La duchesse Jules de Polignac
+17
Marie-Jeanne
Correze
Duc d'Ostrogothie
Madame Alice
Plume d'histoire
Lucius
Roi-cavalerie
Mme de Sabran
La nuit, la neige
MARIE ANTOINETTE
Teresa-Cabarrus
fleurdelys
Gouverneur Morris
Comtesse Diane
Comte d'Hézècques
attachboy
Trianon
21 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: La famille Polignac - Axel de Fersen - La princesse de Lamballe :: Les Polignac et leur entourage
Page 18 sur 18
Page 18 sur 18 • 1 ... 10 ... 16, 17, 18
Re: La duchesse Jules de Polignac
Claude Manceron a écrit:
Les hommes de la Liberté, les vingt ans du Roi :
[i]Lamballe, donc, c'est déjà du passé, même si elle encombre le présent. Parallèlement à son déclin, on voit " s'élever à l'horizon une nouvelle favorite, dont les oracles de la Cour déclaraient qu'elle allait éclipser toutes celles qui l'avaient précédée " : la comtesse Jules de Polignac, née Yolande de Polastron. Beauté, douceur et candeur. Dix-sept ans, pas trop de fortune. Enfin, voici pour Marie-Antoinette un joli bébé à gâter, une fille qui ne s'impose pas, qui ne " snobe " pas la jeune Autrichienne, et qu'elle va pouvoir au contraire modeler à sa convenance !
Quoi penser de cette phrase ...

La Lamballe un peu encombrante, oui, certes, depuis les tracas de la surintendance et ses exigences à propos des émoluments, cela a refroidi un peu l'amitié.
Beauté, douceur et candeur, c'est effectivement ce qui la caractérise, notre Yolande

Pourtant, pour ce qui est du modelage, je ne suis pas sûr si c'était dans ce sens ou plutôt Yolande qui allait pouvoir modeler Marie-Antoinette ... La reine, n'avait-elle pas une soif inextinguible de se soustraire aux contraintes de la cour, de mener parfois la vie d'une simple particulière, alors elle a trouvé en Yolande l'amie parfaite, un peu désinvolte, pas rigide sur l'étiquette et les préséances comme la princesse de Lamballe.
Et puis, Yolande étant mère, il est naturel que la femme du roi, obligée de tomber enceinte pour assurer la continuation de la dynastie, s'intéresse à elle plutôt qu'à la Lamballe qui n'était pas mère.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4107
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 41
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La duchesse Jules de Polignac
Comte d'Hézècques a écrit:
Pourtant, pour ce qui est du modelage, je ne suis pas sûr si c'était dans ce sens ou plutôt Yolande qui allait pouvoir modeler Marie-Antoinette ... .
Je pense comme toi, mon cher Félix qu'entre Marie-Antoinette et son amie le " modelage " n'est pas à sens unique mais réciproque. Le terme de " bébé " me semble également discutable. Yolande est une femme-enfant, une femme-fleur, elle ressemble à une poupée ravissante certes, mais elle a tout de même cinq ou six ans de plus que Marie-Antoinette, ça compte !

Sa spontanéité et sa fraîcheur en font une anti-Mme l'Etiquette.

