Marie-Antoinette et la religion
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Mme de Sabran
Comte d'Hézècques
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La famille royale se rendant à la messe
Il y a exactement 230 ans, notre aimable amie Sophie von La Roche se rend à Versailles pour voir le château et la famille royale dans toute sa pompe de la vieille étiquette, le 31 mai 1785.
C’est grâce à ses amis, la famille Pfeffel, qu’elle verra bien plus du château qu’un visiteur ordinaire, car monsieur Pfeffel (1726-1807) était jurisconsulte auprès du cabinet du ministre Vergennes. Le couple Pfeffel était allé à la rencontre de Sophie en avril et l’avait invité à passer quelque temps avec eux dans leur résidence en bordure de la ville de Versailles, en face des écuries de la comtesse d’Artois.
Suivons ( : ) notre inestimable amie en ce jour ensoleillé du 31 mai 1785 et lisons ses impressions du cortège royal qui se rend à la messe.
La marquise de la Tour du Pin a également laissé ses impressions de cette cérémonie immuable depuis cent ans, mais celles de Sophie von La Roche sont antérieures à celles-là et il est toujours intéressant de lire les impressions d'une personne étrangère, car la marquise de la Tour du Pin faisait partie du cortège
« Le 31 mai, le soir, rentrée très tard de Versailles. J’ai goûté aujourd’hui tout ce que les personnes tant éminentes qu’ordinaires apprécient le plus : l’esprit et la bonté de monsieur Pfeffel et de son épouse, nobles amis accueillants et de charmante compagnie, ainsi que toute la splendeur d’une cour, car j’ai visité la galerie de Versailles.
Cependant, cet édifice royal, bâti il y a cent ans par Louis XIV avec tant de magnificence, se trouve dans un état bien plus délabré qu’il ne devrait l’être, comparé à des bâtiments plus anciens et les différentes parties qui le composent n’offrent plus aux regards l’effet grandiose qu’elles ont dû avoir à l’origine. A mes yeux, le palais des Tuileries présente un aspect bien plus royal que celui de Versailles.
Passant par la cour des Princes, séparée du pavillon de chasse de Louis XIII par la cour de marbre, madame Pfeffel me conduisit en haut du grand escalier. Bien qu’exécutés en marbre blanc, l’entrée et l’escalier me parurent sans commune mesure avec les vastes dimensions de ce palais, et j’appris que mon impression était bien fondée car l’escalier d’origine, vraiment royal, avait été démonté par Louis XV pour y aménager les appartements de Madame de Pompadour.
Dans les antichambres où se tiennent la Garde Française et la Garde Suisse, tous les murs décorés et les passages sont tellement encombrés par les étalages des bijoutiers et leurs coffres que deux personnes de front ont du mal à avancer sans se heurter d’un côté ou de l’autre. A la fin, on arrive dans la vraie antichambre du roi, l’œil-de-bœuf, dont la dénomination provient de la fenêtre ovale qui éclaire cette pièce et qui causa chez un journaliste un malentendu ridicule, lui faisant écrire que pendant son séjour à Versailles, l’empereur était descendu à l’auberge « à l’œil-de-bœuf » où il avait parlé très poliment et très aimablement avec tous les gens qu’il y avait rencontrés. Il fallait bien que le comte de Falkenstein rencontrât une multitude de gens dans cette pièce, car tous ceux qui sont admis à voir le roi se rassemblent dans l’œil-de-bœuf. J’y vis tous les princes de la maison royale et d’autres grands, mais la plupart de ceux-ci n’avaient pas dans leur âme la sérénité que je sentais dans la mienne.
La Grande Galerie, où tout le monde peut aller pourvu qu’on soit correctement vêtu, provoque au premier regard une impression surprenante car elle mesure trente-sept toises de long et huit de large. (…) Ici, tout le monde peut voir le roi, sa famille et la cour quand ils se rendent à l’église et traversent cette galerie et les six pièces attenantes. Aujourd’hui, il devait y avoir plusieurs centaines de personnes. Le ministre ou le roi qui le premier avait eu cette idée possédait une très bonne notion de ce qui impressionne cette nation. Ce que veut le peuple, c’est voir son roi, tous les grands qui sont auprès de lui et qui sont des sujets du roi comme eux, la magnificence et la suite nombreuse qui l’entourent, la permission de voir jouer le Dauphin et celle de voir dormir le duc de Normandie ; tout cela a un effet extraordinaire sur les bons cœurs de ses sujets. En attendant l’arrivée de la cour, l’on va et vient en bavardant et cela si bruyamment qu’on entend un bourdonnement continu. Lorsque l’heure de la messe approche, tout le monde se met en rang sur un côté et attend que le Suisse qui est à la porte crie : « le Roi ! ». On se tient alors bien droit et immobile, sans faire de révérence, seulement doit-on baisser les yeux vers le sol quand un regard royal les croise.
