Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
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Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) est le concierge du Petit Trianon et garde des meubles de la Reine.Il veille sur Son domaine et Lui rend des comptes.Chargé des relations avec les fournisseurs à Trianon et au hameau de la Reine, il s'occupe , les jours de spectacle dans le petit théâtre, de faire la liste des admis et de contrôler les entrées à l'aide des Suisses du Roi.
Il s'occupe du bien-être de Marie-Antoinette , par exemple en Lui faisant préparer des bains de pieds lorsqu'Elle souffre des jambes.
Il s'occupe du bien-être de Marie-Antoinette , par exemple en Lui faisant préparer des bains de pieds lorsqu'Elle souffre des jambes.
Invité- Invité
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Un personnage central de Trianon : il en était bel et bien l'intendant, s'occupant de tous les soucis matériels, des admissions, de la sécurité...
Il devient secrétaire du roi l'année où il ne fallait pas, 1789...
Il suit la reine aux Tuileries, occupant même un appartement au-dessus du sien. Prudent, il aurait détruit et brûlé tous les documents pouvant le rattacher au domaine, ce qui ne l'empêchera pas de passer des mois en prison, n'en échappant qu'à la chute de Robespierre.
Il faut croire qu'il avait des biscuits en réserve car il devient sous l'Empire baron du Charmel, un domaine qu'il avait acheté en 1782.
Il devient secrétaire du roi l'année où il ne fallait pas, 1789...
Il suit la reine aux Tuileries, occupant même un appartement au-dessus du sien. Prudent, il aurait détruit et brûlé tous les documents pouvant le rattacher au domaine, ce qui ne l'empêchera pas de passer des mois en prison, n'en échappant qu'à la chute de Robespierre.
Il faut croire qu'il avait des biscuits en réserve car il devient sous l'Empire baron du Charmel, un domaine qu'il avait acheté en 1782.
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1098
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Mme de Sabran- Messages : 55307
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Enfin, vieux c'est une façon de parler : Gustave n'a pas eu le temps de vieillir ...
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Reinette avait écrit, à la Conciergerie
Comme Bonnefoy du Plan s'occupait des meubles personnels de Marie-Antoinette, je peux essayer de faire quelques recherches sur le Garde-Meuble de la reine, sous-partie de ma maîtrise rédigée en 2004. Sachez en premier qu'il n'y a pratiquement rien dessus car justement Bonnefoy du Plan a fait détruire les papiers le concernant.
Il faut donc s'intéresser à celui de la Couronne vis-à-vis duquel Marie-Antoinette eut un comportement fort peu classique pour une reine de France.
Je conclurai avec les fameuses ventes révolutionnaires et la perte tragique qu'elles ont occasionné, sans oublier la politique de remeublement du château de Versailles.
Je ne vous promets pas la perfection et je risque de le faire en de nombreuses étapes car je n'ai pas d'ordinateur personnel (les études d'histoire de l'art nourrissent rarement). Ma première partie sera donc assez longue. Prenez tout votre temps pour la lire! Mon propos sera surtout axé sur les textiles car je n'ai pas pu trop m'intéresser au reste. Je regrette vivement de ne pas avoir de scanner à disposition et d'être vraiment nullissime en informatique. Mais je pense que vous avez tous en tête les lieux que je vous présente. Certains plus doués que moi pourront peut-être illustrer mon propos, voir donner de plus amples informations.
Il y a sûrement eu des discussions sur le mobilier de la reine donc je vais essayer d'éviter les répétitions dans mon exposé qui remonte jusqu'à la Renaissance pour en comprendre le fonctionnement à l'époque de Marie-Antoinette.
Je vous conseille à tous la lecture des livres de Pierre Verlet, de Pierre Arizzoli-Clémentel et de Stéphane Castelluccio, spécialistes de la question.
Il faut attendre le règne de François Ier pour déclarer inaliénables les biens de la Couronne dont fait partie le mobilier par l'édit de Villers-Cotterêts, le même qui fait du français la langue nationale. Exception en cas de guerre. En effet, le mobilier d'alors concerne essentiellement les tapisseries et l'orfèvrerie et leur fonte permet de récupérer de l'or et de l'argent (abondants dans les tapisseries royales).
