L'empereur Paul 1er de Russie
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pilayrou
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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L'empereur Paul 1er de Russie
Les successions au trône de Russie ont été très souvent...mouvementées ou brutales. boudoi32
Cette semaine, l'émission Au coeur de l'histoire était consacrée à l'assassinat de Paul Ier de Russie.
Franck Ferrand recevait à l'antenne Marie-Pierre Rey, auteur et professeur d'histoire russe et soviétique.
Emission en écoute libre, ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lassassinat-de-paul-ier-2670637
Mariée en secondes noces à Sophie-Dorothée de Wurtemberg, c'est sous le nom de comte et comtesse du Nord que nous avions parlé d'eux ici, à l'occasion de leur séjour en France en 1782
Lire notre sujet ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1935-la-visite-du-comte-et-de-la-comtesse-du-nord
Paul Ier (1754-1801) était le fils de Catherine II, empereur de Russie de 1796 à sa mort, en 1801.
Un prince mal aimé
Paul Ier, dont la filiation est incertaine (est-il le fils de Pierre III assassiné en 1762 ou de Saltykov, l'amant de sa mère ?) a été élevé par Nikita Panine.
Obsédé par la mort tragique de son père, il commence à s’engager dans des intrigues, car il soupçonne sa mère de vouloir le faire assassiner. Après la mort de sa première épouse et de l'enfant qu'elle porte (1776), l’impératrice lui procure une autre épouse, la belle Sophie-Dorothée de Wurtemberg, baptisée en russe « Maria Feodorovna », qui lui donne dix enfants.
Une politique intérieure différente de celle de Catherine II
Catherine II, consciente de l’incapacité de son fils à gouverner, préparait sa succession en faveur de son petit-fils Alexandre mais elle meurt d’une crise cardiaque et Paul, méfiant, fait brûler tous les documents relatifs à la succession de sa mère.
Paul est animé d'une profonde rancune envers sa mère, ses favoris, ses conseillers et tout ce qu'elle admirait. Anéantir l'œuvre et les décisions de la Grande Catherine est une constante de son court règne de cinq ans. Sa politique prend véritablement le contre-pied de celle de sa mère.
Une politique étrangère aventureuse
Face aux victoires de la France, Paul Ier rejoint le camp des ennemis de la France révolutionnaire. La Russie entre en guerre contre la France en tant que membre de la deuxième coalition dont Paul Ier est le principal artisan et qui comprend également la Grande-Bretagne, l'Autriche, le royaume de Naples, le Portugal et l'Empire ottoman.
Mais profondément mécontent de l'attitude de l'Autriche et de la Grande-Bretagne qui n'ont pas suffisamment soutenu les troupes russes dans les Pays-Bas, Paul Ier se retire de la coalition. En 1800, il change de camp et se rapproche de la France, considérant la prise du pouvoir par Bonaparte comme un gage de stabilité, chassant les émigrés de Milan. Avec la Prusse, le Danemark et la Suède, il adhère à la Ligue des Neutres et manifeste son mécontentement envers l'Angleterre.
Assassinat
Une conspiration est organisée notamment par les comtes Pahlen et Panine, et un aventurier mi-espagnol mi-napolitain, l'amiral José de Ribas. La mort de Ribas en retarde l’exécution.
Dans la nuit du 23 mars 1801, Paul est assassiné dans sa chambre du palais Saint-Michel par un groupe d’ex-officiers menés par le général Bennigsen, un Hanovrien au service de la Russie : à l'insu de la garde rapprochée et du valet de chambre, les huit soldats font irruption dans la chambre impériale après avoir pris un souper très arrosé ensemble.
Ils obligent l’empereur à signer son abdication. L’empereur résiste, mais il est étranglé.
Selon une autre thèse, la tête de Paul Ier aurait accidentellement heurté le dessus de cheminée.
L’un des meurtriers, le général Zoubov, annonce au tzarévitch Alexandre (le fils de Paul), qui réside au palais, et qui avait été informé du complot, mais qui pensait que le but était uniquement de déposer Paul Ier, lui succède.
Il demeurera toute sa vie hanté par l'idée d'apparaître comme le complice de la mort de son père.
Pendant la nuit de l'assassinat de son époux, Marie Feodorovna, à l'image de Catherine II, tenta de se proclamer impératrice en s'appuyant sur le fait qu'elle avait été couronnée par Paul Ier.
Après plusieurs jours, son fils aîné, le nouvel empereur Alexandre, réussit à la convaincre de renoncer à des prétentions aussi inconsidérées.
Pendant quelque temps, à chaque visite de son fils, Marie plaçait entre eux, comme un reproche silencieux, un cercueil contenant la chemise ensanglantée du tsar assassiné.
Même si, grâce au tsar, l'impératrice Marie Feodorovna, veuve à quarante-deux ans, conservait sa place de première dame à la Cour impériale de Russie, les relations entre la mère et le fils restaient tendues, mais elles s'améliorèrent au fil du temps.
* Sources (extraits textes et images : Wikipédia
Cette semaine, l'émission Au coeur de l'histoire était consacrée à l'assassinat de Paul Ier de Russie.
Franck Ferrand recevait à l'antenne Marie-Pierre Rey, auteur et professeur d'histoire russe et soviétique.
Emission en écoute libre, ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lassassinat-de-paul-ier-2670637
Mariée en secondes noces à Sophie-Dorothée de Wurtemberg, c'est sous le nom de comte et comtesse du Nord que nous avions parlé d'eux ici, à l'occasion de leur séjour en France en 1782
Lire notre sujet ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1935-la-visite-du-comte-et-de-la-comtesse-du-nord
Paul Ier (1754-1801) était le fils de Catherine II, empereur de Russie de 1796 à sa mort, en 1801.
