Les amants de Catherine II
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Re: Les amants de Catherine II
... parce que le veau, c'est Orloff ... pas Potemkine ! :n,,;::::!!!:
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boudoi26
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boudoi26
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les amants de Catherine II
Mme de Sabran a écrit:Si si, la chanson de Jean Ferrat ! :n,,;::::!!!:
Vous m'avez devancée (je me suis rappelé peu après avoir posté mon précédent message), en effet c'est le fameux Potemkine de Jean Ferrat. Vous avez une mémoire très aiguisée, chère Éléonore.
Que voulez-vous dire ci-dessus ? Faites-moi partager, mon train est encore une fois en retard. :
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les amants de Catherine II
Eh bien, ma chère Trianon, vous ne connaissez pas le veau Orloff ?!! :n,,;::::!!!:
Le veau Orloff, en russe : Телятина Орлов , est un plat de viande de veau en sauce, qui appartient à la gastronomie franco-russe.
Le plat original fut élaboré au XIXe siècle par le cuisinier français Urbain Dubois, au service du prince Alexeï Fiodorovitch Orlov, ambassadeur de Russie en France.
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
Le veau Orloff est composé d'un rôti de veau préalablement cuit et découpé en tranches que l'on tartine d'un roux mélangé à de la purée d'oignons et des champignons hachés. Le tout est recouvert de la même sauce (ou d'une sauce Mornay) et réchauffé au four.
Il existe des recettes françaises modernes de « veau Orloff » comportant des tranches de lard et de fromage intercalées entre les tranches. Ces recettes sont très éloignées de la recette originale, qui ne comporte pas de fromage.
;;;;;;;;;;;;;;;; Favori de l'impératrice Catherine II de Russie, une charge de Cour
Trente-quatre années de règne, vingt et un favoris officiels dont une douzaine dûment répertoriés ,
les amours de l'impératrice Russie sont un sujet de prédilection pour la petite histoire.
"Je les ai presque tous connus", se souviendra le prince Charles Joseph de Ligne à propos des nombreux amants de Catherine II. "Le premier est un Soltikoff, le deuxième roi de Pologne, le troisième Orloff, le quatrième Baziliskoff, le cinquième Potemkin, le sixième Sabatovsky, le septième Soritsch, le huitième Korsakoff, le neuvième Landskoï, le dixième Jermolov, le onzième Mamonoff et le douzième Zouboff. "
( Quelle santé ! : )
Princesse allemande de modeste extraction, Sophie von Anhalt-Zerbst, Figchen pour les intimes, naît en 1729 . Mariée à 16 ans au grand duc Pierre de Holstein-Gottorp, petit fils du tsar Pierre-le-Grand, elle fait détrôner son époux, devenu tsar sous le nom de Pierre III, en juillet 1762 avec la complicité d'officiers de la Garde, ce qui fera dire à un observateur avisé : "Le trône de Russie n'est ni héréditaire ni électif, il est occupatif !"
Pierre III de Russie
Au contraire de son mari, allemand de coeur et grand admirateur du roi de Prusse, la nouvelle impératrice s'assimile remarquablement à sa nouvelle patrie. Autodidacte de grande culture, lisant Tacite, Machiavel et Montesquieu dans le texte, elle se révèle étonnamment préparée à ses responsabilités, ne laissant aucun de ses contemporains indifférents.
"Vos impératrices ont toujours de la gorge. C'est comme un attribut de l'empire, comme le sceptre, la couronne et le globe. Or, il importe que vous sachiez qu'il est aussi dangereux d'y regarder lorsqu'elles ne l'ordonnent pas que de n'y point regarder lorsqu'elles veulent bien vous la montrer !", fait remarquer Frédéric-le-Grand.
Catherine sera restée vierge six longues années aux côtés d'un sociopathe immature, de surcroît impuissant car atteint de phimosis. Subissant ses sautes d'humeur et sa grossièreté, elle se console dans les bras d'un premier amant, un fringant chambellan de son époux, le comte Serge Soltykoff dont la mère, une très volage princesse Galitzine, aurait eu pour amants "les 300 grenadiers de Sa Majesté Elisabeth", aux dires d'une perfide rumeur de Cour. ( Quelle vigueur ! : ) Nous sommes en 1751.
le comte Serge Soltykoff
"Je plaisais, confessera l'impératrice plus tard, par conséquent, la moitié du chemin de la tentation était fait. Tenter et être tenté sont fort proches l'un de l'autre." Et lorsqu'elle succombe, sa justification est toute prête : "On ne tient pas son coeur dans la main !"
Entre-temps, un coup de bistouri l'ayant délivré de la malformation qui l'empêchait de concrétiser ses désirs, le grand duc Pierre découvre l'amour. :!,,,!!!: Sans pour autant renoncer aux assiduités du beau Serge, Catherine est maintenant contrainte de recevoir son époux dans son lit. boudoi29 boudoi29 boudoi29 En 1754, elle donne naissance au tsarévitch Paul. Qui en est le père ? Soltykoff ? Le grand-duc ? Aujourd'hui encore, l'incertitude demeure. D'ailleurs, le grand duc ne s'était il pas exclamé : "Dieu sait où ma femme prend ses grossesses ; je ne sais pas trop si cet enfant est à moi et s'il faut que je le prenne sur mon compte" !
Exit Serge Soltykoff, chassé de la Cour sur ordre de l'impératrice Elisabeth pour cause de commerce criminel entretenu avec Catherine. Place à Stanislas Poniatowski, futur roi de Pologne.
Gentilhomme sans fortune, Stanislas Auguste Poniatowski (1732-1798) vient d'arriver en Russie à la suite du nouvel ambassadeur britannique à Saint Pétersbourg. Il est gai, brillant et fait pour réussir dans une Cour où les plaisirs sont de mise. Il obtient une accréditation comme ambassadeur de Saxe, ce qui lui permet de rencontrer la grande duchesse Catherine qui s'entiche de ce beau jeune homme.
