Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
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Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
En écoutant sur youtube une ancienne émission 2000 ans d'Histoire de France Inter sur le procès de Louis XVI, j'ai pris connaissance de cette chanson écrite un peu avant l’exécution du Roi en janvier 1793.
Il en existe aussi une version parodique par les révolutionnaires.
Ce site présente des chants de la Révolution :http://pm.lasseron.free.fr/chanson2.htm
On découvre deux France se combattant à coups de chansons... Dommage que cela ne soit pas resté qu'à la chanson... àè-è\': àè-è\': àè-è\':
Il en existe aussi une version parodique par les révolutionnaires.
Ce site présente des chants de la Révolution :http://pm.lasseron.free.fr/chanson2.htm
On découvre deux France se combattant à coups de chansons... Dommage que cela ne soit pas resté qu'à la chanson... àè-è\': àè-è\': àè-è\':
Royalistes a écrit:La complainte de Louis XVI
Ô mon peuple, que vous ai-je donc fait ?
J'aimais la vertu, la justice
Votre bonheur fut mon unique objet
Et vous me traînez au supplice {x2}
Français, Français, n'est-ce pas parmi vous
Que Louis reçut la naissance ?
Le même ciel nous a vu naître tous
J'étais enfant dans votre enfance {x2}
Ô mon peuple, ai-je donc mérité
Tant de tourments et tant de peines ?
Quand je vous ai donné la liberté
Pourquoi me chargez-vous de chaînes ? {x2}
Tout jeune encore tous les Français en moi
Voyaient leur appui tutélaire
Je n'étais pas encore votre roi
Et déjà j'étais votre père {x2}
Quand je montai sur ce trône éclatant
Que me destina ma naissance
Mon premier pas dans ce poste brillant
Fut un édit de bienfaisance {x2}
Le bon Henri longtemps cher à vos cœurs
Eut cependant quelques faiblesses
Mais Louis XVI, ami des bonnes mœurs
N'eut ni favoris, ni maîtresses {x2}
Nommez-les donc, nommez-moi les sujets
Dont ma main signa la sentence
Un seul jour vit périr plus de Français
Que les vingt ans de ma puissance {x2}
Si ma mort peut faire votre bonheur
Prenez mes jours, je vous les donne
Votre bon roi, déplorant votre erreur
Meurt innocent et vous pardonne {x2}
Ô mon peuple, recevez mes adieux
Soyez heureux, je meurs sans peine
Puisse mon sang en coulant sous vos yeux
Dans vos cœurs éteindre la haine {x2}
Révolutionnaires a écrit:Parodie de La Complainte de Louis XVI
O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)
Dans une cour infâme et lointaine
Français il a pris la naissance
Et des forfaits que nous connaissons tous
Ont environné son enfance.
A son hymen la France avec effroi
Du Ciel remarqua la colère ;
Et le flambeau de l'hymen de son roi
Fut une torche funéraire.
O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)
Monté sans gloire à ce trône éclatant
Il y traina sa longue enfance
Dans les cahots d'un état chancelant
Qui courrait à la décadence.
O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)
Sous ton seul nom, les ministres cent fois
Ont fait le malheur des familles ;
Et quand le peuple a repris tous ses droits
N'a-t-il pas vidé les bastilles ?
O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)
Henri fut bon quoiqu'un peu libertin,
Nous lui pardonnons ses faiblesses ;
Mais prince ivrogne et princesse catin
Font plus de mal que cent maîtresses.
O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)
Tu veux les voir ceux qu'ont tués tes mains
Tes deux palais, Avignon, Nîmes,
Nos bois, nos champs, nos villes, nos chemins,
Sont tous couverts de tes victimes.
O bon peuple que n'a-t-il donc pas fait,
Ce roi sans vertus, sans justice
Parjure ingrat qui vous fit son jouet
Il méritait bien son supplice. (bis)
Vois-tu rugir cette meute de rois
Tes frères, tes lâches complices ?