Un prince mal aimé
Paul Ier, dont la filiation est incertaine (est-il le fils de Pierre III assassiné en 1762 ou de Saltykov, l'amant de sa mère ?) a été élevé par Nikita Panine.
Obsédé par la mort tragique de son père, il commence à s’engager dans des intrigues, car il soupçonne sa mère de vouloir le faire assassiner. Après la mort de sa première épouse et de l'enfant qu'elle porte (1776), l’impératrice lui procure une autre épouse, la belle Sophie-Dorothée de Wurtemberg, baptisée en russe « Maria Feodorovna », qui lui donne dix enfants.
Une politique intérieure différente de celle de Catherine II
Catherine II, consciente de l’incapacité de son fils à gouverner, préparait sa succession en faveur de son petit-fils Alexandre mais elle meurt d’une crise cardiaque et Paul, méfiant, fait brûler tous les documents relatifs à la succession de sa mère.
Paul est animé d'une profonde rancune envers sa mère, ses favoris, ses conseillers et tout ce qu'elle admirait. Anéantir l'œuvre et les décisions de la Grande Catherine est une constante de son court règne de cinq ans. Sa politique prend véritablement le contre-pied de celle de sa mère.
Une politique étrangère aventureuse
Face aux victoires de la France, Paul Ier rejoint le camp des ennemis de la France révolutionnaire. La Russie entre en guerre contre la France en tant que membre de la deuxième coalition dont Paul Ier est le principal artisan et qui comprend également la Grande-Bretagne, l'Autriche, le royaume de Naples, le Portugal et l'Empire ottoman.
Mais profondément mécontent de l'attitude de l'Autriche et de la Grande-Bretagne qui n'ont pas suffisamment soutenu les troupes russes dans les Pays-Bas, Paul Ier se retire de la coalition. En 1800, il change de camp et se rapproche de la France, considérant la prise du pouvoir par Bonaparte comme un gage de stabilité, chassant les émigrés de Milan. Avec la Prusse, le Danemark et la Suède, il adhère à la Ligue des Neutres et manifeste son mécontentement envers l'Angleterre.
Assassinat
Une conspiration est organisée notamment par les comtes Pahlen et Panine, et un aventurier mi-espagnol mi-napolitain, l'amiral José de Ribas. La mort de Ribas en retarde l’exécution.
Dans la nuit du 23 mars 1801, Paul est assassiné dans sa chambre du palais Saint-Michel par un groupe d’ex-officiers menés par le général Bennigsen, un Hanovrien au service de la Russie : à l'insu de la garde rapprochée et du valet de chambre, les huit soldats font irruption dans la chambre impériale après avoir pris un souper très arrosé ensemble.
Ils obligent l’empereur à signer son abdication. L’empereur résiste, mais il est étranglé.
Selon une autre thèse, la tête de Paul Ier aurait accidentellement heurté le dessus de cheminée.
L’un des meurtriers, le général Zoubov, annonce au tzarévitch Alexandre (le fils de Paul), qui réside au palais, et qui avait été informé du complot, mais qui pensait que le but était uniquement de déposer Paul Ier, lui succède.
Il demeurera toute sa vie hanté par l'idée d'apparaître comme le complice de la mort de son père.
Pendant la nuit de l'assassinat de son époux, Marie Feodorovna, à l'image de Catherine II, tenta de se proclamer impératrice en s'appuyant sur le fait qu'elle avait été couronnée par Paul Ier.
Après plusieurs jours, son fils aîné, le nouvel empereur Alexandre, réussit à la convaincre de renoncer à des prétentions aussi inconsidérées.
Pendant quelque temps, à chaque visite de son fils, Marie plaçait entre eux, comme un reproche silencieux, un cercueil contenant la chemise ensanglantée du tsar assassiné.
Même si, grâce au tsar, l'impératrice Marie Feodorovna, veuve à quarante-deux ans, conservait sa place de première dame à la Cour impériale de Russie, les relations entre la mère et le fils restaient tendues, mais elles s'améliorèrent au fil du temps.
* Sources (extraits textes et images : Wikipédia
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 23 Fév 2020, 17:50, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Il est rapporté qu'Alexandre se bouchait les oreilles pour ne pas entendre les cris de son père.
Paul Ier était probablement plus original que fou.
L'assassinat de Paul Ier pourrait être à l'origine de la fausse mort (?) d'Alexandre en 1825; désireux de fuir le monde. Il serait devenu ermite.
Film de Tourneur sur la fin de Paul Ier :
http://www.notrecinema.com/communaute/v1_detail_film.php3?lefilm=10771
Paul Ier était probablement plus original que fou.
L'assassinat de Paul Ier pourrait être à l'origine de la fausse mort (?) d'Alexandre en 1825; désireux de fuir le monde. Il serait devenu ermite.
Film de Tourneur sur la fin de Paul Ier :
http://www.notrecinema.com/communaute/v1_detail_film.php3?lefilm=10771
pilayrou- Messages : 672
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
pilayrou a écrit:
L'assassinat de Paul Ier pourrait être à l'origine de la fausse mort (?) d'Alexandre en 1825; désireux de fuir le monde. Il serait devenu ermite.
Cette histoire aussi est extraordinaire !
Fins de règnes très souvent mouvementées ou romanesques, disais-je...:
Voir ici notre sujet, où l'histoire d'Alexandre est notamment évoquée parmi d'autres "mystères" de l'histoire de la Russie :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1354-site-dhistoire-la-voix-de-la-russie?highlight=russie
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Paul Ier a eu chaud lors de la mort de Catherine II : victime d'une attaque dans son cabinet de toilette, trop lourde pour être transportée, elle fut allongée sur un matelas à même le sol. Elle était toujours vivante, mais incapable de parler. La vieille guerrière lutta encore pendant 36 heures (!) avant de s'éteindre le 17 novembre 1796.