Il devient le nouvel amant de Catherine. Nous sommes en 1755. Neuf ans plus tard, Catherine impose son favori comme roi de Pologne. Cultivant les arts et les lettres, Stanislas Poniatowski donnera à son pays un certain rayonnement intellectuel mais, jouet des factions entre les grandes familles polonaises et la Russie, il est détrôné en 1795. Exilé malgré lui à Saint-Pétersbourg, il sera un personnage très recherché parmi les salons mondains de la capitale.
"Stanislas Auguste était grand, son beau visage exprimait la douceur et la bienveillance. Le son de sa voix était pénétrant ...". Une amitié d'automne ( c'est charmant ... ) s'installe entre le roi déchu et Elisabeth Vigée-Le Brun, réfugiée un certain temps en Russie pour cause de révolution en France, fine chroniqueuse des salons européens et portraitiste toute en délicatesse de la bonne société de l'époque.
Lorsque l'impératrice porte ses regards intéressés sur l'un de ses sujets, elle le fait inviter à dîner par une dame d'honneur chez qui elle se rend comme par hasard. ( Stratégie amoureuse, Mesdames, prenons-en de la graine ! : ) Là, elle s'entretient avec le nouveau venu et cherche à savoir s'il est digne de la faveur qu'elle lui destine. Si son jugement est favorable, un regard en instruit la dame d'honneur qui à son tour avertit celui qui a le bonheur de plaire. Le lendemain, l'élu reçoit la visite du docteur Rogerson, le médecin écossais de la tsarine, qui préside à la grande hygiène des favoris, pour un examen préalable. Si nécessaire, la comtesse Bruce, une autre dame d'honneur, se charge de tester le candidat dont les capacités physiques font ensuite l'objet d'un rapport établi par l'éprouveuse (sic). S'il est positif, l'élu prend possession le soir même de l'appartement préparé au Palais et qui communique avec celui de l'impératrice.
( ... et zou ! emballez, c'est pesé ! :n,,;::::!!!: )
Quand un favori cesse de plaire, il reçoit l'ordre de voyager. 48333310 Dès lors, la vue de l'impératrice lui est interdite !
Grigori Cherny Chernov Andrey Ivanovich Grigoriévitch Orlov (1734-1783) est l'un des auteurs du coup d'Etat qui porte la nouvelle impératrice sur le trône en 1762. Il a pour lui le courage et la beauté.
Favori puis amant de Catherine durant seize ans, Orlov est titré comte russe et prince du Saint Empire germanique. En 1774, envoyé par sa souveraine en mission à l'étranger, il apprend que Potemkine l'a supplanté. Il s'empresse de rentrer au pays. Dans l'espoir de reconquérir le coeur de la tsarine, il achète à un courtier d'Amsterdam un diamant de 190 carats, un des plus gros du monde, le fameux diamant Orlov. Se contentant de l'accepter, Catherine II le fait intégrer à son sceptre.
Obligé de se retirer, Orlov meurt en 1783 dans un délire frénétique à Moscou.
De sa relation avec Catherine, il laisse de très nombreux descendants, titrés comtes Bobrinski. Cette lignée survit actuellement en Russie et aux États unis ainsi qu'en Angleterre et en France. L'un de ses rejetons n'est autre que Marie Alexandra, authentique princesse Obolensky, vedette en 2008 de Secret Story, émission people dont la télévision française détient le monopole intellectuel.
Montant les marches du grand escalier du palais impérial, Potemkine croise le prince Orlov qui en descend : "Quelle nouvelle y a-t-il à la Cour ?", s'enquiert-il pour ne pas rester dans un silence embarrassant. "Aucune, répond froidement Orlov, excepté que vous montez et que je descends."
Officier de la garde, Grigori Aleksandrovith Potemkine (1739-1791) avait été remarqué par Catherine à l'occasion de son coup d'État. Il devient le nouveau favori en titre de l'impératrice. Durant les dix-sept années qui suivent, trouvant du plaisir dans le luxe ostentatoire et la richesse personnelle, il sera devenu le personnage le plus puissant de Russie.
Alors que la liaison avec l'impératrice se termine en 1776, les relations entre Catherine et Potemkine resteront toujours amicales et son influence ne sera jamais supplantée par celle des favoris suivants.
De nombreux témoignages attestent de l'extraordinaire influence de Potemkine. En 1787, il organise un voyage triomphal de Catherine II dans la Crimée nouvellement conquise, ne craignant pas de faire construire des villages factices pour faire la preuve de l'excellence de son administration.
Notre sujet sur les villages Potemkine :n,,;::::!!!: : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2323-les-villages-potemkine#66783
A chacun son favori ! On pardonnera à l'auteur de ces lignes d'avoir le sien, septième au répertoire officiel : Semion Gavrilovitch Zoritch, surnommé Adonis par les dames de la Cour qui se pâment devant cet officier des Hussards, fils d'un colonel serbe au service de la Russie. Lui trouvant une "tête sublime", la tsarine se l'attache, le fait lieutenant-colonel et inspecteur des troupes légères.
Semion Gavrilovitch Zoritch
En moins d'un an, le nouvel amant reçoit une terre en Livonie, 500.000 roubles en espèces ainsi qu'une commanderie des Chevaliers-Gardes avec rang de général major. Mais en janvier 1778, il commet la lourde erreur de se brouiller avec Grigori Potemkine, tentant même de provoquer ce dernier en duel. L'impératrice le congédie sur le champ non sans le doter d'une rente de 400.000 livres et lui attribuer en pleine propriété la ville de Chkloff. Avec ses indemnités de rupture, le général y fonde une école de Cadets qui connaîtra son heure de gloire.
Il vivra le restant de ses jours sur un grand pied : "Il est comme un petit souverain. Quel enchantement : chaque soir, il y a opéra avec ballet, suivi d'un bal jusqu'à minuit puis souper ; c'est presque aussi beau qu'à Pétersbourg. Et c'est ainsi chaque jour de l'année. C'était comme l'île de Calypso", relate dans ses Souvenirs la baronne Mary de Bode, une mienne aïeule émigrée en Russie en 1794.
