Les gouaches révolutionnaires de Lesueur

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Tu m'avais demandé, Majesté, un petit bouturage du sujet que j'avais ouvert à la Conciergerie sur les petites gouaches révolutionnaires de Lesueur ...
Alors, pour te faire plaisir, je m'exécute ! :n,,;::::!!!:

J'écrivais donc :
J'ai sous les yeux le très beau livre de Philippe de Carbonnières consacré aux Gouaches révolutionnaires de Lesueur, pour la plupart précieusement conservées au musée Carnavalet .
Voulez-vous en découvrir quelques unes ?
C'est parti ! :n,,;::::!!!:

Les Gardes Françaises amenés au Palais Royal :





Citoyen comme il y en avait beaucoup :




Lecture d'une Motion au jardin du Palais Royal :




Première scène de la Révolution Française à Paris : les bustes de Necker et Orléans portés en triomphe





Le prince de Lambesc aux Thuilleries :





Démolition de la Bastille :



Des citoyennes de Paris ... font hommage de leurs bijoux à la Convention Nationale :



Offrande d'un Modèle de la Bastille :



Le Serment des Enfants :







Il est indispensable de souligner ceci : les propriétaires privés des gouaches de Lesueur ( dont la plus grande partie est désormais à Carnavalet ) habitent au 4, boulevard Saint-Denis, à Paris, un immeuble qui est dans leur famille depuis 1777. C'est à cette adresse que, selon une tradition familiale bien établie, les gouaches ont été réalisées; elles y sont toujours restées, jusqu'au partage et à la datation de 1977.

Plantation d'un Arbre de la Liberté :



Le serment des Districts :



Les fameuses Journées des Brouettes

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La Révolution continue, malgré l'euphorie et la concorde semble-t-il générale .

Le Duel Lameth-Castries ( 12 novembre 1790 ) :arme2:



Le 12 novembre 1790, Charles de La Croix de Castries se bat en duel avec Charles Malo de Lameth, qui l'a insulté à la tribune. Lameth n'est que superficiellement blessé, mais la presse jacobine s'empare de ce fait divers et qualifie le duc d'assassin ce qui, le même jour, provoque le pillage de son hôtel par un groupe d'émeutiers, sans la moindre intervention de la police. Le duc de Castries émigre et se réfugie chez l'ami de son père, Jacques Necker, à Coppet (en Suisse) où il retrouve sa femme et ses enfants.

Maintenant Bagarre d'hommes du peuple :
( détail amusant des chiens qui se coltent aussi ! :eventail: )



Arrestation de Louis XVI à Varennes :



Club patriotique de Femmes :



Des femmes bien patriotes avoient formées un Club dans lequel n'étoit admise aucune autres . Elles avoient leur Présidente et des secrétaires . On s'assembloit deux fois la semaine . La Présidente faisoit la Lecture des séances de la convention nationale .
On approuvoit ou l'on critiquoit ses décrets.
Ces dames animées du zèle de la Bienfaisance faisoient entr'elles une collecte qui étoit distribuée à des familles de bons patriotes ( les autres, tintin ! :mrgreen: ) qui ont besoins de secours . ( sic )

Le cris français : la Liberté ou la Mort !



Départ pour les frontières ...



Equipement d'un volontaire :



Fabrication des fusils :

Reinette a écrit:C'est sympa de toutes les voir d'un coup.

Oui, n'est-ce pas ! Cet ensemble, pourtant malheureusement partiel, est généralement qualifié de chronique en images de la Révolution . Les historiens s'interrogent toujours sur sa vocation. Ce peut être un album d'images personnel, privé, destiné aux enfants et petits enfants de l'auteur comme un témoignage de l'époque traversée par lui ( c'est la motivation familiale de Bombelles de tenir son journal ) .
A moins qu'il ne s'agisse d'une série effectuée à des fins de reproduction par le moyen de l'estampe ou de l'imagerie populaire . Mais nous n'avons connaissance d'aucune trace d'annonce ou de commande pour une quelconque série gravée, non plus que de dépôt légal .
Pourrait-il s'agir d'un théâtre miniature ( comme celui que nous montre Ettore Scola dans La Nuit de Varennes ), une lanterne magique à la Carmontelle à but pédagogique ?
Une autre hypothèse est formulée, celle du musée privé installé chez un particulier mais accessible au public ( comme le cabinet de curiosités de Palloy, par exemple, ou le musée de cire de Curcius ).

la nuit, la neige a écrit:

Merci Elie !
J’aime bien ces gouaches. Je me souviens avoir visité l’expo au Musée Carnavalet, il y a quelques années.
Elles sont encore nombreuses à être exposées dans une salle qui leur est spécialement dédiée.