Si elle ne " modèle " pas, à proprement parler, Marie-Antoinette, en revanche Yolande façonne bel et bien, entièrement, la " société de la reine " qui n'est composée que de ses parents et amis, à elle, intrigant à l'envi, il faut bien le reconnaître.
Pour finir, Yolande sera piégée, ne pouvant se soustraire à la volonté de la reine, quand la charge de gouvernante des Enfants de France lui échoit : la voilà plus que jamais enfermée dans le rôle ingrat de favorite royale, autrement dit réceptacle de tous les mécontentements. La faveur est un esclavage qui lui donne, selon le duc de Lévis, " plus de sujétions que de jouissances " . Les affections tyranniques de Vaudreuil et de la comtesse Diane d'une part, mais aussi de Marie-Antoinette d'autre part, la mécanisent jusqu'à la Révolution .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Absolument d'accord pour tout avec toi, sauf pour la chemise à la reine.
Les « déshabillés » de Madame de Polignac, c'est à dire des robes déshabillées des codes conventionnels, ont sans aucun doute énormément séduit Marie-Antoinette, qui d'ailleurs avait songé à la nommer dame d'atours.
Néanmoins, la chemise à la reine crée par Mlle Bertin était un modèle absolument inédit d'inspiration différente.
Pour des recherches approfondies sur cette robe, voir l'ouvrage « Marie-Antoinette l'affranchie », aux éditions Armand Colin, 2020.
Mme de Sabran a écrit: la petite comtesse donne le ton de cette simplicité décalée qu'adopte aussi Marie-Antoinette et qui inspirera à Mademoiselle Bertin sa chemise à la reine.
Les « déshabillés » de Madame de Polignac, c'est à dire des robes déshabillées des codes conventionnels, ont sans aucun doute énormément séduit Marie-Antoinette, qui d'ailleurs avait songé à la nommer dame d'atours.
Néanmoins, la chemise à la reine crée par Mlle Bertin était un modèle absolument inédit d'inspiration différente.
Pour des recherches approfondies sur cette robe, voir l'ouvrage « Marie-Antoinette l'affranchie », aux éditions Armand Colin, 2020.

_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1353
Date d'inscription : 16/09/2018
Question
Je ne m'en sors plus, est-il vrai ou non que MA a ruiné le Royaume ?
DieuMars- Messages : 94
Date d'inscription : 05/05/2021
Age : 31
Re: La duchesse Jules de Polignac
DieuMars a écrit:
Je ne m'en sors plus, est-il vrai ou non que MA a ruiné le Royaume ?
Bonjour et bienvenue, DieuMars.

Non, ce ne sont pas les dépenses de Marie-Antoinette qui ont ruiné la France. Ce serait bien plutôt l'aide sonnante et trébuchante que nous avons apportée aux insurgeants américains pour leur Guerre d'Indépendance vis à vis de l'Angleterre, entre 1778 et 1783, avec plus d'un milliard de livres pour lequel Necker a emprunté à tout-va, endettant le royaume jusqu'au cou.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Bonjour DieuMars, je vous renvoie à la consultation de notre sujet :
Marie-Antoinette était-elle dépensière ? Les comptes de la Maison de la reine.

La nuit, la neige- Messages : 16177
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La duchesse Jules de Polignac
En cette journée dédiée au souvenir de l'Empereur et de l'Empire, on peut aussi tout simplement répondre : "tellement moins que Joséphine"


Gouverneur Morris- Messages : 9727
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La duchesse Jules de Polignac
Merci à tous et toutes pour vos réponses. Moi je recherche désespérément une association de Marie-Antoinette, où ses fans puissent se rencontrer dans la vie "réelle". À Paris ou ailleurs. Si vous en connaissez, ou si vous faites partie d'un fanclub avec des réunions en présentiel, (hors covid) merci beaucoup

DieuMars- Messages : 94
Date d'inscription : 05/05/2021
Age : 31
Re: La duchesse Jules de Polignac
DieuMars a écrit:
si vous faites partie d'un fanclub avec des réunions en présentiel
Nous ne sommes pas un fanclub mais un petit cénacle de passionnés de l'Histoire en général et de cette période plus particulièrement. Nous nous rencontrons à l'occasion, visites de musées, expositions ... etc ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Merci à vous de votre réponse 

