qualifier le ministre.
M. de Vergennes tient beaucoup moins à sa réputation qu'à l'utilité journalière qu'il tire , pour lui et sa famille, de sa place. La soif de l'or est inextinguible. C'est une de ces passions qui semble prendre de nouveaux degrés de force en raison de l'individu qu'elle travaille s'affaiblit et plie sous le poid des années.
M. de Vergennes tient beaucoup moins à sa réputation qu'à l'utilité journalière qu'il tire , pour lui et sa famille, de sa place. La soif de l'or est inextinguible. C'est une de ces passions qui semble prendre de nouveaux degrés de force en raison de l'individu qu'elle travaille s'affaiblit et plie sous le poid des années.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Maladie et mort de M. de Vergennes
25 janvier 1787
M. le comte de Vergennes est assez sérieusement malade: il a les jambes ouvertes et l'on craint pour ses jours.
De Versailles, le 31 janvier 1787.
M. de Vergennes est dans l'état le plus alarmant. On croit que son mal provient d'une goutte vague qui s'est mêlée dans le sang, qui dérange toute la circulation des fluides et travaille à les décomposer. L'estomac ne fait plus de fonctions et rejette les aliments comme les médicaments.
7 février
La santé de M. de Vergennes donne quelque espérance; si l'on parvient à déplacer la goutte de l'estomac, il vivra encore; mais on assure qu'il refusera de reprendre sa démission qu'il a remise au Roi avec le portefeuille. On prétend qu'il ne quittera pas le Roi et qu'il occupera l'appartement de M. de Maurepas.
Du 8 février.
M. de Vergennes est mieux; la goutte est descendue aux pieds. L'espoir qui renaît sur le rétablissement de ce grand ministre cause une joie universelle. Le Roi en témoigne la plus vive satisfaction. On sait que le monarque fait souvent dans le conseil des reproches très-vifs à ses ministres ; il ne manque jamais d'y ajouter : Ce n'est pas de vous que je parle, monsieur de Vergennes.
Le 12
M. de Vergennes, qui depuis quelque temps tombe de rechute en rechute, est en ce moment très-mal. Il est un nouvel exemple de la variabilité de l' opinion. Son mérite politique diminue en raison de son état; on ne voit plus en lui qu'un esprit étroit sans vues, qu'on homme timide sans dignité., plus fait pour être ministre de l'Hospodar de Valachie que du Roi de France., ayant adopté les principes du despotisme et voulant les faire admettre dans le conseil d'un souverain bien plus sûr de régner par l'amour que par la crainte; on l'accuse de n'aimer que l'argent et de ne pas être exact à sa parole, défauts qui dévoient nuire à toutes les négociations.
La goutte
Dessin humoristique de James Gillray (1799).
Du 14 février.
La mort de M. de Vergennes a fait d'abord une grande sensation; mais la nomination de M. le comte de Montmorin à son département a calmé les craintes ou détruit l'espoir de ceux qui espéroient que cet événement produirait une grande révolution dans le système politique de notre cour, dans celui même de l'Europe. Le monarque a été également dirigé dans ce choix par son attachement pour les personnes qui ont entouré sa jeunesse, et par les mêmes motifs qui avoient assuré sa confiance à M. de Vergennes: c'est le désir de conserver la paix générale et l'équilibre entre les partis qui divisent nos conseils.
De Versailles, le 17 février 1787.
Le Roi a témoigné la plus vive part à la mort de M. de Vergennes. Il en reçut la nouvelle au moment qu'il se disposoit à partir pour la chasse, II n'y en aura point aujourd'hui, dit Sa Majesté; je perds le seul ami sur lequel je pouvois compter, le seul ministre qui ne me trompa jamais.
M. de Montmorin est entré hier au conseil.
Mémoires de Soulavie
https://books.google.fr/books?id=KjJBAAAAcAAJ&pg=PA150&lpg=PA150&dq=SOULAVIE+MORT+DE+VERGENNES&source=bl&ots=4WYL5DgTu9&sig=7dQBcSfnh_MMk2oGr-Jrm4jK2f8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjU7s-0yYbNAhVC1xoKHQRQAnwQ6AEIHTAA#v=onepage&q=SOULAVIE%20MORT%20DE%20VERGENNES&f=false
M. le comte de Vergennes est assez sérieusement malade: il a les jambes ouvertes et l'on craint pour ses jours.
De Versailles, le 31 janvier 1787.
M. de Vergennes est dans l'état le plus alarmant. On croit que son mal provient d'une goutte vague qui s'est mêlée dans le sang, qui dérange toute la circulation des fluides et travaille à les décomposer. L'estomac ne fait plus de fonctions et rejette les aliments comme les médicaments.