Dès Henri II on parle d'un personnage nommé garde des meubles, généralement valet de chambre du roi qui doit s'occuper spécialement des meubles trop lourds comme les lits de parade. Le lit est le meuble le plus important d'une maison jusqu'au XVIIIème siècle. Même chez les plus pauvres le lit est le meuble principal d'une maison. Il s'agit donc d'une grande part de l'investissement dans le mobilier. On y place son argent. Sa richesse ostentatoire mesure le rang de la personne qui reçoit.
D'où l'importance de celui du roi et de celui de la reine. Ils en ont même plusieurs parce que n'ont pas encore de résidences fixes avant 1682. C'est pourquoi il faut absolument un tel gardien dans chaque résidence royale. Le lit de la reine revêt une importance particulière puisque c'est dans sa chambre que naissent les héritiers du trône.
Les tapisseries qui servent à l'origine à se protéger du froid en recouvrant les murs de pierres doivent également être les plus belles, donc les plus riches chez le roi et son épouse.
En fait le meuble est toute la partie détachable (meuble donc qui bouge) ornant une chambre. Il doit donc être harmonieux puisque constituant un ensemble.
Les plus belles pièces de ce mobilier royal servent aux cérémonies tels que les sacres des rois, les mariages, baptêmes ou funérailles des membres de la famille royale. Henri II décide de les conserver à l'hôtel du Petit-Bourbon tout près du Louvre alors résidence officielle du roi quand il est dans sa capitale. Ce qui entre dans la politique de centralisation entamée depuis les premiers capétiens et renforcée par Charles V. Durant les guerres de religion, Charles IX fait fondre plusieurs meubles. Henri Iv en montant sur le trône de France rajoute aux collections royales, les collections de Navarre. Le mobilier est géré par Sully. Marie de Médicis régente y puise largement pour son plaisir personnel, donc au détriment du "bien public". Richelieu va y remédier et Anne d'Autriche, Gaston d'Orléns et surtout Mazarin vont considérablement l'enrichir.
Louis XIV, à la mort de son parrain reçoit une grande part des richesses accumulées. Il les fait donc transférer comme mobilier de la Couronne.
Colbert en 1663 ordonne la rédaction du Journal du Garde-Meuble, source principale de tout travail sur le mobilier royal. On y inscrit les entrées et sorties pour éviter les abus.
Les collections sont divisées par catégories : l'orfèvrerie d'or et d'argent, les pierreries, l'argenterie de chapelle, l'argent vermeil doré, l'argent blanc, la vaisselle de service, les filigranes d'or et de pierreries, les miroirs, les tapisseries rehaussées d'or et d'argent, les tapisseries de laine et de soie. Termes qui datent de l'ancienne cour de Bourgogne, première à comprendre l'intérêt de mettre en valeur ses collections. Les Bijoux de la Couronne sont à part.
Le Journal sera rédigé jusqu'en 1784.
Il y a trois mille six cent feuillets répartis en dix-huit volumes. Le mobilier de toutes les résidences royales est daté, décrit, numéroté; le nom des principaux fournisseurs est indiqué. Il est actuellement aux archives nationales.
A partir de la fin du règne de Louis XV, les fabricants de ces meubles y rajoutent de nombreux mémoires exposant leur travail.
Etant inaliénables, le Journal dépose un double à la Chambre des Comptes. Mais cette inaliénabilité ne concerne véritablement que les Bijoux de la Couronne. En effet, les meubles appartiennent personnellement au roi qui a bien le droit d'en faire ce qu'il veut : les offrir, les détruire, s'en débarrasser, les vendre... On n'a alors pas la même conception du patrimoine et on se débarrasse allègrement de meubles qui ne sont plus à la mode. Pire, chaque courtisan logé à Versailles a le droit d'être meublé par le Garde-Meuble de la Couronne. Souvent, il repart avec. On retrouve donc régulièrement la mention "déchargé" dans le Journal.
Quand il manque des passementeries, des broderies d'or à un meuble, il est alors voué à la destruction. Or c'est chose courante dans un château comme Versailles livré à la foule.
Mais Louis XIV passe des commandes qui font du Garde-Meuble une des collections les plus prestigieuses de son temps. Il souhaite même qu'elle puisse être présentée au public quelques jours dans l'année. On l'expose donc en partie au Louvre ou aux Tuileries désertés.
Le comte de Marigny, surintendant des Bâtiments de Louis XV et frère de madame de Pompadour fait transférer la collection dans l'actuel palais de l'Elysée. Ceci jusqu'en 1776. En effet Louis XV a un grand projet avec sa place construite par Gabriel. Un des bâtiments aujourd'hui ministère de la marine est prévu pour le Garde-Meuble, qui sera aménagé désormais pour un véritable accueil du public plusieurs mois dans l'année.