DieuMars- Messages : 94
Date d'inscription : 05/05/2021
Age : 31
Re: La duchesse Jules de Polignac
DieuMars a écrit:Merci à tous et toutes pour vos réponses. Moi je recherche désespérément une association de Marie-Antoinette, où ses fans puissent se rencontrer dans la vie "réelle". À Paris ou ailleurs. Si vous en connaissez, ou si vous faites partie d'un fanclub avec des réunions en présentiel, (hors covid) merci beaucoup![]()
Phrase supprimée : surveillez votre langage. Pas d'insulte ici. (Message de la modération)
1/ ce n'est PAS un fanclub
2/ MA naura jamais de fanclub. Elle fut une femme extrêmement manipulatrice, et a tout fait pour mener le royaume à sa ruine. Renseigne toi.
Mousquetaires du Roi- Messages : 5
Date d'inscription : 06/05/2021
Re: La duchesse Jules de Polignac
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4107
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 41
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La duchesse Jules de Polignac
Versailles offre aux visiteurs anglais un cadre pour des amitiés intimes et une observation attentive de la famille royale, ainsi que des visites admiratives des appartements et des jardins.
Le négociateur du traité de commerce, William Eden, par exemple, est invité dans l'un des centres de pouvoir de Versailles : le salon de la duchesse de Polignac. Gouvernante des Enfants de France et favorite de la Reine, elle possédait un grand appartement au rez-de-chaussée de Versailles.
Eden écrivait :
« Les assemblées du soir chez madame de Polignac étaient plus encore un sujet de grande animadversion que toutes les extravagances de la cour. Ils étaient probablement destinés par le Roi et la Reine à renforcer le rôle de la cour en tant que centre d'accueil des étrangers comme des Français . Certains des principaux ministres des Affaires étrangères et leurs dames, d'autres étrangers de distinction et un grand cercle de courtisans des deux sexes y allaient. La reine conversait, jouait au trictrac ou au billard et assistait souvent à un concert auquel elle participait comme chanteuse et parfois à un petit bal où elle dansait.»
Frances Anne Crewe, une des principales figures whigs de Londres, rendit également visite à Madame de Polignac, qu'elle trouva « douce et modeste ». Mme Crewe prétend que Marie-Antoinette est devenue trop grosse pour danser et a commencé à perdre son allure.
Peu de visiteurs anglais connaissaient mieux Versailles que le grand whig, duc de Devonshire, sa femme, Georgiana, et sa maîtresse, Lady Elizabeth Foster. Ils avaient rencontré les Polignac à Spa en 1779 et étaient devenus des amis intimes, malgré la guerre d'indépendance américaine.
Les lettres qui sont arrivées jusqu'à nous des Polignac aux Devonshire ( dont aucune réponse n'a été localisée) ne mentionnent jamais la politique ou le roi et la reine.
Plus civilisée que bien de ses contemporains, la duchesse de Polignac haïssait la guerre : « votre cour et la nôtre se plaisent à se combattre […] cette terrible Amérique, depuis qu'elle a été découverte, n'a fait que du mal, donc je la déteste […] mon dieu quelle chose horrible que la guerre.»
Comme Horace Walpole, Mme de Polignac se sentait franco-britannique : « Finissons celle-ci, je vous en supplie, est-ce possible entre deux nations qui se respectent, s'accordent ? »
En 1783, la duchesse de Polignac envoya à sa « chère Georgine » un cadeau de dentelles françaises, espérant que son patronage pourrait aider « l'éclat de nos manufactures »
Le duc de Devonshire était un de ces Anglais qui, ennuyeux et apathiques dans leur propre pays, semblaient revivre à l'étranger:
« Il aime beaucoup Versailles et se sent tout à fait chez lui dans l'appartement de Mme de Polignac […] le duc s'y plaît par-dessus tout et s'y rend jeudi pour y être officiellement présenté. », écrit Georgiana.
https://journals.openedition.org/crcv/18708?lang=en

