Bibliographie : Madame de Staël
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Bibliographie : Madame de Staël
Parmi les plus récentes...
Germaine de Staël, une femme en politique
De Erik Egnell (2013)
Présentation :
Les professeurs l'ont négligée. On a considéré qu'elle n'était pas un « premier rôle ».
Et il est vrai qu'elle n'a pas, littérairement, l'importance de Rousseau ou de Chateaubriand, ni politiquement celle de Robespierre ou de Napoléon.
Mais cette relégation en seconde place tient aussi, il faut bien l'avouer, à ce qu'elle est une femme.
Or c'est en femme fière de l'être que Germaine de Staël s'est engagée dans la politique tumultueuse de son temps, défendant ses idées par sa plume et son action sur les puissants du jour, donnant l'exemple d'une liberté de pensée et d'expression courageusement assumée.
Elle a été une visionnaire.
Elle a vu très tôt dans la République le régime de la réconciliation des Français. Elle a demandé la séparation de l'Église et de l'État. À travers l'Allemagne et l'Italie, elle a découvert l'Europe des nations.
La politique est sa passion, une passion qui lui vaudra une vie tumultueuse et l'usera prématurément. Elle meurt à cinquante ans à peine.
Dans une époque où la France se cherche, elle lui aura clairement montré les voies de l’avenir.
J’ai lu les deux suivantes.
Très bien, je recommande...
Madame de Staël
De Michel Winock (Edition poche 2012)
Présentation :
Germaine de Staël est aujourd'hui une illustre inconnue. Pourtant elle a côtoyé toute l'Europe des Lumières, exaspéré Napoléon par sa lucidité politique, connu la gloire littéraire à Vienne, à Rome et à Londres, fait chavirer les coeurs, de Benjamin Constant au prince de Prusse, en passant par les jeunes hussards.
C'est cette vie à bride abattue que Michel Winock dépeint ici avec bonheur, dans un récit troussé comme un film d'aventures. Celui-ci commence sur les genoux du grand Necker, son père, banquier puis ministre de la dernière chance de Louis XVI, et dans le salon de sa mère, où vient tout ce qui passe pour avoir de l'esprit à Paris. Sur fond de Révolution et de Restauration, d'exil en exil, on y verra Madame de Staël devenir une tête politique, une femme du monde, une amoureuse tourmentée, la romancière qui écrivit Corinne et, finalement, l'archétype de la femme romantique.
Madame de Staël
De Ghislain de Diesbach (Edition poche 2011)
Présentation :
Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : «Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre.» Elle incarne avec Chateaubriand l'un des deux tempéraments d'écrivains les plus personnels du siècle.
Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain par la pratique de la raison et de la liberté, elle fut la première à donner au mot romantisme sa signification nouvelle et permit à la France de mieux comprendre l'Allemagne.
Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des "Considérations sur les principaux événements de la Révolution française" semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier, plus brillant encore qu'il ne paraissait à ses contemporains.
Germaine de Staël, une femme en politique
De Erik Egnell (2013)
Présentation :
Les professeurs l'ont négligée. On a considéré qu'elle n'était pas un « premier rôle ».
Et il est vrai qu'elle n'a pas, littérairement, l'importance de Rousseau ou de Chateaubriand, ni politiquement celle de Robespierre ou de Napoléon.
Mais cette relégation en seconde place tient aussi, il faut bien l'avouer, à ce qu'elle est une femme.
Or c'est en femme fière de l'être que Germaine de Staël s'est engagée dans la politique tumultueuse de son temps, défendant ses idées par sa plume et son action sur les puissants du jour, donnant l'exemple d'une liberté de pensée et d'expression courageusement assumée.
Elle a été une visionnaire.
Elle a vu très tôt dans la République le régime de la réconciliation des Français. Elle a demandé la séparation de l'Église et de l'État. À travers l'Allemagne et l'Italie, elle a découvert l'Europe des nations.
La politique est sa passion, une passion qui lui vaudra une vie tumultueuse et l'usera prématurément. Elle meurt à cinquante ans à peine.
Dans une époque où la France se cherche, elle lui aura clairement montré les voies de l’avenir.