Le rez-de-chaussée sera à la disposition des magasins et ateliers.
Une pièce spéciale est réservée aux grands meubles : lit du sacre, manteau du saint-esprit...
Des armoires tapissées de gros de Tours sont conçues exprès, bien entendu richement ornées.
Chacune des résidences royales a son petit dépôt de meubles gardé par un garde-meuble spécialement attaché. Ceci pour éviter des déplacements.
Louis XVI souhaite agrandir celui de Versailles en achetant l'hôtel de Conti en 1777, au nord de la place d'Armes (quelqu'un peut-il me confirmer s'il s'agit de l'emplacement de l'hôtel de ville aujourd'hui, j'ai un doute) puis en 1784 achète un terrain dit des Chiens-Verts entre le bassin de Neptune et la rue des Réservoirs. Le bâtiment qu'il fait construire existe toujours.
Colbert nomme un intendant du Garde-Meuble. En 1666 il écrit à celui-ci, Gédéon Berbier du Metz, à propos du mobilier des couches de la reine Marie-Thérèse. Il n'appartient donc pas à la reine mais à la Couronne. Normal puisque elle met au monde les Enfants de France.Il travaillait déjà pour les collections de Mazarin. Son fils a sa survivance mais revend sa charge en 1711 à Moïse-Augustin Fontanieu. Celui-ci était avant intendant du Dauphiné et au Conseil d'Etat. C'est donc un serviteur important de la Couronne, un connaisseur en matière de gestion. Son fils et son petit-fils lui succèdent, le dernier assurant la transition du style Louis XV au style Louis XVI. Il doit laisser sa place à Antoine Thierry de Ville-d-'Avray en 1784, premier valet de chambre du Roi. Sa femme est première femme de chambre de Marie-Antoinette (c'est avec leur fils qu'elle jouera dauphine). Il deviendra le premier maire de Versailles. Il est très riche car le titre de premier valet du roi assurait nombre d'avantages. Il est massacré le deux septembre. Sa femme mettra des années à prouver qu'elle est veuve n'ayant jamais retrouver son corps.
En prenant la tête du Garde-Meuble, il souhaite faire des économies. Pour cela il substitue le Journal pour des registres qui devraient éviter les gaspillages. Or c'est le moment où se créent les dernières grandes commandes de la famille royale.
Cet intendant tente de résoudre par exemple le problème du linge des membres de la famille royale largement distribué aux personnels des Maisons royales et princières. Il en va de même pour les lits des premiers valets et premières femmes qui dormaient avec le roi ou la reine. Lit plus que luxueux et que ces personnes récupéraient.
Il existe également de nombreux hommes de main directement rattachés à cette administration qui doivent essentiellement éviter les vols dans le château de Versailles.
Je vous parlerai dès que possible des artistes du Garde-Meuble (il est 2h25 du matin).
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
M. de Talaru a écrit:
Merci Reinette, pour cet exposé plus qu'intéressant.
Pour ce qui est de Mr de Ville d'Avray j'ai des doutes quant à sa nuit dans la Chambre du roi. il avait un appartement au dessus de la chambre officieuse du Roi, pris dans les appartements de Mme du Barry. Trois pièces grand maximum, mais vu l'emplacement on imagine aisément la faveur dont jouissait cette famille dans l'esprit de louis XVI. Je crois que c'est la seule famille non royale, qui vit dans le corps de façade du château, exeptées les favorites bien sûr. Ah si ! Mme de Tourzel avaient les siens sous la Chambre de la Reine.
Désolé on m'appelle pour aller travailler, il faut malgré tout subvenir au quotidien
Mr de Talaru
Reinette a écrit:
Si si cher Mr de Talaru, il y a bien un premier valet chez le roi et une première dame chez la reine (et de même chez tous les princes de la famille royale) qui y passent la nuit. Du moins officiellement. Et pour les premières femmes, , elles se retiraient quand le mari vient passer la nuit. Car jamais la reine ne doit être seule.
C'est confirmé dans les formidables ouvrages de William Newton . boudoi16 à lire sans exception.
C'est pour cela que madame Auguié a pu réveiller la reine le matin du six octobre.
Mais ils ne dormaient pas toute l'année, ça tournait par quartier, vu que le service est très contraignant (même si très bien rémunéré).