Le négociateur du traité de commerce, William Eden, par exemple, est invité dans l'un des centres de pouvoir de Versailles : le salon de la duchesse de Polignac. Gouvernante des Enfants de France et favorite de la Reine, elle possédait un grand appartement au rez-de-chaussée de Versailles.
Eden écrivait :
« Les assemblées du soir chez madame de Polignac étaient plus encore un sujet de grande animadversion que toutes les extravagances de la cour. Ils étaient probablement destinés par le Roi et la Reine à renforcer le rôle de la cour en tant que centre d'accueil des étrangers comme des Français . Certains des principaux ministres des Affaires étrangères et leurs dames, d'autres étrangers de distinction et un grand cercle de courtisans des deux sexes y allaient. La reine conversait, jouait au trictrac ou au billard et assistait souvent à un concert auquel elle participait comme chanteuse et parfois à un petit bal où elle dansait.»
Frances Anne Crewe, une des principales figures whigs de Londres, rendit également visite à Madame de Polignac, qu'elle trouva « douce et modeste ». Mme Crewe prétend que Marie-Antoinette est devenue trop grosse pour danser et a commencé à perdre son allure.
Peu de visiteurs anglais connaissaient mieux Versailles que le grand whig, duc de Devonshire, sa femme, Georgiana, et sa maîtresse, Lady Elizabeth Foster. Ils avaient rencontré les Polignac à Spa en 1779 et étaient devenus des amis intimes, malgré la guerre d'indépendance américaine.
Les lettres qui sont arrivées jusqu'à nous des Polignac aux Devonshire ( dont aucune réponse n'a été localisée) ne mentionnent jamais la politique ou le roi et la reine.
Plus civilisée que bien de ses contemporains, la duchesse de Polignac haïssait la guerre : « votre cour et la nôtre se plaisent à se combattre […] cette terrible Amérique, depuis qu'elle a été découverte, n'a fait que du mal, donc je la déteste […] mon dieu quelle chose horrible que la guerre.»

Comme Horace Walpole, Mme de Polignac se sentait franco-britannique : « Finissons celle-ci, je vous en supplie, est-ce possible entre deux nations qui se respectent, s'accordent ? »
En 1783, la duchesse de Polignac envoya à sa « chère Georgine » un cadeau de dentelles françaises, espérant que son patronage pourrait aider « l'éclat de nos manufactures »
Le duc de Devonshire était un de ces Anglais qui, ennuyeux et apathiques dans leur propre pays, semblaient revivre à l'étranger:

« Il aime beaucoup Versailles et se sent tout à fait chez lui dans l'appartement de Mme de Polignac […] le duc s'y plaît par-dessus tout et s'y rend jeudi pour y être officiellement présenté. », écrit Georgiana.
https://journals.openedition.org/crcv/18708?lang=en
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Merci pour cet extrait.
Je vous renvoie à la lecture de notre sujet consacré à cet appartement, enfin ces appartements et autres pièces utilisées ici et là dans le château pour le service des Polignac.
L'appartement des Polignac à Versailles
Quant à la correspondance des Polignac avec leur amie, je vous renvoie aussi à nos sujets :
Lettres de Mme de Polignac à Georgiana, duchesse de Devonshire
Lettres de Jules de Polignac à Georgiana, duchesse de Devonshire

Georgiana Cavendish, Duchess of Devonshire, born Georgiana Spencer (1757 - 1806)
Gainsborough Dupont (1754-1797)
Oil on canvas, 18th century
Image : 2022 National Gallery of Art

Mme de Sabran a écrit:Le négociateur du traité de commerce, William Eden, par exemple, est invité dans l'un des centres de pouvoir de Versailles : le salon de la duchesse de Polignac. Gouvernante des Enfants de France et favorite de la Reine, elle possédait un grand appartement au rez-de-chaussée de Versailles.






Georgiana Cavendish, Duchess of Devonshire, born Georgiana Spencer (1757 - 1806)
Gainsborough Dupont (1754-1797)
Oil on canvas, 18th century
Image : 2022 National Gallery of Art
La nuit, la neige- Messages : 16177
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La duchesse Jules de Polignac
Merci, cher la nuit, la neige ...

