Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
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Duc d'Ostrogothie
Vicq d Azir
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: L'histoire de Marie-Antoinette :: Marie-Antoinette et la Révolution française
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Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
J’ouvre ce sujet ce soir, mais ne le compléterai que demain ...
Patience... merci!
Patience... merci!
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
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Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
J'ai hâte de découvrir cela.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3202
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Oh !!! Que vas-tu nous raconter ?!! J'en suis toute excitée à l'avance ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Je sens qu’on va parler d’Azyleum
Gouverneur Morris- Messages : 11606
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
C'est kiki, cestuy-là ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Gouverneur Morris a écrit:Je sens qu’on va parler d’Azyleum
Ici ?
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Exactement cher Félix ! Gislhain de Diesbach rapporte cette épopée farfelue dans son Histoire de l’Emigration
Gouverneur Morris- Messages : 11606
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Je n’ai pas choisi de vous parler d’Asyleum, autre projet d’accueiI de Marie Antoinette aux États Unis, mais d’un projet qui se serait développé dans l’état du Maine en 1793, et dont on trouve encore des traces...
Cette histoire va vous être présentée en quatre chapitres. Elle est un peu longue, aussi ne m’en veuillez pas si je ne poste pas tout aujourd’hui...
1e CHAPITRE : les meubles français du Museum of Fine Arts de Boston:
Ma fréquentation de Boston ces dernières années m’a fait découvrir ces meubles 18ème, certains de provenance royale, magnifiquement restaurés récemment par un tapissier français. Des panneaux indiquent leur provenance, surprenante, vous allez le voir...
De quoi s’agit-il ?
- d’un ensemble ayant appartenu à Thierry de Ville d’Avray pour meubler sa résidence du Garde Meuble , place Louis XV :
C’est un mobilier de Séné, de 1787, saisi en 1792, consistant en: lit d’alcove, bergère, chaise voyeuse, 2 chaises, 2 fauteuils :
D’autre part, et plus étonnant, des meubles signés Shwerdfeger de 1778 (secrétaire et commode), proches du mobilier au treillage de la chambre du Petit Trianon :
Plus... une paire de feux par Thomire, 1788, faits pour le Hameau:
Plus... un vase de Sevres de Bachelieu, provenant du cabinet du Conseil ( Versailles puis Tuileries ):
[img:4998]https://i.servimg.com/u/f72/19/05/12/24/1ff5bb10.jpg[/i[url=https://servimg.com/view/19051224/1055][/url
-2ème CHAPITRE : Decker’s House , Maine.
Située à Westport Island, Edgecomb , état du Maine, USA, existe toujours une maison, datant de 1774, connue sous le nom de « maison de Marie Antoinette ».
Elle était la propriété de Joseph Decker, navigant.
Elle a été déplacée de qq centaines de mètres en 1838, car le terrain était trop marécageux.. Vidée de son contenu en 1893, les meubles vendus aux enchères en 1885 .
Son actuelle propriétaire, Mrs Lea Wait est écrivain. La maison ne se visite pas... La voici:
- [url=https://servimg.com/view/19051224/1056]
Quel lien entre les meubles de Boston et la maison???
-3ème CHAPITRE : 2 personnages-clés :
- James SWAN: (1754-1831):
D’origine écossaise, il arrive dans le Massachusetts en 1765. Il est membre des Sons of Liberty, et prend part à la Tea Party à Boston, au moment de la révolution. Il mène ensuite grand train, et s’endette
Après avoir rencontré Washington, s’embarque pour la France en 1787. Il y fait des affaires: achète meubles et tableaux, et vend à la France, en échange : nourriture, poudre à canon, salpêtre, même du blé en 1789. Il crée même une distillerie de rhum à Passy... Tout ceci dans le cadre des échanges commerciaux France-Etats Unis, après la guerre d’indépendance. Il fréquente alors Lafayette, Rochambeau, Talleyrand.
Il poursuit son commerce pendant la révolution. Sa neutralité lui permet de passer le blocus anglais. Il refuse d’être payé en assignats, mais accepte volontiers : or fondu, bijoux, tableaux...
Il accepte, moyennant finances, de faire passer des aristocrates en Amérique. Il est accrédité par le Comité de salut public...
Retour à Philadelphie en 94. Se fait construire une maison à Dorchester: « the Old Swan House », meublée avec du mobilier français. Il jouit d’une réputation de corrompu. Une de ses filles épouse le général Knox.
Revient en France en 1798. Emprisonné pour dettes en 1808, il meurt à Paris en 1830.