L'appartement du dessus sert justement pour l'officier en quartier afin de se reposer la journée et quand on lui demande de partir. Mais il est tout petit et normalement dispose d'un autre appartement plus spacieux dans une des ailes (au deuxième ou attique parce que le premier est l'étage le plus prestigieux) partagé avec sa famille car généralement tous les membres d'une famille d'officiers subalternes sont au service de la famille royale (madame Campan, son beau-père et ses sœurs, les Thierry et Lemoine ....Ils ont ensuite leur maison dans Versailles pour y mettre leurs affaires, chevaux... Sans oublier un château car pour les premiers valets et premières femmes, la frontière est très floue avec les courtisans.
Effectivement le corps central est réservé à la famille royale, mais il faut y loger les domestiques les plus importants pour qu'ils soient à disposition tout le temps.
Avant d'y mettre madame de Mailly, sa première maîtresse, Louis XV avait au-dessus de son appartement (à peu près à l'emplacement du salon de la guerre) un cuisinier parce qu'il aimait faire la cuisine.
Pour les meubles usagés, je pense qu'ils pouvaient servir à des gratifications mais comme ces meubles étaient vieux et abîmés, même venant d'un membre de la famille royale, ils n'étaient plus à la mode. Ce n'est pas pour rien qu'on dispose de très peu de meubles de l'époque de Louis XIV. Très différent en cela pour l'époque qui nous intéresse plus puisque justement on n'a pas eu le temps d'en créer de nouveaux! il sont pris de l'importance parce que forcément à jamais les derniers.
Voici un exemple frappant : le château de Versailles devait subir une grande reconstruction de modernisation prévue par Louis XVI en 1791, d'où l'achat en prévision de Saint-Cloud. C'est ce qu'on appelle le Grand Projet, commencé à la fin du règne de Louis XV avec l'aile Gabriel. Il est resté l'aile symétrique dans le style Louis XIV jusque sous Louis-Philippe qui en fit une similaire à celle de Gabriel par l'architecte Denon. S'il n'y avait pas eu la Révolution, le château n'aurait pas du tout la façade en briques qu'on lui connait, déjà considérée comme trop vieille sous Louis XIV mais qui l'a conservée parce que lui rappelant son père.
Certains commentateurs disent même qu'heureusement on a eu la révolutionN pour avoir notre château. Ce contre quoi je m'insurge puisque le château a subi d'importantes modifications sous Louis-Philippe très regrettables. Et puis Louis XVI et Marie-Antoinette avaient bien le droit de souhaiter un peu plus de confort chez eux!
Si on a si peu de sens du patrimoine pour de l'architecture du niveau de Versailles, imaginez pour des meubles! Forcément pour nous aujourd'hui c'est inimaginable.
De plus, régulièrement, parfois tous les cinq ans, dix ou moins ou plus (ce n'était pas fixé mais juste une coutume sur laquelle il était très difficile de revenir), chaque service d'une maison était renouvelé (pas les officiers mais les meubles, vêtements, chevaux, objets... tout). Alors c'était le grand partage entre tous les officiers de la Maison, nobles ou non. C'était pareil au décès d'un prince ou princesse. Ainsi madame de Noailles en tant que dame d'honneur et qui était donc en charge de la Chambre à la mort de Marie Leszczynska (orthographe officielle, difficile à retenir quand j'ai rédigé ma maîtrise) a eu toute la chambre et le linge qui en dépendait. C'est conservé en partie au château de Dampierre. Les premières femmes et les femmes de chambre avaient de larges miettes et faisaient des tractations compliquées pour se les partager. Mais comme souvent, elles sont mère,belle-mère, fille ou sœur, ça facilite. On a la même chose pour la garde-robe, commandée par la dame d'atours.
Mais soit elles conservaient ces affaires qui permettaient d'avoir un chez-soi luxueux, soit elles revendaient ce qui devait pas mal rapporter.
Les membres de la famille royale n'avait surtout pas le droit de s'attacher à leurs affaires. Elles ne leur appartenaient pas!
Quand madame Adélaïde a quitté son éducation, sa gouvernante a biensûr tout pris et la jeune fille a du cacher dans sa robe une tabatière qu'elle aimait.
Dure vie de princes!
Pour la question sur la destruction des papiers du garde-meuble de la reine, la réponse sera ultérieure car je n'arrive pas à la retrouver dans ma maîtrise. Mais promis elle y sera!
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Reinette a écrit:Bon suite de mon exposé.