... une exclusivité de notre Forum !La nuit, la neige a écrit:Quant à la correspondance des Polignac avec leur amie, je vous renvoie aussi à nos sujets :

_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Mme de Sabran a écrit: Mme Crewe prétend que Marie-Antoinette est devenue trop grosse pour danser et a commencé à perdre son allure. https://journals.openedition.org/crcv/18708?lang=en
Mais pourquoi citer des anecdotes négatives sur Marie-Antoinette, alors que les journaux et correspondances des étrangers en visite à Versailles sont majoritairement positifs à son égard ; les britanniques notamment.

Dans son journal, Lady Crewe qui était présente à Paris en pleine affaire du collier, ne ménage ni la reine, ni la France. Derrière ses propos se devine les ragots qui bruissaient alors dans les salons de la capitale. Son ton, non dénué de prétention, laisse transparaître une certaine amertume teintée de chauvinisme.

The diary of Frances Ann Crewe, An English lady in Paris, 1786, Oxford Stockley Publication, 2011.
En toute vraisemblance, l'auteur a trié de manière orientée les sources reprises du Centre de Recherches du Château de Versailles.

_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1353
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La duchesse Jules de Polignac
Eh bien parce que nous intéressent toutes les anecdotes et potins de Cour qui concernent cette époque.Marie-Jeanne a écrit:
Mais pourquoi citer des anecdotes négatives sur Marie-Antoinette, alors que les journaux et correspondances des étrangers en visite à Versailles sont majoritairement positifs à son égard ; les britanniques notamment.![]()


_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
Éléonore, je ne faisais pas allusion au Forum mais à l'article de l'historien, qui parmi le grand nombre de témoignages britanniques a précisément ciblé les plus négatifs concernant la reine. 

_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1353
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La duchesse Jules de Polignac
Lady Crewe apparaît dans ce petit paragraphe, consacré plus particulièrement aux relations Polignac / Devonshire, parce que nous y voyons cette amie de Georgiana ( et, comme elle, une figure prégnante du parti Whig ) rendre visite à Mme de Polignac.
Crewe avait hâte de visiter Versailles et de voir le roi et la reine, et ses récits montrent avec quelle facilité les Anglais se mêlaient aux Français au Palais. Cette image de la France à peine trois ans avant la Révolution est révélatrice. Mme Crewe était une amie proche d'Edmund Burke, et elle a finalement été d'accord avec lui plutôt qu'avec Fox sur la question de la politique française. ( 1 ) Pendant la période révolutionnaire, elle a travaillé avec Frances Burney pour aider les migrants français en Angleterre. Mais en 1786, les visites à Paris signifiaient des voyages au théâtre, à l'opéra et aux soirées littéraires.
( 1 ) : Burke écrivit contre la Révolution française une diatribe, Réflexions sur la Révolution de France, qui fit de lui l'un des chefs de file de la faction conservatrice au sein du parti Whig.
notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5729-edmund-burke-1729-1797?highlight=burke
Personnalités du XVIIIe siècle, scandales et commérages prennent vie dans les pages de lady Crewe, tout comme les folies scientifiques (mesmérisme), les intrigues politiques et les spectacles publics. Le théâtre et les spectacles dramatiques sont longuement décrits, ainsi que les débats littéraires dans les salons et, bien sûr, les modes. Des comparaisons réfléchies sont faites entre les coutumes sociales françaises et anglaises et] une certaine dose de John Bullishness (
) n'est que naturelle. Dans ces années agitées juste avant la révolution, même un visiteur à Paris pouvait constater le mécontentement et le malaise qui pénétraient jusque dans les cercles les plus privilégiés.
https://books.google.fr/books/about/An_English_Lady_in_Paris.html?id=fScJtwAACAAJ&redir_esc=y
John Bullishness : The quality or state of embodying typical English (or British) characteristics.
https://www-lexico-com.translate.goog/definition/john_bullishness?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc
Ah bon, d'accord.