Son fils, mon trisaïeul, porte enseigne de 16 ans à l'école des Cadets de Chkloff, écrira plus tard : "Il montrait de la grandeur dans sa disgrâce. Un jour, il me dit : "Ne sois pas si triste, mon enfant, le sort a ses caprices, mais quelle que sera ta destinée future, rappelle-toi toujours qu'il n'y a rien de stable dans ce monde. Heureux, mille fois heureux celui qui conserve la conscience d'un honnête homme, celui-là seul peut supporter avec résignation les coups de la fortune."
Korsakov, le huitième favori en titre, était d'une ignorance absolue. Dès qu'il eut obtenu la place à laquelle le hasard l'avait élevé, il crut qu'un homme de sa condition se devait de posséder une bibliothèque. Faisant venir le plus fameux libraire de Saint-Pétersbourg, il lui commande des livres pour les placer dans la demeure que l'impératrice venait de lui offrir. "Quels livres vous faut-il ?, s'enquiert le libraire. Vous savez ça mieux que moi, répond le nouveau favori, de gros livres en bas, de petits en haut, voilà comment ils sont chez l'Impératrice." Découvrant quelque temps plus tard qu'elle est trompée par son favori, l'Impératrice lui ordonne aussitôt de voyager hors de l'empire.
Ivan Nikolajevich Rimsky-Korsakov
Alexandre Dmitriévitch Lanskoï (1758-1783), bel officier à la figure d'ange, fut celui que Catherine aimera le plus. Chevalier-Garde en faction à la porte de l'impératrice, la souveraine est frappée par sa prestance. Le choix de Catherine est fait. Sachenka connaît une ascension fulgurante : aide de camp et Kammerherr, installé au palais d'Hiver en tant que Fluegel-adjutant, élevé au grade de colonel, lieutenant-général trois ans plus tard et commandant du Régiment des Chevaliers Gardes, pour terminer adjudant-général. Une idylle de trois ans, une dot estimée à plus de 3 millions de roubles en terres, argent, diamants et palais.
Malheureusement, le beau Lanskoï meurt en 1783 dans les bras de son illustre maîtresse. De santé fragile, cherchant à ne pas décevoir son impératrice, il aurait eu recours à des aphrodisiaques qui achèveront de détraquer sa santé. Le désespoir de Catherine est grand. Poussant des cris aigus et sauvages, elle refuse toute nourriture et s'enferme dans l'obscurité. "L'Impératrice, depuis la mort du favori Lanskoï, est devenue si mélancolique qu'elle ne voit presque personne, mande Frédéric-le-Grand. Tout cela fait stagnation dans les affaires mais jusqu'ici il n'y a pas apparence que cela puisse opérer quelque changement ..."
Pourvoyeur attitré des plaisirs impériaux, Potemkine s'empresse de ne pas laisser dans le coeur de sa souveraine un vide causé par la mort de Lanskoï. Il le fait remplacer par un beau lieutenant des Gardes à cheval, appelé Yermolov.
De brefs amours sur une période de seize mois qui rapportent au nouvel élu plus d'un demi million de roubles en argent, terres et paysans ainsi que le cordon de l'Aigle Blanc de Pologne.
Âgé de vingt-sept ans, Platon Alexandrovitch Zoubov (1767-1817) est le dernier favori de l'impératrice qui en a ... trente-huit de plus ! Avec sa silhouette alourdie et son visage empâté, Catherine ressemble à ce que sera cent ans plus tard la reine Victoria : une aimable grand mère qui doit mettre des lunettes pour lire et qui sourit à bouche édentée.
Platon Alexandrovitch Zoubov
Lieutenant au Régiment des Gardes, Platon Zoubov se fait remarquer à la Cour par une belle figure et des manières séduisantes. Les dames parlent de lui avec tant d'enthousiasme devant l'impératrice qu'elle cherche à le voir. Le premier coup d'oeil est décisif : l'heureux lieutenant est aussitôt nommé commandant d'un détachement qui accompagne l'impératrice à sa résidence de Tsarskoïe Selo. Il dîne seul avec elle, reçoit un présent de cent mille roubles et est installé dans l'appartement des favoris.
Tsarskoïe Selo
Catherine annonce à Potemkine qu'elle est revenue à la vie "comme le fait une mouche" après un long hiver. "Maintenant, je me sens bien et joyeuse à nouveau" :n,,;::::!!!: , rajoutant un peu plus loin : "Notre bébé pleure lorsque l'accès à ma chambre lui est refusé !"
"Zoubov était grand, mince et bien fait, souligne Elisabeth Vigée-Le Brun dans ses Souvenirs de Russie. Je l'ai vu à un bal de Cour, donnant le bras à l'impératrice. Il portait à sa boutonnière le portrait de Catherine, entouré de superbes diamants, et elle paraissait le traiter avec une grand bonté."
Titré comte puis Reichsfurst, prince du Saint Empire romain germanique, il devient ainsi le quatrième et dernier Russe à obtenir ce titre. "Le comte Zoubov est tout ici, affirme Rostopchine, le futur gouverneur de Moscou, son pouvoir est plus grand que celui dont a joui autrefois le prince Patiomkin. Quoique l'impératrice répète à tous et à chacun que c'est le plus grand génie que la Russie ait jamais produit, il est aussi négligent et incapable que par le passé." A la mort de Potemkine, il lui succède en tant que gouverneur général de la Nouvelle Russie, une zone historique située à présent sur le territoire de l'Ukraine et de la partie sud de la Russie.
Arrogant, avide d'argent ainsi que de pouvoir et d'honneur, Platon Zoubov ne laisse échapper aucune occasion d'augmenter sa fortune. Mais le 9 novembre 1796, à dix heures du soir, l'impératrice de toutes les Russies succombe à une attaque d'apoplexie.
"Catherine le Grand n'est plus ! Ces mots sont affreux à prononcer !... L'astre le plus brillant qui éclaira notre hémisphère vient de s'éteindre ..." s'écrie le prince de Ligne en apprenant le trépas de la tsarine.