James Swan :
- Stephen CLOUGH. ( 1760-1817 ):
Capitaine, ancien officier de la Guerre d’ Indépendance.
S’associe avec son beau père, Joseph Decker pour affréter un 2 (ou 3) mâts, le Sally (82 pieds). Celui-ci arrive au Havre en 1792, et va rester trois ans en France.
Clough aurait alors rencontré Batz et Rougeville, dont il aurait reçu de l’argent. Il aurait chargé sur son bateau des meubles d’origine royale.
Pourtant fervent républicain, il s’intéresse au sort de Marie Antoinette, appellera d’ailleurs Antoinette une de ses filles.
Il aurait assisté à l’exécution de la Reine, effondré de n’avoir pu la sauver.
Une lettre adressée à sa famille: « do not prepare to receive a queen, but only a very sad and broken-hearted lady », plaide en faveur d’une tentative d’évasion...
Le Sally :
- 4ème CHAPITRE : Que s’est -il donc passé ?
On sait que, dans les années 90, Swan et Clough collaborent: Clough devient l’homme de main de Swan. Associés à Boston, ils ont vendu du bois.
Ils auraient alors fait la connaissance d’un aristocrate français, Claude Merlin de Saint Pry, marchand à Boston de 71 à 82, ayant participé a l’aide financière de la Faux American ( archives d’ Harvard ). C’est lui qui servait d’intermédiaire avec Rougeville ( qui, rappelons-le, s’était battu pendant la guerre d’Amérique ) Il aurait donc collaboré indirectement au complot de l’œillet...
Circulent aussi des hypothèses beaucoup plus fantaisistes :
-Clough aurait réussi à introduire sa femme jusqu’à la Conciergerie...
-Il aurait conduit Talleyrand sur son bateau en 94 (sauf que Talleyrand est parti de Londres...)
-Il aurait conservé chez lui la dernière robe de la Reine
-Enfin, légende tenace, il aurait apporté les chats de la Reine, qui se seraient échappés de la soute, et, depuis le temps, en se croisant avec des chats sauvages ou des lynx, auraient donné cette race de « Maine Coons », si appréciée aujourd’hui...
Terminons en évoquant les meubles qu’on peut toujours voir au musée de Boston: Swan les a vendus, et par des ventes successives, ils ont pu rejoindre les collections de ce superbe musée, dont je recommande la visite. Celui-ci possède aussi deux superbes portraits de Marie Antoinette (dont une miniature), malheureusement non exposés. Je les montre ici. Quand j’ai voulu rencontrer une conservatrice, je fus reçu très aimablement. Elle me demanda d’épeler le nom de Marie Antoinette (...), pour l’entrer dans son ordinateur, et me dit: « j’ai plus de quarante entrées qui correspondent, et, vous savez, on ne peut pas tout exposer... »
Quant à cette histoire de tentative d’exfiltration de la Reine, il ne paraît pas incongru que des américains aient cherché à sauver la famille royale, puis la Reine seule des griffes des révolutionnaires parisiens, par compassion et aussi par reconnaissance. Des maisons ont pu être préparées pour les accueillir, dont celle du Maine. Ensuite, la légende s’est développée, rendant peu crédible l’ensemble de l’histoire, et pourtant...
Swan et Clough, vieux habitués, on l’a vu, du trafic entre la France et l’Amerique, ont sans doutes formé un projet d’évasion de la Reine de la Conciergerie. Ils ont peut être organisé l’évacuation de certains meubles et objets pour aménager une maison dans le Maine qui devait l’accueillir. La présence du Sally au Havre est troublante, ainsi que les allées et retours d’embarcations chargées entre Paris et Le Havre. Mais n’ont-ils pas pensé d’abord à leur négoce, et à profiter des prix favorables proposés lors des ventes révolutionnaires ?
Y a t il pu avoir, au cours de toutes ces tentatives, collusion entre tous ces gens qui s’étaient peut-être rencontrés sur le champ de bataille américain: Swan, Rougeville, et pourquoi pas...Fersen...?
Un Maine Coons:
La femme de Clough :
Les deux portraits de Marie Antoinette que possède le Museum of fine arts de Boston :
Merci pour votre patience !
Cette histoire va vous être présentée en quatre chapitres. Elle est un peu longue, aussi ne m’en veuillez pas si je ne poste pas tout aujourd’hui...