Les courtisans, massés autour d'elle, hésitaient : vers qui se tourner ? Paul, le fils haï ou Alexandre, le petit-fils adoré ? Jamais les deux pieds dans le même escarpin... Catherine s'efforça sans doute de proclamer qu'elle déshéritait Paul au profit d'Alexandre, mais en vain.
Paul fît exhumer le corps de son père pour le placer aux côtés de celui de l'impératrice, (elle qui l'avait fait tuer 34 ans plus tôt...) et les réunît ainsi pour toujours.
Joli bras d'honneur à cette mère détestée...
Les courtisans, massés autour d'elle, hésitaient : vers qui se tourner ? Paul, le fils haï ou Alexandre, le petit-fils adoré ? Jamais les deux pieds dans le même escarpin... Catherine s'efforça sans doute de proclamer qu'elle déshéritait Paul au profit d'Alexandre, mais en vain.
Paul fît exhumer le corps de son père pour le placer aux côtés de celui de l'impératrice, (elle qui l'avait fait tuer 34 ans plus tôt...) et les réunît ainsi pour toujours.
Joli bras d'honneur à cette mère détestée...
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Ouaip ! ça vaut les Atrides ... brrrr !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55309
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Et quand on songe que le malheureux petit Yvan VI ( leur Masque de Fer à eux ) moisissait en prison tout ce temps-là ! àè-è\':
C'est Simon Sebag Montefiore qui me l'a fait découvrir.
J'ignorais jusqu'à son existence .
Fils d'Anna Léopoldovna et d'Antoine-Ulrich de Brünswick-Wolfenbüttel (en), nous dit WIKI, il est désigné comme héritier du trône par sa grand-tante Anne Ivanovna. Il est proclamé empereur le 17 octobre 1740, sous la régence du comte Ernst Johann von Biron, ancien favori d'Anna Ivanovna ; celui-ci est cependant écarté du pouvoir le 9 novembre suivant et la mère d'Ivan, Anna Léopoldovna, est proclamée régente jusqu'à la majorité de son fils.
Anna Léopoldovna laisse les ministres gouverner, notamment le feld-maréchal Burckhardt de Munnich. Celui-ci édicte un Règlement des fabriques fixant les relations entre les propriétaires et leurs ouvriers et réglementant la journée de travail. Néanmoins, des dissensions apparaissent entre les ministres, compromettant la stabilité et le crédit du gouvernement ; par ailleurs, la noblesse russe reproche à la régente le caractère trop germanique de son entourage : un sentiment national anti-allemand réapparaît. L'opinion publique se tourne vers Élisabeth Petrovna, fille de Pierre le Grand et jugée plus « russe » qu'Anna Léopoldovna.
Le 6 décembre 1741, un coup d'État militaire écarte Ivan VI et sa mère du trône.
Anna Léopoldovna et la famille de son époux sont incarcérés à Kholmogory. Anna Léopoldovna y meurt en 1746 et Ivan est alors enfermé dans la forteresse de Chlisselbourg, sous le nom de « Prisonnier numéro 1 ». En 1764, une tentative de coup d'État est dirigée contre l'impératrice Catherine II, alors régnante, afin de restaurer Ivan VI, « l'homme au masque de fer », sur le trône : il est alors assassiné par un de ses geôliers.
Ses restes ont été identifiés en 2010 par des archéologues russes dans un cercueil vieux de 200 ans devant l'église de l'Assomption de Kholmogory. La dépouille porte notamment la trace d'un couteau à 6 lames et d'un stylet (le jeune empereur fut attaqué au stylet à l'âge de 6 mois).
C'est Simon Sebag Montefiore qui me l'a fait découvrir.
J'ignorais jusqu'à son existence .
Fils d'Anna Léopoldovna et d'Antoine-Ulrich de Brünswick-Wolfenbüttel (en), nous dit WIKI, il est désigné comme héritier du trône par sa grand-tante Anne Ivanovna. Il est proclamé empereur le 17 octobre 1740, sous la régence du comte Ernst Johann von Biron, ancien favori d'Anna Ivanovna ; celui-ci est cependant écarté du pouvoir le 9 novembre suivant et la mère d'Ivan, Anna Léopoldovna, est proclamée régente jusqu'à la majorité de son fils.
Anna Léopoldovna laisse les ministres gouverner, notamment le feld-maréchal Burckhardt de Munnich. Celui-ci édicte un Règlement des fabriques fixant les relations entre les propriétaires et leurs ouvriers et réglementant la journée de travail. Néanmoins, des dissensions apparaissent entre les ministres, compromettant la stabilité et le crédit du gouvernement ; par ailleurs, la noblesse russe reproche à la régente le caractère trop germanique de son entourage : un sentiment national anti-allemand réapparaît. L'opinion publique se tourne vers Élisabeth Petrovna, fille de Pierre le Grand et jugée plus « russe » qu'Anna Léopoldovna.
Le 6 décembre 1741, un coup d'État militaire écarte Ivan VI et sa mère du trône.
Anna Léopoldovna et la famille de son époux sont incarcérés à Kholmogory. Anna Léopoldovna y meurt en 1746 et Ivan est alors enfermé dans la forteresse de Chlisselbourg, sous le nom de « Prisonnier numéro 1 ». En 1764, une tentative de coup d'État est dirigée contre l'impératrice Catherine II, alors régnante, afin de restaurer Ivan VI, « l'homme au masque de fer », sur le trône : il est alors assassiné par un de ses geôliers.