J’ai lu les deux suivantes.
Très bien, je recommande...
Madame de Staël
De Michel Winock (Edition poche 2012)
Présentation :
Germaine de Staël est aujourd'hui une illustre inconnue. Pourtant elle a côtoyé toute l'Europe des Lumières, exaspéré Napoléon par sa lucidité politique, connu la gloire littéraire à Vienne, à Rome et à Londres, fait chavirer les coeurs, de Benjamin Constant au prince de Prusse, en passant par les jeunes hussards.
C'est cette vie à bride abattue que Michel Winock dépeint ici avec bonheur, dans un récit troussé comme un film d'aventures. Celui-ci commence sur les genoux du grand Necker, son père, banquier puis ministre de la dernière chance de Louis XVI, et dans le salon de sa mère, où vient tout ce qui passe pour avoir de l'esprit à Paris. Sur fond de Révolution et de Restauration, d'exil en exil, on y verra Madame de Staël devenir une tête politique, une femme du monde, une amoureuse tourmentée, la romancière qui écrivit Corinne et, finalement, l'archétype de la femme romantique.
Madame de Staël
De Ghislain de Diesbach (Edition poche 2011)
Présentation :
Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : «Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre.» Elle incarne avec Chateaubriand l'un des deux tempéraments d'écrivains les plus personnels du siècle.
Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain par la pratique de la raison et de la liberté, elle fut la première à donner au mot romantisme sa signification nouvelle et permit à la France de mieux comprendre l'Allemagne.
Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des "Considérations sur les principaux événements de la Révolution française" semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier, plus brillant encore qu'il ne paraissait à ses contemporains.
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 11 Mar 2023, 19:08, édité 3 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Merci pour ces présentations...je n'ai lu que le dernier...il y a longtemps en plus...
C'est une figure passionnante!
On connaît ses Réflexions sur le Procès de la Reine... une belle défense féministe ! boudoi30
Bien à vous.
C'est une figure passionnante!
On connaît ses Réflexions sur le Procès de la Reine... une belle défense féministe ! boudoi30
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
J'ai depuis de longues années la biographie de Ghislain de Diesbach mais je n'ai jamais eu le courage de la lire...
Par contre, j'aimerais bien trouver in extenso sa défense de Marie-Antoinette.
Par contre, j'aimerais bien trouver in extenso sa défense de Marie-Antoinette.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Je l'ai. Je pourrai te la passer !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Mme de Sabran a écrit:
Je l'ai. Je pourrai te la passer !
Avec plaisir !!! Je l'ai certainement déjà lu et peut-être même quelque part dans mes dossiers mais sans certitude...
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
J'en avais posté des extraits, tu sais où ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Mme de Sabran a écrit:
J'en avais posté des extraits, tu sais où ...
Je m'en doute ! :
Invité- Invité
Madame de Staël, la femme qui faisait trembler Napoléon. De Laurence de Cambronne
J'ai feuilleté ce livre en librairie récemment ; disons une "mise en bouche" qui m'a semblé attrayante, si l'on ne connaît pas le destin fascinant de Mme de Staël ou ses écrits, et avant de se lancer dans une lecture d'une biographie plus approfondie.
Vient donc de paraître :
Madame de Staël. La femme qui faisait trembler Napoléon
De Laurence de Cambronne
Chez Allary Éditions (mars 2015)
Présentation de l'éditeur :
Il n’y a pas d’équivalent actuel d’une telle célébrité. L’Europe entière l’admirait. Ses livres étaient des best-sellers. Ses intimes écrivaient l’Histoire et Napoléon disait d’elle : « J’ai quatre ennemis, la Prusse, la Russie, l’Angleterre et Madame de Staël ».
Laurence de Cambronne raconte la vie de cette femme exceptionnelle à travers 24 journées décisives.
Enfant surdouée de Necker, le ministre des Finances de Louis XVI, Germaine de Staël traverse la Révolution, le Consulat et l’Empire en devenant une femme très différente du type de femme admis à son époque. D’abord un écrivain politique de grande envergure : ses quinze livres la montrent libérale, démocrate et européenne quand on était royaliste, jacobin ou bonapartiste.