Le Garde-Meuble de la Couronne dépend de la Chambre du Roi qui s'occupe également du Cabinet et des Menus-Plaisirs.Elle est commandée par les Premiers Gentilhommes de la Chambre qui sont au nombre de quatre et se realient chaque année.
Il y a une rivalité avec l'intendant puisque c'est eux qui commandent les meubles du roi, or l'intendant se considère comme directement dépendant du roi ou au moins du ministre de la maison du roi.
Le dessinateur du Cabinet prévoit les modèles utilisés pour les cérémonies, décors, fêtes et gravures. Il a donc la haute charge de fixer définitiveement la grandeur du roi de France.
Entre 1764 et 1777, on a Michel-Ange Challe. A cette date, la charge se divise en trois : l'architecte décorateur avec Pierre-André Pâris, le peintre Louis-Jacques Durameau et le graveur Jean-Michel Moreau dit Le Jeune.
On a les mêmes services chez la reine et les Enfants de France, hormis pour le Dauphin qui a les mêmes officiers que le Roi, mais ont une charge beaucoup moins importante puisque le sacre, baptêmes, mariages et funérailles des membres de la famille royale dépendent de la Maison du Roi.
Il y a ensuite le dessinateur du Garde-Meuble de la Couronne qui conçoit les modèles et maquettes des meubles proposés aux fabricants mêmes des meubles. Il est en quelque sorte l'architecte décorateur. De 1769 à 1784, c'est Jacques Gondoin. Il revient à la tradition classique, abondonnant le style rocaille. Il conçoit le meuble de la chambre de la future Dauphine en 1769.Il est architecte de formation et est attiré par les nouveautés archéologiques (Pompéi et Herculanum). Il a féquenté durant son séjour à Rome Piranèse, grand théoricien du néo-classicisme. Il ne néglige pas pour autant les fleurs, papillons, rubans, perles... C'est donc un témoin du style dit Transition.
Sonn successeur est Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825) est quant à lui tout à fait dans le goût antique. Il a travaillé durant la révolution comme concepteur des cartes à jouer révolutionnaires devant supprimer les rois, dames et valets puis pour le Directoire. Il faut noter qu'il est ami d'enfance du futur Philippe-Egalité.
Le meuble d'été que conçoit le premier pour la chambre de la Dauphine ne sera livré que le 30 avril 1771. C'est pourquoi elle fut logé les premiers mois dans l'appartement de la Dauphine Marie-Josèphe au rez-de-chaussée. Le simple dessin du lit a coûté 1500 livres.Le modèle de la courtepointe vaut 200 livres. Le dessin et la maquette du meuble d'hiver ont coûté chacun 1500 livres. Les rideaux du lit 300 livres. Le dessin des guirlandes ajoutées aux encoignures coutent 1500 livres.
Il se rend à Lyon en 1769 pour surveiller le tissage par la maison Charton. C'est le fournisseur principal pour les grands meubles des pièces officielles (comme l'est la chambre de la reine qui n'est pas du domaine du privé) durant quarante années. Mais les grandes soieries élaborées, les brocarts ne plaisent plus vraiment, comme pour les vêtements et ne sont désormais présents qu'à la cour ou chez les très grandes familles.
Le meuble d'été est en gros de Tours blanc à volubilis et chèvrefeuille. Le meuble d'hiver est composé d'un brocart cramoisi aux fleurs brodées d'or, quasiment identique à celui de l'ancienne reine commandé en 1736.
Le 28 octobre 1770 on a un ordre de paiement pour ces deux meubles et un pour madame Adélaïde pour 78 414 livres. Est-ce que son père lui a commandé un nouveau meuble pour lui faire passer la pilule de ne plus être la première dame du royaume?
La boutique est le nom donné à l'atelier du tapissier du Garde-Meuble. Ville-d'Avray les fait déménager au premier étage et ordonne que désormais il faudra arrêter la consommation des étoffes pour chaque quartier et chaque année. Toujours pour économie. Il faut vérifier la quantité et la qualité et comparer avec les échantillons donnés par les fournisseurs.
Les tapissiers ont rang de valet de chambre du roi ce qui leur permet d'y accéder directement. Un valet-tapissier sert aussi chez la reine. De 1763 à 1788, c'est Capin qui en a la charge.
On le voit Marie-Antoinette n'a aucun droit en matière de décoration de sa chambre à son arrivée en France. Elle peut faire par contre ce qu'elle veut de son espace privé.