De note sang avides, à ta voix,
Ils s'y baignent avec délices.
O bon peuple s'il avait hérité
De nos fureurs et de nos peines
Eut-il frémi lorsque la liberté
Vint briser nos antiques chaînes. (bis)
Pleure Louis, à l'heure de ta mort,
D'avoir désolé la patrie,
Tous les Français pourront long-temps encor
Pleurer les crimes de ta vie.
O bon peuple frappe et détourne les yeux
Il a trop mérité sa peine
Un roi parjure est l'opprobe des Cieux
Et la terre lui doit sa haine.
Invité- Invité
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Merci pour la présentation de cet intéressant lien...
Il y a de nombreuses chansons, en effet.
Et certaines ne font pas dans la dentelle ou la subtilité !
Je ne connaissais pas tout le chant de la fameuse « Carmagnole » , mais seulement le refrain.
J’ignorais que c’était plus particulièrement Marie-Antoinette qui était attaquée dans cette chanson :
Refrain
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son,
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon.
Madame Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (bis)
Mais le coup a manqué,
Grâce à nos cannoniers.
Madame Veto avait promis (bis)
D'être fidèle à son pays ; (bis)
Mais il y a manqué,
Ne faisons plus quartier.
Antoinette avait résolu (bis)
De nous faire tomber sur le cul ; (bis)
Mais le coup a manqué
Elle a le nez cassé.
L'aristocrate a pour amis (bis)
Tous les royalistes à Paris (bis)
Ils vous les soutiendront
Tous comm' de vrais poltrons.
Amis, restons toujours unis, (bis)
Ne craignons plus nos ennemis (bis)
S'ils vienn'nt nous attaquer,
Nous les ferons sauter.
Oui, je suis sans-culotte, moi (bis)
En dépit des amis du roi ; (bis)
Vivent les Marseillais,
Les Bretons et nos loix.
Oui, nous nous souviendrons toujours (bis)
Des sans-culottes des faubourgs (bis)
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons.
Il y a de nombreuses chansons, en effet.
Et certaines ne font pas dans la dentelle ou la subtilité !
Je ne connaissais pas tout le chant de la fameuse « Carmagnole » , mais seulement le refrain.
J’ignorais que c’était plus particulièrement Marie-Antoinette qui était attaquée dans cette chanson :
Refrain
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son,
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon.
Madame Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (bis)
Mais le coup a manqué,
Grâce à nos cannoniers.
Madame Veto avait promis (bis)
D'être fidèle à son pays ; (bis)
Mais il y a manqué,
Ne faisons plus quartier.
Antoinette avait résolu (bis)
De nous faire tomber sur le cul ; (bis)
Mais le coup a manqué
Elle a le nez cassé.
L'aristocrate a pour amis (bis)
Tous les royalistes à Paris (bis)
Ils vous les soutiendront
Tous comm' de vrais poltrons.
Amis, restons toujours unis, (bis)
Ne craignons plus nos ennemis (bis)
S'ils vienn'nt nous attaquer,
Nous les ferons sauter.
Oui, je suis sans-culotte, moi (bis)
En dépit des amis du roi ; (bis)
Vivent les Marseillais,
Les Bretons et nos loix.
Oui, nous nous souviendrons toujours (bis)
Des sans-culottes des faubourgs (bis)
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons.
La nuit, la neige- Messages : 17998
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
La nuit, la neige a écrit:
J’ignorais que c’était plus particulièrement Marie-Antoinette qui était attaquée dans cette chanson .
Eh bien moi, c'est tout le contraire :
Madame Veto avait promis
De faire égorger tout Paris ...
... est la seule phrase de laquelle je me souvenais . boudoi32
.
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
l'air de la complainte de LOUIS XVI est à chanter sur l'air de "PAUVRE JACQUES"
merci j'en profite pour me refaire un petit tirage car j'ai ces chansons dans un livre relié .
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
merci j'en profite pour me refaire un petit tirage car j'ai ces chansons dans un livre relié .