Pendant dix jours, l'amant esseulé se cache dans la maison de sa soeur. Le nouvel empereur Paul I lui rend visite, boit à sa santé et lui souhaite "autant d'années de prospérité qu'il y a de gouttes dans un vase", ce qui n'empêchera pas le tsar de le déposséder et de le relever de toutes ses fonctions.
Il lui est fortement conseillé de se rendre à l'étranger et de s'y faire oublier. 48333310
A sa mort, Catherine II laisse le souvenir d'un règne aussi glorieux que celui de Pierre Ier le Grand. D'un point de vue législatif et administratif, elle a unifié l'Empire et a considérablement agrandi le territoire russe aux dépens de la Pologne et de la Turquie en s'attribuant la Crimée et ses grands ports de la mer Noire, comme Odessa.
Favori de Catherine II de Russie, une charge de Cour ? "Nous avons promis de donner l'état de ce que les favoris ont reçu de cette Princesse, tel qu'il nous a été fourni par des personnes bien informées, révèle une ancienne chronique, plus de quatre vingt huit millions de roubles". Des roubles d'époque", bien entendu ! ...
Nicolas van Outryve d'Ydewalle
http://meshistoiresdautrefois.hautetfort.com/archive/2012/01/01/favori-de-l-imperatrice-catherine-il-de-russie-une-charge-de.html
Le veau Orloff, en russe : Телятина Орлов , est un plat de viande de veau en sauce, qui appartient à la gastronomie franco-russe.
Le plat original fut élaboré au XIXe siècle par le cuisinier français Urbain Dubois, au service du prince Alexeï Fiodorovitch Orlov, ambassadeur de Russie en France.
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Le veau Orloff est composé d'un rôti de veau préalablement cuit et découpé en tranches que l'on tartine d'un roux mélangé à de la purée d'oignons et des champignons hachés. Le tout est recouvert de la même sauce (ou d'une sauce Mornay) et réchauffé au four.
Il existe des recettes françaises modernes de « veau Orloff » comportant des tranches de lard et de fromage intercalées entre les tranches. Ces recettes sont très éloignées de la recette originale, qui ne comporte pas de fromage.
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Trente-quatre années de règne, vingt et un favoris officiels dont une douzaine dûment répertoriés ,
les amours de l'impératrice Russie sont un sujet de prédilection pour la petite histoire.
"Je les ai presque tous connus", se souviendra le prince Charles Joseph de Ligne à propos des nombreux amants de Catherine II. "Le premier est un Soltikoff, le deuxième roi de Pologne, le troisième Orloff, le quatrième Baziliskoff, le cinquième Potemkin, le sixième Sabatovsky, le septième Soritsch, le huitième Korsakoff, le neuvième Landskoï, le dixième Jermolov, le onzième Mamonoff et le douzième Zouboff. "
( Quelle santé ! : )
Princesse allemande de modeste extraction, Sophie von Anhalt-Zerbst, Figchen pour les intimes, naît en 1729 . Mariée à 16 ans au grand duc Pierre de Holstein-Gottorp, petit fils du tsar Pierre-le-Grand, elle fait détrôner son époux, devenu tsar sous le nom de Pierre III, en juillet 1762 avec la complicité d'officiers de la Garde, ce qui fera dire à un observateur avisé : "Le trône de Russie n'est ni héréditaire ni électif, il est occupatif !"
Pierre III de Russie
Au contraire de son mari, allemand de coeur et grand admirateur du roi de Prusse, la nouvelle impératrice s'assimile remarquablement à sa nouvelle patrie. Autodidacte de grande culture, lisant Tacite, Machiavel et Montesquieu dans le texte, elle se révèle étonnamment préparée à ses responsabilités, ne laissant aucun de ses contemporains indifférents.
"Vos impératrices ont toujours de la gorge. C'est comme un attribut de l'empire, comme le sceptre, la couronne et le globe. Or, il importe que vous sachiez qu'il est aussi dangereux d'y regarder lorsqu'elles ne l'ordonnent pas que de n'y point regarder lorsqu'elles veulent bien vous la montrer !", fait remarquer Frédéric-le-Grand.
Catherine sera restée vierge six longues années aux côtés d'un sociopathe immature, de surcroît impuissant car atteint de phimosis. Subissant ses sautes d'humeur et sa grossièreté, elle se console dans les bras d'un premier amant, un fringant chambellan de son époux, le comte Serge Soltykoff dont la mère, une très volage princesse Galitzine, aurait eu pour amants "les 300 grenadiers de Sa Majesté Elisabeth", aux dires d'une perfide rumeur de Cour. ( Quelle vigueur ! : ) Nous sommes en 1751.
le comte Serge Soltykoff
"Je plaisais, confessera l'impératrice plus tard, par conséquent, la moitié du chemin de la tentation était fait. Tenter et être tenté sont fort proches l'un de l'autre." Et lorsqu'elle succombe, sa justification est toute prête : "On ne tient pas son coeur dans la main !"
Entre-temps, un coup de bistouri l'ayant délivré de la malformation qui l'empêchait de concrétiser ses désirs, le grand duc Pierre découvre l'amour. :!,,,!!!: Sans pour autant renoncer aux assiduités du beau Serge, Catherine est maintenant contrainte de recevoir son époux dans son lit. boudoi29 boudoi29 boudoi29 En 1754, elle donne naissance au tsarévitch Paul. Qui en est le père ? Soltykoff ? Le grand-duc ? Aujourd'hui encore, l'incertitude demeure. D'ailleurs, le grand duc ne s'était il pas exclamé : "Dieu sait où ma femme prend ses grossesses ; je ne sais pas trop si cet enfant est à moi et s'il faut que je le prenne sur mon compte" !
Exit Serge Soltykoff, chassé de la Cour sur ordre de l'impératrice Elisabeth pour cause de commerce criminel entretenu avec Catherine. Place à Stanislas Poniatowski, futur roi de Pologne.