7 février
La santé de M. de Vergennes donne quelque espérance; si l'on parvient à déplacer la goutte de l'estomac, il vivra encore; mais on assure qu'il refusera de reprendre sa démission qu'il a remise au Roi avec le portefeuille. On prétend qu'il ne quittera pas le Roi et qu'il occupera l'appartement de M. de Maurepas.
Du 8 février.
M. de Vergennes est mieux; la goutte est descendue aux pieds. L'espoir qui renaît sur le rétablissement de ce grand ministre cause une joie universelle. Le Roi en témoigne la plus vive satisfaction. On sait que le monarque fait souvent dans le conseil des reproches très-vifs à ses ministres ; il ne manque jamais d'y ajouter : Ce n'est pas de vous que je parle, monsieur de Vergennes.
Le 12
M. de Vergennes, qui depuis quelque temps tombe de rechute en rechute, est en ce moment très-mal. Il est un nouvel exemple de la variabilité de l' opinion. Son mérite politique diminue en raison de son état; on ne voit plus en lui qu'un esprit étroit sans vues, qu'on homme timide sans dignité., plus fait pour être ministre de l'Hospodar de Valachie que du Roi de France., ayant adopté les principes du despotisme et voulant les faire admettre dans le conseil d'un souverain bien plus sûr de régner par l'amour que par la crainte; on l'accuse de n'aimer que l'argent et de ne pas être exact à sa parole, défauts qui dévoient nuire à toutes les négociations.
La goutte
Dessin humoristique de James Gillray (1799).
Du 14 février.
La mort de M. de Vergennes a fait d'abord une grande sensation; mais la nomination de M. le comte de Montmorin à son département a calmé les craintes ou détruit l'espoir de ceux qui espéroient que cet événement produirait une grande révolution dans le système politique de notre cour, dans celui même de l'Europe. Le monarque a été également dirigé dans ce choix par son attachement pour les personnes qui ont entouré sa jeunesse, et par les mêmes motifs qui avoient assuré sa confiance à M. de Vergennes: c'est le désir de conserver la paix générale et l'équilibre entre les partis qui divisent nos conseils.
De Versailles, le 17 février 1787.
Le Roi a témoigné la plus vive part à la mort de M. de Vergennes. Il en reçut la nouvelle au moment qu'il se disposoit à partir pour la chasse, II n'y en aura point aujourd'hui, dit Sa Majesté; je perds le seul ami sur lequel je pouvois compter, le seul ministre qui ne me trompa jamais.
M. de Montmorin est entré hier au conseil.
Mémoires de Soulavie
https://books.google.fr/books?id=KjJBAAAAcAAJ&pg=PA150&lpg=PA150&dq=SOULAVIE+MORT+DE+VERGENNES&source=bl&ots=4WYL5DgTu9&sig=7dQBcSfnh_MMk2oGr-Jrm4jK2f8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjU7s-0yYbNAhVC1xoKHQRQAnwQ6AEIHTAA#v=onepage&q=SOULAVIE%20MORT%20DE%20VERGENNES&f=false
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Merci pour ce sujet émouvant ! La goutte était une maladie rependue il me semble... était-elle aussi terrible et insoignable ?
Bohème96- Messages : 107
Date d'inscription : 02/05/2016
Age : 28
Re: Charles Gravier de Vergennes
On l'appelait aussi la maladie des rois . Il faut que je recherche mon Suzanne Jacques-Marin et je vous répondrai, chère Bohème, dans le sujet de la Médecine des Lumières ! D'accord ?
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
D'accord ! Je vous suis dans le sujet que vous avez cité !
Bohème96- Messages : 107
Date d'inscription : 02/05/2016
Age : 28
Re: Charles Gravier de Vergennes
Décidément la malheureuse Mme de Vergennes avait très mauvaise presse ...
Le feu roi était, comme on sait, en correspondance secrète avec le comte de Broglie. Il s’agissait de nommer un ambassadeur en Suède ; le comte de Broglie proposa M. de Vergennes, alors retiré dans ses terres, à son retour de Constantinople : le roi ne voulait pas ; le comte insistait. Il était dans l’usage d’écrire au roi à mi-marge, et le roi mettait la réponse à côté.
Sur la dernière lettre le roi écrivit : « Je n’approuve point le choix de M. de Vergennes ; c’est vous qui m’y forcez : soit, qu’il parte ; mais je défends qu’il amène sa vilaine femme avec lui. »
( Anecdote contée par Favier, qui avait vu la réponse du roi dans les mains du comte de Broglie. )
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Eh bien, grand merci à vous, jmcar17 , et soyez le très bienvenu parmi nous !
Vous savez, le royaume a commencé à aller à vau-l'eau à partir de la mort de Vergennes ...
Le roi n'avait plus d'appui solide ni de conseiller qui tienne la route .