Ce musée fait la part belle aux oeuvres et objets « populaires » : c’est très bien ! On les oublie souvent pour ne se concentrer que sur des témoignages plus "prestigieux", et c’est dommage !

Cela me rappelle notre conversation, justement quand tu feuilletais le livre de Philippe de Carbonnières . La série des gouaches de Lesueur est une oeuvre à très fort caractère populaire . La sans-culotterie est incontestablement son thème privilégié .
Lesueur est parisien, habitant un quartier où s'affairent artisans, ouvriers, petits commerçants, c'est-à-dire l'essentiel du recrutement sans-culotte . Mais il est aussi un bourgeois certainement alarmé par la prépondérance que prennent subitement ces " gens de peu " armés et menaçants .
Au fond, on a l'impression d'une sorte de fascination-répulsion, mélange de l'ascendant qu'éprouve souvent le bourgeois devant la force, et de répugnance du plébéien aisé - sorte de " métis social " - à l'égard du plébéien pauvre .

Lesueur porte aussi une attention toute particulière à l'armée, au costume, et aux femmes vis à vis desquelles P. de Carbonnières lui trouve une attitude originale, voire non conformiste dans une Révolution qui se veut avant tout masculine et qui véhicule une misogynie tantôt déclarée tantôt rampante .
Elles sont présentes dans une quarantaine de scènes, jouant le premier rôle dans une vingtaine de ces petits tableaux .

Lesueur semble en revanche relativement indifférent aux problèmes économiques et à la question religieuse .
Parfois nous croisons des têtes connues :

Manuel, Pétion, Chaumette, de triste mémoire :




M. Bailli, homme de lettres et des plus savants de France ..




Invention du Bonnet Rouge :







Sans Culottes en armes :



Grouppe de Citoyens combattants aux Thuilleries le 10 aoust ... les Piques !



Blessé du 10 aoust :



La plus connue peut-être des gouaches de Lesueur, celle que l'on retrouve dans tous les livres d'histoire, Tribunal de Prison au 2 et 3 septembre :

MARIE ANTOINETTE a écrit:merci chère Amie pour ce défilé , lorsqu'on visite la petite pièce qui est réservée à ces plaques, en principe on n'a pas le temps de les regarder avec une grosse loupe  - on jette un regard circulaire et c'est dommage !!!!!

grâce à vous je vais reprendre le catalogue de l'exposition plus sérieusement !!!

MARIE ANTOINETTE  :  :  :

Grâce à moi ? Vous me faites bien plaisir !  
En somme, nous voyons toujours la Révolution côté Cour, il est bon de temps en temps de se souvenir du menu peuple .  Les figures présentées par Lesueur ne lui sont pas forcément sympathiques ( tels Marat ou Jourdan    ) et il ne se gêne pas pour le dire dans les légendes dont il agrémente chaque petit tableau .


Le ci-devant Abbé Sicard:



Le ci-devant abbé Sicard . Il fut dénoncé comme modéré par un Comité Révolutionnaire. On l'arrêta, et renfermé à la Force, aux 2 et 3 septembre il fut compris sans examen, dans la foule des victimes destinées à périr dans ces fatales journées, déjà les bras sont levés pour le frapper, lors que le citoyen Monot horloger s'élance ! le couvre de son corps , en s'écriant Arrêtés, Amis qu'allons-nous faire ? ... C'est le citoyen Sicard ! celui qui fait parler les muets et entendre les sourds ! Frappés-moi si vous voulés mais épargnés cet homme utile ...
A ces mots la fureur des assommeurs se change en bienveillance . Ils prennent dans leurs bras celui qu'on allait assommer et le transportent en criant Vive Sicard !


Montjourdain, commandant du bataillon de Saint-Lazare:



Montjourdain, jeune homme plein de mérite, dénoncé comme royaliste, écrit à sa femme la veille de son exécution une Romance pleine de sentiment et de tendresse....