1e CHAPITRE : les meubles français du Museum of Fine Arts de Boston:
Ma fréquentation de Boston ces dernières années m’a fait découvrir ces meubles 18ème, certains de provenance royale, magnifiquement restaurés récemment par un tapissier français. Des panneaux indiquent leur provenance, surprenante, vous allez le voir...
De quoi s’agit-il ?
- d’un ensemble ayant appartenu à Thierry de Ville d’Avray pour meubler sa résidence du Garde Meuble , place Louis XV :
C’est un mobilier de Séné, de 1787, saisi en 1792, consistant en: lit d’alcove, bergère, chaise voyeuse, 2 chaises, 2 fauteuils :
D’autre part, et plus étonnant, des meubles signés Shwerdfeger de 1778 (secrétaire et commode), proches du mobilier au treillage de la chambre du Petit Trianon :
Plus... une paire de feux par Thomire, 1788, faits pour le Hameau:
Plus... un vase de Sevres de Bachelieu, provenant du cabinet du Conseil ( Versailles puis Tuileries ):
[img:4998]https://i.servimg.com/u/f72/19/05/12/24/1ff5bb10.jpg[/i[url=https://servimg.com/view/19051224/1055][/url
-2ème CHAPITRE : Decker’s House , Maine.
Située à Westport Island, Edgecomb , état du Maine, USA, existe toujours une maison, datant de 1774, connue sous le nom de « maison de Marie Antoinette ».
Elle était la propriété de Joseph Decker, navigant.
Elle a été déplacée de qq centaines de mètres en 1838, car le terrain était trop marécageux.. Vidée de son contenu en 1893, les meubles vendus aux enchères en 1885 .
Son actuelle propriétaire, Mrs Lea Wait est écrivain. La maison ne se visite pas... La voici:
- [url=https://servimg.com/view/19051224/1056]
Quel lien entre les meubles de Boston et la maison???
-3ème CHAPITRE : 2 personnages-clés :
- James SWAN: (1754-1831):
D’origine écossaise, il arrive dans le Massachusetts en 1765. Il est membre des Sons of Liberty, et prend part à la Tea Party à Boston, au moment de la révolution. Il mène ensuite grand train, et s’endette
Après avoir rencontré Washington, s’embarque pour la France en 1787. Il y fait des affaires: achète meubles et tableaux, et vend à la France, en échange : nourriture, poudre à canon, salpêtre, même du blé en 1789. Il crée même une distillerie de rhum à Passy... Tout ceci dans le cadre des échanges commerciaux France-Etats Unis, après la guerre d’indépendance. Il fréquente alors Lafayette, Rochambeau, Talleyrand.
Il poursuit son commerce pendant la révolution. Sa neutralité lui permet de passer le blocus anglais. Il refuse d’être payé en assignats, mais accepte volontiers : or fondu, bijoux, tableaux...
Il accepte, moyennant finances, de faire passer des aristocrates en Amérique. Il est accrédité par le Comité de salut public...
Retour à Philadelphie en 94. Se fait construire une maison à Dorchester: « the Old Swan House », meublée avec du mobilier français. Il jouit d’une réputation de corrompu. Une de ses filles épouse le général Knox.
Revient en France en 1798. Emprisonné pour dettes en 1808, il meurt à Paris en 1830.
James Swan :
- Stephen CLOUGH. ( 1760-1817 ):
Capitaine, ancien officier de la Guerre d’ Indépendance.
S’associe avec son beau père, Joseph Decker pour affréter un 2 (ou 3) mâts, le Sally (82 pieds). Celui-ci arrive au Havre en 1792, et va rester trois ans en France.
Clough aurait alors rencontré Batz et Rougeville, dont il aurait reçu de l’argent. Il aurait chargé sur son bateau des meubles d’origine royale.
Pourtant fervent républicain, il s’intéresse au sort de Marie Antoinette, appellera d’ailleurs Antoinette une de ses filles.
Il aurait assisté à l’exécution de la Reine, effondré de n’avoir pu la sauver.
Une lettre adressée à sa famille: « do not prepare to receive a queen, but only a very sad and broken-hearted lady », plaide en faveur d’une tentative d’évasion...
Le Sally :
- 4ème CHAPITRE : Que s’est -il donc passé ?
On sait que, dans les années 90, Swan et Clough collaborent: Clough devient l’homme de main de Swan. Associés à Boston, ils ont vendu du bois.
Ils auraient alors fait la connaissance d’un aristocrate français, Claude Merlin de Saint Pry, marchand à Boston de 71 à 82, ayant participé a l’aide financière de la Faux American ( archives d’ Harvard ). C’est lui qui servait d’intermédiaire avec Rougeville ( qui, rappelons-le, s’était battu pendant la guerre d’Amérique ) Il aurait donc collaboré indirectement au complot de l’œillet...