Son salon est le début éblouissant de ce qui deviendra « le Groupe de Coppet », du nom de son château en Suisse, l’Elysée intellectuel de toute une génération, le rendez-vous de l’intelligentsia européenne.
Elle connait Voltaire et Diderot, le tsar de Russie et le roi de Suède, Jefferson et Lord Byron. Ses amis s’appellent Juliette Récamier, Talleyrand, Lafayette ou Chateaubriand.
Elle était immensément riche, immensément généreuse et tous ceux qui l’entouraient ont profité de sa fortune. Sa vie est une course poursuite devant Napoléon qui l’exile sans cesse loin de Paris puis hors de France parce qu’il se juge attaqué par chacun de ses livres.
Cette femme forte, grande intellectuelle qui ne craignait pas de s’opposer à l’Empereur, est en même temps une grande amoureuse. Elle a de l’ordre dans l’esprit et du désordre dans les sens, c’est ce qui la rend si émouvante.
Car elle se donne facilement aux hommes – on ne compte plus ses nombreuses aventures – et elle tombe amoureuse à chaque liaison. Elle envahit les hommes d’une passion dévorante, insatiable et souffre d’être délaissée parce qu’elle les a étouffés de son amour.
Germaine a cinq enfants de quatre pères différents et, en mère fusionnelle, les emmène partout avec elle à travers l’Europe au cours de ses innombrables voyages.
En avance sur son temps, elle milite pour le divorce, pour le droit des femmes au bonheur, pour la liberté d’expression et l’abolition de l’esclavage.
Germaine de Staël est un personnage profondément attachant, une amoureuse aspirant au bonheur mais aussi une féministe, une intellectuelle visionnaire, une femme au destin si romanesque dont son amant Benjamin Constant disait : « Si elle avait su se gouverner, elle aurait gouverné le monde ».
Vient donc de paraître :
Madame de Staël. La femme qui faisait trembler Napoléon
De Laurence de Cambronne
Chez Allary Éditions (mars 2015)
Présentation de l'éditeur :
Il n’y a pas d’équivalent actuel d’une telle célébrité. L’Europe entière l’admirait. Ses livres étaient des best-sellers. Ses intimes écrivaient l’Histoire et Napoléon disait d’elle : « J’ai quatre ennemis, la Prusse, la Russie, l’Angleterre et Madame de Staël ».
Laurence de Cambronne raconte la vie de cette femme exceptionnelle à travers 24 journées décisives.
Enfant surdouée de Necker, le ministre des Finances de Louis XVI, Germaine de Staël traverse la Révolution, le Consulat et l’Empire en devenant une femme très différente du type de femme admis à son époque. D’abord un écrivain politique de grande envergure : ses quinze livres la montrent libérale, démocrate et européenne quand on était royaliste, jacobin ou bonapartiste.
Son salon est le début éblouissant de ce qui deviendra « le Groupe de Coppet », du nom de son château en Suisse, l’Elysée intellectuel de toute une génération, le rendez-vous de l’intelligentsia européenne.
Elle connait Voltaire et Diderot, le tsar de Russie et le roi de Suède, Jefferson et Lord Byron. Ses amis s’appellent Juliette Récamier, Talleyrand, Lafayette ou Chateaubriand.
Elle était immensément riche, immensément généreuse et tous ceux qui l’entouraient ont profité de sa fortune. Sa vie est une course poursuite devant Napoléon qui l’exile sans cesse loin de Paris puis hors de France parce qu’il se juge attaqué par chacun de ses livres.
Cette femme forte, grande intellectuelle qui ne craignait pas de s’opposer à l’Empereur, est en même temps une grande amoureuse. Elle a de l’ordre dans l’esprit et du désordre dans les sens, c’est ce qui la rend si émouvante.
Car elle se donne facilement aux hommes – on ne compte plus ses nombreuses aventures – et elle tombe amoureuse à chaque liaison. Elle envahit les hommes d’une passion dévorante, insatiable et souffre d’être délaissée parce qu’elle les a étouffés de son amour.