Encore pour Majesté décidément  (  :eventail:  ), hommage à tes ancêtres, Le siège de l'Ille ( sic ) :



Au siège de l'Ille les habitants ont montré un courage et une intrépidité peu commune .  Les Enfants jouoient avec les Bombes et les Boulets; des Femmes ramassoient des Boulets rouges dans des casseroles après les avoir laissé éteindre, et un peu refroidir . Une bombe tomba, une femme en arrache la mèche et des hommes la coëffèrent d'un bonnet rouge . Hommes, Femmes, Enfants couroient sur les bombes pour en arracher les mèches ....    

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Eh bien dis donc ! C'est encore un bon bouturage de printemps que tu nous as fait là ! :\\\\\\\\:
Merci Eléonore !

Bien à vous.

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A vrai dire, il n'est pas fini .
Je souffle ...

Ah oui, un bouturage qui s'imposait ! Une chance de l'avoir retrouvé. J'avais adoré ce sujet ! :n,,;::::!!!:

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Ah, merci !

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Scène de spéculation monétaire :



Les habitants des campagnes vendoient très cher leurs denrées pour des assignats, et venoient à Paris les changer contre de l'argent .

Le Serment répubicain :



Des Citoyens chantants l'hymne des Marseillais :



Le Divorce :






La réorganisation de l'armée Après la trahison de Dumouriez :




Joyeux Départ des volontaires aux Armées :





Le Triomphe de Marat :



Il se qualifioit L'Ami du Peuple, et par ses écrits il l'excitoit à être pillard et assassin, disant qu'il falloit tuer 2 à 3000 hommes, prendre le bien des Rîches et des Marchands, et le partager entre le Peuple, ce qui plaisoit beaucoup à la populace. Il fût dénoncé comme ayant reçu de l'argent de la faction d'Orléans. Il fût arrêté et mis en jugement; mais les Jacobins ne voulant pas perdre leur plus zêlé partisant, le firent déclarer innocent . Le Peuple l'emportat de la salle d'audiance et le promena en Triomphe jusqu'à la Convention . Cela le rendit plus hardit à publier ses dangereuses opinions . Jusqu'à ce qu'il fût assassiné comme on sait ...


Jourdan dit Coupe-Tête



Jourdan dit Coupe-Tête montrant ses victimes à ses compagnons d'atrocités.
On ne répètera pas ici les meurtres dont ce monstre se vantoit d'être l'auteur .


Santerre, riche Brasseur du Faubourg Saint-Antoine :



M. de Carbonnières  :
Une chose est sûre, la présentation actuelle des gouaches sur des montages de papier aquarellé en bleu clair est postérieure à leur réalisation, et ne correspond pas à leur fonction d'origine . Pourquoi avoir pris la peine de découper soigneusement ces personnages, pour ensuite les coller sur un papier d'ailleurs peu adéquat car beaucoup plus mince ? ( ... ) C'est pourquoi, si dans le respect de l'état actuel de la collection et pour ne pas dérouter le public qui y a accès, nous avons adopté un commentaire par planche, il faut en réalité bien dissocier les scènes et les montages ...

Eh bien, somme toute, ces petites gouaches gardent leur mystère !  
Cela fait partie de leur charme .  

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Un vrai sujet Carnavalesque !
Je ne m'étais pas encore rendu compte que ces peintures manquaient à notre répertoire...
Merci de t'en être chargée Eléonore !

Bien à vous.

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Oui, n'est-ce pas ! C'est une manière de B.D. historique.

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Lesueur nous emmène maintenant en Vendée, brrrrr !


Lors de la guerre de Vendée ...




On fit des réquisitions de jeunes gens . Un citoyen présenta son fils qui était cacochisme, et comme imbécile et incapable de servir; Mais il proposa que si l'on vouloit prendre soin de son fils il marcheroit à sa place ce qui fut accepté .


L'héroïne de Milhier :



Des Brigands vinrent pour piller la Maison de cette Femme et lui faire violence . Ils la trouvèrent entourée de ses Enfants, ayant deux pistolets l'un dirigé sur eux, et l'autre sur un baril de poudre sur lequel elle étoit assise, elle les défia d'avancer !
Cette intrépide résolution les effraya tellement qu'ils s'enfuirent et n'y revinrent plus .


Des Brigands tue un père dans les bras de sa fille ...



... et après l'avoir blessée elle-même de cinq coups de feu, ils ne s'en vont qu'après l'avoir vûs tomber dans la rivière où ils la crurent morte .