A partir des années 80 elle peut quand même imposer ses goûts. On renouvelle les meubles de la chambre et elle choisit pour celui d'hiver un délaissé sous Louis XV destiné à l'origine au salon d'Apollon mais qui n'a pas plus parce que trop louisquatorzien. Or dans les années 80 on revient à plus de classique. Il a été dessiné par Ringuet et tissé par Bron entre 1731 et 1733. Il est employé au Luxembourg sous le Directoire puis aux Tuileries pour le duc d'Orléans fils de Louis-Philippe. Le Mobilier national en conserve quelques fragments (RAISSAC muriel de, "la soierie de la chambre de Marie-Antoinette à Versailles et à Fontainebleau" dans REvue de l'art n°1-2, Paris, Flammarion, 1968, p.101).
Son nouveau meuble d'été est commandé en 1783. Il est tissé à Lyon par la fabrique de Camille Pernon. C'est encore un gros de Tours, broché soie et or sur fond bleu, à dessin de guirlandes de branches et fruits de vigne en or, aux cartouches de bouquets de lilas et aux papillons brodés de camée de soie. L'aune vaut 120 francs. Il est mis en place par Capin le 27 mars 1786. La reine ne l'aime pas car ne s'accorderait aux boiseries et plafonds. Il est envoyé au mois d'octobre à Fontainebleau.
La nouvelle commande est tissée entre 1786 et 1788. Le meuble qu'on connait aujourd'hui a été tissé à partir des cartons de celui-ci grâce à Charles Mauricheau-Beaupré conservateur d'alors, grand collaborateur de Pierre Verlet, suppléé par la Fédération de la Soierie.
Fini pour aujourd'hui!
Majesté a écrit:
Merci de tous ces précieux scoops que vous prenez le temps de nous destiner, Reinette...
J'apprends , grâce à vous, quantité de choses, c'est fantastique !!!
Bien à vous.
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
M. de Talaru a écrit:
Chère Reinette, on ne peut que vous faire une révérence de Cour.
votre sujet est passionnant.
ENCORE S'IL VOUS PLAIT.
Mr de Talaru
Reinette a écrit:A mon grand désespoir je ne pourrai continuer avant juillet! Sad
L'ordinateur que j'utilise ces derniers temps ne m'appartient pas et il va donc falloir attendre que je puisse accéder de nouveau à un ordinateur (vivement que je puisse m'en acheter un!).
Alors mes visites seront donc désormais plus rares mais promis dès que possible je reviendrai. Je suis la première contrariée pour ne pas dire plus.
A très bientôt
Kiki a écrit:
Je n'avais pas encore lu ce sujet que les lumières de Reinette rendent passionnant !!! Merci, chère Reinette !!!
Aux Tuileries, Bonnefoy du Plan occupa, jusqu'au sinistre 10 août 92, l'appartement placé juste au-dessus des petits appartements de la Reine, qui lui avait recommandé elle-même cette proximité:
Ayez soin de conserver pour vous un logement d'où vous puissiez à l'instant prendre mes ordres, chaque fois que j'aurai à vous en donner .
Ces quelques pièces réservées à Bonnefoy du Plan devinrent sous l'Empire le logement du secrétaire d'Etat Maret duc de Bassano .
M. de Bonnefoy des Aulnays, conseiller à la Cour impériale de Paris, et petit-fils de Bonnefoy du Plan, a recueilli les souvenirs de son aïeul, qu'il a communiqués à Lescure en raison des détails historiques qu'ils renferment, sous le titre Relation inédite du baron de Charmel .
En effet, Pierre-Charles Bonnefoy du Plan était devenu baron de Charmel par l'acquisition en 1782 du domaine seigneurial de ce nom .
Il y est notamment relaté que les insultes en étaient venues au point que, pour aller voir la princesse de Lamballe et une ou deux autres de ses amies malades, la Reine avait recours à la voiture de Bonnefoy du Plan, dont les armes étaient couvertes d'un nuage avec cette devise en caractères imperceptibles : " Il passera."
Les domestiques accompagnaient sans livrées .
Mme de Sabran- Messages : 55307
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Ouh la, ces messages remontent à très longtemps !!! Cela doit dater de 2007 ou 2008.
Merci pour ton bouturage chère Eléonore. :;\':;\':;
Merci pour ton bouturage chère Eléonore. :;\':;\':;
Invité- Invité
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
En effet...on te voussoyait encore :Reinette a écrit:Ouh la, ces messages remontent à très longtemps !!! Cela doit dater de 2007 ou 2008.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Majesté a écrit:En effet...on te voussoyait encore :Reinette a écrit:Ouh la, ces messages remontent à très longtemps !!! Cela doit dater de 2007 ou 2008.