Germaine a cinq enfants de quatre pères différents et, en mère fusionnelle, les emmène partout avec elle à travers l’Europe au cours de ses innombrables voyages.
En avance sur son temps, elle milite pour le divorce, pour le droit des femmes au bonheur, pour la liberté d’expression et l’abolition de l’esclavage.
Germaine de Staël est un personnage profondément attachant, une amoureuse aspirant au bonheur mais aussi une féministe, une intellectuelle visionnaire, une femme au destin si romanesque dont son amant Benjamin Constant disait : « Si elle avait su se gouverner, elle aurait gouverné le monde ».
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Quelle sacrée bonne femme alors ! :\\\\\\\\:
J'ignorais ce mot de Napoléon à son propos... j'adore !
Bien à vous.
J'ignorais ce mot de Napoléon à son propos... j'adore !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
.
La présentation de l'éditeur est géniale : de l’ordre dans l’esprit et du désordre dans les sens :n,,;::::!!!:
Napoléon : « J’ai quatre ennemis, la Prusse, la Russie, l’Angleterre et Madame de Staël ».
Benjamin Constant ( que Juliette lui piqua ) : « Si elle avait su se gouverner, elle aurait gouverné le monde »
Et dire qu'elle avait des père et mère si communs ...
La présentation de l'éditeur est géniale : de l’ordre dans l’esprit et du désordre dans les sens :n,,;::::!!!:
Napoléon : « J’ai quatre ennemis, la Prusse, la Russie, l’Angleterre et Madame de Staël ».
Benjamin Constant ( que Juliette lui piqua ) : « Si elle avait su se gouverner, elle aurait gouverné le monde »
Et dire qu'elle avait des père et mère si communs ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
La nuit, la neige a écrit:
Germaine a cinq enfants de quatre pères différents
Ah ça je l'ignorais !
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Bibliographie : Madame de Staël
;
C'est ça, l'éclectisme ! : : :
C'est ça, l'éclectisme ! : : :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Elle était carrément moderne pour le coup ! :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Communs ?Mme de Sabran a écrit:
Et dire qu'elle avait des père et mère si communs ...
Je te trouve un peu sévère. :
Necker, tout de même...
Penses-tu comme Napoléon, que vous évoquez justement précédemment ?
Je cite un dialogue rapporté par Bourrienne dans ses Mémoires.
Nous sommes en 1807. Auguste, le fils de Mme de Staël, tente de plaider la cause de sa mère auprès de l'empereur qui le reçoit en audience.
Toujours exilée, Mme de Staël souhaite revenir à Paris.
A bout d'argument, le jeune homme de 17 ans (pauv' biquet, face à "l'ogre" ) a la malencontreuse idée de rappeler à Napoléon les services rendus à la France par son grand-père.
Réponse de l'empereur, excédé : :
Un idéologue, un fou, un vieux maniaque ! Un de ces faiseurs de théories qui jugent les hommes d'après les livres (...) et qui a conduit son souverain à l'échafaud.
Oui, je vous le dis, Robespierre lui-même, Marat, Danton ont fait moins de mal à la France que M. Necker ; c'est lui qui a fait la Révolution...
C'est votre grand-père qui est cause des saturnales qui ont désolé la France ; tout le sang versé dans la Révolution doit retomber sur lui.
La suite est à l'avenant...Oups !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Je l'apprécierais plus si Marie-Antoinette l'avait appréciée. Mais c'est vrai aussi que malheureusement ni Louis XVI, ni elle n'ont su à un certain moment qui auraient pu peut-être non pas les sauver mais au moins les aider.
Elle a à mes yeux une tare majeure même si on ne choisit pas : , celle d'être la fille de son père. Passerait encore si elle ne l'avait autant vénéré. Je ne dirais pas comme Eléonore que ses parents sont communs mais du moins peu appréciables.
Voilà, sinon je l'aime bien, même si jamais lu, parce qu'elle fut à ne pas douter une des plus grandes stars de son époque, une femme avec du talent et du caractère.
Elle a su dire "zut" à Napoléon, le pire des misogynes qu'il fut possible dans une époque qui l'était profondément. La cause de la Femme connaît en elle une de ses héroïnes.
