L'armée des émigrés ou Armée des Princes
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L'armée des émigrés ou Armée des Princes
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L'armée des émigrés ou Armée des Princes, est cette armée contre-révolutionnaire qui se constitue autour du prince de Condé principalement et des comtes de Provence et Artois . Elle est composée de nobles qui émigrent de la France par vagues successives lors de la Révolution .
Dans la famille des Condé, je demande le père !
Nous voyons parfaitement sur cette gravure pourquoi Louis XVI appelait son cousin Condé " le Borgne " .
- le père, Louis V Joseph de Bourbon-Condé.
- le fils, Louis VI Henri de Bourbon-Condé en 1790.
... l'époux de Bathilde ...
- et le malheureux petit-fils, Louis Antoine de Bourbon-Condé, le célèbre duc d'Enghien, en 1792
Marche du Don Quichotte moderne pour la défense du Moulin des Abus.
Caricature anonyme de 1791 montrant le prince de Condé en Don Quichotte accompagné du vicomte de Mirabeau (Mirabeau Tonneau) en Sancho Panza, entourés d'une armée de contre-révolutionnaires se portant à la défense du moulin des abus surmonté d'un buste de Louis XVI.
Entre 1789 et 1815, la France voit environ 140 000 personnes, les émigrés, quitter le territoire, en raison des troubles révolutionnaires et ceci dès le lendemain du 14 juillet 1789 et la prise de la Bastille : ces émigrés, tenants de la monarchie, craignaient l'effondrement de celle-ci. Beaucoup d'entre eux sont nobles, riches bourgeois ou bien prélats. Certains d'entre eux émigrent pour combattre la révolution de l’extérieur : c'est au milieu d'eux que se lève l'armée des émigrés.
L'armée des émigrés veut au début des guerres de la Révolution et de l'Empire marcher à l’avant-garde des armées ennemies de la révolution française, libérer la famille royale et rétablir la monarchie.
La Grande Armée du ci-devant Prince de Condé. À gauche, Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé déballe une armée de soldats de carton et les passe à Louis Antoine de Bourbon-Condé ; à droite, le chien du Père Duchesne les renverse.
Mais pendant cette campagne de 1792 les anciens adversaires de la France divisent ses effectifs, 20 000 hommes, en trois corps d'armées ne leur laissant à mener que des combats d’arrière-garde. Après la retraite et dans les années qui vont suivre le but des princes va être de conserver une armée française à leur service et au combat contre les révolutionnaires, puis les troupes de Napoléon Bonaparte. Leur but est de pouvoir le jour de la victoire de leurs alliés s’asseoir à la table des négociations de paix, éviter un partage de la France rappelant celui de la Pologne et la mise en place d’une nouvelle dynastie – peut-être étrangère – sur le trône de France. Il faut donc une armée des émigrés non pour les affronter, mais pour rappeler son rôle dans les combats contre les armées révolutionnaires et rassurer les monarques étrangers sur les chances de la Restauration par les Bourbon d’une monarchie à Paris.
Ecole française du XIXè siècle. « Uniformes de l'Armée des Princes. 1792
Pourtant, après la campagne de 1792, l'armée des princes se disperse tandis que celle de Condé continue de se battre, à la solde de l'Autriche, puis de l'Angleterre et de la Russie, jusqu'en 1801. Les princes ne vont pas pouvoir appliquer leurs plans. Les émigrés combattant la république vont soit être tués lors des combats et ne pas être remplacés, soit du temps de l’Empire retourner en France et même parfois combattre dans les armées napoléoniennes. Et puis les régiments et les légions soldées par les monarchies alliées vont disparaître et leurs hommes, surtout les officiers acceptent de servir des monarques étrangers. Cette insertion des émigrés dans l’armée prussienne, par exemple, va être un instrument fondamental pour l’intégration de la monarchie prussienne et cette émigration française contre-révolutionnaire, comme celle des huguenots au siècle précédent, vont faire en partie la force du militarisme prussien.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_des_%C3%A9migr%C3%A9s#Arm.C3.A9e_de_Cond.C3.A9
Le recrutement
L’armée des émigrés est constituée à partir des émigrés qui cherchent refuge d'abord à Turin, en Italie, puis en Allemagne et en Autriche, plus tard en Angleterre et en Russie. Ils sont royalistes et fuient la révolution française. Mais tous les émigrés ne prennent pas les armes contre la république. Une partie d’entre eux cherchent juste à se soustraire à ses massacres et parfois à refaire leur vie à l’étranger en partant, par exemple, aux États-Unis. D’autre part, certains combattants contre-révolutionnaires ne combattent pas dans l’armée des émigrés, mais dans des unités composées de nationaux des monarchies alliées.