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Merci, Mme de Sabran, je suis un très heureux de vous faire partager mes découvertes généalogiques sur ces grandes familles historiques, dont certaines font partie de mes ancêtres (pas les Vergennes, encore).
C'est un "parcours du combattant" généalogique qui m'a conduit à Charles de Vergennes.
En fait, suite à une recherche de sépulture demandée par une correspondante sud-africaine, qui a donné satisfaction après bien des péripéties, j'en suis venu à lui dédicacer (ainsi qu'à la correspondante parisienne qui a fait les recherches au Père-Lachaise) un article de blog qui relate cette recherche, ainsi que les différentes situations généalogiques découvertes dans les familles objets de cette recherche.
Voici le lien du Blog
http://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2017/06/trois-mariages-et.plusieurs-enterrements.html
On y trouve donc parmi les individus cités Marthe WERLÉ, première épouse du prince de Caraman-Chimay. J'ai donc cherché à en savoit plus sur cette femme. Elle était la fille de Charles Barbe Alfred WERLÉ, directeur des champagnes Veuve Cliquot-Ponsardin, et de Mathilde LANNES de MOTEBELLO, petite-fille du maréchal d'Empire Jean LANNES. Leur mariage eut lieu à Paris VIIIe le 6 juillet 1865. Parmi les 4 témoins de ce mariage, hormis l'oncle maternel de la future, se trouvaient trois personnages politiques du moment : Pierre MAGNE, sénateur, membre du Conseil privé, Alexandre, comte Colonna-Waleski, aussi sénateur et membre du Conseil privé, et Jacques Louis César Alexandre, comte Randon, qui occupait à cette date le poste de Ministre de la Guerre. C'est en m'intéressant à ce personnage que je suis arrivé sur les Vergennes.
[/url]
Jacques Louis César Alexandre, comte Randon, ministre de la Guerre
Le comte Randon avait épousé en premières noces Clotilde Périer, fille de Claude II Périer, de la famille Périer qui donna plusieurs membres du gouvernement, dont un président de la République. Clotilde avait pour frère Augustin Charles Périer, lui-même père de Camille Octavie Périer, épouse de Charles François Marie, comte de Rémusat. Et ce dernier était le fils de Claire Élisabeth Jeanne Gravier de Vergennes, petite nièce de notre ministre de Louis XVI !
Claire Élisabeth Jeanne Gravier de VERGENNES
Le père de Claire Élisabeth, Charles Gravier de Vergennes, né à Dijon le 9 avril 1751, était intendant et directeur des "vingtièmes". Il fut guillotiné, avec son père, Jean de Vergennes (frère du ministre) le 24 juillet 1794 à la barrière du Trône.
Et donc, de fil en aiguille, je suis arrivé à m'intéresser à Charles de Vergennes, dont les indications fournies dans les commentaires ci-dessus m'ont été bien utiles, notamment pour reconstituer (partiellement) le famille de son épouse...
Voila j'espère ne pas avoir été trop long, et vous avoir intéressé...
Bonne nuit
Jean-Marc
C'est un "parcours du combattant" généalogique qui m'a conduit à Charles de Vergennes.
En fait, suite à une recherche de sépulture demandée par une correspondante sud-africaine, qui a donné satisfaction après bien des péripéties, j'en suis venu à lui dédicacer (ainsi qu'à la correspondante parisienne qui a fait les recherches au Père-Lachaise) un article de blog qui relate cette recherche, ainsi que les différentes situations généalogiques découvertes dans les familles objets de cette recherche.
Voici le lien du Blog
http://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2017/06/trois-mariages-et.plusieurs-enterrements.html
On y trouve donc parmi les individus cités Marthe WERLÉ, première épouse du prince de Caraman-Chimay. J'ai donc cherché à en savoit plus sur cette femme. Elle était la fille de Charles Barbe Alfred WERLÉ, directeur des champagnes Veuve Cliquot-Ponsardin, et de Mathilde LANNES de MOTEBELLO, petite-fille du maréchal d'Empire Jean LANNES. Leur mariage eut lieu à Paris VIIIe le 6 juillet 1865. Parmi les 4 témoins de ce mariage, hormis l'oncle maternel de la future, se trouvaient trois personnages politiques du moment : Pierre MAGNE, sénateur, membre du Conseil privé, Alexandre, comte Colonna-Waleski, aussi sénateur et membre du Conseil privé, et Jacques Louis César Alexandre, comte Randon, qui occupait à cette date le poste de Ministre de la Guerre. C'est en m'intéressant à ce personnage que je suis arrivé sur les Vergennes.
