Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
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La nuit, la neige
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Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
L'incroyable nymphée du baron de Besenval s'apparente à un spa d'aujourd'hui. Quel luxe !
Dans les inventaires, on trouve le terme cabinet des bains, ou pièce des bains. Pour la grande majorité des habitations au XVIIIe siècle, le mot « salle » était employé par les notaires pour toutes les pièces d'un logement, sauf les chambres. C'est seulement à la fin de l'ancien régime qu'on commence à préciser leurs différents usages.
Plus proche de nous, je me souviens que mes aïeuls normands l'employaient encore pour désigner la pièce à vivre de leur maison.
Dans les inventaires, on trouve le terme cabinet des bains, ou pièce des bains. Pour la grande majorité des habitations au XVIIIe siècle, le mot « salle » était employé par les notaires pour toutes les pièces d'un logement, sauf les chambres. C'est seulement à la fin de l'ancien régime qu'on commence à préciser leurs différents usages.
Plus proche de nous, je me souviens que mes aïeuls normands l'employaient encore pour désigner la pièce à vivre de leur maison.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Oui !Marie-Jeanne a écrit:L'incroyable nymphée du baron de Besenval s'apparente à un spa d'aujourd'hui.
Dans le genre, nous avions signalé les "bains" de la reine Marie-Caroline à Naples et Palerme.
Il y a de la place...
Voir notre sujet : Baignoires, mobilier et objets de toilette du XVIIIe siècle
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Certainement beaucoup moins fastueux , la " maison " de la Gourdan, aménagée pour le plaisir de ses célèbres clients, possédait un cabinet de bain.
Il y avait donc un souci d'hygiène dans les mauvais lieux !
On y maquignonne une cendrillon comme on prépare un superbe cheval, dit Mairobert,
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Madame avait eut droit à la pâte dépilatoire des " poils follets", comme le disait l'Impératrice qui en réclamait à sa fille dans une de ses lettres
Mais figure-toi que monsieur aussi ! Selon un conférencier de Versailles, les hommes étaient entièrement épilés pour leurs noces. Information sous toute réserve que je n'ai pas vérifiée.
Mais figure-toi que monsieur aussi ! Selon un conférencier de Versailles, les hommes étaient entièrement épilés pour leurs noces. Information sous toute réserve que je n'ai pas vérifiée.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:
Mais figure-toi que monsieur aussi ! Selon un conférencier de Versailles, les hommes étaient entièrement épilés pour leurs noces. Information sous toute réserve que je n'ai pas vérifiée.
Si, si, c'est tout à fait exact, et notamment le duc de Chartres ( futur Egalité ) quand il épouse Mlle de Penthièvre .
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Alors si c'est Chartres, ce devait être une tendance du dernier cri, avec lui rien ne m'étonne plus.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Comme tu dis ! s'attirant les sarcasmes du roi .
A l'époque qui nous tient en haleine ( ) , Jean-Jacques Perret, un barbier Français, invente le premier rasoir pour homme, dont les femmes se servent aussi, allez zou !
Jean-Jacques Perret naît le 30 juillet 1730 à Béziers ; son père, Étienne Perret, est coutelier et lui-même commence son apprentissage à l'âge de 12 ans. Son activité commerciale le met en contact avec chirurgiens ; il s'inscrit au cours d'anatomie de l'école de médecine de Paris et il se spécialise rapidement dans la coutellerie de chirurgie.
Pour la pogonotomie, l'art d'apprendre à se raser soi-même (1769) ,
Perret met au point une espèce de rasoir à rabot que voici :
Je serais très étonnée que Louis-Auguste ait sacrifié à cette mode .
Cela ne lui ressemblerait pas.
A l'époque qui nous tient en haleine ( ) , Jean-Jacques Perret, un barbier Français, invente le premier rasoir pour homme, dont les femmes se servent aussi, allez zou !