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3720
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Il me semble bien que j'ai aussi un tout petit bouquin sur ce thème ...
Dans les chansons contestataires, faut-il ranger Il pleut, il pleut, bergère de Fabre d'Eglantine ?
" Il pleut, il pleut, bergère " est une chanson française tirée de l'opérette Laure et Pétrarque écrite en 1780 par Fabre d'Églantine. La musique est du messin Louis-Victor Simon.
La bergère à laquelle la chanson fait référence est en fait la reine Marie-Antoinette d'Autriche. Elle aimait à jouer les bergères au hameau de la Reine dans le parc du château de Versailles. L'orage pourrait être une allusion aux troubles qui conduisirent à la Révolution française. La petite histoire veut qu'elle ait été chantée lors de la création de la garde nationale, au lendemain de la prise de la Bastille, et que son auteur l'ait fredonnée quelques années plus tard en montant à l'échafaud.
Elle s'est d'abord fait connaître sous le titre Le Retour aux champs avant de s'imposer sous son titre actuel vers 1787. Cependant, elle est encore connue de certains sous d'autres noms : L'Orage, mais aussi L'hospitalité
Fabre d’Églantine
Œuvres mêlées et posthumes
1802 (pp. 182-184).
L’HOSPITALITÉ,
ROMANCE.
Mastricht, année 1780.
Il pleut, il pleut, bergère,
Presse tes blancs moutons ;
Allons sous ma chaumière,
Bergère, vite, allons :
J’entends sur le feuillage,
L’eau qui tombe à grand bruit ;
Voici, voici l’orage ;
Voilà l’éclair qui luit.
Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant ;
Prends un abri, bergère,
A ma droite, en marchant :
Je vois notre cabane…
Et, tiens, voici venir
Ma mère et ma sœur Anne,
Qui vont l’étable ouvrir.
Bon soir, bon soir, ma mère ;
Ma sœur Anne, bon soir ;
J’amène ma bergère,
Près de vous pour ce soir.
Vas te sécher, ma mie,
Auprès de nos tisons ;
Sœur, fais-lui compagnie.
Entrez, petits moutons.
Soignons-bien, ô ma mère !
Sont tant joli troupeau ;
Donnez plus de litière
A son petit agneau.
C’est fait : allons près d’elle.
Eh bien ! donc, te voilà ?
En corset, qu’elle est belle !
Ma mère, voyez-là.
Soupons : prends cette chaise ;
Tu seras près de moi ;
Ce flambeau de meléze
Brûlera devant toi :
Goûte de ce laitage ;
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage ;
Il a lassé tes pas.
Eh bien ! voilà ta couche,
Dors-y jusques au jour ;
Laisse-moi sur ta bouche
Prendre un baiser d’amour.
Ne rougis pas, bergère,
Ma mère, et moi, demain,
Nous irons chez ton père
Lui demander ta main.
.
Dans les chansons contestataires, faut-il ranger Il pleut, il pleut, bergère de Fabre d'Eglantine ?
" Il pleut, il pleut, bergère " est une chanson française tirée de l'opérette Laure et Pétrarque écrite en 1780 par Fabre d'Églantine. La musique est du messin Louis-Victor Simon.
La bergère à laquelle la chanson fait référence est en fait la reine Marie-Antoinette d'Autriche. Elle aimait à jouer les bergères au hameau de la Reine dans le parc du château de Versailles. L'orage pourrait être une allusion aux troubles qui conduisirent à la Révolution française. La petite histoire veut qu'elle ait été chantée lors de la création de la garde nationale, au lendemain de la prise de la Bastille, et que son auteur l'ait fredonnée quelques années plus tard en montant à l'échafaud.
Elle s'est d'abord fait connaître sous le titre Le Retour aux champs avant de s'imposer sous son titre actuel vers 1787. Cependant, elle est encore connue de certains sous d'autres noms : L'Orage, mais aussi L'hospitalité
Fabre d’Églantine
Œuvres mêlées et posthumes
1802 (pp. 182-184).