[/url]
Jacques Louis César Alexandre, comte Randon, ministre de la Guerre
Le comte Randon avait épousé en premières noces Clotilde Périer, fille de Claude II Périer, de la famille Périer qui donna plusieurs membres du gouvernement, dont un président de la République. Clotilde avait pour frère Augustin Charles Périer, lui-même père de Camille Octavie Périer, épouse de Charles François Marie, comte de Rémusat. Et ce dernier était le fils de Claire Élisabeth Jeanne Gravier de Vergennes, petite nièce de notre ministre de Louis XVI !
Claire Élisabeth Jeanne Gravier de VERGENNES
Le père de Claire Élisabeth, Charles Gravier de Vergennes, né à Dijon le 9 avril 1751, était intendant et directeur des "vingtièmes". Il fut guillotiné, avec son père, Jean de Vergennes (frère du ministre) le 24 juillet 1794 à la barrière du Trône.
Et donc, de fil en aiguille, je suis arrivé à m'intéresser à Charles de Vergennes, dont les indications fournies dans les commentaires ci-dessus m'ont été bien utiles, notamment pour reconstituer (partiellement) le famille de son épouse...
Voila j'espère ne pas avoir été trop long, et vous avoir intéressé...
Bonne nuit
Jean-Marc
jmcar17- Messages : 3
Date d'inscription : 22/05/2018
Re: Charles Gravier de Vergennes
jmcar17 a écrit:
Le comte Randon avait épousé en premières noces Clotilde Périer, fille de Claude II Périer, de la famille Périer qui donna plusieurs membres du gouvernement, dont un président de la République. Clotilde avait pour frère Augustin Charles Périer, lui-même père de Camille Octavie Périer, épouse de Charles François Marie, comte de Rémusat. Et ce dernier était le fils de Claire Élisabeth Jeanne Gravier de Vergennes, petite nièce de notre ministre de Louis XVI !
Justement nous évoquions Casimir Périer la semaine dernière, victime comme Charles X du choléra favorisé par l'éruption du volcan Tambora .
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3897-comment-le-volcantambora-a-tue-charles-x?highlight=charles+X
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles Gravier de Vergennes
Merci jmcart17 pour ce compte-rendu de vos recherches, et soyez le bienvenu.
Vous verrez que nous avons ici parmi nous quelques experts en généalogie...
Vous verrez que nous avons ici parmi nous quelques experts en généalogie...
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles Gravier de Vergennes
Bonjour tout le monde
Après son acte de décès, voici son acte de baptême à Dijon, paroisse Saint-Jean-Baptiste, le 29 décembre 1719
Ses parrain et marraine sont : son grand-père paternel et sa grand-mère maternelle.
Quant à son acte de mariage, celui-ci (ainsi que la promesse de mariage faite en janvier 1760) et le mariage en 1767 (cf les documents ci-dessus dans les autres messages), ils ont eu lieu à Constantinople, et seront difficiles à trouver à distance.
Bon après midi
Jean-Marc
Après son acte de décès, voici son acte de baptême à Dijon, paroisse Saint-Jean-Baptiste, le 29 décembre 1719
Ses parrain et marraine sont : son grand-père paternel et sa grand-mère maternelle.
Quant à son acte de mariage, celui-ci (ainsi que la promesse de mariage faite en janvier 1760) et le mariage en 1767 (cf les documents ci-dessus dans les autres messages), ils ont eu lieu à Constantinople, et seront difficiles à trouver à distance.
Bon après midi
Jean-Marc
jmcar17- Messages : 3
Date d'inscription : 22/05/2018
Re: Charles Gravier de Vergennes
Je vous propose pour ma part ce portrait inédit :
- Spoiler:
On distingue en effet au bord de l'eau du gravier de Vergennes, dans le Vermont
Gouverneur Morris- Messages : 11830
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles Gravier de Vergennes
En effet...
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles Gravier de Vergennes
Momo, tu es incorrigible !!!
Merci, Jean-Marc, pour cet autre beau document ! Ainsi donc nous apprenons que Vergennes fut baptisé le jour même de sa naissance . Peut-être était-il de constitution fragile et a-t-on craint pour sa vie ? Grande était la mortalité infantile ...
Oui, nous connaissons bien l'histoire du mariage de Vergennes ( très désapprouvé en haut lieu ) à Constantinople . Son épouse était boudée en société, à leur retour en France . Cela n'a sans doute pas dû être facile à vivre ...
Merci, Jean-Marc, pour cet autre beau document ! Ainsi donc nous apprenons que Vergennes fut baptisé le jour même de sa naissance . Peut-être était-il de constitution fragile et a-t-on craint pour sa vie ? Grande était la mortalité infantile ...
Oui, nous connaissons bien l'histoire du mariage de Vergennes ( très désapprouvé en haut lieu ) à Constantinople . Son épouse était boudée en société, à leur retour en France . Cela n'a sans doute pas dû être facile à vivre ...
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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