Jean-Jacques Perret naît le 30 juillet 1730 à Béziers ; son père, Étienne Perret, est coutelier et lui-même commence son apprentissage à l'âge de 12 ans. Son activité commerciale le met en contact avec chirurgiens ; il s'inscrit au cours d'anatomie de l'école de médecine de Paris et il se spécialise rapidement dans la coutellerie de chirurgie.
Pour la pogonotomie, l'art d'apprendre à se raser soi-même (1769) ,
Perret met au point une espèce de rasoir à rabot que voici :
Je serais très étonnée que Louis-Auguste ait sacrifié à cette mode .
Cela ne lui ressemblerait pas.
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Mais il faut attendre 1880, pour que King Camp Gillette ( tiens donc ! ) conçoive le premier rasoir moderne pour homme.
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'épilation corporelle à travers les siècles ...
Disgression…
L'épilation complète chez les hommes remonte à très loin, on a trouvé des pinces à épiler dans le trousseau funéraire de momies égyptiennes masculines. Les égyptiens se rasaient le visage et le crâne pour porter des perruques nattées. Il semble qu'ils s'épilaient intégralement aussi. Dans un pays chaud comme l'Egypte, c'était peut-être une question d'hygiène… Les romains se rasaient soigneusement aussi jusqu'au règne d'Hadrien, premier empereur à porter la barbe en permanence. Selon certains, c'était une référence aux philosophes grecs (l'empereur était connu pour sa passion de la culture grecque), selon d'autres, c'était pour cacher une cicatrice. Quoiqu'il en soit, à sa suite, la barbe revînt en force. Mais aux thermes, les hommes continuaient à s'épiler soigneusement et intégralement. Le poil est sale, impur. La peau lisse est synonyme de pureté.
Notons au passage que "nos ancêtres les gaulois", toujours représentés chevelus et barbus, s'épilaient soigneusement également, on a retrouvé quantité de pinces à épiler chez eux aussi. N'oublions pas non plus qu'ils passent pour avoir inventé le savon.
La chute de l'empire romain est également la chute de l'épilation, condamnée par l'Eglise. Hé oui ! Si Dieu a fait l'homme avec des poils, il ne faut pas y toucher, on ne retouche pas l'œuvre divine. On porte les cheveux longs et on ne s'épile plus, la coiffure, l'épilation, le maquillage, tout ce qui retouche est mal vu. Pour déshonorer un fils indigne ou un vassal félon, on lui rasait la tête ou on lui coupait les cheveux. Cette sacralité du poil était-elle de règle chez les gentes dames aussi ? Si oui, on frémit…
Arrivent les Croisades. Si les sarrasins font la guerre aux chrétiens, ils font aussi la chasse aux poils. Dans les hammams, depuis des siècles, hommes et femmes s'épilent soigneusement, à la cire. Les Croisés, séduits par des femmes aux jambes lisses et douces, aux aisselles nickel et au pubis net, en ramènent le goût à la maison. L'épilation et le rasage sont à nouveau en vogue (sauf pour les jambes chez les hommes car on ne les voit pas sous bas, chausses et collants).
La grande tendance médiévale ? L'épilation du front… Ces dames dégagent le front le plus possible afin de mettre le regard en valeur. Un front agrandi et dégagé est synonyme de beauté. On n'hésite donc pas à raser les cheveux sur le devant du crâne et à raser les sourcils au passage. Certains hommes suivent.
A l'autre bout du monde, chinois et indiens arborent volontiers la moustache, voire la barbiche pour les premiers mais on épile tout le reste. Dans le Japon médiéval, on considère une femme particulièrement belle si, une fois déployée, sa chevelure est plus longue qu'elle. Par contre, hommes et femmes à l'époque se laquaient les dents de noir, leur blancheur passant pour éblouir et enlaidir. Moins glamour… C'est l'Ohaguro, finalement officiellement interdit par la suite.