Ses restes ont été identifiés en 2010 par des archéologues russes dans un cercueil vieux de 200 ans devant l'église de l'Assomption de Kholmogory. La dépouille porte notamment la trace d'un couteau à 6 lames et d'un stylet (le jeune empereur fut attaqué au stylet à l'âge de 6 mois).
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Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
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Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Voici l'écran derrière lequel Paul 1er aurait cherché à se dissimuler le soir de son assassinat au château Saint-Michel :
Il est aujourd'hui conservé à Pavlovsk
Il est aujourd'hui conservé à Pavlovsk
Gouverneur Morris- Messages : 11706
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Tu veux dire que Paul était accroupi dans la cheminée ?
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Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Biographie : Paul 1er, la folie d'un tsar. De Alain Blondy
Nous le connaissons bien sous le pseudo de " comte du Nord "...
A paraître, ce mois :
Paul 1er
La folie d'un tsar.
De Alain Blondy
Editions Perrin (Jan. 2020)
Présentation :
La tragédie d’un tsar fou
L’Histoire et les Russes se sont empressés d’oublier Paul Ier. Fils illégitime de la grande Catherine II, il fut pourtant tsar de Russie de 1796 jusqu’à sa mort, en 1801. Homme fantasque, marqué sa vie durant par les stigmates d’une enfance douloureuse, il n’accéda au pouvoir qu’au décès de sa mère, après avoir été tenu à l’écart de tout pendant quarante-deux ans.
Prenant le contrepied du règne précédent, il réforma le pays et durcit la politique à l’égard de la noblesse. Ses mesures, nombreuses et vétilleuses, mécontentèrent à la fois la cour, l’armée et le peuple. À l’extérieur, il se brouilla avec ses alliés, notamment l’Angleterre, en raison de sa marotte qui lui fit se proclamer maître de Malte.
Passé maître dans l’art de se faire des ennemis, Paul Ier fut sordidement assassiné par un groupe d’officiers de son entourage, dans la nuit du 21 mars 1801. Ce tsaricide, dû à la lassitude de la haute société russe, apparut aussi comme le résultat d’une sourde manœuvre de l’Angleterre.
Se fondant sur de multiples sources, Alain Blondy ressuscite le destin shakespearien de ce tsar mal aimé dont les actes traduisirent autant son désir névrotique de revanche que son génie à tisser sa propre apocalypse.
Sophie Frédérique Augusta d'Anhalt-Zerbst, Grande duchesse Catherine Alexeevna (future Catherine II), et son époux le Grand Duc Pierre (futur Pierre III)
Tableau peint par Anna Rosina Lisiewska en 1756
Image : National Museum Stockholm
Je rappelle notre sujet, où nous évoquions longuement la liaison de Catherine II avec Saltykov (père naturel présumé de l'empereur Paul Ier), ici :
Les amants de Catherine II - Le comte Sergei Saltykov
Ainsi que :
Paul Ier de Russie et son assassinat
Portrait of Russian Emperor Paul I
By Stepan Semenovich Shchukin
Oil on canvas, 1799
A paraître, ce mois :
Paul 1er
La folie d'un tsar.
De Alain Blondy
Editions Perrin (Jan. 2020)
Présentation :
La tragédie d’un tsar fou
L’Histoire et les Russes se sont empressés d’oublier Paul Ier. Fils illégitime de la grande Catherine II, il fut pourtant tsar de Russie de 1796 jusqu’à sa mort, en 1801. Homme fantasque, marqué sa vie durant par les stigmates d’une enfance douloureuse, il n’accéda au pouvoir qu’au décès de sa mère, après avoir été tenu à l’écart de tout pendant quarante-deux ans.
Prenant le contrepied du règne précédent, il réforma le pays et durcit la politique à l’égard de la noblesse. Ses mesures, nombreuses et vétilleuses, mécontentèrent à la fois la cour, l’armée et le peuple. À l’extérieur, il se brouilla avec ses alliés, notamment l’Angleterre, en raison de sa marotte qui lui fit se proclamer maître de Malte.
Passé maître dans l’art de se faire des ennemis, Paul Ier fut sordidement assassiné par un groupe d’officiers de son entourage, dans la nuit du 21 mars 1801. Ce tsaricide, dû à la lassitude de la haute société russe, apparut aussi comme le résultat d’une sourde manœuvre de l’Angleterre.
Se fondant sur de multiples sources, Alain Blondy ressuscite le destin shakespearien de ce tsar mal aimé dont les actes traduisirent autant son désir névrotique de revanche que son génie à tisser sa propre apocalypse.
_________________
Eh bien, voilà qui est dit sans détour !Présentation de l'éditeur a écrit:
Fils illégitime de la grande Catherine II, il fut pourtant tsar de Russie de 1796 jusqu’à sa mort, en 1801.
Sophie Frédérique Augusta d'Anhalt-Zerbst, Grande duchesse Catherine Alexeevna (future Catherine II), et son époux le Grand Duc Pierre (futur Pierre III)
Tableau peint par Anna Rosina Lisiewska en 1756
Image : National Museum Stockholm
Je rappelle notre sujet, où nous évoquions longuement la liaison de Catherine II avec Saltykov (père naturel présumé de l'empereur Paul Ier), ici :
Les amants de Catherine II - Le comte Sergei Saltykov
Ainsi que :
Paul Ier de Russie et son assassinat
Portrait of Russian Emperor Paul I
By Stepan Semenovich Shchukin
Oil on canvas, 1799
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Alors, dès que je le vois, je l'achète et je le dévore.
Je possède beaucoup de documentation sur ce bonhomme. Il se trouve que j'ai un faible pour les mal aimés, si si.
Je possède beaucoup de documentation sur ce bonhomme. Il se trouve que j'ai un faible pour les mal aimés, si si.