Gentilhomme sans fortune, Stanislas Auguste Poniatowski (1732-1798) vient d'arriver en Russie à la suite du nouvel ambassadeur britannique à Saint Pétersbourg. Il est gai, brillant et fait pour réussir dans une Cour où les plaisirs sont de mise. Il obtient une accréditation comme ambassadeur de Saxe, ce qui lui permet de rencontrer la grande duchesse Catherine qui s'entiche de ce beau jeune homme.
Il devient le nouvel amant de Catherine. Nous sommes en 1755. Neuf ans plus tard, Catherine impose son favori comme roi de Pologne. Cultivant les arts et les lettres, Stanislas Poniatowski donnera à son pays un certain rayonnement intellectuel mais, jouet des factions entre les grandes familles polonaises et la Russie, il est détrôné en 1795. Exilé malgré lui à Saint-Pétersbourg, il sera un personnage très recherché parmi les salons mondains de la capitale.
"Stanislas Auguste était grand, son beau visage exprimait la douceur et la bienveillance. Le son de sa voix était pénétrant ...". Une amitié d'automne ( c'est charmant ... ) s'installe entre le roi déchu et Elisabeth Vigée-Le Brun, réfugiée un certain temps en Russie pour cause de révolution en France, fine chroniqueuse des salons européens et portraitiste toute en délicatesse de la bonne société de l'époque.
Lorsque l'impératrice porte ses regards intéressés sur l'un de ses sujets, elle le fait inviter à dîner par une dame d'honneur chez qui elle se rend comme par hasard. ( Stratégie amoureuse, Mesdames, prenons-en de la graine ! : ) Là, elle s'entretient avec le nouveau venu et cherche à savoir s'il est digne de la faveur qu'elle lui destine. Si son jugement est favorable, un regard en instruit la dame d'honneur qui à son tour avertit celui qui a le bonheur de plaire. Le lendemain, l'élu reçoit la visite du docteur Rogerson, le médecin écossais de la tsarine, qui préside à la grande hygiène des favoris, pour un examen préalable. Si nécessaire, la comtesse Bruce, une autre dame d'honneur, se charge de tester le candidat dont les capacités physiques font ensuite l'objet d'un rapport établi par l'éprouveuse (sic). S'il est positif, l'élu prend possession le soir même de l'appartement préparé au Palais et qui communique avec celui de l'impératrice.
( ... et zou ! emballez, c'est pesé ! :n,,;::::!!!: )
Quand un favori cesse de plaire, il reçoit l'ordre de voyager. 48333310 Dès lors, la vue de l'impératrice lui est interdite !
Grigori Cherny Chernov Andrey Ivanovich Grigoriévitch Orlov (1734-1783) est l'un des auteurs du coup d'Etat qui porte la nouvelle impératrice sur le trône en 1762. Il a pour lui le courage et la beauté.
Favori puis amant de Catherine durant seize ans, Orlov est titré comte russe et prince du Saint Empire germanique. En 1774, envoyé par sa souveraine en mission à l'étranger, il apprend que Potemkine l'a supplanté. Il s'empresse de rentrer au pays. Dans l'espoir de reconquérir le coeur de la tsarine, il achète à un courtier d'Amsterdam un diamant de 190 carats, un des plus gros du monde, le fameux diamant Orlov. Se contentant de l'accepter, Catherine II le fait intégrer à son sceptre.
Obligé de se retirer, Orlov meurt en 1783 dans un délire frénétique à Moscou.
De sa relation avec Catherine, il laisse de très nombreux descendants, titrés comtes Bobrinski. Cette lignée survit actuellement en Russie et aux États unis ainsi qu'en Angleterre et en France. L'un de ses rejetons n'est autre que Marie Alexandra, authentique princesse Obolensky, vedette en 2008 de Secret Story, émission people dont la télévision française détient le monopole intellectuel.
Montant les marches du grand escalier du palais impérial, Potemkine croise le prince Orlov qui en descend : "Quelle nouvelle y a-t-il à la Cour ?", s'enquiert-il pour ne pas rester dans un silence embarrassant. "Aucune, répond froidement Orlov, excepté que vous montez et que je descends."
Officier de la garde, Grigori Aleksandrovith Potemkine (1739-1791) avait été remarqué par Catherine à l'occasion de son coup d'État. Il devient le nouveau favori en titre de l'impératrice. Durant les dix-sept années qui suivent, trouvant du plaisir dans le luxe ostentatoire et la richesse personnelle, il sera devenu le personnage le plus puissant de Russie.
Alors que la liaison avec l'impératrice se termine en 1776, les relations entre Catherine et Potemkine resteront toujours amicales et son influence ne sera jamais supplantée par celle des favoris suivants.
De nombreux témoignages attestent de l'extraordinaire influence de Potemkine. En 1787, il organise un voyage triomphal de Catherine II dans la Crimée nouvellement conquise, ne craignant pas de faire construire des villages factices pour faire la preuve de l'excellence de son administration.
Notre sujet sur les villages Potemkine :n,,;::::!!!: : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2323-les-villages-potemkine#66783
A chacun son favori ! On pardonnera à l'auteur de ces lignes d'avoir le sien, septième au répertoire officiel : Semion Gavrilovitch Zoritch, surnommé Adonis par les dames de la Cour qui se pâment devant cet officier des Hussards, fils d'un colonel serbe au service de la Russie. Lui trouvant une "tête sublime", la tsarine se l'attache, le fait lieutenant-colonel et inspecteur des troupes légères.
Semion Gavrilovitch Zoritch
En moins d'un an, le nouvel amant reçoit une terre en Livonie, 500.000 roubles en espèces ainsi qu'une commanderie des Chevaliers-Gardes avec rang de général major. Mais en janvier 1778, il commet la lourde erreur de se brouiller avec Grigori Potemkine, tentant même de provoquer ce dernier en duel. L'impératrice le congédie sur le champ non sans le doter d'une rente de 400.000 livres et lui attribuer en pleine propriété la ville de Chkloff. Avec ses indemnités de rupture, le général y fonde une école de Cadets qui connaîtra son heure de gloire.