L’HOSPITALITÉ,
ROMANCE.
Mastricht, année 1780.
Il pleut, il pleut, bergère,
Presse tes blancs moutons ;
Allons sous ma chaumière,
Bergère, vite, allons :
J’entends sur le feuillage,
L’eau qui tombe à grand bruit ;
Voici, voici l’orage ;
Voilà l’éclair qui luit.
Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant ;
Prends un abri, bergère,
A ma droite, en marchant :
Je vois notre cabane…
Et, tiens, voici venir
Ma mère et ma sœur Anne,
Qui vont l’étable ouvrir.
Bon soir, bon soir, ma mère ;
Ma sœur Anne, bon soir ;
J’amène ma bergère,
Près de vous pour ce soir.
Vas te sécher, ma mie,
Auprès de nos tisons ;
Sœur, fais-lui compagnie.
Entrez, petits moutons.
Soignons-bien, ô ma mère !
Sont tant joli troupeau ;
Donnez plus de litière
A son petit agneau.
C’est fait : allons près d’elle.
Eh bien ! donc, te voilà ?
En corset, qu’elle est belle !
Ma mère, voyez-là.
Soupons : prends cette chaise ;
Tu seras près de moi ;
Ce flambeau de meléze
Brûlera devant toi :
Goûte de ce laitage ;
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage ;
Il a lassé tes pas.
Eh bien ! voilà ta couche,
Dors-y jusques au jour ;
Laisse-moi sur ta bouche
Prendre un baiser d’amour.
Ne rougis pas, bergère,
Ma mère, et moi, demain,
Nous irons chez ton père
Lui demander ta main.
.
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
l'air composé par un MESSIN (un pays) LOUIS VICTOR SIMON a été composé en 1780 pour la comédie LAURE ET PETRARQUE
Cette musique était jouée par la pendule sis dans le grand salon au PETIT TRIANON
et le PRINCE DE LIGNE à BEL OIL avait la même qui existe toujours, mais je crois qu'elle ne joue plus.
En 1989, au PALAIS ROYALE il y avait (existe-elle encore près du GRAND VEFOUR) une petite boutique qui vendait des boites à musique.... j'en possède une qui joue "IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE "
et une autre qui joue l'air" EDELWEISS" de la MELODIE DU BONHEUR.
c'est une boite avec un rouleau qui donne une musique qui rappelle l'ancien temps.
MARIE ANTOINETTE
Cette musique était jouée par la pendule sis dans le grand salon au PETIT TRIANON
et le PRINCE DE LIGNE à BEL OIL avait la même qui existe toujours, mais je crois qu'elle ne joue plus.
En 1989, au PALAIS ROYALE il y avait (existe-elle encore près du GRAND VEFOUR) une petite boutique qui vendait des boites à musique.... j'en possède une qui joue "IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE "
et une autre qui joue l'air" EDELWEISS" de la MELODIE DU BONHEUR.
c'est une boite avec un rouleau qui donne une musique qui rappelle l'ancien temps.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3720
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
La nuit, la neige a écrit:Merci pour la présentation de cet intéressant lien...
Il y a de nombreuses chansons, en effet.
Et certaines ne font pas dans la dentelle ou la subtilité !
Je ne connaissais pas tout le chant de la fameuse « Carmagnole » , mais seulement le refrain.
J’ignorais que c’était plus particulièrement Marie-Antoinette qui était attaquée dans cette chanson :
Refrain
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son,
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon.
Madame Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (bis)
Mais le coup a manqué,
Grâce à nos cannoniers.
Madame Veto avait promis (bis)
D'être fidèle à son pays ; (bis)
Mais il y a manqué,
Ne faisons plus quartier.
Antoinette avait résolu (bis)
De nous faire tomber sur le cul ; (bis)
Mais le coup a manqué
Elle a le nez cassé.
L'aristocrate a pour amis (bis)
Tous les royalistes à Paris (bis)
Ils vous les soutiendront
Tous comm' de vrais poltrons.