Alors que maintenant, si j'étais près de toi et de nombreux autres, vous auriez droit à vos câlins de la journée !
Invité- Invité
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3719
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Journal du marquis de Bombelles, année 1786 :
Le 14 février
On conte l'aventure d'un jeune chevau-léger qui s'est adressé à Mme de Polignac pour avoir raison des propos tenu par son fils. Armand a beaucoup trop de liberté pour son âge; il est tout simple qu'il en mésuse et, lié avec d'autres jeunes-gens qui ne devraient pas être sa société, il est devenu amoureux de Mme Bonnefoy, la femme du concierge du Petit Trianon. Sachant que son ami, le chevau-léger, était de connaissance de cette dame, il l'a prié de la lui faire voir. Ils se sont rencontrés dans le parc, le chevau-léger, se promenant avec Mme Bonnefoy, n'a pas paru apercevoir Armand qui, pour s'en venger, a dit que ce procédé était d'autant plus mauvais que, lui, avait donné 25 louis au chevau-léger pour qu'il lui procurât un entretien avec Mme Bonnefoy. Le fait de ces 25 louis est que le chevau-léger, quelques jours avant sa promenade, avait prié Armand de lui changer un billet de la Caisse d'Escompte, valant 600 livres, en 25 louis; ce qu'Armand fit, et pouvait d'autant mieux faire qu'on lui laisse passer une partie de la journée soit à jouer lui-même, soit à rôder autour des tables de jeu.
Portrait de la baronne de Bonnefoy du Plan,
attribué a Louis Lié Périn-Salbreux (1753 - 1817)
Miniature ronde sur ivoire, vers 1785. D. 6,2 cm
Provenance : dans la famille des Bonnefoy
Puisqu'elle était morte à 33 ans en 1779, il ne s'agit pas de la première épouse de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, Marie-Laurence Indrion, blanchisseuse du linge de la reine (1775), femme de chambre de la dauphine Marie-Antoinette (1774) et lavandière du corps de linge de la reine.
Elle était née en Suisse, à Estavayer-le-Lac. Leur fils Louis prendra le nom de Bonnefoy du Charmel. Le fils de ce dernier, Oscar de Bonnefoy du Charmel (1813-1898) sera maire du Charmel. Le 2e fils Antoine François Laurent (1775-1837) deviendra de Bonnefoy des Aulnais en 1812. À ce jour la branche existe toujours.
... que Pierre Charles Bonnefoy Duplan, veuf de Marie-Laurence, épouse en 1785.
Bravo, Domi !
Bizarrement, je vois Anne Joséphine Charlotte se remarier en 1801.
Bonnefoy et elle auraient donc divorcé ?!
Elle épouse en secondes noces Jacques Philippe Arcambal (1761 - 1843) , ministre de la guerre, de la marine et des relations extérieures de la République parthénopéenne, directeur général de la guerre au Royaume de Naples, intendant général de la maison du roi de Naples, Conseiller d'État de Naples, Préfet du palais de Naples ...
Arcambal en était lui-même, également, à son deuxième mariage, le premier ayant eu lieu le 8 mai 1794 à Amiens, avec Anne Françoise Huart du Parc (1764 - 1846)
Le 14 février
On conte l'aventure d'un jeune chevau-léger qui s'est adressé à Mme de Polignac pour avoir raison des propos tenu par son fils. Armand a beaucoup trop de liberté pour son âge; il est tout simple qu'il en mésuse et, lié avec d'autres jeunes-gens qui ne devraient pas être sa société, il est devenu amoureux de Mme Bonnefoy, la femme du concierge du Petit Trianon. Sachant que son ami, le chevau-léger, était de connaissance de cette dame, il l'a prié de la lui faire voir. Ils se sont rencontrés dans le parc, le chevau-léger, se promenant avec Mme Bonnefoy, n'a pas paru apercevoir Armand qui, pour s'en venger, a dit que ce procédé était d'autant plus mauvais que, lui, avait donné 25 louis au chevau-léger pour qu'il lui procurât un entretien avec Mme Bonnefoy. Le fait de ces 25 louis est que le chevau-léger, quelques jours avant sa promenade, avait prié Armand de lui changer un billet de la Caisse d'Escompte, valant 600 livres, en 25 louis; ce qu'Armand fit, et pouvait d'autant mieux faire qu'on lui laisse passer une partie de la journée soit à jouer lui-même, soit à rôder autour des tables de jeu.