Dominique Poulin- Messages : 6952
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Le moment venu, vous nous direz ce que vous en pensez, cher Dominique...
Cette biographie a l'intérêt de sortir de l'ombre un personnage peu connu, coincé entre deux monstres sacrés de l'Empire russe : sa mère et son fils.
Une fin tragique, comme ce fut très souvent le cas à la cour de Russie, ai-je envie de dire.
Cette biographie a l'intérêt de sortir de l'ombre un personnage peu connu, coincé entre deux monstres sacrés de l'Empire russe : sa mère et son fils.
Une fin tragique, comme ce fut très souvent le cas à la cour de Russie, ai-je envie de dire.
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Avez-vous débuté la lecture de cette biographie, cher Dominique ?
Dans l'attente de vos commentaires, je vous propose la lecture d'une critique publiée sur le site internet Next Libération :
Paul Ier, monarque d'Oukases
L’historien Alain Blondy retrace le destin du fils de Catherine II, dont le court règne fut marqué par de nombreuses ordonnances et d’incessantes lubies qui firent de lui un tsar unanimement détesté.
Portrait of Grand Prince Paul Petrovich, future Emperor Paul I
Alexander Roslin
Oil on canvas, 1777
Image : The State Hermitage Museum
Dans la longue lignée des tsars russes, au côté de quelques noms au règne légendaire (Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Catherine II) se glissent dans les interstices de l’histoire nombre de souverains oubliés… Enfants souffreteux, monarques fous, éphémères empereurs empoisonnés, étranglés ou emprisonnés durant des années. Paul Ier fait partie de ces obscurs. Tsar de la lignée des Romanov, succédant sur le tard à sa mère castratrice, la grande Catherine II qui régna plus de trente ans sur la Russie après avoir fait tuer son époux, Pierre III, il finira lui-même, après un règne aussi bref que chaotique, assassiné par un groupe d’officiers qui offrirent la couronne à son fils Alexandre Ier (le tsar qui vainquit Napoléon). Alain Blondy consacre à ce pathétique héros une biographie fouillée permettant de mieux comprendre les blessures secrètes d’un souverain mal aimé.
Humiliations
Mal aimé, Paul Petrovitch le fut dès sa naissance, en octobre 1754. Par sa mère, qui ne s’en occupa guère, ou son père, Pierre III, qui savait bien qu’il n’en était pas le géniteur. Une bâtardise qui pesa toute sa vie sur le futur roi (même si, ironie de l’histoire, il était bien un Romanov, l’amant de sa mère étant un descendant d’une sœur de Michel Ier, premier tsar de la dynastie).
En 1762, alors que le petit garçon solitaire au physique disgracieux n’a que 8 ans, Pierre III monte sur le trône avant d’être renversé six mois plus tard par son épouse infidèle qui le fera assassiner dans la foulée. Un coup d’Etat réalisé «au nom de son fils» qui se transformera pourtant en un interminable règne durant lequel la «Grande Catherine» va tenir en laisse Paul, pourtant héritier légitime de la couronne, multipliant les humiliations et les brimades.
C’est là le ressort de la personnalité torturée du futur monarque. Méprisé par la cour, tenu à l’écart de tout emploi ou responsabilité, sadisé par sa mère qui s’immiscera dans les moindres détails de sa vie privée - elle lui «volera» même ses deux fils aînés, Alexandre et Constantin, en les élevant loin de lui. Pendant des décennies, Paul vivra ainsi dans la crainte d’être déshérité (car à l’époque en Russie, c’est le tsar qui désigne son successeur, indépendamment de la filiation ou du droit d’aînesse).
A 42 ans, après le décès subit de Catherine II, il accède enfin au pouvoir. L’heure de la revanche et de la vengeance ! Trop tard, Paul a vécu trop de traumatismes. Son règne ne sera que confusion, animé par une double obsession : défaire l’œuvre de Catherine II et satisfaire un ego trop longtemps malmené.
Bastonnade
Réhabilitation de Pierre III (ré)enterré en grande pompe, changement d’alliances, limogeages en cascade, sanctions et lubies sans fin - entre son accession au trône et son couronnement, soit à peine six mois, il publia plus de 2 000 oukases (ordonnances) quand Catherine, en trente ans de règne, n’en avait signé que le double. Une caricature du temps le représente d’ailleurs tendant trois feuilles : l’une portant le mot «ordre», la deuxième «contrordre» et la troisième «désordre». Les changements touchent l’armée, l’administration, la noblesse… Ils détaillent les règles vestimentaires ou les gestes de la vie courante. Ainsi, ne pas descendre de calèche pour saluer le souverain lorsqu’on croise son carrosse dans la rue est désormais passible d’exil ou de bastonnade. A l’extérieur, la politique du «tsar fou» obéit aux mêmes incohérences. Entiché de Malte, dont il se fait proclamer grand maître de l’ordre des Hospitaliers, il se brouille avec ses alliés, notamment l’Angleterre.
En mars 1801, après quatre ans de tyrannie ubuesque, chacun craint désormais pour sa place, sa fortune ou sa vie. L’élite du pays ne demande plus à Dieu «de protéger le tsar» mais «de protéger la Russie de son tsar». Aussi, lorsqu’un groupe d’officiers décide de «déposer» l’empereur, personne ne s’oppose au complot. Alexandre, son fils, laisse faire en feignant de croire que son père sera juste arrêté. Il n’en sera évidemment rien.
«Bon citoyen, ne pleure pas ma vie. Car si je vivais, tu serais en Sibérie.» L’épigramme insolent résume bien le sentiment général alors que le corps du défunt est porté en terre. La Russie peut enfin souffler. Pour un temps seulement… A Paris, un autre empereur est sur le point de se faire sacrer, le regard déjà tourné vers Moscou.