Une vraie militante pour la Liberté, les Droits de l'Homme (et de la Femme), les Lumières, une Europe unie grâce à son intelligentsia et en paix.
Elle est de ceux qui a pu dire que la voie prise par la France pour créer un monde nouveau et meilleur auquel elle aspirait n'était vraiment pas la bonne... àè-è\':
Et bonus supplémentaire : elle adorait le prince de Ligne. Ils furent de grands amis. boudoi30
Elle a à mes yeux une tare majeure même si on ne choisit pas : , celle d'être la fille de son père. Passerait encore si elle ne l'avait autant vénéré. Je ne dirais pas comme Eléonore que ses parents sont communs mais du moins peu appréciables.
Voilà, sinon je l'aime bien, même si jamais lu, parce qu'elle fut à ne pas douter une des plus grandes stars de son époque, une femme avec du talent et du caractère.
Elle a su dire "zut" à Napoléon, le pire des misogynes qu'il fut possible dans une époque qui l'était profondément. La cause de la Femme connaît en elle une de ses héroïnes.
Une vraie militante pour la Liberté, les Droits de l'Homme (et de la Femme), les Lumières, une Europe unie grâce à son intelligentsia et en paix.
Elle est de ceux qui a pu dire que la voie prise par la France pour créer un monde nouveau et meilleur auquel elle aspirait n'était vraiment pas la bonne... àè-è\':
Et bonus supplémentaire : elle adorait le prince de Ligne. Ils furent de grands amis. boudoi30
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
La nuit, la neige a écrit:Communs ?Mme de Sabran a écrit:
Et dire qu'elle avait des père et mère si communs ...
Je te trouve un peu sévère. :
Necker, tout de même...
Penses-tu comme Napoléon, que vous évoquez justement précédemment ?
Je n'ai jamais lu, sous la plume de quiconque, que le ministère de Necker ait produit quoi que ce soit de remarquable ...
M. de Montmorin était, en effet, le seul qui connût la pensée de Necker. Aussi le suivit-il dans toutes les résolutions importantes qui précédèrent la convocation de la constituante, opinant comme lui dans le conseil et cherchant à l’excuser de cette infatuation qu’apporte aux plus honnêtes une immense popularité.
Ils vivaient tous les deux au jour le jour ( !!! ) , croyant, en présence de ce grand inconnu, à la soumission et à la reconnaissance.
Quels projets avaient-ils arrêtés ? Quel plan s’étaient-ils décidés à accepter ?
On est confondu, en allant aux sources, de voir combien peu de consistance politique révèlent les actes préparatoires.
( A. Bardoux )
;
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Oui je pense pareil. On fait de Necker l'homme providentiel, l'erreur majeure de Louis XVI de l'avoir renvoyé provoquant ainsi la prise de la Bastille, alors qu'en fait ce n'était que du vent.
Pas méchant, loin d'être un imbécile, mais certainement pas un homme d'Etat.
Pas méchant, loin d'être un imbécile, mais certainement pas un homme d'Etat.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
.
Bonaparte trouve Mme de Staël trop influente auprès des opposants regroupés autour des généraux Bernadotte et Moreau. C'est le début d' une lutte permanente, perdue d'avance. Toutes ces idées sociales, politiques et religieuses qui l'exaspèrent. Le Premier Consul fait savoir à Madame de Staël qu'elle est indésirable dans la capitale; comme elle persiste, il lui donne ordre, le 15 octobre 1803, de se tenir à quarante lieues au moins de Paris (cette "zone d'exclusion" sera maintenue jusqu'en 1810).
C'est le début d'une une lutte ouverte avec celui qui, à la fin de 1804, se fera couronner Empereur des Français. Celui-ci n'aime pas précisément les femmes influentes et craint une personne très éloquente tenant un salon fréquenté par des gens brillants, et professant des idées qu'il rejette. Il va croire ou feindre de croire, de trouver la trace de Mme de Staël au sein des opposants, puis dans des conspirations. Ce qu'il souhaite d'elle, en fait, c'est son silence. La lutte sera rapidement inégale, même si elle croit, un temps, que sa célébrité peut lui apporter l'apaisement. Il lui faudra des années pour finalement comprendre qu'elle est face à un homme à la volonté froide et pour qui la toute-puissance est le seul but. Les Dix années d'exil exposeront ce combat entre un individu désarmé et un pouvoir tyrannique.