Une partie des opposants royalistes choisissent de ne pas quitter le sol français et de combattre dans les armées catholiques et royales ou participent à des insurrections royalistes ou fédéralistes ou bien encore à la chouannerie. Les contacts entre les contre-révolutionnaires de l’intérieur et de l’extérieur sont assez limités, sauf lors du débarquement des émigrés à Quiberon et lors du siège de Toulon (1793).
Les régiments et légions formés par des royalistes français opposés à la Révolution française sont très nombreux et ils ne combattent pas qu’aux frontières du Saint-Empire romain germanique. Mais il s’agit en réalité de faibles bandes formées :
- de nobles volontaires, issus de l’ancienne armée royale ou non, émigrés hors de France ;
- de troupes levées par ces nobles au moyen de subsides des monarchies européennes, ou sur leur propres deniers ;
- d’unités de l’armée française retournées, comme le 4e régiment de hussards, ou le régiment de hussards de Bercheny
- de marins français sans activité du fait de la maîtrise anglaise des mers,
- de survivants du siège de Toulon (1793).
Les émigrés, nobles ou roturiers, sont privés par la révolution de leurs droits civils et de leurs terres, qui sont vendues comme biens nationaux. Ils sont rendus hors-la-loi par des décrets prévoyant leur condamnation à mort s'ils rentrent en France et leurs familles sont souvent persécutées. Les princes sont en général partisans mais ne combattent pas pour Louis XVI de France déchu et prisonnier, car ils savent le sort qui lui est réservé. Si une minorité soutient le futur Louis XVIII, qui va être régent à la mort de son frère, tous placent leurs espoirs dans le Dauphin, puis Roi Louis XVII. En 1802, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, décrète une amnistie générale, dont seuls sont exclus quelques généraux de l’armée des émigrés.
L'armée des émigrés ou Armée des Princes, est cette armée contre-révolutionnaire qui se constitue autour du prince de Condé principalement et des comtes de Provence et Artois . Elle est composée de nobles qui émigrent de la France par vagues successives lors de la Révolution .
Dans la famille des Condé, je demande le père !
Nous voyons parfaitement sur cette gravure pourquoi Louis XVI appelait son cousin Condé " le Borgne " .
- le père, Louis V Joseph de Bourbon-Condé.
- le fils, Louis VI Henri de Bourbon-Condé en 1790.
... l'époux de Bathilde ...
- et le malheureux petit-fils, Louis Antoine de Bourbon-Condé, le célèbre duc d'Enghien, en 1792
Marche du Don Quichotte moderne pour la défense du Moulin des Abus.
Caricature anonyme de 1791 montrant le prince de Condé en Don Quichotte accompagné du vicomte de Mirabeau (Mirabeau Tonneau) en Sancho Panza, entourés d'une armée de contre-révolutionnaires se portant à la défense du moulin des abus surmonté d'un buste de Louis XVI.
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Entre 1789 et 1815, la France voit environ 140 000 personnes, les émigrés, quitter le territoire, en raison des troubles révolutionnaires et ceci dès le lendemain du 14 juillet 1789 et la prise de la Bastille : ces émigrés, tenants de la monarchie, craignaient l'effondrement de celle-ci. Beaucoup d'entre eux sont nobles, riches bourgeois ou bien prélats. Certains d'entre eux émigrent pour combattre la révolution de l’extérieur : c'est au milieu d'eux que se lève l'armée des émigrés.
L'armée des émigrés veut au début des guerres de la Révolution et de l'Empire marcher à l’avant-garde des armées ennemies de la révolution française, libérer la famille royale et rétablir la monarchie.
La Grande Armée du ci-devant Prince de Condé. À gauche, Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé déballe une armée de soldats de carton et les passe à Louis Antoine de Bourbon-Condé ; à droite, le chien du Père Duchesne les renverse.