Je trouve dans ce cérémonial une connaissance bien calculée de ce qui est fier et majestueux. Ne dit-on pas qu’aucune révérence ne saurait être assez profonde ou que, de toute façon, le roi est au-dessus de tout ? Les gens y gagnent en amour-propre, subissant moins d’humiliation et moins de contrainte. Ce fut pour moi un moment singulier durant lequel je me dis : « Voilà donc l’homme auquel vingt-cinq millions de personnes sont assujetties. C’est une créature importante que ce roi de France. » Je le regardai avec curiosité et vis avec plaisir des traits de bonté sur son visage, et je lui souhaitai d’être toujours entouré de ministres tels qu’un Sully ou un Vergennes.
Le cortège fut long, car le clergé était venu à la cour, ayant fait le don d’une somme importante. Des pages et des chambellans venaient en tête, puis les intendants de la cour, les évêques et les grands abbés, suivis par le comte d’Artois, grand, le visage royal, légèrement défiguré par sa bouche ouverte, Monsieur, le frère aîné, un bel homme un peu trop sérieux, le roi ensuite, un homme vraiment de belle prestance à qui je souhaitai de bons yeux car sa vue courte le fait cligner des yeux, ce qui atténue l’agréable impression qu’on a de sa personne. Il finira pourtant, comme Monsieur, par être un peu trop gros, et sa démarche un peu balancée nuit au sentiment de majesté. On dit ici que cela est un héritage de la maison de Saxe, que ses oncles et sa mère avaient la même constitution et qu’elle se manifeste déjà chez le jeune Dauphin.
Quelques minutes après que le roi fut revenu de la messe, on ouvrit en bas les portes des appartements de la reine. A nouveau on se rangea et arrivèrent alors des pages, des haïdouks et des chambellans marchant en tête, suivis immédiatement de la reine, en robe à paniers toute blanche, des plumes blanches sur sa belle tête, la traîne portée par un page, royale dans son maintien et son allure : l’empereur Joseph fait femme, comme on dit. Venaient ensuite Madame ou la comtesse de Provence, pas belle, mais avec une physionomie qui montre de l’intelligence et un certain charme, Madame d’Artois, un visage trop long et trop maigre, mais avec de la bonté, la princesse Élisabeth, sœur du roi, jolie, gentille et aimée de tous, une certaine tristesse semblant effleurer ses traits fort séduisants. Les tantes du roi suivaient, Mesdames Victoire et Adélaïde, qui prouvent que les belles princesses fanent comme les autres mortels et que le trône ne protège pas contre l’outrage des ans.
Ces personnes de la maison royale étaient toutes vêtues de blanc. Les autres dames, soit âgées, soit très jeunes, étaient en noir à cause d’un deuil à la cour, quelques-unes très belles, très naturelles dans leur comportement et habillées modestement. Certaines avaient des robes ornées de lamé d’acier, d’autres de strass, et les longues traînes de leurs manteaux conféraient à ce cortège quelque chose de solennel et de magnifique. Je les suivis dans la chapelle qui comporte de chaque côté huit colonnes corinthiennes en marbre, entre lesquelles, à l’étage, se trouvent des balustrades en bronze doré qui aboutissent d’un côté aux grandes orgues et de l’autre à la grande tribune placée face à l’autel où le roi et la reine s’agenouillent avec les personnes de la maison royale, tandis que des dames et des gentilshommes se tiennent sur les côtés, ce qui compose un grand et magnifique tableau. La reine pria pendant quelque temps, totalement recueillie dans son missel, puis se mit à regarder autour d’elle avec tout autant de zèle, à travers des jumelles incorporées à son éventail. J’écoutai la musique, et les jolies voix, avant de descendre au jardin par un escalier près de la chapelle, car dans ma robe grise, je ne pouvais avoir accès à la salle à manger. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
C’est grâce à ses amis, la famille Pfeffel, qu’elle verra bien plus du château qu’un visiteur ordinaire, car monsieur Pfeffel (1726-1807) était jurisconsulte auprès du cabinet du ministre Vergennes. Le couple Pfeffel était allé à la rencontre de Sophie en avril et l’avait invité à passer quelque temps avec eux dans leur résidence en bordure de la ville de Versailles, en face des écuries de la comtesse d’Artois.
Suivons ( : ) notre inestimable amie en ce jour ensoleillé du 31 mai 1785 et lisons ses impressions du cortège royal qui se rend à la messe.