C'est à la Renaissance qu'apparaît cette mode, pour un homme, de s'épiler intégralement pour sa nuit de noces. Depuis le Moyen-Age, ce sont les chirurgiens-barbiers qui s'en occupent, les deux professions sont mal distinguées l'une de l'autre. C'est Louis XV qui, en 1743, les sépare, opérant une nette distinction. Les barbiers se consacrent donc au rasage et à l'épilation mais gardent le monopole de tous les soins hygiéniques et des bobos comme contusions, hématomes, affections de la peau, gonflements… Les perruquiers s'y mettent aussi puisqu'ils rasent le crâne de leurs clients avant d'y poser la perruque poudrée. Très vite cependant, certains prennent l'habitude de mêler habilement véritable chevelure et perruque.
L'épilation complète chez les hommes remonte à très loin, on a trouvé des pinces à épiler dans le trousseau funéraire de momies égyptiennes masculines. Les égyptiens se rasaient le visage et le crâne pour porter des perruques nattées. Il semble qu'ils s'épilaient intégralement aussi. Dans un pays chaud comme l'Egypte, c'était peut-être une question d'hygiène… Les romains se rasaient soigneusement aussi jusqu'au règne d'Hadrien, premier empereur à porter la barbe en permanence. Selon certains, c'était une référence aux philosophes grecs (l'empereur était connu pour sa passion de la culture grecque), selon d'autres, c'était pour cacher une cicatrice. Quoiqu'il en soit, à sa suite, la barbe revînt en force. Mais aux thermes, les hommes continuaient à s'épiler soigneusement et intégralement. Le poil est sale, impur. La peau lisse est synonyme de pureté.
Notons au passage que "nos ancêtres les gaulois", toujours représentés chevelus et barbus, s'épilaient soigneusement également, on a retrouvé quantité de pinces à épiler chez eux aussi. N'oublions pas non plus qu'ils passent pour avoir inventé le savon.
La chute de l'empire romain est également la chute de l'épilation, condamnée par l'Eglise. Hé oui ! Si Dieu a fait l'homme avec des poils, il ne faut pas y toucher, on ne retouche pas l'œuvre divine. On porte les cheveux longs et on ne s'épile plus, la coiffure, l'épilation, le maquillage, tout ce qui retouche est mal vu. Pour déshonorer un fils indigne ou un vassal félon, on lui rasait la tête ou on lui coupait les cheveux. Cette sacralité du poil était-elle de règle chez les gentes dames aussi ? Si oui, on frémit…
Arrivent les Croisades. Si les sarrasins font la guerre aux chrétiens, ils font aussi la chasse aux poils. Dans les hammams, depuis des siècles, hommes et femmes s'épilent soigneusement, à la cire. Les Croisés, séduits par des femmes aux jambes lisses et douces, aux aisselles nickel et au pubis net, en ramènent le goût à la maison. L'épilation et le rasage sont à nouveau en vogue (sauf pour les jambes chez les hommes car on ne les voit pas sous bas, chausses et collants).
La grande tendance médiévale ? L'épilation du front… Ces dames dégagent le front le plus possible afin de mettre le regard en valeur. Un front agrandi et dégagé est synonyme de beauté. On n'hésite donc pas à raser les cheveux sur le devant du crâne et à raser les sourcils au passage. Certains hommes suivent.
A l'autre bout du monde, chinois et indiens arborent volontiers la moustache, voire la barbiche pour les premiers mais on épile tout le reste. Dans le Japon médiéval, on considère une femme particulièrement belle si, une fois déployée, sa chevelure est plus longue qu'elle. Par contre, hommes et femmes à l'époque se laquaient les dents de noir, leur blancheur passant pour éblouir et enlaidir. Moins glamour… C'est l'Ohaguro, finalement officiellement interdit par la suite.