Dans la Vendée, des brigans veulent abattre l'arbre de la liberté :




Une jeune fille avoit promis à son amant ...



... de l'épouser au retour de la guerre, tel blessé qu'il soit .
Elle paroit disposée à tenir sa promesse .


Des citoyens très Patriotes ...



... apportent des Chemises, des souliers, des bas, des habits, pour envoyer aux volontaires des Armées qui manquent de tout cela .

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Majesté a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Eh bien, somme toute, ces petites gouaches gardent leur mystère !  
Cela fait partie de leur charme .  

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Je me demande si ces gouaches n'étaient pas destinées à cet appareil dont le nom m'échappe, qui est un ancêtre du cinéma et que l'on voit bien en introduction au début  du film  "La nuit de Varennes"...      

Mais oui, peut-être !  
C'est l'une des hypothèses évoquées par P. de Carbonnières . Je le mentionne dans mon premier message ( ou deuxième ).  

Dans l'exposition consacrée à Carmontelle, au château de Sceaux, il y avait plusieurs de ces machines ancêtres du cinéma et du dessin animé .



Carmontelle, avec sa merveilleuse invention des transparents, en est le précurseur .  Il est donc l'arrière-grand-père du cinéma .



Mme de Genlis lui piquera l'idée pour une application pédagogique au service de l'éducation des enfants du duc d'Orléans dont elle était le gouverneur, en s'en attribuant tout le mérite
( comme à son accoutumée !  :roll:  )

marquis de Bombelles a écrit:Je n'ai pas encore lu les commentaires de tes photos, mais c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit ...
Mais dans le film, il ne s'agit pas de l'appareil que tu nous présentes, mais plus d'une "caisse" qui abrite des scènes, dans lesquelles on place des figurines en carton ou en bois (plat)...
Le mieux c'est de regarder les premières minutes du film !!!  :mrgreen:  :mrgreen:  :mrgreen:

Les scènes et les personnages ont été dessinés sur un carton constitué de feuilles collées et tassées, puis soigneusement découpés et enfin coloriés à la gouache.-Ce découpage implique nécessairement une présentation verticale, ce que confirme la présence, au verso et à la base, d’une forte trace de colle suggérant l’utilisation d’une baguette de préhension. Philippe de Carbonnières formule l’hypothèse d’un usage destiné au théâtre, non pas itinérant mais peut-être à un théâtre institutionnalisé,
fonctionnant dans une pièce assez grande, pour des représentations peu fréquentes.

Le goût du public pour ce genre de chose était alors très fort. A une époque où l’alphabétisation était faible ( les journaux étaient beaucoup plus écoutés que lus)
la contemplation des images était le plus souvent collective.
Les gouaches sont bien visibles à quelques mètres de distance, ce qui permet d’envisager une cinquantaine de spectateurs.
L’inconvénient majeur de cette solution, ce sont les intempéries.
Il faut imaginer des représentations en des lieux fermées ou sous un haut vent.
Les scènes les plus montrées (prise de la Bastille, exécutions de Louis XVI ou le 9 Thermidor) ont peut être disparu du fait d’une manipulation trop fréquente.

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J'ai trouvé la machine de La Nuit de Varennes sur Google images ! :n,,;::::!!!:
Voilà ta "grosse caisse" !
Il ne nous manque plus que Michel Chevalet pour dire gravement : " Comment ça marche ? "

Tu avais fourni un travail extraordinaire à nous répertorier ces images et à nous raconter leur signification. Pour moi, il était évident qu'elles étaient déjà parmi nous. Donc merci encore d'avoir repris ce sujet.

Mme de Sabran a écrit:Il ne nous manque plus que Michel Chevalet pour dire gravement : " Comment ça marche ? "                      

Il s'agit d'un système de diapositives améliorées

Reinette a écrit:
Tu avais fourni un travail extraordinaire à nous répertorier ces images et à nous raconter leur signification. Pour moi, il était évident qu'elles étaient déjà parmi nous. Donc merci encore d'avoir repris ce sujet.

Toutes ces images étaient certes déjà réunies somewhere ... mais ça ne signifie pas que cet exercice de bouturage est facile car il s'agit encore de prendre une image à la fois... et vue la quantité je devine combien ce peut t'être astreignant , Eléonore !
Chapeau donc à toi !!!

Bien à vous.