La marquise de la Tour du Pin a également laissé ses impressions de cette cérémonie immuable depuis cent ans, mais celles de Sophie von La Roche sont antérieures à celles-là et il est toujours intéressant de lire les impressions d'une personne étrangère, car la marquise de la Tour du Pin faisait partie du cortège
« Le 31 mai, le soir, rentrée très tard de Versailles. J’ai goûté aujourd’hui tout ce que les personnes tant éminentes qu’ordinaires apprécient le plus : l’esprit et la bonté de monsieur Pfeffel et de son épouse, nobles amis accueillants et de charmante compagnie, ainsi que toute la splendeur d’une cour, car j’ai visité la galerie de Versailles.
Cependant, cet édifice royal, bâti il y a cent ans par Louis XIV avec tant de magnificence, se trouve dans un état bien plus délabré qu’il ne devrait l’être, comparé à des bâtiments plus anciens et les différentes parties qui le composent n’offrent plus aux regards l’effet grandiose qu’elles ont dû avoir à l’origine. A mes yeux, le palais des Tuileries présente un aspect bien plus royal que celui de Versailles.
Passant par la cour des Princes, séparée du pavillon de chasse de Louis XIII par la cour de marbre, madame Pfeffel me conduisit en haut du grand escalier. Bien qu’exécutés en marbre blanc, l’entrée et l’escalier me parurent sans commune mesure avec les vastes dimensions de ce palais, et j’appris que mon impression était bien fondée car l’escalier d’origine, vraiment royal, avait été démonté par Louis XV pour y aménager les appartements de Madame de Pompadour.
Dans les antichambres où se tiennent la Garde Française et la Garde Suisse, tous les murs décorés et les passages sont tellement encombrés par les étalages des bijoutiers et leurs coffres que deux personnes de front ont du mal à avancer sans se heurter d’un côté ou de l’autre. A la fin, on arrive dans la vraie antichambre du roi, l’œil-de-bœuf, dont la dénomination provient de la fenêtre ovale qui éclaire cette pièce et qui causa chez un journaliste un malentendu ridicule, lui faisant écrire que pendant son séjour à Versailles, l’empereur était descendu à l’auberge « à l’œil-de-bœuf » où il avait parlé très poliment et très aimablement avec tous les gens qu’il y avait rencontrés. Il fallait bien que le comte de Falkenstein rencontrât une multitude de gens dans cette pièce, car tous ceux qui sont admis à voir le roi se rassemblent dans l’œil-de-bœuf. J’y vis tous les princes de la maison royale et d’autres grands, mais la plupart de ceux-ci n’avaient pas dans leur âme la sérénité que je sentais dans la mienne.
La Grande Galerie, où tout le monde peut aller pourvu qu’on soit correctement vêtu, provoque au premier regard une impression surprenante car elle mesure trente-sept toises de long et huit de large. (…) Ici, tout le monde peut voir le roi, sa famille et la cour quand ils se rendent à l’église et traversent cette galerie et les six pièces attenantes. Aujourd’hui, il devait y avoir plusieurs centaines de personnes. Le ministre ou le roi qui le premier avait eu cette idée possédait une très bonne notion de ce qui impressionne cette nation. Ce que veut le peuple, c’est voir son roi, tous les grands qui sont auprès de lui et qui sont des sujets du roi comme eux, la magnificence et la suite nombreuse qui l’entourent, la permission de voir jouer le Dauphin et celle de voir dormir le duc de Normandie ; tout cela a un effet extraordinaire sur les bons cœurs de ses sujets. En attendant l’arrivée de la cour, l’on va et vient en bavardant et cela si bruyamment qu’on entend un bourdonnement continu. Lorsque l’heure de la messe approche, tout le monde se met en rang sur un côté et attend que le Suisse qui est à la porte crie : « le Roi ! ». On se tient alors bien droit et immobile, sans faire de révérence, seulement doit-on baisser les yeux vers le sol quand un regard royal les croise.
Je trouve dans ce cérémonial une connaissance bien calculée de ce qui est fier et majestueux. Ne dit-on pas qu’aucune révérence ne saurait être assez profonde ou que, de toute façon, le roi est au-dessus de tout ? Les gens y gagnent en amour-propre, subissant moins d’humiliation et moins de contrainte. Ce fut pour moi un moment singulier durant lequel je me dis : « Voilà donc l’homme auquel vingt-cinq millions de personnes sont assujetties. C’est une créature importante que ce roi de France. » Je le regardai avec curiosité et vis avec plaisir des traits de bonté sur son visage, et je lui souhaitai d’être toujours entouré de ministres tels qu’un Sully ou un Vergennes.