* Source texte : Fabrice Drouzy / Next Libération
Dans l'attente de vos commentaires, je vous propose la lecture d'une critique publiée sur le site internet Next Libération :
Paul Ier, monarque d'Oukases
L’historien Alain Blondy retrace le destin du fils de Catherine II, dont le court règne fut marqué par de nombreuses ordonnances et d’incessantes lubies qui firent de lui un tsar unanimement détesté.
Portrait of Grand Prince Paul Petrovich, future Emperor Paul I
Alexander Roslin
Oil on canvas, 1777
Image : The State Hermitage Museum
Dans la longue lignée des tsars russes, au côté de quelques noms au règne légendaire (Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Catherine II) se glissent dans les interstices de l’histoire nombre de souverains oubliés… Enfants souffreteux, monarques fous, éphémères empereurs empoisonnés, étranglés ou emprisonnés durant des années. Paul Ier fait partie de ces obscurs. Tsar de la lignée des Romanov, succédant sur le tard à sa mère castratrice, la grande Catherine II qui régna plus de trente ans sur la Russie après avoir fait tuer son époux, Pierre III, il finira lui-même, après un règne aussi bref que chaotique, assassiné par un groupe d’officiers qui offrirent la couronne à son fils Alexandre Ier (le tsar qui vainquit Napoléon). Alain Blondy consacre à ce pathétique héros une biographie fouillée permettant de mieux comprendre les blessures secrètes d’un souverain mal aimé.
Humiliations
Mal aimé, Paul Petrovitch le fut dès sa naissance, en octobre 1754. Par sa mère, qui ne s’en occupa guère, ou son père, Pierre III, qui savait bien qu’il n’en était pas le géniteur. Une bâtardise qui pesa toute sa vie sur le futur roi (même si, ironie de l’histoire, il était bien un Romanov, l’amant de sa mère étant un descendant d’une sœur de Michel Ier, premier tsar de la dynastie).
En 1762, alors que le petit garçon solitaire au physique disgracieux n’a que 8 ans, Pierre III monte sur le trône avant d’être renversé six mois plus tard par son épouse infidèle qui le fera assassiner dans la foulée. Un coup d’Etat réalisé «au nom de son fils» qui se transformera pourtant en un interminable règne durant lequel la «Grande Catherine» va tenir en laisse Paul, pourtant héritier légitime de la couronne, multipliant les humiliations et les brimades.
C’est là le ressort de la personnalité torturée du futur monarque. Méprisé par la cour, tenu à l’écart de tout emploi ou responsabilité, sadisé par sa mère qui s’immiscera dans les moindres détails de sa vie privée - elle lui «volera» même ses deux fils aînés, Alexandre et Constantin, en les élevant loin de lui. Pendant des décennies, Paul vivra ainsi dans la crainte d’être déshérité (car à l’époque en Russie, c’est le tsar qui désigne son successeur, indépendamment de la filiation ou du droit d’aînesse).
A 42 ans, après le décès subit de Catherine II, il accède enfin au pouvoir. L’heure de la revanche et de la vengeance ! Trop tard, Paul a vécu trop de traumatismes. Son règne ne sera que confusion, animé par une double obsession : défaire l’œuvre de Catherine II et satisfaire un ego trop longtemps malmené.
Bastonnade
Réhabilitation de Pierre III (ré)enterré en grande pompe, changement d’alliances, limogeages en cascade, sanctions et lubies sans fin - entre son accession au trône et son couronnement, soit à peine six mois, il publia plus de 2 000 oukases (ordonnances) quand Catherine, en trente ans de règne, n’en avait signé que le double. Une caricature du temps le représente d’ailleurs tendant trois feuilles : l’une portant le mot «ordre», la deuxième «contrordre» et la troisième «désordre». Les changements touchent l’armée, l’administration, la noblesse… Ils détaillent les règles vestimentaires ou les gestes de la vie courante. Ainsi, ne pas descendre de calèche pour saluer le souverain lorsqu’on croise son carrosse dans la rue est désormais passible d’exil ou de bastonnade. A l’extérieur, la politique du «tsar fou» obéit aux mêmes incohérences. Entiché de Malte, dont il se fait proclamer grand maître de l’ordre des Hospitaliers, il se brouille avec ses alliés, notamment l’Angleterre.
En mars 1801, après quatre ans de tyrannie ubuesque, chacun craint désormais pour sa place, sa fortune ou sa vie. L’élite du pays ne demande plus à Dieu «de protéger le tsar» mais «de protéger la Russie de son tsar». Aussi, lorsqu’un groupe d’officiers décide de «déposer» l’empereur, personne ne s’oppose au complot. Alexandre, son fils, laisse faire en feignant de croire que son père sera juste arrêté. Il n’en sera évidemment rien.
«Bon citoyen, ne pleure pas ma vie. Car si je vivais, tu serais en Sibérie.» L’épigramme insolent résume bien le sentiment général alors que le corps du défunt est porté en terre. La Russie peut enfin souffler. Pour un temps seulement… A Paris, un autre empereur est sur le point de se faire sacrer, le regard déjà tourné vers Moscou.
* Source texte : Fabrice Drouzy / Next Libération
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Il y a quelques jours, l'auteur de la récente biographie que nous annoncions ICI est venu présenter ses recherches aux micros de l'émission de radio Storiavoce.
Paul Ier ou la tragédie d’un tsar
Bust of Grand Duke Paul
By Anton Grass (attr.)