Il vivra le restant de ses jours sur un grand pied : "Il est comme un petit souverain. Quel enchantement : chaque soir, il y a opéra avec ballet, suivi d'un bal jusqu'à minuit puis souper ; c'est presque aussi beau qu'à Pétersbourg. Et c'est ainsi chaque jour de l'année. C'était comme l'île de Calypso", relate dans ses Souvenirs la baronne Mary de Bode, une mienne aïeule émigrée en Russie en 1794.
Son fils, mon trisaïeul, porte enseigne de 16 ans à l'école des Cadets de Chkloff, écrira plus tard : "Il montrait de la grandeur dans sa disgrâce. Un jour, il me dit : "Ne sois pas si triste, mon enfant, le sort a ses caprices, mais quelle que sera ta destinée future, rappelle-toi toujours qu'il n'y a rien de stable dans ce monde. Heureux, mille fois heureux celui qui conserve la conscience d'un honnête homme, celui-là seul peut supporter avec résignation les coups de la fortune."
Korsakov, le huitième favori en titre, était d'une ignorance absolue. Dès qu'il eut obtenu la place à laquelle le hasard l'avait élevé, il crut qu'un homme de sa condition se devait de posséder une bibliothèque. Faisant venir le plus fameux libraire de Saint-Pétersbourg, il lui commande des livres pour les placer dans la demeure que l'impératrice venait de lui offrir. "Quels livres vous faut-il ?, s'enquiert le libraire. Vous savez ça mieux que moi, répond le nouveau favori, de gros livres en bas, de petits en haut, voilà comment ils sont chez l'Impératrice." Découvrant quelque temps plus tard qu'elle est trompée par son favori, l'Impératrice lui ordonne aussitôt de voyager hors de l'empire.
Ivan Nikolajevich Rimsky-Korsakov
Alexandre Dmitriévitch Lanskoï (1758-1783), bel officier à la figure d'ange, fut celui que Catherine aimera le plus. Chevalier-Garde en faction à la porte de l'impératrice, la souveraine est frappée par sa prestance. Le choix de Catherine est fait. Sachenka connaît une ascension fulgurante : aide de camp et Kammerherr, installé au palais d'Hiver en tant que Fluegel-adjutant, élevé au grade de colonel, lieutenant-général trois ans plus tard et commandant du Régiment des Chevaliers Gardes, pour terminer adjudant-général. Une idylle de trois ans, une dot estimée à plus de 3 millions de roubles en terres, argent, diamants et palais.
Malheureusement, le beau Lanskoï meurt en 1783 dans les bras de son illustre maîtresse. De santé fragile, cherchant à ne pas décevoir son impératrice, il aurait eu recours à des aphrodisiaques qui achèveront de détraquer sa santé. Le désespoir de Catherine est grand. Poussant des cris aigus et sauvages, elle refuse toute nourriture et s'enferme dans l'obscurité. "L'Impératrice, depuis la mort du favori Lanskoï, est devenue si mélancolique qu'elle ne voit presque personne, mande Frédéric-le-Grand. Tout cela fait stagnation dans les affaires mais jusqu'ici il n'y a pas apparence que cela puisse opérer quelque changement ..."
Pourvoyeur attitré des plaisirs impériaux, Potemkine s'empresse de ne pas laisser dans le coeur de sa souveraine un vide causé par la mort de Lanskoï. Il le fait remplacer par un beau lieutenant des Gardes à cheval, appelé Yermolov.
De brefs amours sur une période de seize mois qui rapportent au nouvel élu plus d'un demi million de roubles en argent, terres et paysans ainsi que le cordon de l'Aigle Blanc de Pologne.
Âgé de vingt-sept ans, Platon Alexandrovitch Zoubov (1767-1817) est le dernier favori de l'impératrice qui en a ... trente-huit de plus ! Avec sa silhouette alourdie et son visage empâté, Catherine ressemble à ce que sera cent ans plus tard la reine Victoria : une aimable grand mère qui doit mettre des lunettes pour lire et qui sourit à bouche édentée.
Platon Alexandrovitch Zoubov
Lieutenant au Régiment des Gardes, Platon Zoubov se fait remarquer à la Cour par une belle figure et des manières séduisantes. Les dames parlent de lui avec tant d'enthousiasme devant l'impératrice qu'elle cherche à le voir. Le premier coup d'oeil est décisif : l'heureux lieutenant est aussitôt nommé commandant d'un détachement qui accompagne l'impératrice à sa résidence de Tsarskoïe Selo. Il dîne seul avec elle, reçoit un présent de cent mille roubles et est installé dans l'appartement des favoris.
Tsarskoïe Selo
Catherine annonce à Potemkine qu'elle est revenue à la vie "comme le fait une mouche" après un long hiver. "Maintenant, je me sens bien et joyeuse à nouveau" :n,,;::::!!!: , rajoutant un peu plus loin : "Notre bébé pleure lorsque l'accès à ma chambre lui est refusé !"
"Zoubov était grand, mince et bien fait, souligne Elisabeth Vigée-Le Brun dans ses Souvenirs de Russie. Je l'ai vu à un bal de Cour, donnant le bras à l'impératrice. Il portait à sa boutonnière le portrait de Catherine, entouré de superbes diamants, et elle paraissait le traiter avec une grand bonté."
Titré comte puis Reichsfurst, prince du Saint Empire romain germanique, il devient ainsi le quatrième et dernier Russe à obtenir ce titre. "Le comte Zoubov est tout ici, affirme Rostopchine, le futur gouverneur de Moscou, son pouvoir est plus grand que celui dont a joui autrefois le prince Patiomkin. Quoique l'impératrice répète à tous et à chacun que c'est le plus grand génie que la Russie ait jamais produit, il est aussi négligent et incapable que par le passé." A la mort de Potemkine, il lui succède en tant que gouverneur général de la Nouvelle Russie, une zone historique située à présent sur le territoire de l'Ukraine et de la partie sud de la Russie.