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Merci, les amis . C'est vrai que, mine de rien, c'est du boulot !

Majesté a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Il ne nous manque plus que Michel Chevalet pour dire gravement : " Comment ça marche ? "                      

Il s'agit d'un système de diapositives améliorées
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Oui, bien-sûr, ce qui est déjà très fort, pour l'époque. Il fallait y penser !
Carmontelle met cette nouvelle technique au point, avec brio .

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Une femme s'étoit placée à la sortie de la Ville ...



... et distribuoit des cocardes, des chansons, des bouquets, des Rubans et de l'eau de vie aux Volontaires qui partoient pour la Vendée .


Jeune-fille en bouffant et fichû menteur et Première manière de relever la robe :




Autre manière de relever la robe, portant le petit carlin, et Citoyenne en Schal :

la nuit, la neige a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Mais il est aussi un bourgeois certainement alarmé par la prépondérance que prennent subitement ces " gens de peu " armés et menaçants .
Au fond, on a l'impression d'une sorte de fascination-répulsion, mélange de l'ascendant qu'éprouve souvent le bourgeois devant la force, et de répugnance du plébéien aisé - sorte de " métis social " - à l'égard du plébéien pauvre .

Ah oui ? Bon, je ne sais pas. Il y a bien pire dans ce genre.
Je trouve, au contraire, que la plupart des représentations sont plutôt bienveillantes ; les traits des acteurs et leurs expressions ne sont pas menaçants.

Eh bien pas tous, alors ! :mrgreen: Vois donc la mine patibulaire de ce vaurien :


Membre d'un comité révolutionnaire ...



... venant de faire une visite domiciliaire.
Il y avoit dans chaque section un comité révolutionnaire institué pour rechercher et dénoncer les citoyens qui n'étoient pas assez patriotes. Sous ce prétexte, on alloit dans les maisons d'où l'on emportoit argent, bijoux, et effets, et le propriétaire était mis en prison.


Vandaliste, destructeur des productions des Arts ...



... se moquant des costumes de mode avant la Révolution :



Le néologisme vandalisme dont l'invention est parfois indûment attribuée à Lakanal, est en fait une trouvaille de l'abbé Grégoire, comme il l'écrit d'ailleurs dans ses Mémoires :
Je créais le mot pour tuer la chose .

Reinette a écrit:Sincèrement, je vois dans ces images une formidable exploitation pédagogique. Cela saute aux yeux et expliquerait peut-être leur origine. Je me vois très bien construire un cours sur la Révolution avec ces gouaches.
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Ah, c'est l'instit' qui parle !!! Oui, je le sens bien bien aussi ! :n,,;::::!!!:
C'est tellement vivant et foisonnant de mille détails ...
Je me délecte vraiment aussi à les découvrir .

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Pour vous, Messieurs, trois projets de costumes masculins:
Costume de fantaisie qu'on a pas imité, et Costume proposé dont on n'a pas voulu (   :   ):




Autre costume proposé et refusé ( décidément ! )  et Muscadin en Carmagnole:




Officier municipal accompagné de la force armée :




Obligation du port de la Cocarde tricolore :



Citoyen arrêté comme suspect à cause de l'élégance de son habit vert, à moins que ce ne soit parce que le vert est la couleur honnie de la livrée du comte d'Artois ? :

Mme de Sabran a écrit:Pour vous, Messieurs, trois projets de costumes masculins:
Costume de fantaisie qu'on a pas imité, et Costume proposé dont on n'a pas voulu (   :   ):

Je ne suis pas certain d'en vouloir davantage :

Bien à vous.

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Comme tu dis ! C'est d'un space ... :
Un peu d'excentricité, je ne suis pas contre, mais là !

Le tissu épouse bien les formes de ces messieurs. :
J'ai surtout l'impression des les voir en grenouillères.

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Je continue sur ma lancée . :trop_content:
Citoyenne armée, Théroigne de Méricourt et Garde à pied de Louis XVI lors qu'il étoit aux Thuilleries :




Elèves de Mars, l'uniforme de la composition du peintre David ...





Le voeu français :




Rencontre d'un sabreur et d'un brise-scelé :




Jeunes hommes envoyés de divers Départements à Paris ...



... pour être instruits à fabriquer le Salpêtre et la Poudre et l'art de fondre les canons.


Jeunes hommes allant s'exercer au canon :

C'est vraiment formidable.