C'est à la Renaissance qu'apparaît cette mode, pour un homme, de s'épiler intégralement pour sa nuit de noces. Depuis le Moyen-Age, ce sont les chirurgiens-barbiers qui s'en occupent, les deux professions sont mal distinguées l'une de l'autre. C'est Louis XV qui, en 1743, les sépare, opérant une nette distinction. Les barbiers se consacrent donc au rasage et à l'épilation mais gardent le monopole de tous les soins hygiéniques et des bobos comme contusions, hématomes, affections de la peau, gonflements… Les perruquiers s'y mettent aussi puisqu'ils rasent le crâne de leurs clients avant d'y poser la perruque poudrée. Très vite cependant, certains prennent l'habitude de mêler habilement véritable chevelure et perruque.
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Merci, mon cher Calonne, pour cet intéressant tour du monde à travers les siècles .
Quand on parle de chevelure, on pense forcément à Samson, de la tribu de Dan, dont la force surhumaine est toute entière contenue dans la longueur de la chevelure. Dalila séduira Samson, son ennemi mortel, et tranchera ses cheveux pour le rendre aussi faible qu'un petit enfant.
La Bible rapporte quant à la longueur des cheveux de Samson, qu'elle est liée au respect de son vœu de naziréat (les nazirs ne se coupaient ni les cheveux ni la barbe pour soigner leur aspect physique, en signe de préférence et de consécration pour Dieu).
Cela nous rappelle le grand-père hirsute de Walter Scott qui avait fait voeu de ne couper sa barbe et ses cheveux que lorsqu'un roi Stuart serait rétabli sur le trône d'Ecosse .
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Il faut aussi hélas souligner que certains produits utilisés étaient nocifs…
On sait que les romaines se poudraient et fardaient à la céruse, qui contient du plomb. Les hommes eux, s'épilaient les jambes en brûlant les poils avec l'application de coquilles de noix brûlantes...
Si les musulmans utilisaient pour l'épilation une cire à base de miel et de citron, en Occident, on n'hésitait pas à employer de l'arsenic ou de la chaux… On mélangeait cette dernière à de l'eau bouillante pour en faire une pâte que l'on appliquait par la suite. Comment savoir si le mélange était prêt ? Simple : on trempait dedans une aile d'oiseau et si les plumes tombaient, cela signifiait que les poils tomberaient aussi...
On sait que les romaines se poudraient et fardaient à la céruse, qui contient du plomb. Les hommes eux, s'épilaient les jambes en brûlant les poils avec l'application de coquilles de noix brûlantes...
Si les musulmans utilisaient pour l'épilation une cire à base de miel et de citron, en Occident, on n'hésitait pas à employer de l'arsenic ou de la chaux… On mélangeait cette dernière à de l'eau bouillante pour en faire une pâte que l'on appliquait par la suite. Comment savoir si le mélange était prêt ? Simple : on trempait dedans une aile d'oiseau et si les plumes tombaient, cela signifiait que les poils tomberaient aussi...
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Mais quelle horreur !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Ce charmant mélange se nommait silotre.
Les dames de Salerne font un onguent qu’elles appellent « silotre », au moyen duquel elles font disparaître poils et cheveux, où que ce soit. Elles prennent une demi-écuelle de chaux vive, bien sèche, bien propre et tamisée dans une étoffe ou dans un sac. Elles mettent cette chaux dans un récipient plein d’eau bouillante et remuent le mélange. Quand elles veulent savoir s’il est bien à point, elles y mettent une aile d’oiseau, et si les plumes tombent de l’aile, c’est qu’il est bien à point. Alors, elles l’étendent avec leur main, tout chaud, sur les poils, puis l’essuient. Vous pouvez procéder de même, mais gardez-vous de laisser l’onguent trop longtemps, car il écorcherait la peau.
Pour qu’une femme devienne douce et sans poils de la tête aux pieds, elle doit s’enduire partout de ce dépilatoire fait de chaux vive bien tamisée. En prendre trois onces dans une patelle et cuire comme un gruau. Ensuite prenez une once d’orpiment et cuire encore. Puis, testez avec une plume pour vérifier qu’il est bien cuit. Gardez-vous de le trop cuire ou de le laisser trop longtemps sur la peau parce qu’il brûlerait.