Arrogant, avide d'argent ainsi que de pouvoir et d'honneur, Platon Zoubov ne laisse échapper aucune occasion d'augmenter sa fortune. Mais le 9 novembre 1796, à dix heures du soir, l'impératrice de toutes les Russies succombe à une attaque d'apoplexie.
"Catherine le Grand n'est plus ! Ces mots sont affreux à prononcer !... L'astre le plus brillant qui éclaira notre hémisphère vient de s'éteindre ..." s'écrie le prince de Ligne en apprenant le trépas de la tsarine.
Pendant dix jours, l'amant esseulé se cache dans la maison de sa soeur. Le nouvel empereur Paul I lui rend visite, boit à sa santé et lui souhaite "autant d'années de prospérité qu'il y a de gouttes dans un vase", ce qui n'empêchera pas le tsar de le déposséder et de le relever de toutes ses fonctions.
Il lui est fortement conseillé de se rendre à l'étranger et de s'y faire oublier. 48333310
A sa mort, Catherine II laisse le souvenir d'un règne aussi glorieux que celui de Pierre Ier le Grand. D'un point de vue législatif et administratif, elle a unifié l'Empire et a considérablement agrandi le territoire russe aux dépens de la Pologne et de la Turquie en s'attribuant la Crimée et ses grands ports de la mer Noire, comme Odessa.
Favori de Catherine II de Russie, une charge de Cour ? "Nous avons promis de donner l'état de ce que les favoris ont reçu de cette Princesse, tel qu'il nous a été fourni par des personnes bien informées, révèle une ancienne chronique, plus de quatre vingt huit millions de roubles". Des roubles d'époque", bien entendu ! ...
Nicolas van Outryve d'Ydewalle
http://meshistoiresdautrefois.hautetfort.com/archive/2012/01/01/favori-de-l-imperatrice-catherine-il-de-russie-une-charge-de.html
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Re: Les amants de Catherine II
Ma parole, mais c'est le même portrait pour Korsakov et Zoubov !!!
Cherchez l'erreur ...
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Re: Les amants de Catherine II
Évoquera-t-on ici sa lectrice, Lya de Beaumont ... qui n'est autre que le chevalier d’Éon?
Je ne sais, du reste, quel fut le genre de leur amitié. Le chevalier était envoyé pour espionner la Tzarine qui le/la prit en amitié...
Bien à vous.
Je ne sais, du reste, quel fut le genre de leur amitié. Le chevalier était envoyé pour espionner la Tzarine qui le/la prit en amitié...
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Invité- Invité
Re: Les amants de Catherine II
Ça n'est pas ... Catherine II de Russie que nous devrions dire : !
Ça n'est pas la réalité historique !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Les amants de Catherine II
... tout simplement que son comte ne faisait pas le compte !
... ( 2 et ... plus ...bien plus ... :n,,;::::!!!
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Re: Les amants de Catherine II
Majesté a écrit:
Je ne sais, du reste, quel fut le genre de leur amitié. Le chevalier était envoyé pour espionner la Tzarine qui le/la prit en amitié...
.
Ah oui, je me souviens de cet épisode cocasse ! sans en connaître les détails, je dois dire ...
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Re: Les amants de Catherine II
Majesté a écrit:Évoquera-t-on ici sa lectrice, Lya de Beaumont ... qui n'est autre que le chevalier d’Éon?
Je ne sais, du reste, quel fut le genre de leur amitié. Le chevalier était envoyé pour espionner la Tzarine qui le/la prit en amitié...
Il ne s'agit pas de Catherine, mais de l'impératrice Elisabeth (tante de Pierre, l'époux de Catherine).
D'Eon est envoyé en Russie par le Secret du roi (Louis XV) dans le but de négocier, en sous main, une future alliance avec la Russie. Deux autres émissaires (non officiels, comme lui) l'accompagnent.
A ce que j'ai lu (notamment dans Le Secret du Roi, de Gilles Perrault) d'Eon invente, dans ses Mémoires, son travestissement, et son rôle de lectrice.
Le fait est que la tsarine aurait organisé des bals costumés où les hommes portaient des robes, et les femmes s'habillaient comme des hommes.
La mission du chevalier a néanmoins était un succès "diplomatique" (ou d'espionnage), et a fait sa renommée.
La nuit, la neige- Messages : 18096
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Re: Les amants de Catherine II
Ah mince!
J'étais persuadé qu'il s'agissait de Catherine...
Au temps pour moi...et merci de me remettre les pendules à l'heure !
Bien à vous.
J'étais persuadé qu'il s'agissait de Catherine...
Au temps pour moi...et merci de me remettre les pendules à l'heure !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les amants de Catherine II
Majesté a écrit:Ah mince!
J'étais persuadé qu'il s'agissait de Catherine...
Moi aussi !
Merci pour ce rectificatif. Il s'imposait .
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Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
.
Staline, en été 1934:
A quoi tenait vraiment le génie de la Grande Catherine ? Sa grandeur, c'est d'avoir su choisir le prince Potemkine et d'autres amants et représentants officiels aussi doués pour gouverner l'Etat .
Staline, en été 1934:
A quoi tenait vraiment le génie de la Grande Catherine ? Sa grandeur, c'est d'avoir su choisir le prince Potemkine et d'autres amants et représentants officiels aussi doués pour gouverner l'Etat .
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Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
C'est amusant que tu cites Staline (et son propos on ne peut plus misogyne, qui lui colle parfaitement boudoi29) parce que j'avais lu justement sa biographie (Le jeune Staline), par le même auteur que le livre que tu lis en ce moment : Simon Sebag Montefiore.
Très intéressante.
Très intéressante.
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 17 Déc 2015, 19:43, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les amants de Catherine II
La nuit, la neige a écrit:C'est amusant que tu cites Staline (et son propos on ne peut plus misogyne, qui lui colle parfaitement boudoi29) parce que j'avais lu justement sa biographie (Le jeune Staline) par le même auteur que le livre que tu lis en ce moment : Simon Sebag Montefiore.
Très intéressante.