Le cortège fut long, car le clergé était venu à la cour, ayant fait le don d’une somme importante. Des pages et des chambellans venaient en tête, puis les intendants de la cour, les évêques et les grands abbés, suivis par le comte d’Artois, grand, le visage royal, légèrement défiguré par sa bouche ouverte, Monsieur, le frère aîné, un bel homme un peu trop sérieux, le roi ensuite, un homme vraiment de belle prestance à qui je souhaitai de bons yeux car sa vue courte le fait cligner des yeux, ce qui atténue l’agréable impression qu’on a de sa personne. Il finira pourtant, comme Monsieur, par être un peu trop gros, et sa démarche un peu balancée nuit au sentiment de majesté. On dit ici que cela est un héritage de la maison de Saxe, que ses oncles et sa mère avaient la même constitution et qu’elle se manifeste déjà chez le jeune Dauphin.
Quelques minutes après que le roi fut revenu de la messe, on ouvrit en bas les portes des appartements de la reine. A nouveau on se rangea et arrivèrent alors des pages, des haïdouks et des chambellans marchant en tête, suivis immédiatement de la reine, en robe à paniers toute blanche, des plumes blanches sur sa belle tête, la traîne portée par un page, royale dans son maintien et son allure : l’empereur Joseph fait femme, comme on dit. Venaient ensuite Madame ou la comtesse de Provence, pas belle, mais avec une physionomie qui montre de l’intelligence et un certain charme, Madame d’Artois, un visage trop long et trop maigre, mais avec de la bonté, la princesse Élisabeth, sœur du roi, jolie, gentille et aimée de tous, une certaine tristesse semblant effleurer ses traits fort séduisants. Les tantes du roi suivaient, Mesdames Victoire et Adélaïde, qui prouvent que les belles princesses fanent comme les autres mortels et que le trône ne protège pas contre l’outrage des ans.
Ces personnes de la maison royale étaient toutes vêtues de blanc. Les autres dames, soit âgées, soit très jeunes, étaient en noir à cause d’un deuil à la cour, quelques-unes très belles, très naturelles dans leur comportement et habillées modestement. Certaines avaient des robes ornées de lamé d’acier, d’autres de strass, et les longues traînes de leurs manteaux conféraient à ce cortège quelque chose de solennel et de magnifique. Je les suivis dans la chapelle qui comporte de chaque côté huit colonnes corinthiennes en marbre, entre lesquelles, à l’étage, se trouvent des balustrades en bronze doré qui aboutissent d’un côté aux grandes orgues et de l’autre à la grande tribune placée face à l’autel où le roi et la reine s’agenouillent avec les personnes de la maison royale, tandis que des dames et des gentilshommes se tiennent sur les côtés, ce qui compose un grand et magnifique tableau. La reine pria pendant quelque temps, totalement recueillie dans son missel, puis se mit à regarder autour d’elle avec tout autant de zèle, à travers des jumelles incorporées à son éventail. J’écoutai la musique, et les jolies voix, avant de descendre au jardin par un escalier près de la chapelle, car dans ma robe grise, je ne pouvais avoir accès à la salle à manger. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette et la religion
Merci !!! C'est remarquable !!! :;\':;\':;
Le comte d'Artois avec sa bouche ouverte, le roi qui se dandine et le dauphin qui commence à marcher comme son père... Génial ! :n,,;::::!!!:
Le comte d'Artois avec sa bouche ouverte, le roi qui se dandine et le dauphin qui commence à marcher comme son père... Génial ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la religion
Sophie von la Roche a écrit:
suivis par le comte d’Artois, grand, le visage royal, légèrement défiguré par sa bouche ouverte
Il a dû en gober des mouches dans sa vie, ce pauvre Artois !
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
Oui quel beau tableau que nous avons là :
J'aime bien aussi la description de la reine regardant avidement autour d'elle dans ses jumelles incorporées dans son éventail.
J'aime bien aussi la description de la reine regardant avidement autour d'elle dans ses jumelles incorporées dans son éventail.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette et la religion
Comte d'Hézècques a écrit: ses jumelles incorporées dans son éventail.
Nous avons vu de tels éventails, Majesté et moi, à l'exposition que nous a offerte récemment le musée Cognacq-Jay .
Enfin, quand je dis récemment ... c'était il y a deux ans, me semble-t-il .
Curieux objet, n'est-ce pas !
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
Pour compléter les descriptions de la famille royale se rendant à la messe le dimanche, voici la description qu'en a faite la marquise de la Tour du Pin dans ses mémoires intitulées Journal d'une femme de cinquante ans (1778 - 1815) :
« Il est peut-être intéressant de décrire le cérémonial de la cour du dimanche où brillait alors la malheureuse reine, car les étiquettes étant changées, ces détails sont entrés dans le domaine de l'histoire.