(Pierre Ruelle dans L'ornement des dames)
Les dames de Salerne font un onguent qu’elles appellent « silotre », au moyen duquel elles font disparaître poils et cheveux, où que ce soit. Elles prennent une demi-écuelle de chaux vive, bien sèche, bien propre et tamisée dans une étoffe ou dans un sac. Elles mettent cette chaux dans un récipient plein d’eau bouillante et remuent le mélange. Quand elles veulent savoir s’il est bien à point, elles y mettent une aile d’oiseau, et si les plumes tombent de l’aile, c’est qu’il est bien à point. Alors, elles l’étendent avec leur main, tout chaud, sur les poils, puis l’essuient. Vous pouvez procéder de même, mais gardez-vous de laisser l’onguent trop longtemps, car il écorcherait la peau.
Pour qu’une femme devienne douce et sans poils de la tête aux pieds, elle doit s’enduire partout de ce dépilatoire fait de chaux vive bien tamisée. En prendre trois onces dans une patelle et cuire comme un gruau. Ensuite prenez une once d’orpiment et cuire encore. Puis, testez avec une plume pour vérifier qu’il est bien cuit. Gardez-vous de le trop cuire ou de le laisser trop longtemps sur la peau parce qu’il brûlerait.
(Pierre Ruelle dans L'ornement des dames)
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Tu ne me convaincras pas !
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Les dents noires alors ?
L'ohaguro ou l'art de se noircir les dents est une très ancienne coutume japonaise, d'abord en vogue dans l'aristocratie avant de se démocratiser, puis d'être interdite le 5 février 1870 par ordre de l'empereur.
Il s'agissait à l'origine d'un rituel lors d'une cérémonie (mogi) marquant le passage de la jeune fille au statut de femme, à son entrée dans l'âge adulte. Les garçons s'y mettent aussi lors de leur propre cérémonie (genpuku).
On utilisait un mélange d'encre (kanemizu) et de poudre (fushi), qui donnait un liquide noir que l'on appliquait sur les dents à l'aide d'un pinceau, le tout donnant un effet laqué. On vît même apparaître des nécessaires complets, certains des plus luxueux, pour préparer et appliquer le mélange, parfois offerts comme présents.
A savoir que le mélange pue, dégageant une odeur nauséabonde, et qu'il ne tient que deux à trois jours.
Glamour je vous dis...
L'ohaguro ou l'art de se noircir les dents est une très ancienne coutume japonaise, d'abord en vogue dans l'aristocratie avant de se démocratiser, puis d'être interdite le 5 février 1870 par ordre de l'empereur.
Il s'agissait à l'origine d'un rituel lors d'une cérémonie (mogi) marquant le passage de la jeune fille au statut de femme, à son entrée dans l'âge adulte. Les garçons s'y mettent aussi lors de leur propre cérémonie (genpuku).
On utilisait un mélange d'encre (kanemizu) et de poudre (fushi), qui donnait un liquide noir que l'on appliquait sur les dents à l'aide d'un pinceau, le tout donnant un effet laqué. On vît même apparaître des nécessaires complets, certains des plus luxueux, pour préparer et appliquer le mélange, parfois offerts comme présents.
A savoir que le mélange pue, dégageant une odeur nauséabonde, et qu'il ne tient que deux à trois jours.
Glamour je vous dis...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Calonne a écrit:
Les dents noires alors ?
Souriez Gibbs !
Calonne a écrit:
A savoir que le mélange pue, dégageant une odeur nauséabonde, et qu'il ne tient que deux à trois jours.
.
... de Charybde en Scylla !
( M'en fiche : nous avons fini de manger ! )
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Tous les goûts sont dans la nature. Mais les dents noires, alors là je ne connaissais pas.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 477
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Merci Calonne ! Eh bien, ce qu'il ne fallait pas faire...