Bisque porcelain, early 1780's
Imperial Porcelain Manufactory, Vienna
Image : State Hermitage Museum
During their travels around Europe under the name Count and Countess du Nord, Grand Duke Paul (Pavel Petrovich, the future Emperor Paul I) and his wife, Maria Feodorovna, visited Vienna and its porcelain factory. The sculptor there, Anton Grassi, could have seen Paul, and he was most probably the creator of the model which is a striking portrait of the young heir to the Russian throne.
Présentation :
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1754, la Russie a enfin un nouvel héritier. Catherine Alexeïneva et le futur empereur Pierre III ont attendu 9 ans pour présenter au peuple russe le petit Paul Pétrovitch.
L’enfant, est néanmoins issu d’une union illégitime de Catherine et de l’un de ses amants. Arraché à sa mère à la naissance, il comprend l’assassinat de son père à sept ans.
Hanté par la peur du complot et du meurtre, souffrant d’une mauvaise santé, impulsif et misanthrope, Paul Ier n’avait pas l’étoffe d’un empereur. Il vit 42 ans à l’ombre de la splendide et terrible Catherine II.
Il est ensuite un tsar mal aimé, un ami abandonné, un mari trahi, ne manquant pourtant pas d’ambition pour la Russie. A sa mort, la mémoire de son règne est une fois de plus éclipsée par celui de sa mère.
Storiavoce vous invite à vous attarder sur le tsar mal-aimé, dans l’ombre de Catherine II.
Alain Blondy est l’auteur de la biographie de Paul Ier, la folie d’un tsar paru aux éditions Perrin (janvier 2020). Professeur au CELSA, il est historien, spécialiste de l’Ordre de Malte, et des états méditerranéens. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Emission (durée 40 mn) à écouter ici : Storiavoce - Paul Ier, la tragédie d'un tsar
Ou bien sur Youtube (reprise de l’enregistrement audio, l’image est donc fixe) :
Une émission très intéressante, que je vous recommande si vous connaissez mal l'histoire de cet empereur de Russie.
Il y est bien sûr question de ses liens compliqués (c'est le moins que l'on puisse dire), avec sa mère, Catherine II ; de son grand tour en Europe, et notamment en France ; de sa vie privée auprès de deux épouses (il est le père de 10 enfants, dont deux empereurs de Russie) ; de son règne et de son assassinat.
Equestrian Portrait of Emperor Paul I with His Sons and Joseph I, King of Hungary
By Yegor Botman, after Johann Baptist II Lampi
Oil on canvas, 19th century
Image : The State Hermitage Museum
Paul Ier ou la tragédie d’un tsar
Bust of Grand Duke Paul
By Anton Grass (attr.)
Bisque porcelain, early 1780's
Imperial Porcelain Manufactory, Vienna
Image : State Hermitage Museum
During their travels around Europe under the name Count and Countess du Nord, Grand Duke Paul (Pavel Petrovich, the future Emperor Paul I) and his wife, Maria Feodorovna, visited Vienna and its porcelain factory. The sculptor there, Anton Grassi, could have seen Paul, and he was most probably the creator of the model which is a striking portrait of the young heir to the Russian throne.
Présentation :
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1754, la Russie a enfin un nouvel héritier. Catherine Alexeïneva et le futur empereur Pierre III ont attendu 9 ans pour présenter au peuple russe le petit Paul Pétrovitch.
L’enfant, est néanmoins issu d’une union illégitime de Catherine et de l’un de ses amants. Arraché à sa mère à la naissance, il comprend l’assassinat de son père à sept ans.
Hanté par la peur du complot et du meurtre, souffrant d’une mauvaise santé, impulsif et misanthrope, Paul Ier n’avait pas l’étoffe d’un empereur. Il vit 42 ans à l’ombre de la splendide et terrible Catherine II.
Il est ensuite un tsar mal aimé, un ami abandonné, un mari trahi, ne manquant pourtant pas d’ambition pour la Russie. A sa mort, la mémoire de son règne est une fois de plus éclipsée par celui de sa mère.
Storiavoce vous invite à vous attarder sur le tsar mal-aimé, dans l’ombre de Catherine II.
Alain Blondy est l’auteur de la biographie de Paul Ier, la folie d’un tsar paru aux éditions Perrin (janvier 2020). Professeur au CELSA, il est historien, spécialiste de l’Ordre de Malte, et des états méditerranéens. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Emission (durée 40 mn) à écouter ici : Storiavoce - Paul Ier, la tragédie d'un tsar
Ou bien sur Youtube (reprise de l’enregistrement audio, l’image est donc fixe) :
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Une émission très intéressante, que je vous recommande si vous connaissez mal l'histoire de cet empereur de Russie.
Il y est bien sûr question de ses liens compliqués (c'est le moins que l'on puisse dire), avec sa mère, Catherine II ; de son grand tour en Europe, et notamment en France ; de sa vie privée auprès de deux épouses (il est le père de 10 enfants, dont deux empereurs de Russie) ; de son règne et de son assassinat.
Equestrian Portrait of Emperor Paul I with His Sons and Joseph I, King of Hungary
By Yegor Botman, after Johann Baptist II Lampi
Oil on canvas, 19th century
Image : The State Hermitage Museum
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Je réponds bien tard à votre question La Nuit La Neige, mais enfin je me jette à l'eau maintenant.
A vrai dire, j'ai parcouru le livre en question en librairie, mais je ne l'ai pas acheté. Mon ressenti a été un peu mitigé, je m'attendais à un gros volume pour la problématique de ce personnage, or sans être famélique, il est plutôt mince. Bon, me diriez-vous, la qualité d'un ouvrage ne se mesure pas à son épaisseur, mais à son contenu et je vous l'accorde très volontiers, soit.