Les femmes se rendaient, quelques minutes avant midi, dans le salon qui précédait la chambre de la reine. On ne s'asseyait pas, à l'exception des dames âgées, fort respectées alors, et des jeunes femmes soupçonnées d'être grosses. Il y avait toujours au moins quarante personnes, et souvent beaucoup plus. Quelquefois nous étions très pressées les unes contre les autres, à cause de ces grands paniers qui tenaient beaucoup de place. Ordinairement, Mme la princesse de Lamballe, surintendante de la maison, arrivait et entrait immédiatement dans la chambre à coucher où la reine faisait sa toilette. Le plus souvent elle était arrivée avant que Sa Majesté la commençât. Mme la princesse de Chimay, belle-sœur de ma tante d'Hénin, et Mme la comtesse d'Ossun, l'une dame d'honneur et l'autre dame d'atours, étaient aussi entrées dans la chambre. Au bout de quelques minutes, un huissier s'avançait à la porte de la chambre et appelait à haute voix: «Le service!» Alors les dames du palais de semaine, au nombre de quatre, celles venues pour faire leur cour dans l'intervalle de leurs semaines, ce qui était de coutume constante, et les jeunes dames appelées à faire plus tard partie du service du palais, comme la comtesse de Maillé, née Fitz-James, la comtesse Mathieu de Montmorency et moi, entraient également. Aussitôt que la reine nous avait dit bon jour à toutes individuellement avec beaucoup de grâce et de bienveillance, on ouvrait la porte, et tout le monde était introduit. On se rangeait à droite et à gauche de l'appartement, de manière que la porte restât libre et qu'il n'y eût personne dans le milieu de la chambre. Bien des fois, quand il y avait beaucoup de dames, on était sur deux ou trois rangs. Mais les premières arrivées se retiraient adroitement vers la porte du salon de jeu, par où la reine devait passer pour aller à la messe. Dans ce salon étaient admis souvent quelques hommes privilégiés, déjà reçus en audience particulière auparavant ou qui présentaient des étrangers. »
« Il est peut-être intéressant de décrire le cérémonial de la cour du dimanche où brillait alors la malheureuse reine, car les étiquettes étant changées, ces détails sont entrés dans le domaine de l'histoire.
Les femmes se rendaient, quelques minutes avant midi, dans le salon qui précédait la chambre de la reine. On ne s'asseyait pas, à l'exception des dames âgées, fort respectées alors, et des jeunes femmes soupçonnées d'être grosses. Il y avait toujours au moins quarante personnes, et souvent beaucoup plus. Quelquefois nous étions très pressées les unes contre les autres, à cause de ces grands paniers qui tenaient beaucoup de place. Ordinairement, Mme la princesse de Lamballe, surintendante de la maison, arrivait et entrait immédiatement dans la chambre à coucher où la reine faisait sa toilette. Le plus souvent elle était arrivée avant que Sa Majesté la commençât. Mme la princesse de Chimay, belle-sœur de ma tante d'Hénin, et Mme la comtesse d'Ossun, l'une dame d'honneur et l'autre dame d'atours, étaient aussi entrées dans la chambre. Au bout de quelques minutes, un huissier s'avançait à la porte de la chambre et appelait à haute voix: «Le service!» Alors les dames du palais de semaine, au nombre de quatre, celles venues pour faire leur cour dans l'intervalle de leurs semaines, ce qui était de coutume constante, et les jeunes dames appelées à faire plus tard partie du service du palais, comme la comtesse de Maillé, née Fitz-James, la comtesse Mathieu de Montmorency et moi, entraient également. Aussitôt que la reine nous avait dit bon jour à toutes individuellement avec beaucoup de grâce et de bienveillance, on ouvrait la porte, et tout le monde était introduit. On se rangeait à droite et à gauche de l'appartement, de manière que la porte restât libre et qu'il n'y eût personne dans le milieu de la chambre. Bien des fois, quand il y avait beaucoup de dames, on était sur deux ou trois rangs. Mais les premières arrivées se retiraient adroitement vers la porte du salon de jeu, par où la reine devait passer pour aller à la messe. Dans ce salon étaient admis souvent quelques hommes privilégiés, déjà reçus en audience particulière auparavant ou qui présentaient des étrangers. »
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette et la religion
C'est un peu, comme au cinéma, une nombreuse figuration autour d'une scène centrale !
Merci, cher Félix !
Merci, cher Félix !