Portrait de la baronne de Bonnefoy du Plan,
attribué a Louis Lié Périn-Salbreux (1753 - 1817)
Miniature ronde sur ivoire, vers 1785. D. 6,2 cm
Provenance : dans la famille des Bonnefoy
Puisqu'elle était morte à 33 ans en 1779, il ne s'agit pas de la première épouse de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, Marie-Laurence Indrion, blanchisseuse du linge de la reine (1775), femme de chambre de la dauphine Marie-Antoinette (1774) et lavandière du corps de linge de la reine.
Elle était née en Suisse, à Estavayer-le-Lac. Leur fils Louis prendra le nom de Bonnefoy du Charmel. Le fils de ce dernier, Oscar de Bonnefoy du Charmel (1813-1898) sera maire du Charmel. Le 2e fils Antoine François Laurent (1775-1837) deviendra de Bonnefoy des Aulnais en 1812. À ce jour la branche existe toujours.
Dominique Poulin a écrit:
Il s'agit d'Anne Josephine Charlotte Sourdeau
... que Pierre Charles Bonnefoy Duplan, veuf de Marie-Laurence, épouse en 1785.
Bravo, Domi !
Bizarrement, je vois Anne Joséphine Charlotte se remarier en 1801.
Bonnefoy et elle auraient donc divorcé ?!
Elle épouse en secondes noces Jacques Philippe Arcambal (1761 - 1843) , ministre de la guerre, de la marine et des relations extérieures de la République parthénopéenne, directeur général de la guerre au Royaume de Naples, intendant général de la maison du roi de Naples, Conseiller d'État de Naples, Préfet du palais de Naples ...
Arcambal en était lui-même, également, à son deuxième mariage, le premier ayant eu lieu le 8 mai 1794 à Amiens, avec Anne Françoise Huart du Parc (1764 - 1846)
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55307
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Chers amis,
Feuilletant le Dossiers de l´Art 318. sur Marie-Antoinette à Trianon.
J'ai lu cette phrase dans le chapitre sur Bonnefoy du Plan, que cet administrateur du Garde- Meuble écrivit a Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray, 31.12 1783.
Souvent le couvert mis à Versailles à 1 heure et demie , il a vu un quart d'heure après la Reine à Trianon et son dîner dans des voitures . Il faut enfin se représenter que la Reine , faisant le chemin à pied en 12 minutes , il n'y a point de rayon de soleil qui ne doive déterminer le concierge à être sur ses gardes . >
Je ne peux pas imaginer un dîner dans une voiture, La reine a-t-elle fait conduire un dîner depuis Versailles ?
Marie Antoinette devait être une bonne marcheuse lorsqu'elle a parcouru un kilomètre en 12 minutes.
Leos
Feuilletant le Dossiers de l´Art 318. sur Marie-Antoinette à Trianon.
J'ai lu cette phrase dans le chapitre sur Bonnefoy du Plan, que cet administrateur du Garde- Meuble écrivit a Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray, 31.12 1783.
Souvent le couvert mis à Versailles à 1 heure et demie , il a vu un quart d'heure après la Reine à Trianon et son dîner dans des voitures . Il faut enfin se représenter que la Reine , faisant le chemin à pied en 12 minutes , il n'y a point de rayon de soleil qui ne doive déterminer le concierge à être sur ses gardes . >
Je ne peux pas imaginer un dîner dans une voiture, La reine a-t-elle fait conduire un dîner depuis Versailles ?
Marie Antoinette devait être une bonne marcheuse lorsqu'elle a parcouru un kilomètre en 12 minutes.
Leos
Leos- Messages : 793
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Re: Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, garde des meubles de la Reine et concierge du Petit Trianon
Oui, je comprends cette phrase comme la une livraison du diner grâce à une ou plusieurs voitures. Une sorte d'Uber Eats en somme...Leos a écrit:Je ne peux pas imaginer un dîner dans une voiture, La reine a-t-elle fait conduire un dîner depuis Versailles ?
En effet, elle allait bon train ! C'est au pas de course !! Pour ma part ce serait plutôt une petite demi-heure...Leos a écrit:
Marie Antoinette devait être une bonne marcheuse lorsqu'elle a parcouru un kilomètre en 12 minutes.
La nuit, la neige- Messages : 18059
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