Circulent aussi des hypothèses beaucoup plus fantaisistes :
-Clough aurait réussi à introduire sa femme jusqu’à la Conciergerie...
-Il aurait conduit Talleyrand sur son bateau en 94 (sauf que Talleyrand est parti de Londres...)
-Il aurait conservé chez lui la dernière robe de la Reine
-Enfin, légende tenace, il aurait apporté les chats de la Reine, qui se seraient échappés de la soute, et, depuis le temps, en se croisant avec des chats sauvages ou des lynx, auraient donné cette race de « Maine Coons », si appréciée aujourd’hui...
Terminons en évoquant les meubles qu’on peut toujours voir au musée de Boston: Swan les a vendus, et par des ventes successives, ils ont pu rejoindre les collections de ce superbe musée, dont je recommande la visite. Celui-ci possède aussi deux superbes portraits de Marie Antoinette (dont une miniature), malheureusement non exposés. Je les montre ici. Quand j’ai voulu rencontrer une conservatrice, je fus reçu très aimablement. Elle me demanda d’épeler le nom de Marie Antoinette (...), pour l’entrer dans son ordinateur, et me dit: « j’ai plus de quarante entrées qui correspondent, et, vous savez, on ne peut pas tout exposer... »
Quant à cette histoire de tentative d’exfiltration de la Reine, il ne paraît pas incongru que des américains aient cherché à sauver la famille royale, puis la Reine seule des griffes des révolutionnaires parisiens, par compassion et aussi par reconnaissance. Des maisons ont pu être préparées pour les accueillir, dont celle du Maine. Ensuite, la légende s’est développée, rendant peu crédible l’ensemble de l’histoire, et pourtant...
Swan et Clough, vieux habitués, on l’a vu, du trafic entre la France et l’Amerique, ont sans doutes formé un projet d’évasion de la Reine de la Conciergerie. Ils ont peut être organisé l’évacuation de certains meubles et objets pour aménager une maison dans le Maine qui devait l’accueillir. La présence du Sally au Havre est troublante, ainsi que les allées et retours d’embarcations chargées entre Paris et Le Havre. Mais n’ont-ils pas pensé d’abord à leur négoce, et à profiter des prix favorables proposés lors des ventes révolutionnaires ?
Y a t il pu avoir, au cours de toutes ces tentatives, collusion entre tous ces gens qui s’étaient peut-être rencontrés sur le champ de bataille américain: Swan, Rougeville, et pourquoi pas...Fersen...?
Un Maine Coons:
La femme de Clough :
Les deux portraits de Marie Antoinette que possède le Museum of fine arts de Boston :
Merci pour votre patience !
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Je me permets de vous signaler que ma longue histoire du projet d’évasion de Marie Antoinette vers l’Amérique a été finalisée, non sans mal hier soir, car j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois...
Elle résulte d’un travail que j’ai mené en partie sur place, quand j’allais souvent à Boston, et aussi à partir des archives accessibles.
Elle est présentée en quatre chapitres, et se trouve ci-dessus.
Elle résulte d’un travail que j’ai mené en partie sur place, quand j’allais souvent à Boston, et aussi à partir des archives accessibles.
Elle est présentée en quatre chapitres, et se trouve ci-dessus.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Grand merci, cher Févicq, pour ce passionnant exposé !
Cette histoire de meubles et de maison de Marie-Antoinette est en effet troublante ...
Pourquoi pas ?
Sur le Maine Coons de Marie-Antoinette, nous avons un sujet of course !
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t308p60-marie-antoinette-et-l-affaire-de-l-oeillet
C'est ce qu'écrit G. Lenôtre :
( au sujet de Rougeville )
" ... sa vie, qui n'était que bizarre, devint mystérieuse, taciturne et sombre; il sa confina si bien dans son isolement que les paysans de Saint-Laurent même en arrivaient à se demander si le château était habité, ou si leur seigneur était retourné à Paris .