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
Superbes descriptions ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Marie-Antoinette et la religion
Ne pourra pas manquer ici la description de moi, Félix comte d'Hézècques, qui trouvait qu'on ne pouvait former meilleure idée de la splendeur de la cour et la majesté de la reine en la voyant traverser la Galerie des Glaces pour se rendre à la messe :
« Lorsque j'arrivai à Versailles, la reine était dans sa trente et unième année, et dans tout l'éclat de sa beauté ; car cette princesse, qui ne fut point ce qu'on peut appeler jolie, et qui n'avait pour elle que son port majestueux, sa tenue de reine, possédait alors tous ces avantages à un plus haut degré que lorsqu'elle était arrivée en France, à l'âge de quinze ans. Quand elle sortait de son appartement, au bout de la galerie, pour venir, le dimanche, chercher le roi et aller à la messe, on voyait, au-dessus de son entourage, s'agiter les plumes de sa coiffure, et, selon l'expression de Fénelon, «elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent.» Il paraît qu'à cette époque elle prenait cette démarche un peu fière, pour confondre les calomniateurs audacieux qui avaient voulu la compromettre dans une procédure odieuse, et la faire passer pour complice d'une infâme escroquerie. »
« Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI », rédigés par Félix, comte d'Hézècques (d'après l'édition de 1873)
« Lorsque j'arrivai à Versailles, la reine était dans sa trente et unième année, et dans tout l'éclat de sa beauté ; car cette princesse, qui ne fut point ce qu'on peut appeler jolie, et qui n'avait pour elle que son port majestueux, sa tenue de reine, possédait alors tous ces avantages à un plus haut degré que lorsqu'elle était arrivée en France, à l'âge de quinze ans. Quand elle sortait de son appartement, au bout de la galerie, pour venir, le dimanche, chercher le roi et aller à la messe, on voyait, au-dessus de son entourage, s'agiter les plumes de sa coiffure, et, selon l'expression de Fénelon, «elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent.» Il paraît qu'à cette époque elle prenait cette démarche un peu fière, pour confondre les calomniateurs audacieux qui avaient voulu la compromettre dans une procédure odieuse, et la faire passer pour complice d'une infâme escroquerie. »
« Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI », rédigés par Félix, comte d'Hézècques (d'après l'édition de 1873)
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette et la religion
On semble lire la scène de la Galerie des Glaces de Jefferson à Paris...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la religion
Oui je devais penser aussi à ces scènes quand je lisais la description de Sophie von La Roche, sauf que dans sa description on se rend compte que le roi et la reine faisaient bande à part dans le cortège ; je l'ignorais
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Marie-Antoinette et la religion
...
Dernière édition par Reinette le Jeu 26 Oct 2017, 15:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette et la religion
Alexandre Maral
relève la désinvolture de Marie-Antoinette vis-à-vis de la religion :
Marie-Antoinette insistait sur son propre rôle dans l'éducation de ses enfants. ( .... ) Autre trait de modernité assez surprenant : Marie-Antoinette ne prévoyait aucune formation religieuse avant l'âge de raison .
( Alexandre Maral, Femmes de Versailles )
En effet Mme de Polignac avait, le plus tranquillement du monde, pris sur elle de dispenser les Enfants de France de la messe quotidienne . C'est même le seul et unique reproche que lui adresse Jacob Nicolas Moreau quant à la manière dont elle s'acquitte de sa charge de gouvernante.
Le cercle de la reine a une solide réputation d'impiété qui, selon l'abbé de Vermond, influence de façon néfaste cette dernière .
Sa conduite, en matière de dogme, écrit Mercy, n'est pas moins équivoque et le premier médecin Lassone, qui la connaît bien, dit un jour à l'abbé de Vermond qu'il craignait que la liaison dont il s'agit, ne portât, à la longue, quelque atteinte à la piété de la reine. Je ne me permettrais jamais de soupçonner que cette crainte put se réaliser en ce qui tient aux principes essentiels, mais un peu de refroidissement sur l'exactitude à remplir les devoirs pieux et un certain langage sur des matières si importantes, sont des inconvénients qui se contractent par la fréquentation intime des gens qui ont l'esprit gâté par les erreurs du siècle, et je vois que la reine s'expose à un pareil danger ...
Ainsi, sa grossesse pour le petit duc de Normandie est si pénible que plus le terme approche et plus le pressentiment d'un dénouement fatal angoisse Marie-Antoinette qui décide de se confesser et de communier. L'on prétend, à la Cour, que le cercle voltairien des Polignac s'en alarme et annonce un prochain règne des prêtres .
( Jean Chalon, Chère Marie-Antoinette )
Le cercle voltairien des Polignac fait référence, sans doute, à la visite que Mme de Polignac rendit à Voltaire, boulevard des Théatins chez le marquis de la Villette, Voltaire, ce grand contempteur de la religion devant l'Eternel, qui démolissait l'autel pendant que la Quiche (*) s'en prenait au trône .
Voltaire était persona non grata à Paris . Mme de Polignac avait obtenu qu'il lui soit permis d'y revenir pour la première de sa pièce " Irène " et elle venait l'assurer qu'il ne serait pas inquiété par la police du roi . C'était le 13 février 1778.
