Les anciens métiers du XVIIIe siècle

Les anglais ne sont pas mal non plus dans le genre. Ce weekend j'étais à Londres pour voir une expo (entre autre) sur le Caravage et le soir dans les pubs, certains avaient des regards, et des mots qui ne trompaient personnes sur la quantité de bière ingurgitée. Mise à part ça (quoique je ne dis pas non à une 'tite bière dans un pub)  j'adore les anglais. Un bon thé Fortum and Masson et un Victoria sponge cake et me voila comblé.

Mr de Talaru a écrit: Un bon thé Fortum and Masson et un Victoria sponge cake et me voila comblé.

En somme, tu es un garçon facile à contenter ! : : :

A mon âge tu sais il n'y a plus que les gâteries de l'estomac et les sens de la vue qui comptent.

Je n'en crois pas un mot, parce que tu sais ... en matière d'âge ...

C'est trop gentil mais tu es une toute jeune fille.

...

Mme de Sabran a écrit:Tu ne vas pas me dire qu'il y avait autant de grossistes en vin que de boulangers ou de cordonniers, tout de même !
...   quoique le Français ait une solide réputation d'ivrognerie !  

Pas autant, mais c'était un des plus fort ratio. Les tailleurs sont très nombreux aussi, presque autant que les cordonniers.
Et dans les marchands de vin je ne compte pas les aubergistes, cabaretiers et limonadiers !

Tu pourrais nous ouvrir un sujet sur ces anciens métiers . Ce serait tout à fait intéressant ! :n,,;::::!!!:
Nous n'imaginons pas leur diversité, tant de savoir-faire ont disparu, comme aussi les besoins ne sont plus les mêmes.
Je parie que Clio aurait beaucoup à nous apprendre .

Pour ceux que ça intéresse, voici les données statistiques tirées de l'année 1705.
Pour mon énigme j'avais exclu les journaliers, qui font de tout, et les domestiques, car le décompte prend en compte beaucoup de sous-catégories

Je ne prends en compte ici que la société civile, en excluant ceux qui dépendent d'une maison royale (qui sont très nombreux, surtout dans les écuries royales).
Quelques métiers n'y sont pas entrés car à la limite d'une des deux catégories précédentes : jardinier et gardes

Lucius a écrit:Pour ceux que ça intéresse, voici les données statistiques tirées de l'année 1705.

Merci Lucius ! C'est bien clair ainsi !
Quand j'avais évoqué les militaires, je pensais aux gardes ... ne sont-ils donc pas militaires ?


Bien à vous.

Il s'agit ici de garde de porte, de lieux, privés (hôtels) ou d'administration (j'en ai eu un garde de l'hôtel des Menus Plaisirs). Je ne sais pas si ils sont considérés comme militaires, alors dans le doute ne les ai pas comptés.

Merci Lucius...

Je pense que ces informations méritent bien un sujet dans nos rubriques.

Et schpounk ! C'est chose faite .

Il est intéressant de noter que pour un coutelier nous avons trois maîtres à danser, cinq perruquiers et onze marchands de vin !

Oui, c'est vrai !
D'ailleurs, en parlant de marchands de vin, quelle est la différence entre l'aubergiste et le cabaretier ?

Je pense que c'est la même différence qu'aujourd'hui entre hôtel et bistro. Dans l'un tu couches, dans l'autre non. Mais dans les deux cas tu peux consommer vivres et boissons.

Donc, chez l'aubergiste tu dors ... parfois de ton dernier sommeil : comme en Ardèche à l'Auberge Rouge àè-è\':

Mr de Talaru a écrit:Je pense que c'est la même différence qu'aujourd'hui entre hôtel et bistro. Dans l'un tu couches, dans l'autre non. Mais dans les deux cas tu peux consommer vivres et boissons.

C'est ce que je pense aussi.

Voici d'ailleurs quelques adresses de logis à prix d'argent que l'on trouve à Versailles :

«Untel, demeurant :

rue de la Pompe au Coq en Pâte»

rue de la paroisse au Canon royal»

rue de la paroisse à l'hôtel du duc de Bretagne»

rue de l'Orangerie à l'enseigne de la Pie»

rue de la Paroisse à l'enseigne de la Princesse de Conty»

rue de la Paroisse chez M. Tavernier à la Clef d'Argent»

rue des Bons-Enfants au Grand Admiral»

dans le marché à l'image de Saint Michel»

dans le marché, aux Trois Couronnes»

petite place à l’Épée Dauphine»

et, quelle coïncidence :

rue de l'Orangerie au Moine Rouge»

Et " Qui dort, dîne " signifie que, pour avoir une chambre, il faut payer aussi un souper .

Lucius a écrit:Voici d'ailleurs quelques adresses de logis à prix d'argent que l'on trouve à Versailles :

«Untel, demeurant :

rue de la Pompe au Coq en Pâte»

rue de la paroisse au Canon royal»

rue de la paroisse à l'hôtel du duc de Bretagne»

rue de l'Orangerie à l'enseigne de la Pie»

rue de la Paroisse à l'enseigne de la Princesse de Conty»

rue de la Paroisse chez M. Tavernier à la Clef d'Argent»

rue des Bons-Enfants au Grand Admiral»

dans le marché à l'image de Saint Michel»

dans le marché, aux Trois Couronnes»

petite place à l’Épée Dauphine»

et, quelle coïncidence :

rue de l'Orangerie au Moine Rouge»

Que l'on trouve ENCORE à Versailles ?
Cela fleure bon l'ancien régime.

J'ai visité la véritable auberge rouge à vous glacer les sangs je vous assure.

Oui, j'ai appris qu'on la visitait encore....
L'atmosphère y est-elle donc si empesée de ce qu'elle a abrité?
Ça m'interpelle et m'attire ce genre de lieu, j'avoue... boudoi32


Bien à vous.

Non seulement le paysage est étrange, froid, sinistre, mais l'auberge en elle-même est dans le même cas. l'on peut voir le trou qui donnait dans la salle à manger pour que la tenancière puisse voir et écouter les conversations de ses hôtes. Et l'escalier noir comme tous les péchés de l'enfer avec la trappe pour assommer les gens quand ils montaient. Quand on pense que ces malheureux étaient enterrés quelques part tout près et qu'on marche peut-être sur ces cadavres.
Le pire étant la guillotine au grenier et les têtes en plâtre des "aubergistes" qui furent décapités devant l'auberge sur la place. Je n'y retournerai jamais.
Trop sensible M de Talaru, une vraie chiffe molle.

Merci, mon cher François ! Tu réponds parfaitement à mes interrogations

L'auberge de Peyrebeille est située sur la commune de Lanarce en Ardèche. Elle se trouve à environ 5 km du bourg, à la limite des communes de Issanlas et Lavillatte.

Elle est plus connue sous le nom de L'Auberge rouge. Au cours du XIXe siècle, elle fut le lieu d'une affaire criminelle, dite « l'affaire de l'Auberge rouge », ayant pris en raison du contexte politique de l'époque, des proportions incroyables. Ainsi en est-on arrivé à prétendre qu'elle avait été le théâtre d'une cinquantaine de meurtres, de nombreux viols et de perversions en tout genre. Finalement, les tenanciers de l'établissement, les époux Martin et leur valet Jean Rochette ont été condamnés à mort et guillotinés. Mais en vérité, seule la mort d'un client, Jean-Antoine Enjolras, est clairement établie alors que son cadavre a été retrouvé dans la nature et que rien ne prouve qu'il ait été assassiné à l'auberge.


Bien à vous.