Les papiers saisis chez lui nous font pénétrer, en partie, dans le secret de sa retraite : il y a là quelques brouillons de lettres, certaines notes qui ne laissent aucuns doutes sur ses occupations : il continuait à conspirer : on ne saura jamais avec quels complices, ni au profit de quel prétendant. Les pièces que nous possédons ne fournissent qu'une indication bien vague et bien incomplète : c'est par exemple le billet suivant ( ... ) portant l'adresse de Mme la baronne de Hofflünger ( ... ) . Voici, griffonnée sur un chiffon, l'adresse du comte de Fersen, l'un des plus dévoués et des derniers amis de la reine Marie-Antoinette . "
Gonze de Rougeville et Fersen étaient en contact
Fersen le note dans son journal : il va voir Rougeville quand celui-ci quitte précipitamment la France après sa tentative manquée d'évasion de la reine.
Même démarche : Fersen va voir Drouet dans sa prison ( en exhortant les geôliers à le traiter comme le chien qu'il est ) .
Mais ce sont deux choses différentes d'être allé rencontrer Rougeville ( pour avoir tous les détails matériels du transfert et de la détention de Marie-Antoinette à la Conciergerie qu'il note scrupuleusement ) et d'avoir gardé le contact au point de lui donner son adresse .
A moins encore qu'ils ne l'aient établi précédemment, ce contact ...
Ce n'est pas clair .
Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t308p60-marie-antoinette-et-l-affaire-de-l-oeillet
Cette histoire de meubles et de maison de Marie-Antoinette est en effet troublante ...
Pourquoi pas ?
Sur le Maine Coons de Marie-Antoinette, nous avons un sujet of course !
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t308p60-marie-antoinette-et-l-affaire-de-l-oeillet
Vicq d Azir a écrit:
Y a t il pu avoir, au cours de toutes ces tentatives, collusion entre tous ces gens qui s’étaient peut-être rencontrés sur le champ de bataille américain: Swan, Rougeville, et pourquoi pas...Fersen...?
C'est ce qu'écrit G. Lenôtre :
( au sujet de Rougeville )
" ... sa vie, qui n'était que bizarre, devint mystérieuse, taciturne et sombre; il sa confina si bien dans son isolement que les paysans de Saint-Laurent même en arrivaient à se demander si le château était habité, ou si leur seigneur était retourné à Paris .
Les papiers saisis chez lui nous font pénétrer, en partie, dans le secret de sa retraite : il y a là quelques brouillons de lettres, certaines notes qui ne laissent aucuns doutes sur ses occupations : il continuait à conspirer : on ne saura jamais avec quels complices, ni au profit de quel prétendant. Les pièces que nous possédons ne fournissent qu'une indication bien vague et bien incomplète : c'est par exemple le billet suivant ( ... ) portant l'adresse de Mme la baronne de Hofflünger ( ... ) . Voici, griffonnée sur un chiffon, l'adresse du comte de Fersen, l'un des plus dévoués et des derniers amis de la reine Marie-Antoinette . "
Gonze de Rougeville et Fersen étaient en contact
Fersen le note dans son journal : il va voir Rougeville quand celui-ci quitte précipitamment la France après sa tentative manquée d'évasion de la reine.
Même démarche : Fersen va voir Drouet dans sa prison ( en exhortant les geôliers à le traiter comme le chien qu'il est ) .
Mais ce sont deux choses différentes d'être allé rencontrer Rougeville ( pour avoir tous les détails matériels du transfert et de la détention de Marie-Antoinette à la Conciergerie qu'il note scrupuleusement ) et d'avoir gardé le contact au point de lui donner son adresse .
A moins encore qu'ils ne l'aient établi précédemment, ce contact ...
Ce n'est pas clair .
Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t308p60-marie-antoinette-et-l-affaire-de-l-oeillet
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Merci, cher Vicq', d'avoir pris le temps de nous recopier cet exposé...
Tout ceci est bien mystérieux ; et je n'ai rien à ajouter si ce n'est que je vous confirme que Talleyrand n'a pas voyagé à bord du Sally pour "l'Amérique", mais sur le William Penn (en effet au départ de Londres, pour Philadelphie).
Tout ceci est bien mystérieux ; et je n'ai rien à ajouter si ce n'est que je vous confirme que Talleyrand n'a pas voyagé à bord du Sally pour "l'Amérique", mais sur le William Penn (en effet au départ de Londres, pour Philadelphie).
La nuit, la neige- Messages : 18016
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Vicq d Azir a écrit: La présence du Sally au Havre est troublante, ainsi que les allées et retours d’embarcations chargées entre Paris et Le Havre. Mais n’ont-ils pas pensé d’abord à leur négoce, et à profiter des prix favorables proposés lors des ventes révolutionnaires ?
