"Merde"

Je viens d'apprendre en regardant une émission sur l'Opéra de Paris pourquoi on dit ce mot aux acteurs :

" il est aussi utilisé dans le monde des arts (à l'origine au théâtre depuis la fin du XIXe siècle) pour souhaiter bonne chance au destinataire de l'interjection. En effet, lorsqu'une pièce avait du succès, les attelages stationnant derrière le théâtre laissaient une quantité de crottin importante. L'acteur ainsi interpellé ne doit pas, selon les croyances, remercier celui qui lui a adressé ce souhait mais il peut répondre « je prends »."

Depuis quand ? depuis notre XVIII ?

Ben merde alors ! 

Comtesse  ...  du pied gauche ! 

CLIOXVIII a écrit:En effet, lorsqu'une pièce avait du succès, les attelages stationnant derrière le théâtre laissaient une quantité de crottin importante2.

Ah ? Je l'ignorais.
Merci...

Franck Ferrand en avait rappelé le sens à la radio, il y a quelques années ....

Cela me fait penser que c'est Hébert qu'on aurait pu qualifier de merde dans des bas de soie :


Bien à vous.

"Crottin " serait plus juste :
Majesté, aurait-il mentionné depuis quand cet usage ?

CLIOXVIII a écrit:Majesté, aurait-il mentionné depuis quand cet usage ?

Je pense que cela date du XVIIIème .... mais c'est peut-être du XIXème.... je vais tenter de vérifier àè-è\':


Bien à vous.

“Que l'évêque qui condamna Jeanne d'Arc se nomme Cauchon, que le gendarme qui brise la mâchoire de Robespierre s'appelle Merda, ce sont les clins d’œil que l'Histoire fait aux écoliers.”

( Gilbert Cesbron )

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Mme de Sabran a écrit:


“Que l'évêque qui condamna Jeanne d'Arc se nomme Cauchon, que le gendarme qui brise la mâchoire de Robespierre s'appelle Merda, ce sont les clins d’œil que l'Histoire fait aux écoliers.”

( Gilbert Cesbron )

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J'adore !!! :n,,;::::!!!:

Génial ! ::n,,;::::!!!:

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Et, dans la meilleure tradition du rock 'n' roll,  s'impose le Merde in France de Dutronc !   :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:

M. d'Autichamp est demandé en piste !!! 006410

Le mot de Cambronne       ;;;;;;;
   
  Qui a dit "La Garde meurt et ne se rend pas" ? Qui a dit "Merde !" ?

La nouvelle de la défaite de Waterloo parvint à Paris dans la matinée du 21 juin, et fut confirmée dans l'après-midi par le bulletin paru dans le Moniteur.
Le samedi 24, le Journal Général de France publie un récit de la bataille dans lequel on remarque le passage suivant concluant la relation de l'attaque de la Garde, et la sommation faite par les généraux anglais de se rendre :
"Le général Cambronne a répondu à ce message par ces mots : "La garde impériale meurt et ne se rend pas". La garde impériale et le général Cambronne n'existent plus."
 

  A un moment où l'opinion angoissée cherchait désespérément des motifs de consolation et d'espoir, cette trouvaille journalistique eut un grand retentissement, et allait être le point de départ d'une légende indestructible.

Le 28 juin, devant l'approche des Alliés, la Chambre des députés travaille à rédiger une proclamation. "Quand l'armée connaîtra la volonté du peuple et de ses représentants, elle sera invincible". Le député Garat, déclarant que l'exemple est le plus bel encouragement que l'on puisse donner au soldat, demande "que l'on consacrât ce mot d'un soldat qui dit : "Je meurs et je ne me rends pas".
Un autre député rappelle que le nom du brave cité dans le journal est Cambronne. Le lendemain, nouvelle embarrassante : on apprend par un article venant de Bruxelles que Cambronne, au lieu de mourir, a été fait prisonnier ! Mais la légende avait pris corps.

Ce qui s'est passé exactement en ces minutes d'une rare intensité, dans l'épuisement, la rage et la fumée des combats, nul ne pourra sans doute jamais l'établir avec certitude. Le fait est que le général Cambronne, probablement blessé à la tête, a été fait prisonnier et que, jusqu'à sa mort survenue à Nantes le 29 janvier 1842, a toujours gardé le silence sur le sujet ; alors que d'autre part, le colonel Hugh Halkett, un Ecossais qui commandait la brigade de Landwehr hanovrienne a affirmé, jusqu'à la fin de sa vie que, se trouvant avec le bataillon d'Osnabrück devant un carré de la garde, et ayant aperçu un officier général ennemi qui se promenait au-dehors du carré, il lança son cheval, saisit l'officier, qui était Cambronne, par les aiguillettes, et le ramena prisonnier dans les rangs de son bataillon, où il le confia à un sergent.