Madame de Stael - Histoire du Consulat et du Premier Empire
www.histoire-empire.org/persos/madame_de_stael.htm
"Avertissez cette femme que je ne suis ni un Louis XVI, ni un La Revellière-Lépeaux, ni un Barras. Conseillez-lui de ne pas prétendre à barrer le chemin, quel qu'il soit, où il me plaira de m'engager, sinon je la romprai, je la briserai; qu'elle reste tranquille; c'est le parti le plus prudent "
(Bonaparte)
Bonaparte trouve Mme de Staël trop influente auprès des opposants regroupés autour des généraux Bernadotte et Moreau. C'est le début d' une lutte permanente, perdue d'avance. Toutes ces idées sociales, politiques et religieuses qui l'exaspèrent. Le Premier Consul fait savoir à Madame de Staël qu'elle est indésirable dans la capitale; comme elle persiste, il lui donne ordre, le 15 octobre 1803, de se tenir à quarante lieues au moins de Paris (cette "zone d'exclusion" sera maintenue jusqu'en 1810).
C'est le début d'une une lutte ouverte avec celui qui, à la fin de 1804, se fera couronner Empereur des Français. Celui-ci n'aime pas précisément les femmes influentes et craint une personne très éloquente tenant un salon fréquenté par des gens brillants, et professant des idées qu'il rejette. Il va croire ou feindre de croire, de trouver la trace de Mme de Staël au sein des opposants, puis dans des conspirations. Ce qu'il souhaite d'elle, en fait, c'est son silence. La lutte sera rapidement inégale, même si elle croit, un temps, que sa célébrité peut lui apporter l'apaisement. Il lui faudra des années pour finalement comprendre qu'elle est face à un homme à la volonté froide et pour qui la toute-puissance est le seul but. Les Dix années d'exil exposeront ce combat entre un individu désarmé et un pouvoir tyrannique.
Madame de Stael - Histoire du Consulat et du Premier Empire
www.histoire-empire.org/persos/madame_de_stael.htm
"Avertissez cette femme que je ne suis ni un Louis XVI, ni un La Revellière-Lépeaux, ni un Barras. Conseillez-lui de ne pas prétendre à barrer le chemin, quel qu'il soit, où il me plaira de m'engager, sinon je la romprai, je la briserai; qu'elle reste tranquille; c'est le parti le plus prudent "
(Bonaparte)
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Je vous conseille d'écouter l'émission de Franck Ferrand consacrée au livre que nous avions présenté dans ce sujet.
Son invitée est, bien entendu, son auteur : très agréable à écouter.
Son invitée est, bien entendu, son auteur : très agréable à écouter.
Dernière édition par La nuit, la neige le Ven 28 Avr 2017, 23:41, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Madame de Staël
J'ai aussi écouté cette émission que je vous recommande également
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Nous avons déjà annoncé ici ou là ces temps-ci les nombreuses nouvelles parutions de livres consacrés à Mme de Staël.
2017 étant l'année du bicentenaire de sa mort.
L'une de ses biographies de référence (que je recommande) vient donc d'être rééditée ce mois-ci :
Madame de Staël
De Ghislain de Diesbach
Editions Perrin (Avril 17)
Présentation de l'éditeur :
La vie passionnée et tumultueuse de celle qui incarne presque à elle seule l'opposition à Napoléon.
Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain grâce à la pratique de la raison et de la liberté, Madame de Staël défend pendant la Révolution les idées libérales, prenant le parti des constitutionnels.
Avec De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, elle est la première à donner au mot « romantisme » sa signification nouvelle.
De 1794 à 1808, sa liaison orageuse avec Benjamin Constant, chef de file des libéraux, la fait entrer dans l'histoire, tout comme sa farouche opposition à Napoléon dont elle a tenté d'être un moment l'égérie.