Y a t il pu avoir, au cours de toutes ces tentatives, collusion entre tous ces gens qui s’étaient peut-être rencontrés sur le champ de bataille américain: Swan, Rougeville, et pourquoi pas...Fersen...?
Merci pour ce fascinant exposé cher Févicq ! Que de destinées intéressantes.
D'après ce que vous avez écrit à propos de Swan : "Il jouit d’une réputation de corrompu", il se pouvait effectivement qu'il ne pensait qu'à l'argent tout d'abord.
Les meubles qu'il avait ramenés en Amérique sont des pièces très exquises. Au moins il avait bon goût ce Swan.
Vicq d Azir a écrit:
- Stephen CLOUGH. ( 1760-1817 ):
Capitaine, ancien officier de la Guerre d’ Indépendance.
S’associe avec son beau père, Joseph Decker pour affréter un 2 (ou 3) mâts, le Sally (82 pieds). Celui-ci arrive au Havre en 1792, et va rester trois ans en France.
Clough aurait alors rencontré Batz et Rougeville, dont il aurait reçu de l’argent. Il aurait chargé sur son bateau des meubles d’origine royale.
Pourtant fervent républicain, il s’intéresse au sort de Marie Antoinette, appellera d’ailleurs Antoinette une de ses filles.
Il aurait assisté à l’exécution de la Reine, effondré de n’avoir pu la sauver.
Une lettre adressée à sa famille: « do not prepare to receive a queen, but only a very sad and broken-hearted lady », plaide en faveur d’une tentative d’évasion...
C'est très touchant ...
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Merci cher Vicq pour cet intéressant exposé. Et je confirme : la visite du MFA de Boston est l'une des plus passionnantes qui soit !
Sauf erreur de ma part, il ne s'agit pas tant d'acquisitions réalisées pendant les ventes révolutionnaires par ces marchands, que de paiements en nature imposés par un Directoire exsangue aux fournisseurs aux armées, donc bien après le décès de la Reine. Ces paiements, réalisés avec des biens pourtant réservés par la Commission des Arts, ont été une catastrophe au moins aussi grande pour les collections nationales que lesdites ventes révolutionnaires.Vicq d'Azyr a écrit:Swan et Clough, vieux habitués, on l’a vu, du trafic entre la France et l’Amerique, ont sans doutes formé un projet d’évasion de la Reine de la Conciergerie. Ils ont peut être organisé l’évacuation de certains meubles et objets pour aménager une maison dans le Maine qui devait l’accueillir. La présence du Sally au Havre est troublante, ainsi que les allées et retours d’embarcations chargées entre Paris et Le Havre. Mais n’ont-ils pas pensé d’abord à leur négoce, et à profiter des prix favorables proposés lors des ventes révolutionnaires ?
Gouverneur Morris- Messages : 11606
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Merci cher Gouverneur Morris.
Il y a eu, vous avez raison, des ventes tardives. Mais Swan a aussi négocié avec la France avant et pendant la révolution. Son arrestation en 1808 et son incarcération prolongée ensuite, jusqu’à sa mort sous Charles X me laisse perplexe. Il faudrait pouvoir ressortir son dossier pénal...
Mais Gouverneur Morris avait lui aussi acquis des meubles de provenance royale. Peut-être en avez-vous déjà parlé ici ?
Il y a eu, vous avez raison, des ventes tardives. Mais Swan a aussi négocié avec la France avant et pendant la révolution. Son arrestation en 1808 et son incarcération prolongée ensuite, jusqu’à sa mort sous Charles X me laisse perplexe. Il faudrait pouvoir ressortir son dossier pénal...
Mais Gouverneur Morris avait lui aussi acquis des meubles de provenance royale. Peut-être en avez-vous déjà parlé ici ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Gouverneur Morris avait acquis le mobilier du salon du billard, se trouvant à l'étage supérieur des cabinets intérieurs de la reine (pièce attenant à "l'appartement Fersen").
Merci mon cher Vicq pour ton exposé, je découvre cette histoire que je ne connaissais pas.
Il est tout à fait possible que des Américains aient cherché à exfiltrer la reine du Temple ou de la Conciergerie. Les plans pour tenter de la sauver ont été tellement nombreux... mais si tel a été réellement le cas, je m'étonne que Fersen n'ait pas été au courant. Pourtant Fersen essaiera jusqu'au bout de la sauver. Par exemple, le 19 août 1793, Fersen propose à Mercy d'envoyer un agent à Paris pour monnayer la libération de Marie-Antoinette. Il propose un certain Ribbes, qui connaît Danton. Malheureusement cela ne se fera pas... Evelyn Farr a également trouvé quelque chose d'intéressant dans les papiers de Fersen concernant une tentative de faire évader la reine de sa prison (mais je ne peux pas en parler ici ).... peut-être est-ce à relier avec cette tentative américaine ? (à voir...).