Parlons donc de son contenu, en précisant que je ne l'ai pas lu de la première à la dernière ligne, vous m'avez bien compris. L'ouvrage est très bien écrit, fluide, percutant, son articulation suit la trame d'un enfant mal aimé par sa mère, orphelin de père, ayant visiblement manqué d'affection, en butte à une paranoïa précoce mais compréhensible au gré des circonstances de son vécu et de son entourage. Le futur Paul 1er n'était pas sot, loin de là, mais il est indéniable qu'il a développé une pathologie psychique très préjudiciable à sa vie de souverain. C'est ce parcours de prince héritier qui ronge son frein puis d'empereur de Russie détesté de tous que l'auteur nous raconte avec assez de brio.
J'aurais aimé plus de détails, plus de densité, je suis peut-être trop exigeant. Un dernier détail : Paul 1er fut grand maître de l'ordre de Malte, une situation complètement contradictoire et paradoxale avec sa propre religion. A ce titre, il se decribilisa plus qu'autre chose, qu'avait-il à gagner dans cette galère
Voila mon ressenti avant que je ne l'achète un jour prochain.
Sincèrement je ne pense pas du tout que Paul 1er était fou : malade sur le plan psychique et psychiatrique, oui certainement, et la pratique du pouvoir absolu contribua à la détérioration de son état de santé c'est évident, mais fou, non, ça ne tient pas.
A vrai dire, j'ai parcouru le livre en question en librairie, mais je ne l'ai pas acheté. Mon ressenti a été un peu mitigé, je m'attendais à un gros volume pour la problématique de ce personnage, or sans être famélique, il est plutôt mince. Bon, me diriez-vous, la qualité d'un ouvrage ne se mesure pas à son épaisseur, mais à son contenu et je vous l'accorde très volontiers, soit.
Parlons donc de son contenu, en précisant que je ne l'ai pas lu de la première à la dernière ligne, vous m'avez bien compris. L'ouvrage est très bien écrit, fluide, percutant, son articulation suit la trame d'un enfant mal aimé par sa mère, orphelin de père, ayant visiblement manqué d'affection, en butte à une paranoïa précoce mais compréhensible au gré des circonstances de son vécu et de son entourage. Le futur Paul 1er n'était pas sot, loin de là, mais il est indéniable qu'il a développé une pathologie psychique très préjudiciable à sa vie de souverain. C'est ce parcours de prince héritier qui ronge son frein puis d'empereur de Russie détesté de tous que l'auteur nous raconte avec assez de brio.
J'aurais aimé plus de détails, plus de densité, je suis peut-être trop exigeant. Un dernier détail : Paul 1er fut grand maître de l'ordre de Malte, une situation complètement contradictoire et paradoxale avec sa propre religion. A ce titre, il se decribilisa plus qu'autre chose, qu'avait-il à gagner dans cette galère
Voila mon ressenti avant que je ne l'achète un jour prochain.
Sincèrement je ne pense pas du tout que Paul 1er était fou : malade sur le plan psychique et psychiatrique, oui certainement, et la pratique du pouvoir absolu contribua à la détérioration de son état de santé c'est évident, mais fou, non, ça ne tient pas.
Dominique Poulin- Messages : 6952
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: L'empereur Paul 1er de Russie
Merci pour votre commentaire, cher Dominique.
L'auteur explique avoir eu accès à des archives inédites, et ajoute que les derniers grands ouvrages dédiés à ce tsar (en langue française ou russe) datent d'avant la guerre de 1914 !
Peut-être, il n'y a pas grand chose à dire de plus : entre sa claustration du temps de sa jeunesse et son règne très court.
Un passage intéressant..
Initiation of Paul I into a Grand Master of the Maltese Order
Roth, Christoph Melchior, ca. 1720-1798 (author)
Georgi, Johann Gottlieb. 1729-1802 (compiler)
Indian Ink, c. 1799
Image : The State Hermitage Museum
Alain Blondy connaît particulièrement bien le sujet de Malte et de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il est d'ailleurs Officier de l'ordre national du Mérite de la République de Malte (voir sa fiche biogaphique Wikipedia).
Je l'ai feuilleté aussi. Plus de 300 pages, ce n'est pas si mal.Dominique Poulin a écrit:
A vrai dire, j'ai parcouru le livre en question en librairie, mais je ne l'ai pas acheté. Mon ressenti a été un peu mitigé, je m'attendais à un gros volume pour la problématique de ce personnage, or sans être famélique, il est plutôt mince. Bon, me diriez-vous, la qualité d'un ouvrage ne se mesure pas à son épaisseur, mais à son contenu et je vous l'accorde très volontiers, soit.
L'auteur explique avoir eu accès à des archives inédites, et ajoute que les derniers grands ouvrages dédiés à ce tsar (en langue française ou russe) datent d'avant la guerre de 1914 !
Peut-être, il n'y a pas grand chose à dire de plus : entre sa claustration du temps de sa jeunesse et son règne très court.
L'auteur explique cet épisode historique durant l'émission de radio dont j'ai présenté le lien ci-dessus : curseur temps poussé à partir de la 25ème minute.Dominique Poulin a écrit:Un dernier détail : Paul 1er fut grand maître de l'ordre de Malte, une situation complètement contradictoire et paradoxale avec sa propre religion. A ce titre, il se decribilisa plus qu'autre chose, qu'avait-il à gagner dans cette galère
Un passage intéressant..
Initiation of Paul I into a Grand Master of the Maltese Order
Roth, Christoph Melchior, ca. 1720-1798 (author)
Georgi, Johann Gottlieb. 1729-1802 (compiler)
Indian Ink, c. 1799
Image : The State Hermitage Museum
Alain Blondy connaît particulièrement bien le sujet de Malte et de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il est d'ailleurs Officier de l'ordre national du Mérite de la République de Malte (voir sa fiche biogaphique Wikipedia).
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
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