( Hedwige de Polignac, Les Polignac )
(*): Jean-Jacques
Dans une note de l'abbé de Vermond au comte de Mercy qui se trouve aux archives de Vienne, il est question d'un prêtre qui a été le confesseur de Marie-Antoinette à Vienne . " Il eût voulu, dit-elle à Vermond, me rendre dévote ! " " Comment eût-il fait, rétorque l'abbé, je n'ai pas pu, moi, vous rendre raisonnable . Vous êtes devenue fort indulgente sur les mœurs et la réputation de vos amis et amies ... "
De fait, dans les entours de Mme de Polignac, la comtesse Diane donne le plus mauvais exemple en arrivant en retard à la messe et sans discrétion, ce qui occasionne des chuchotements réprobateurs ( Bombelles ) ; elle s'intitule fièrement " une disciple zélée d'Helvétius " ( J-N Moreau ) , Helvétius ce philosophe mécréant qui " vide le ciel de toute divinité et dépouille l'homme des oripeaux rassurants de la vieille morale judéo-chrétienne " ( Gilles Perrault, le Secret du Roi ) , qui prêche que la seule finalité de la vie est le bonheur, que toutes les religions, la religion chrétienne comme les autres, ne visent qu'à river l'homme dans l'ignorance pour mieux l'asservir ... Helvétius à la fille duquel la comtesse d'Andlau a marié son fils Henri ... Mme d'Andlau exilée de la Cour pour avoir laissé traîner " Le Portier des Chartreux " à portée de main de Mme Adélaïde ... petit livre pornographique visant à dénoncer l'hypocrisie sociale et religieuse surtout ... hypocrisie conspuée aussi par le prince de Ligne ...
Lourd passif pour la société de la reine ! L'abbé de Vermond en perd son latin .
relève la désinvolture de Marie-Antoinette vis-à-vis de la religion :
Marie-Antoinette insistait sur son propre rôle dans l'éducation de ses enfants. ( .... ) Autre trait de modernité assez surprenant : Marie-Antoinette ne prévoyait aucune formation religieuse avant l'âge de raison .
( Alexandre Maral, Femmes de Versailles )
En effet Mme de Polignac avait, le plus tranquillement du monde, pris sur elle de dispenser les Enfants de France de la messe quotidienne . C'est même le seul et unique reproche que lui adresse Jacob Nicolas Moreau quant à la manière dont elle s'acquitte de sa charge de gouvernante.
Le cercle de la reine a une solide réputation d'impiété qui, selon l'abbé de Vermond, influence de façon néfaste cette dernière .
Sa conduite, en matière de dogme, écrit Mercy, n'est pas moins équivoque et le premier médecin Lassone, qui la connaît bien, dit un jour à l'abbé de Vermond qu'il craignait que la liaison dont il s'agit, ne portât, à la longue, quelque atteinte à la piété de la reine. Je ne me permettrais jamais de soupçonner que cette crainte put se réaliser en ce qui tient aux principes essentiels, mais un peu de refroidissement sur l'exactitude à remplir les devoirs pieux et un certain langage sur des matières si importantes, sont des inconvénients qui se contractent par la fréquentation intime des gens qui ont l'esprit gâté par les erreurs du siècle, et je vois que la reine s'expose à un pareil danger ...
Ainsi, sa grossesse pour le petit duc de Normandie est si pénible que plus le terme approche et plus le pressentiment d'un dénouement fatal angoisse Marie-Antoinette qui décide de se confesser et de communier. L'on prétend, à la Cour, que le cercle voltairien des Polignac s'en alarme et annonce un prochain règne des prêtres .
( Jean Chalon, Chère Marie-Antoinette )
Le cercle voltairien des Polignac fait référence, sans doute, à la visite que Mme de Polignac rendit à Voltaire, boulevard des Théatins chez le marquis de la Villette, Voltaire, ce grand contempteur de la religion devant l'Eternel, qui démolissait l'autel pendant que la Quiche (*) s'en prenait au trône .
Voltaire était persona non grata à Paris . Mme de Polignac avait obtenu qu'il lui soit permis d'y revenir pour la première de sa pièce " Irène " et elle venait l'assurer qu'il ne serait pas inquiété par la police du roi . C'était le 13 février 1778.