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Mais pendant cette campagne de 1792 les anciens adversaires de la France divisent ses effectifs, 20 000 hommes, en trois corps d'armées ne leur laissant à mener que des combats d’arrière-garde. Après la retraite et dans les années qui vont suivre le but des princes va être de conserver une armée française à leur service et au combat contre les révolutionnaires, puis les troupes de Napoléon Bonaparte. Leur but est de pouvoir le jour de la victoire de leurs alliés s’asseoir à la table des négociations de paix, éviter un partage de la France rappelant celui de la Pologne et la mise en place d’une nouvelle dynastie – peut-être étrangère – sur le trône de France. Il faut donc une armée des émigrés non pour les affronter, mais pour rappeler son rôle dans les combats contre les armées révolutionnaires et rassurer les monarques étrangers sur les chances de la Restauration par les Bourbon d’une monarchie à Paris.
Ecole française du XIXè siècle. « Uniformes de l'Armée des Princes. 1792
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Pourtant, après la campagne de 1792, l'armée des princes se disperse tandis que celle de Condé continue de se battre, à la solde de l'Autriche, puis de l'Angleterre et de la Russie, jusqu'en 1801. Les princes ne vont pas pouvoir appliquer leurs plans. Les émigrés combattant la république vont soit être tués lors des combats et ne pas être remplacés, soit du temps de l’Empire retourner en France et même parfois combattre dans les armées napoléoniennes. Et puis les régiments et les légions soldées par les monarchies alliées vont disparaître et leurs hommes, surtout les officiers acceptent de servir des monarques étrangers. Cette insertion des émigrés dans l’armée prussienne, par exemple, va être un instrument fondamental pour l’intégration de la monarchie prussienne et cette émigration française contre-révolutionnaire, comme celle des huguenots au siècle précédent, vont faire en partie la force du militarisme prussien.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_des_%C3%A9migr%C3%A9s#Arm.C3.A9e_de_Cond.C3.A9
Le recrutement
L’armée des émigrés est constituée à partir des émigrés qui cherchent refuge d'abord à Turin, en Italie, puis en Allemagne et en Autriche, plus tard en Angleterre et en Russie. Ils sont royalistes et fuient la révolution française. Mais tous les émigrés ne prennent pas les armes contre la république. Une partie d’entre eux cherchent juste à se soustraire à ses massacres et parfois à refaire leur vie à l’étranger en partant, par exemple, aux États-Unis. D’autre part, certains combattants contre-révolutionnaires ne combattent pas dans l’armée des émigrés, mais dans des unités composées de nationaux des monarchies alliées.
Une partie des opposants royalistes choisissent de ne pas quitter le sol français et de combattre dans les armées catholiques et royales ou participent à des insurrections royalistes ou fédéralistes ou bien encore à la chouannerie. Les contacts entre les contre-révolutionnaires de l’intérieur et de l’extérieur sont assez limités, sauf lors du débarquement des émigrés à Quiberon et lors du siège de Toulon (1793).
Les régiments et légions formés par des royalistes français opposés à la Révolution française sont très nombreux et ils ne combattent pas qu’aux frontières du Saint-Empire romain germanique. Mais il s’agit en réalité de faibles bandes formées :
- de nobles volontaires, issus de l’ancienne armée royale ou non, émigrés hors de France ;
- de troupes levées par ces nobles au moyen de subsides des monarchies européennes, ou sur leur propres deniers ;
- d’unités de l’armée française retournées, comme le 4e régiment de hussards, ou le régiment de hussards de Bercheny
- de marins français sans activité du fait de la maîtrise anglaise des mers,
- de survivants du siège de Toulon (1793).
Les émigrés, nobles ou roturiers, sont privés par la révolution de leurs droits civils et de leurs terres, qui sont vendues comme biens nationaux. Ils sont rendus hors-la-loi par des décrets prévoyant leur condamnation à mort s'ils rentrent en France et leurs familles sont souvent persécutées. Les princes sont en général partisans mais ne combattent pas pour Louis XVI de France déchu et prisonnier, car ils savent le sort qui lui est réservé. Si une minorité soutient le futur Louis XVIII, qui va être régent à la mort de son frère, tous placent leurs espoirs dans le Dauphin, puis Roi Louis XVII. En 1802, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, décrète une amnistie générale, dont seuls sont exclus quelques généraux de l’armée des émigrés.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'armée des émigrés ou Armée des Princes
Intéressant sujet, merci...