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
L'épilation au fil
Les coquilles de noix incandescentes ne vous tentent pas vraiment et vous avez peur d'y laisser des plumes avec le silotre ? Pas de cire sous la main ? Alors prenez un fil à coudre…
L'épilation au fil est pratiquée depuis très longtemps par les femmes en Orient et dans certains pays d'Asie. Toute simple (quoique…), elle est surtout ultra précise et donc recommandée pour des zones spécifiques, les sourcils principalement. Elle offre l'avantage d'arracher le poil jusqu'à la racine. Le bulbe part avec le poil et la repousse est donc bien plus lente. On évite aussi les poils incarnés. Evidemment, il faut avoir le coup de main.
En Inde, en Iran, les femmes l'utilisent pour tailler et épiler les sourcils et ôter un poil disgracieux mal placé. Propre, net et écolo. Bien sûr, il faut que le poil soit assez long et on évitera de s'épiler des surfaces étendues comme les aisselles ou les jambes avec cette technique, sous peine d'y passer la semaine.
L'épilation au fil est devenue très tendance chez nous ces derniers temps. La preuve ? Les messieurs barbus et exigeants s'y mettent pour avoir un contour de barbe vraiment impeccable ou pour un gros poil noir qui se baladerait sur le nez.
On vous avait bien dit que le nécessaire à couture hérité de tante Ursule vous servirait un jour...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1086
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 51
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Mathieu Da Vinha donne une conférence en direct sur le sujet : c'est maintenant et c'est ici sur FB :
https://fr-fr.facebook.com/chateauversailles/videos/504234876938829/
https://fr-fr.facebook.com/chateauversailles/videos/504234876938829/
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Il faut reconnaître que vers les années 1780 la propreté a considérablement évolué Dès «lieux anglais » (xv) commencent à être installé Louis XVI s était fait installé une salle de bain avec deux baignoires et des évacuations - une pour se laver et l autre pour se rincer. avec sol en carrelage. Vous avez lu dans un autre chapitre du forum la sophistication des toilettes de Marie Antoinette. Par contre je ne sais pas si des pots de chambre sont accessibles à Versailles en dehors des appartements.
Dans un autre registre j ai beaucoup aimé la photo de ClioXVIII. d une exposition de boite à mouche et à parfums nous pouvons apercevoir dans ce magnifique coffret une très belle montre certainement de Leroy ou de F. Berthoud ..... Quelqu’un a-t-il parlé des montres??
il
Dans un autre registre j ai beaucoup aimé la photo de ClioXVIII. d une exposition de boite à mouche et à parfums nous pouvons apercevoir dans ce magnifique coffret une très belle montre certainement de Leroy ou de F. Berthoud ..... Quelqu’un a-t-il parlé des montres??
il
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" Le temps découvre tout " Stobée
M. de Velleguindry- Messages : 52
Date d'inscription : 13/06/2020
Localisation : Duché de Savoie
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
C est un plaisir de vous voir dans une si belle robe dans un si beau lieu
Mais il semble que Louis XIV l ait fait construire pour Mme de Montespan et lui dans un autre but que celui de se laver, aussi ne portaient-ils pas les mêmes vêtements. Le but semblait de ne pas en porter du tout même 🤪
Mais il semble que Louis XIV l ait fait construire pour Mme de Montespan et lui dans un autre but que celui de se laver, aussi ne portaient-ils pas les mêmes vêtements. Le but semblait de ne pas en porter du tout même 🤪
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" Le temps découvre tout " Stobée
M. de Velleguindry- Messages : 52
Date d'inscription : 13/06/2020
Localisation : Duché de Savoie
Re: Hygiène, toilette et propreté au XVIIIe siècle
Pas osé retirer autre chose que les souliers et de plus, elle était vide ....M. de Velleguindry a écrit: C est un plaisir de vous voir dans une si belle robe dans un si beau lieu
Mais il semble que Louis XIV l ait fait construire pour Mme de Montespan et lui dans un autre but que celui de se laver, aussi ne portaient-ils pas les mêmes vêtements. Le but semblait de ne pas en porter du tout même 🤪
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