C'est justement Simon Sebag Montefiore qui cite le Petit Père des Peuples . ( Tonton ! Pourquoi tu tousses ? )
La phrase de Staline reflète tout à fait la citation de Goethe que je faisais ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2252-les-femmes-au-xviiieme-siecle#67186
L'article qui accompagne la photo que tu trouves Empire, est très curieux aussi, tu vas voir .
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Re: Les amants de Catherine II
11
Ils ( les amants de Catherine ) sont aides de camp, ne se donnent point d'air vis-à-vis d'elle, et très peu ou point longtemps vis-à-vis des autres. Il n'y a pas la plus petite indécence ni même une prédilection en public, et l'impératrice ne permet jamais la moindre légèreté sur les moeurs ou sur la religion .
( le prince de Ligne )
Ils ( les amants de Catherine ) sont aides de camp, ne se donnent point d'air vis-à-vis d'elle, et très peu ou point longtemps vis-à-vis des autres. Il n'y a pas la plus petite indécence ni même une prédilection en public, et l'impératrice ne permet jamais la moindre légèreté sur les moeurs ou sur la religion .
( le prince de Ligne )
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
Non mais, quelle collectionneuse, cette Catherine !
La baronne de Maltitz est une femme de mérite, dont le fils, joli garçon, passe pour avoir couché avec l'Impératrice. Mais on prétend qu'elle a dit qu'il n'étoit pas de son goût, parce qu'il est blond. C'est Rostaing, le gouverneur des pages, de qui je le tiens et auquel elle l'a dit.
( Journal intime du chevalier de Corberon )
https://archive.org/stream/undiplomatefran02corbuoft/undiplomatefran02corbuoft_djvu.txt
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Mme de Sabran- Messages : 55383
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
Collectionneuse... vous ne croyez pas si bien dire, chère Eléonore. Il existait, à Tsarskoie Selo tout un mobilier érotique, renfermé dans un cabinet, et qu’aurait commandé Catherine.
Ce mobilier a disparu au moment de la seconde guerre mondiale : pillé par les nazis ? détruit ensuite par les soviétiques ? Le fait est qu’il n’a jamais été retrouvé, mais que de nombreux témoignages attestent qu’il a bien existé. Surtout, un album de photos à été retrouvé. Compte tenu du caractère un peu...cru des objets concernés, je ne poste que ce fauteuil, le seul qui me paraît à peu près présentable ( pour ma part, je trouve qu’il ne fait pas très XVIIIe, mais enfin...)
Source: « terre-meuble.fr » :
Ce mobilier a disparu au moment de la seconde guerre mondiale : pillé par les nazis ? détruit ensuite par les soviétiques ? Le fait est qu’il n’a jamais été retrouvé, mais que de nombreux témoignages attestent qu’il a bien existé. Surtout, un album de photos à été retrouvé. Compte tenu du caractère un peu...cru des objets concernés, je ne poste que ce fauteuil, le seul qui me paraît à peu près présentable ( pour ma part, je trouve qu’il ne fait pas très XVIIIe, mais enfin...)
Source: « terre-meuble.fr » :
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les amants de Catherine II
On ne prête qu'aux riches et il semble que ce salon érotique dont le décor aurait été préservé pendant deux siècles ne soit qu'un mythe. Ce pour plusieurs raisons :
- de par son style, le mobilier dont des photos circulent a été réalisé à l'évidence début XXème pour une maison close;
- pourquoi les héritiers de la tsarine (et notamment Paul !) auraient conservé un tel salon en l'état jusqu'en 1917 ? Pour l'instruction de leurs enfants ?
- pourquoi les soviétiques n'en auraient pas fait un élément de propagande anti-tsariste s'ils avaient mis la main dessus en 1917 ?
Je ne doute pas qu'elle ait eu sa collection d'objets érotiques mais je ne crois pas au salon au mobilier porno conservé dans son jus jusqu'à l'arrivée des allemands en tout cas...
- de par son style, le mobilier dont des photos circulent a été réalisé à l'évidence début XXème pour une maison close;
- pourquoi les héritiers de la tsarine (et notamment Paul !) auraient conservé un tel salon en l'état jusqu'en 1917 ? Pour l'instruction de leurs enfants ?
- pourquoi les soviétiques n'en auraient pas fait un élément de propagande anti-tsariste s'ils avaient mis la main dessus en 1917 ?
Je ne doute pas qu'elle ait eu sa collection d'objets érotiques mais je ne crois pas au salon au mobilier porno conservé dans son jus jusqu'à l'arrivée des allemands en tout cas...
Gouverneur Morris- Messages : 11729
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les amants de Catherine II
Nous parlions de ce prétendu mobilier d'inspiration érotique de Catherine II, mais au détour de quel sujet ?
Je ne me souviens plus .
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Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
J'ajoute, cher Févicq, que cette chaise est un ravissement mais non merci ( ) , j'ai assez de sièges dans mon salon .
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Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les amants de Catherine II
Je trouve les arguments du Gouverneur tout à fait convaincants...
Disons que cela aura été l’occasion de dénoncer une fake new de plus, extirpée de l’Histoire ...
Disons que cela aura été l’occasion de dénoncer une fake new de plus, extirpée de l’Histoire ...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les amants de Catherine II
Un sujet avait été ouvert à ce sujet sur l'ancien forum si mes souvenirs sont bons.
Ceci dit, les arguments de Momo sont tout au fait recevables et de fait Catherine II avait trop bon goût pour se laisser aller à de telles excentricités en matière de mobilier. Elle aimait les beaux hommes, oui, mais pourquoi aurait-elle fait réaliser ces meubles fantaisistes ? Non, ça ne tient pas.
Ceci dit, les arguments de Momo sont tout au fait recevables et de fait Catherine II avait trop bon goût pour se laisser aller à de telles excentricités en matière de mobilier. Elle aimait les beaux hommes, oui, mais pourquoi aurait-elle fait réaliser ces meubles fantaisistes ? Non, ça ne tient pas.
Dominique Poulin- Messages : 6990
Date d'inscription : 02/01/2014
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