Amis, restons toujours unis, (bis)
Ne craignons plus nos ennemis (bis)
S'ils vienn'nt nous attaquer,
Nous les ferons sauter.
Oui, je suis sans-culotte, moi (bis)
En dépit des amis du roi ; (bis)
Vivent les Marseillais,
Les Bretons et nos loix.
Oui, nous nous souviendrons toujours (bis)
Des sans-culottes des faubourgs (bis)
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons.
Je fus à mon grand désespoir obligée de l'apprendre en CE2. Je me suis pour la première fois sentie trahie par l'école. àè-è\':
Invité- Invité
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
J'ai un dictionnaire des chansons de la Révolution. Mais je ne l'ai jamais ouvert. :
Invité- Invité
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Une anecdote incroyable ! Nous la tenons de Beauchesne :
"Un des commissaires de la Commune qui vinrent, ce jour-là, relayer ceux qui devaient se retirer le soir, eut connaissance de cette petite scène; et , le lendemain, en prenant son service près de Marie-Antoinette : "Vous avez chanté hier, lui dit-il, vous avez fait chanter vos enfants; sans doute ce n'étaient que des romances, car vous n'avez jamais su de chansons patriotiques. Je parie même que vous seriez incapable d'exécuter l'hymne des Marseillais." La Reine, sans répondre, se lève, va s'assoir au piano et joue l'air de la Marseillaise. "Êtes-vous satisfait?" dit-elle alors à l'officier municipal. Celui-ci ne lui répondant que des choses insignifiantes, "Au moins, monsieur, reprend-elle avec douceur et en se levant, vous devrez louer ma complaisance."
Beauchesne donne sa source :
"Cette petite anecdote, que dans les "Recherches historiques sur le Temple" M.E.J.J Barillet place au commencement du séjour de la famille royale au Temple, se trouve ici à sa date. La Reine n'avait pas de piano dans la petite tour, et on se souvient qu'elle ne commença à faire usage de celui-ci que lorsqu'il eut été réparé, le 10 décembre, par les ordres de Lepitre et Toulan.
Gomin, d'après les souvenirs qu'il avait recueillis, prétendait savoir que l'interlocuteur de la Reine en cette circonstance se nommait Alexandre-Jean-Baptiste Jon, épicier rue Saint-Denis, section de Bon-Conseil."
.
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
J'ai oublié de signaler qu'à la boutique du PETIT TRIANON et autres du château, il y avait aussi, en carton, la petite boite à musique jouant l'air connu avec comme dessin les dames en costumes.... faisant partie de la collection RMN présentant parapluie, sacs, etc....
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3720
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Qui a envie de chanter aujourd'hui ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Comte d'Hézècques a écrit:Qui a envie de chanter aujourd'hui ?
Chantons, chantons, mais pas ce Serment de Haine ... glups !
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Chansons et poèmes satiriques au XVIIIème siècle
Vous n'êtes pas sans savoir que nos ancêtres semblaient passer une grande partie de leur temps à écouter et composer des chansons sur tous les événements marquants du siècle, surtout concernant la vie du roi, de sa famille et de ses favorites, souvent avec une légère pointe d'humour teintée d'ironie et d'exaspération mais sans tomber encore dans les pamphlets et autres libelles à caractère volontairement méchant envers le pouvoir royal.
Hier, j'ai découvert, sidérée, l'une d'elles composée, accrochez-vous bien (!), par les étudiants chinois du collègue jésuite Louis-le-Grand lors de la guérison de Louis XV après sa maladie de Metz. Nous savons que ce fut, après le scandale religieux, un formidable élan de soulagement à travers tout le royaume qui célébra ce quasi miracle et qui valut le titre de Bien-Aimé à Louis XV. Mais de là à concevoir que des Chinois vivant à Paris se mettent à l'unisson des Français, je ne l'aurais jamais cru. J'ignorais d'ailleurs qu'il avait existé une petite communauté chinoise dès cette époque.