Contrainte par ce dernier de « résider au moins à quarante lieues de Paris », elle voyage à travers l'Europe, dont elle rapporte plusieurs ouvrages, notamment son célèbre De l'Allemagne qui permit à la France de mieux comprendre ce pays.
De retour en France en 1814 après une longue période d'exil, elle meurt à Paris en 1817.
Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier plus brillant encore qu'il ne le paraissait à ses contemporains.
Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : « Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre. »
2017 étant l'année du bicentenaire de sa mort.
L'une de ses biographies de référence (que je recommande) vient donc d'être rééditée ce mois-ci :
Madame de Staël
De Ghislain de Diesbach
Editions Perrin (Avril 17)
Présentation de l'éditeur :
La vie passionnée et tumultueuse de celle qui incarne presque à elle seule l'opposition à Napoléon.
Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain grâce à la pratique de la raison et de la liberté, Madame de Staël défend pendant la Révolution les idées libérales, prenant le parti des constitutionnels.
Avec De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, elle est la première à donner au mot « romantisme » sa signification nouvelle.
De 1794 à 1808, sa liaison orageuse avec Benjamin Constant, chef de file des libéraux, la fait entrer dans l'histoire, tout comme sa farouche opposition à Napoléon dont elle a tenté d'être un moment l'égérie.
Contrainte par ce dernier de « résider au moins à quarante lieues de Paris », elle voyage à travers l'Europe, dont elle rapporte plusieurs ouvrages, notamment son célèbre De l'Allemagne qui permit à la France de mieux comprendre ce pays.
De retour en France en 1814 après une longue période d'exil, elle meurt à Paris en 1817.
Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier plus brillant encore qu'il ne le paraissait à ses contemporains.
Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : « Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre. »
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Germaine de Staël et Benjamin Constant, l'esprit de liberté
Cette année étant le bicentenaire de sa mort, nous avons déjà présenté de nombreuses publications.
A celles-ci s'ajoute, ce mois-ci :
Germaine de Staël et Benjamin Constant, l'esprit de liberté
Sous la direction de :
Léonard BURNAND, Stéphanie GENAND et Catriona SETH
Editions Perrin (Mai 17)
Présentation :
Un beau livre, riche d'une iconographie rare et parfois inédite, qui permet d'éclairer sous un nouveau jour, à travers deux destins croisés, une période charnière durant laquelle s'est dessiné l'avenir de l'Europe.
A celles-ci s'ajoute, ce mois-ci :
Germaine de Staël et Benjamin Constant, l'esprit de liberté
Sous la direction de :
Léonard BURNAND, Stéphanie GENAND et Catriona SETH
Editions Perrin (Mai 17)
Présentation :
Un beau livre, riche d'une iconographie rare et parfois inédite, qui permet d'éclairer sous un nouveau jour, à travers deux destins croisés, une période charnière durant laquelle s'est dessiné l'avenir de l'Europe.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Madame de Staël
Benjamin : " Toujours nécessaire, jamais suffisant ... " ( le pauvre ! )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Madame de Staël, ou l'intelligence politique
L'auteur de ce livre récemment paru et que nous avions évoqué dans le cadre de la commémoration nationale du bicentenaire de la mort de Mme de Staël, présente son anthologie de Mme de Staël aux micros de la radio RCJ...
Madame de Staël
Ou l'intelligence politique
Sa pensée, ses amis, ses amants, ses ennemis...
Présenté par Michel Aubouin
Chez Omnibus (Avril 17)
Présentation :
Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur', certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante.
C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée.
Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête.
Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales.
Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières.
-- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin.
Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...
Si le sujet vous intéresse, l'auteur évoque Mme de Staël ici (une vingtaine de minutes)
Madame de Staël
Ou l'intelligence politique
Sa pensée, ses amis, ses amants, ses ennemis...
Présenté par Michel Aubouin
Chez Omnibus (Avril 17)
Présentation :
Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur', certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante.
C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée.
Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête.
Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales.
Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières.
-- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin.
Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...
Si le sujet vous intéresse, l'auteur évoque Mme de Staël ici (une vingtaine de minutes)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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