Crewe avait hâte de visiter Versailles et de voir le roi et la reine, et ses récits montrent avec quelle facilité les Anglais se mêlaient aux Français au Palais. Cette image de la France à peine trois ans avant la Révolution est révélatrice. Mme Crewe était une amie proche d'Edmund Burke, et elle a finalement été d'accord avec lui plutôt qu'avec Fox sur la question de la politique française. ( 1 ) Pendant la période révolutionnaire, elle a travaillé avec Frances Burney pour aider les migrants français en Angleterre. Mais en 1786, les visites à Paris signifiaient des voyages au théâtre, à l'opéra et aux soirées littéraires.
( 1 ) : Burke écrivit contre la Révolution française une diatribe, Réflexions sur la Révolution de France, qui fit de lui l'un des chefs de file de la faction conservatrice au sein du parti Whig.
notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5729-edmund-burke-1729-1797?highlight=burke
Personnalités du XVIIIe siècle, scandales et commérages prennent vie dans les pages de lady Crewe, tout comme les folies scientifiques (mesmérisme), les intrigues politiques et les spectacles publics. Le théâtre et les spectacles dramatiques sont longuement décrits, ainsi que les débats littéraires dans les salons et, bien sûr, les modes. Des comparaisons réfléchies sont faites entre les coutumes sociales françaises et anglaises et] une certaine dose de John Bullishness (

https://books.google.fr/books/about/An_English_Lady_in_Paris.html?id=fScJtwAACAAJ&redir_esc=y
John Bullishness : The quality or state of embodying typical English (or British) characteristics.
https://www-lexico-com.translate.goog/definition/john_bullishness?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc
Ah bon, d'accord.

_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La duchesse Jules de Polignac
L'auteur de l'article fait donc preuve d'une bonne dose de John Bullishness 
Quant à Burke, il fut gentiment moqué pour son admiration de Marie-Antoinette, notamment par John Adams, futur président des États Unis, qui en 1778 écrivait « La personne de la reine était trop sublime, trop belle pour être décrite par ma modeste plume. Je laisse à Mr Burke le soin de le faire. » (The Adams Papers)

Quant à Burke, il fut gentiment moqué pour son admiration de Marie-Antoinette, notamment par John Adams, futur président des États Unis, qui en 1778 écrivait « La personne de la reine était trop sublime, trop belle pour être décrite par ma modeste plume. Je laisse à Mr Burke le soin de le faire. » (The Adams Papers)
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1353
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La duchesse Jules de Polignac
Et Burke s'en tire à merveille :Marie-Jeanne a écrit:
Je laisse à Mr Burke le soin de le faire. »[/i] (The Adams Papers)

It is now sixteen or seventeen years since I saw the queen of France, then the dauphiness, at Versailles; and surely never lighted on this orb, which she hardly seemed to touch, a more delightful vision. I saw her just above the horizon, decorating and cheering the elevated sphere she had just begun to move in, – glittering like the morning star full of life and splendor and joy. Oh, what a revolution! […] I thought ten thousand swords must have leaped from their scabbards, to avenge even a look that threatened her with insult. But the age of chivalry is gone. – That of sophisters, economists and calculators has succeeded, and the glory of Europe is extinguished for ever.
... mais pas que !Marie-Jeanne a écrit:
L'auteur de l'article fait donc preuve d'une bonne dose de John Bullishness.![]()

Excellente conclusion quand même !

_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 50458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 18 sur 18 • 1 ... 10 ... 16, 17, 18

» Le comte Jules de Polignac
» Le comte Jules de Polignac
» Lettre de Calonne à Jules de Polignac
» De l'éducation des jeunes Polignac, Jules en particulier
» Lettres de Jules de Polignac à Georgiana de Devonshire
» Le comte Jules de Polignac
» Lettre de Calonne à Jules de Polignac
» De l'éducation des jeunes Polignac, Jules en particulier
» Lettres de Jules de Polignac à Georgiana de Devonshire
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: La famille Polignac - Axel de Fersen - La princesse de Lamballe :: Les Polignac et leur entourage
Page 18 sur 18
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|