Incroyable, non ?
Sinon, j'ai trouvé ce site qui pourrait être très intéressant :
https://satires18.univ-st-etienne.fr/
Hier, j'ai découvert, sidérée, l'une d'elles composée, accrochez-vous bien (!), par les étudiants chinois du collègue jésuite Louis-le-Grand lors de la guérison de Louis XV après sa maladie de Metz. Nous savons que ce fut, après le scandale religieux, un formidable élan de soulagement à travers tout le royaume qui célébra ce quasi miracle et qui valut le titre de Bien-Aimé à Louis XV. Mais de là à concevoir que des Chinois vivant à Paris se mettent à l'unisson des Français, je ne l'aurais jamais cru. J'ignorais d'ailleurs qu'il avait existé une petite communauté chinoise dès cette époque.
Que si, de tous nos mots, les formes sont étranges,
Sire, ils n'en sont pas moins de sincères louanges...
Si plusieurs d'entre nous quittèrent leurs faux prêtres,
Ils le durent, Grand Prince, au soin de vos ancêtres...
Car la Chine connaît les vertus des Bourbons,
La renommée au loin sait vanter les grands noms...
Oui, nous sommes Français : notre coeur le sentit...
Nous tremblâmes au bruit de votre maladie
Et votre guérison nous a rendu la vie.
Sire, ils n'en sont pas moins de sincères louanges...
Si plusieurs d'entre nous quittèrent leurs faux prêtres,
Ils le durent, Grand Prince, au soin de vos ancêtres...
Car la Chine connaît les vertus des Bourbons,
La renommée au loin sait vanter les grands noms...
Oui, nous sommes Français : notre coeur le sentit...
Nous tremblâmes au bruit de votre maladie
Et votre guérison nous a rendu la vie.
Incroyable, non ?
Sinon, j'ai trouvé ce site qui pourrait être très intéressant :
https://satires18.univ-st-etienne.fr/
Invité- Invité
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Les petits Chinois ont écrit :
Oui, nous sommes Français : notre coeur le sentit...
C'est mignon, bien attendrissant !
Il faut dire que Louis XV revenait de loin ...
Mme de Sabran- Messages : 55164
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Mme de Sabran a écrit:Les petits Chinois ont écrit :
Oui, nous sommes Français : notre coeur le sentit...
C'est mignon, bien attendrissant !
Il faut dire que Louis XV revenait de loin ...
Jusqu'à encore quelques jours, je ne savais pas à quel point il avait souffert. De sa maladie, certes. Mais surtout du jeu ignoble que se sont permis évêques, confesseur, autres prêtres et courtisans dévôts. Qui n'ont pas hésité en plus à mettre de leur côté la bonne reine qui ne voyait pas à mal et le jeune dauphin de quinze ans. Alors qu'il agonisait !!!
Tout le monde sait qu'on l'a obligé à renvoyer sa maîtresse pour recevoir l'extrême-onction. Quand on creuse vraiment, quand on voit tous les éléments s'imbriquer, on se rend compte que c'est très en-dessous de la vérité. C'est pire, bien pire. àè-è\':
Invité- Invité
Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
Vous trouverez sur ce site quelques extraits de chansons parisiennes de rue datées des années 1748-50 dont :
- Réveillez-vous, belle dormeuse
- Sur vos pas, charmante duchesse
- Par vos façons nobles et franches
- Quand mon amant me fait la cour
- Qu’une bâtarde de catin
- Tout Paris est bien content
- C’est donc enfin
- Quel est ce festin public?