Merci mon cher Vicq pour ton exposé, je découvre cette histoire que je ne connaissais pas.
Il est tout à fait possible que des Américains aient cherché à exfiltrer la reine du Temple ou de la Conciergerie. Les plans pour tenter de la sauver ont été tellement nombreux... mais si tel a été réellement le cas, je m'étonne que Fersen n'ait pas été au courant. Pourtant Fersen essaiera jusqu'au bout de la sauver. Par exemple, le 19 août 1793, Fersen propose à Mercy d'envoyer un agent à Paris pour monnayer la libération de Marie-Antoinette. Il propose un certain Ribbes, qui connaît Danton. Malheureusement cela ne se fera pas... Evelyn Farr a également trouvé quelque chose d'intéressant dans les papiers de Fersen concernant une tentative de faire évader la reine de sa prison (mais je ne peux pas en parler ici ).... peut-être est-ce à relier avec cette tentative américaine ? (à voir...).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3202
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Merci mon cher Duc .
Oui, il faudrait creuser cette affaire de tentative de libération de la Reine par tous ceux qui se sont connus pendant la guerre d’indépendance américaine (dont Fersen): je suis sûr que tout est loin d’avoir encore été éclairci...
Oui, il faudrait creuser cette affaire de tentative de libération de la Reine par tous ceux qui se sont connus pendant la guerre d’indépendance américaine (dont Fersen): je suis sûr que tout est loin d’avoir encore été éclairci...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Cet étonnant sujet d'un projet d'évasion de Marie-Antoinette vers l'Amérique a un pendant dans notre Forum : un projet d'évasion de Marie-Antoinette vers l'Irlande !
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2481-un-projet-d-evasion-de-marie-antoinette-vers-l-irlande
Nous y voyons ce comte de Rice qui avait tué en duel Adolphe du Barry ( fils du Roué ) ( c'est ici https://marie-antoinette.forumactif.org/t902p135-la-famille-du-barry?highlight=barry ) participer à une tentative d'exfiltration de Marie-Antoinette des Tuileries.
L'Irlande était-elle un marche-pied vers l'Amérique ?
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2481-un-projet-d-evasion-de-marie-antoinette-vers-l-irlande
Nous y voyons ce comte de Rice qui avait tué en duel Adolphe du Barry ( fils du Roué ) ( c'est ici https://marie-antoinette.forumactif.org/t902p135-la-famille-du-barry?highlight=barry ) participer à une tentative d'exfiltration de Marie-Antoinette des Tuileries.
L'Irlande était-elle un marche-pied vers l'Amérique ?
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Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Pour ceux qui maîtrisent bien l'anglais, il y a aussi un roman basé sur cette tentative de faire évader la reine à Asylum, écrit par Mildred Jordan :
Une histoire dramatique d'une épisode peu connue de l'histoire de la Pennsylvanie : l'histoire d'une petite communauté, connue sous le nom d'Asylum, établie comme un refuge pour Marie-Antoinette pendant la Révolution.
L'histoire tourne autour de Pierre Michelait, un jeune courtisan à Versailles, qui adore la reine.
Le récit nous donne un tableau de Paris avec d'une part sa couche de vernis glamour, d'autre part ses bas-fonds où s'enfoncent le crime, le vice et la vénalité.
Les nouvelles idées qui étaient propagées au fur et à mesure, émanaient des classes supérieures, et qui, par la suite, étaient balayées par la violence de la révolution.
Pierre aime une petite danseuse mais "sa" Reine vient toujours à la première place, même quand cela lui coûte la prison, la perte de ses biens, et des menaces de mort.
Puis, avec une évasion soigneusement planifiée, il est chargé d'une mission pour préparer la fuite de la reine dans son nouvel "asile" outre-mer.
Quand la nouvelle de la mise à mort de la reine parvient à la communauté en Pennsylvanie, elle met son espoir dans le sauvetage du petit Dauphin.
Quand finalement un enfant arrive à Philadelphie, Pierre croit tout de suite que c'est le Dauphin.
Ensuite une jeune femme mystérieuse débarque, qui va jouer un rôle assez obscur dans la disparition du petit Dauphin...