La gêne causée par la distorsion entre l'histoire et la légende héroïque allait donner naissance à une autre rumeur : Cambronne aurait répondu aux généraux anglais d'un mot plus court et plus vigoureux. Mais ce n'est qu'en 1862 que Victor Hugo, dans « les Misérables », osa écrire en toutes lettres qu’au général anglais qui cria « Braves Français, rendez-vous ! » Cambronne répondit : « Merde !»    

( Ah non, pas ça !   :  )

« Dire ce mot, et mourir ensuite. Quoi de plus grand ! car c’est mourir que de le vouloir, et ce n’est pas la faute de cet homme, si, mitraillé, il a survécu. (…) L’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, c’est Cambronne. Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre. »

Voilà résumé de façon géniale le succès du « mot » et le secret du mythe de Waterloo ! Malheureusement, sur le plan de l’enseignement militaire, l’avenir devait montrer que la recette était un peu maigre…

http://www.1789-1815.com/wat_mot_cambr.htm

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Sans oublier la couleur :

Ce nom de couleur est d'abord attesté comme merde d'oyson au XVIIe siècle, puis comme merde d'oie au début du XVIIIe siècle et elle apparaît ainsi dans plusieurs dictionnaires, y compris celui de l'Académie française, et autres ouvrages de ce siècle ; Stendhal écrit encore en 1835 : « M. Chabert était un bourgeois assez bien mis mais qui avait toujours l’air endimanché et dans les transes de gâter son habit ou son gilet ou sa jolie culotte de casimir merde d’oie ». Elle s'abrège parfois en merdoie.

« Caca d'oie » est attesté en 1842, peut-être le changement de terme a-t-il à voir avec la pruderie, peut-être certains républicains trouvent-ils intéressant de rapprocher « merde d'oie » de « caca-Dauphin », couleur inventée lors de la naissance du Dauphin en 1751, bien que cette teinte ait été jaune-orangé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Caca_d'oie

J'aime beaucoup l'explication des nombreux chevaux stationnant. Je vais en parler autour de moi. Le titre minimaliste que vous avez choisi ClioXVIII m'a bien fait rire.
Au théâtre, le mot se trouve toujours dans une phrase "je vous dis merde" "merde à tous" parce qu'un seul "merde" qui serait entendu va plutôt provoquer l'inquiétude ! ah ah.

Olivier, la gadoue, la gadoue

Mme de Sabran a écrit:;

Et, dans la meilleure tradition du rock 'n' roll,   s'impose le Merde in France de Dutronc !   :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:

M. d'Autichamp est demandé en piste !!!   006410

Une de mes chansons préférées durant ma petite enfance !

...   sans oublier le tonitruant " Merde à Vauban " de Léo Ferré !  

La Palatine aurait probablement fait cette réflexion à son auguste époux lorsqu'elle le voyait arriver avec sa "Cour". :
Je ne connais pas le fameux "merde à Vauban" de Léo Ferré, mais j'imagine aussi.

Trianon a écrit:
Je ne connais pas le fameux "merde à Vauban" de Léo Ferré, mais j'imagine aussi.

Qu'à cela ne tienne, chère Trianon !
Voici :

MERCI chère Eléonore pour ces 3 minutes passées avec notre Ferré.
On pourrait parler sur le thème qui est abordé dans cette chanson, mais cela demanderait des heures de discussions, et là n'est pas le propos.
Le mot "MERDE" est devenu un mot du langage courant, presque comme "Comment-allez-vous ?". J'avoue que cela m'arrive aussi assez souvent. Mais, j'en connais une ici qui doit l'avoir dans son dictionnaire familier, comme le pain quotidien. :

J'ai encore une autre référence castafouinesque ( mais néanmoins culturelle : ) sous le coude .
Cependant, comme elle est cinématographique, à toi l'honneur, Majesté ! :n,,;::::!!!:

Est-ce à cette scène que tu penses?


Bien à vous. :

Ta référence est géniale, Majesté !!!  

Même si ce n'est pas celle à laquelle je pensais .  :  :  :
Eh bien, voici .
Je vous présente le film NOTRE DAME DE LA MOUISE
que je n'ai pas vu et qui me semble bien être tombé dans l'oubli ...



Noir et blanc - 90 minutes
Genre : Mélodrame

Réalisateur : Pobert Peguy

Acteurs : Odette Joyeux, Georges Rollin, Delmont, Charpi, Sarvil, Odette Barancey

Résumé : L'abbé Vincent envoyé par le clergé pour évangéliser le quartier le plus misérable de la banlieue parisienne est accueilli à coup de pierres par une bande de voyous qui règne sur la zone et les fortifications. Il doit faire face a une sinistre bande de dévoyés qu'excite un louche cabaretier.  L'abbé résiste, construit peu a peu son église et régénère tous les misérables avec qui il vit et notamment le plus endurci, Bibi.

Un film de Robert Peguy illuminé par la fraîcheur et la jeunesse d'Odette Joyeux.
Il est sorti à Paris, le 11 avril 1941 au cinéma "Max Linder"  du boulevard Poissonnière Paris !