- A Dieu mon cher Maurepas
- Les grands seigneurs s’avilissent
- Il faut sans relâche
- Le roi sera bientôt las
- Jadis c’était Versailles
- Notre pauvre roi Louis
- Hé quoi, bourgeoise téméraire
A écouter ici : Harvard University Press - An Electronic Cabaret : Paris Street Songs, 1748–50
Ces chansons ou odes sont en lien avec "l'affaire des quatorze", objet de recherches de Robert Darnton dans cet essai :
L'Affaire des Quatorze
Poésie, police et réseaux de communication à Paris au XVIIIᵉ siècle
Robert Darnton
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Sené
Collection NRF Essais, Gallimard (2014)
240 pages
Présentation :
C'est un étrange dossier des archives de la Bastille et l'un des plus fascinants, fait de paperolles, qu'ouvre, pour la première fois, Robert Darnton.
Au printemps de 1749, le lieutenant général de police à Paris reçut l'ordre de capturer l'auteur d'une ode moquant le roi et sa maîtresse. Le mot fut passé aux légions d'informateurs, ou mouches, et bientôt quatorze personnes croupirent dans les geôles – des prêtres, des clercs et des étudiants.
Griffonnés sur des bouts de papier, les vers circulaient de cabarets en dîners avec grand succès. Robert Darnton ne reconstitue pas seulement une affaire de création collective ; il tire les mailles d'un étonnant filet : celui de la communication orale, politique, dans le Paris populaire du XVIIIe siècle.
La plupart des hommes et surtout des femmes ne maîtrisant pas la lecture, le moyen mnémotechnique le plus efficace était la musique. Les poèmes étaient composés pour être chantés sur des airs célèbres que l'on retrouve dans les recueils connus sous le nom de chansonnier.
Voici une occasion exceptionnelle d'écrire une histoire de la communication à partir de son élément majeur, l'oralité, qui d'habitude ne laissait aucune trace.
- Réveillez-vous, belle dormeuse
- Sur vos pas, charmante duchesse
- Par vos façons nobles et franches
- Quand mon amant me fait la cour
- Qu’une bâtarde de catin
- Tout Paris est bien content
- C’est donc enfin
- Quel est ce festin public?
- A Dieu mon cher Maurepas
- Les grands seigneurs s’avilissent
- Il faut sans relâche
- Le roi sera bientôt las
- Jadis c’était Versailles
- Notre pauvre roi Louis
- Hé quoi, bourgeoise téméraire
A écouter ici : Harvard University Press - An Electronic Cabaret : Paris Street Songs, 1748–50
Ces chansons ou odes sont en lien avec "l'affaire des quatorze", objet de recherches de Robert Darnton dans cet essai :
L'Affaire des Quatorze
Poésie, police et réseaux de communication à Paris au XVIIIᵉ siècle
Robert Darnton
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Sené
Collection NRF Essais, Gallimard (2014)
240 pages
Présentation :
C'est un étrange dossier des archives de la Bastille et l'un des plus fascinants, fait de paperolles, qu'ouvre, pour la première fois, Robert Darnton.
Au printemps de 1749, le lieutenant général de police à Paris reçut l'ordre de capturer l'auteur d'une ode moquant le roi et sa maîtresse. Le mot fut passé aux légions d'informateurs, ou mouches, et bientôt quatorze personnes croupirent dans les geôles – des prêtres, des clercs et des étudiants.
Griffonnés sur des bouts de papier, les vers circulaient de cabarets en dîners avec grand succès. Robert Darnton ne reconstitue pas seulement une affaire de création collective ; il tire les mailles d'un étonnant filet : celui de la communication orale, politique, dans le Paris populaire du XVIIIe siècle.
La plupart des hommes et surtout des femmes ne maîtrisant pas la lecture, le moyen mnémotechnique le plus efficace était la musique. Les poèmes étaient composés pour être chantés sur des airs célèbres que l'on retrouve dans les recueils connus sous le nom de chansonnier.
Voici une occasion exceptionnelle d'écrire une histoire de la communication à partir de son élément majeur, l'oralité, qui d'habitude ne laissait aucune trace.
La nuit, la neige- Messages : 17998
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Re: Chansons du XVIIIe siècle et de la Révolution
La nuit, la neige a écrit:
- Qu’une bâtarde de catin
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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La nuit, la neige- Messages : 17998
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