( Hedwige de Polignac, Les Polignac )
(*): Jean-Jacques
Dans une note de l'abbé de Vermond au comte de Mercy qui se trouve aux archives de Vienne, il est question d'un prêtre qui a été le confesseur de Marie-Antoinette à Vienne . " Il eût voulu, dit-elle à Vermond, me rendre dévote ! " " Comment eût-il fait, rétorque l'abbé, je n'ai pas pu, moi, vous rendre raisonnable . Vous êtes devenue fort indulgente sur les mœurs et la réputation de vos amis et amies ... "
De fait, dans les entours de Mme de Polignac, la comtesse Diane donne le plus mauvais exemple en arrivant en retard à la messe et sans discrétion, ce qui occasionne des chuchotements réprobateurs ( Bombelles ) ; elle s'intitule fièrement " une disciple zélée d'Helvétius " ( J-N Moreau ) , Helvétius ce philosophe mécréant qui " vide le ciel de toute divinité et dépouille l'homme des oripeaux rassurants de la vieille morale judéo-chrétienne " ( Gilles Perrault, le Secret du Roi ) , qui prêche que la seule finalité de la vie est le bonheur, que toutes les religions, la religion chrétienne comme les autres, ne visent qu'à river l'homme dans l'ignorance pour mieux l'asservir ... Helvétius à la fille duquel la comtesse d'Andlau a marié son fils Henri ... Mme d'Andlau exilée de la Cour pour avoir laissé traîner " Le Portier des Chartreux " à portée de main de Mme Adélaïde ... petit livre pornographique visant à dénoncer l'hypocrisie sociale et religieuse surtout ... hypocrisie conspuée aussi par le prince de Ligne ...
Lourd passif pour la société de la reine ! L'abbé de Vermond en perd son latin .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
C'est faire beaucoup d'honneur au Portier des Chartreux.
Intéressant tour d'horizon selon un point de vue rarement abordé.
Intéressant tour d'horizon selon un point de vue rarement abordé.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Marie-Antoinette et la religion
J'ai retrouvé l'extrait de Jacob Nicolas Moreau , mais hou ! c'est long ...
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
C'est pour le moins virulent.
C'est le gouverneur qui choisit les ecclésiastiques ?
C'est le gouverneur qui choisit les ecclésiastiques ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Marie-Antoinette et la religion
Tu veux dire l'inverse ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
D'accord la Reine dans sa période versaillaise n'était pas très portée sur la religion, mais pendant la période TUILERIES et plus tard, TEMPLE et CONCIERGERIE, il faut admettre qu'elle s'est bien rattrapée !!!!
Ne pas oublier sa magnifique lettre du 16 Octobre et la dernière communion dans le cachot par le curé MAGNIN.......
Alors pardonnons, et surtout je voudrais bien connaitre parmi les membres du Forum quels sont ses membres qui observent la religion au pied de la lettre !!!!!!!!!!!!!!!!!! moi la première !!!!!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Ne pas oublier sa magnifique lettre du 16 Octobre et la dernière communion dans le cachot par le curé MAGNIN.......
Alors pardonnons, et surtout je voudrais bien connaitre parmi les membres du Forum quels sont ses membres qui observent la religion au pied de la lettre !!!!!!!!!!!!!!!!!! moi la première !!!!!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3719
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Marie-Antoinette et la religion
Personne je pense ici ne prétends condamner ou encenser le comportement d'un quelconque personnage historique en ce qui concerne sa conscience et son fort intérieur. Il ne s'agit de découvrir le témoignage d'un contemporain.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Marie-Antoinette et la religion
Mme de Sabran a écrit:Tu veux dire l'inverse ?
Je ne vous suis pas ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Marie-Antoinette et la religion
Eh bien, ne voulais-tu pas dire plutôt que ce soit l'archevêque qui suggère la nomination du gouverneur ?
Je ne serais nullement surprise que le duc d'Harcourt ait été dans les petits papiers de Loménie de Brienne et Vermond ( qui eux-mêmes étaient copains comme cochons et ennemis de la faction Polignac ).
Nous savons que la charge passe sous le nez de Vaudreuil pourtant sollicitée pour lui par Mme de Polignac .
Je vais chercher dans cette direction . :n,,;::::!!!:
Je ne serais nullement surprise que le duc d'Harcourt ait été dans les petits papiers de Loménie de Brienne et Vermond ( qui eux-mêmes étaient copains comme cochons et ennemis de la faction Polignac ).
Nous savons que la charge passe sous le nez de Vaudreuil pourtant sollicitée pour lui par Mme de Polignac .
Je vais chercher dans cette direction . :n,,;::::!!!:
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette et la religion
Justement Moreau revient sur ce " diseux de messes " très surprenant dans la bouche de Louis XVI .
Je retrouverai aussi . Tout de suite je suis au four et au moulin . Le soir, c'est toujours le coup de feu. Mais demain, promis .
Je retrouverai aussi . Tout de suite je suis au four et au moulin . Le soir, c'est toujours le coup de feu. Mais demain, promis .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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