Une histoire dramatique d'une épisode peu connue de l'histoire de la Pennsylvanie : l'histoire d'une petite communauté, connue sous le nom d'Asylum, établie comme un refuge pour Marie-Antoinette pendant la Révolution.
L'histoire tourne autour de Pierre Michelait, un jeune courtisan à Versailles, qui adore la reine.
Le récit nous donne un tableau de Paris avec d'une part sa couche de vernis glamour, d'autre part ses bas-fonds où s'enfoncent le crime, le vice et la vénalité.
Les nouvelles idées qui étaient propagées au fur et à mesure, émanaient des classes supérieures, et qui, par la suite, étaient balayées par la violence de la révolution.
Pierre aime une petite danseuse mais "sa" Reine vient toujours à la première place, même quand cela lui coûte la prison, la perte de ses biens, et des menaces de mort.
Puis, avec une évasion soigneusement planifiée, il est chargé d'une mission pour préparer la fuite de la reine dans son nouvel "asile" outre-mer.
Quand la nouvelle de la mise à mort de la reine parvient à la communauté en Pennsylvanie, elle met son espoir dans le sauvetage du petit Dauphin.
Quand finalement un enfant arrive à Philadelphie, Pierre croit tout de suite que c'est le Dauphin.
Ensuite une jeune femme mystérieuse débarque, qui va jouer un rôle assez obscur dans la disparition du petit Dauphin...
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Oui, merci Comte, mais des bâtiments existent réellement à Asylum, qui prouvent qy’il y a une part de réalité dans cette tentative de fuite. Mais notre Marie Antoinette en sait plus que moi sur le sujet, et pourrait peut être nous en faire un résumé...
Il y a aussi, bien sûr, concernant la même question, toute la série anglaise du « Mouron Rouge », rédigée, si je ne me trompe au début du 20e siècle.
Il y a aussi, bien sûr, concernant la même question, toute la série anglaise du « Mouron Rouge », rédigée, si je ne me trompe au début du 20e siècle.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Vicq d Azir a écrit:Oui, merci Comte, mais des bâtiments existent réellement à Asylum, qui prouvent qy’il y a une part de réalité dans cette tentative de fuite.
Tout à fait cher Févicq. Le roman est basé sur des faits réels...
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
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Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Duc d'Ostrogothie a écrit:Gouverneur Morris avait acquis le mobilier du salon du billard, se trouvant à l'étage supérieur des cabinets intérieurs de la reine (pièce attenant à "l'appartement Fersen").
Effectivement, et quelques pièces de ce mobilier sont toujours visibles aujourd'hui dans les grandes institutions américaines :
- canapé au Legion of Honor de San Francisco: https://art.famsf.org/jacques-gondoin/canap%C3%A9-la-turcque-sofa-57235
- chaise plus haute pour le roi à la New-York Historical Society : https://www.nyhistory.org/exhibit/chaise-side-chair
- fauteuil au Met. Ce dernier a eu la chance de retrouver sa soierie, tout comme les deux canapés conservés à Versailles : https://www.metmuseum.org/art/collection/search/199502
Et comme j'étais à New-York le mois dernier :
Clichés personnels
Gouverneur Morris- Messages : 11606
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Ce fauteuil est somptueux à ne pas oser s'assoir dessus ( suivez ma pensée ... )
Merci, mon cher Momo !
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Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Projet d’évasion de Marie Antoinette en Amérique
Oui, ce mobilier qui avait été commandé pour le salon doré, mais n’a pas, si j’ai bien compris, eu l’heur de plaire bien longtemps, a été acquis par G. Morris à la révolution.
D’après Verlet ( mobilier royal français, tome 3), il est maintenant dispersé entre Washington (bergère et écran), Londres (2 fauteuils), New York (1 fauteuil), San Francisco (canapé).
Voici les photos de l’etat qu’ a connu Verlet:
Merci en particulier, cher Gouverneur, d’avoir retrouvé la trace du canapé : Verlet l’avait identifié, mais chez un particulier...
Enfin, voyez s’il ne faudrait pas déplacer ce sujet vers le mobilier...
D’après Verlet ( mobilier royal français, tome 3), il est maintenant dispersé entre Washington (bergère et écran), Londres (2 fauteuils), New York (1 fauteuil), San Francisco (canapé).
Voici les photos de l’etat qu’ a connu Verlet:
Merci en particulier, cher Gouverneur, d’avoir retrouvé la trace du canapé : Verlet l’avait identifié, mais chez un particulier...
Enfin, voyez s’il ne faudrait pas déplacer ce sujet vers le mobilier...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
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