Justement, ce mois-ci, est attendue la parution de ce livre :
Histoire de l'armée de Condé
De René Bittard des Portes
Aux éditions Perrin (Mai 2016)
Présentation de l'éditeur :
La Contre-Révolution fut diverse dans ses opinions et ses hommes à l'instar de la Révolution.
Les combattants de l'intérieur, vendéens et chouans, ont davantage retenu l'attention que l'émigration militaire, victime de nombreux préjugés et délaissée par l'historiographie.
Commandée par le prince de Condé, cousin du Roi, l'armée du même nom fut la seule à rester constamment sous les armes pendant une décennie.
Les espérances d'une reconquête facile ruinées à Valmy, elle passa tour à tour à la solde de l'Angleterre puis de la Russie avant d'être dissoute en 1801 par le tsar Paul Ier.
Forts d'environ 6 000 hommes, regroupant la fine fleur de la noblesse de France, mais aussi de nombreux bourgeois, les Condéens combattirent pour l'essentiel sur le Rhin, affrontant à plusieurs reprises leurs compatriotes.
Historien de sensibilité royaliste, René Bittard des Portes raconte leur histoire fascinante et tragique dans ce livre qui n'a pas été égalé, comme le souligne Hervé de Rocquigny dans sa préface.
Travaillant à partir des archives et des nombreux mémoires laissés par les contemporains, son récit est à la fois exhaustif et vivant. Il multiplie notamment les anecdotes sur leur vie quotidienne comme ces scènes de fraternisation entre Blancs et Bleus, dont l'estime réciproque a grandi au fur et à mesure des campagnes compte tenu de leur bravoure mutuelle.
Récits détaillés des batailles et destinées individuelles s'entrecroisent pour écrire une page oubliée de la guerre des deux France.
Justement, ce mois-ci, est attendue la parution de ce livre :
Histoire de l'armée de Condé
De René Bittard des Portes
Aux éditions Perrin (Mai 2016)
Présentation de l'éditeur :
La Contre-Révolution fut diverse dans ses opinions et ses hommes à l'instar de la Révolution.
Les combattants de l'intérieur, vendéens et chouans, ont davantage retenu l'attention que l'émigration militaire, victime de nombreux préjugés et délaissée par l'historiographie.
Commandée par le prince de Condé, cousin du Roi, l'armée du même nom fut la seule à rester constamment sous les armes pendant une décennie.
Les espérances d'une reconquête facile ruinées à Valmy, elle passa tour à tour à la solde de l'Angleterre puis de la Russie avant d'être dissoute en 1801 par le tsar Paul Ier.
Forts d'environ 6 000 hommes, regroupant la fine fleur de la noblesse de France, mais aussi de nombreux bourgeois, les Condéens combattirent pour l'essentiel sur le Rhin, affrontant à plusieurs reprises leurs compatriotes.
Historien de sensibilité royaliste, René Bittard des Portes raconte leur histoire fascinante et tragique dans ce livre qui n'a pas été égalé, comme le souligne Hervé de Rocquigny dans sa préface.
Travaillant à partir des archives et des nombreux mémoires laissés par les contemporains, son récit est à la fois exhaustif et vivant. Il multiplie notamment les anecdotes sur leur vie quotidienne comme ces scènes de fraternisation entre Blancs et Bleus, dont l'estime réciproque a grandi au fur et à mesure des campagnes compte tenu de leur bravoure mutuelle.
Récits détaillés des batailles et destinées individuelles s'entrecroisent pour écrire une page oubliée de la guerre des deux France.
La nuit, la neige- Messages : 17719
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'armée des émigrés ou Armée des Princes
Merci, pour cette nouvelle référence !
Oui, je crois que l'on a tort de systématiquement blâmer les émigrés et l'armée des princes . C'est un peu facile.
C'est ignorer les conditions, épouvantables matériellement et désespérantes moralement, de leurs campagnes.
Je ne saurais trop recommander la correspondance des comtes de Vaudreuil et Artois sur ce sujet .
Oui, je crois que l'on a tort de systématiquement blâmer les émigrés et l'armée des princes . C'est un peu facile.
C'est ignorer les conditions, épouvantables matériellement et désespérantes moralement, de leurs campagnes.
La nuit, la neige a écrit: René Bittard des Portes raconte leur histoire fascinante et tragique .
Je ne saurais trop recommander la correspondance des comtes de Vaudreuil et Artois sur ce sujet .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'armée des émigrés ou Armée des Princes
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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