Film : Mademoiselle de Joncquières, d'après l'Histoire de Mme de la Pommeraye de Diderot

J'ai vu ce film aujourd'hui et je suis en parfait accord avec vous Duc d'Ostrogothie, j'en suis ressortie enthousiasmée. J'ai adoré le traitement de l'histoire, des personnages, des décors, des costumes, le tout dépoussiéré des clichés habituels sur le 18ème siècle. C'est vivant, moderne et humain. Excellent !

Je propulse ici ton coup de coeur , mon cher duc.    

Duc d'Ostrogothie a écrit:

   ALLEZ VOIR MADEMOISELLE DE JONCQUIERES  !!!!      

Le Duc et La Nuit sont tous deux indispensables, comme vous-même chère Eléonore.
Au point où nous en sommes, je devrais parler au pluriel pour chacun de nous, car ce Forum n'existerait pas sans cette passion qui habite tant et tant d'internautes, grâce à vous Madame et Messieurs. J'ai dit.
Pour ceux qui sont loin, merci de nous informer de la sortie du DVD.

Trianon a écrit:
Au point où nous en sommes, je devrais parler au pluriel pour chacun de nous.

Chacun est indispensable à tous .

Aux possesseurs d'un grand mur : je propose une très grande affiche du film à qui la voudra (et aura une place car c'est un  grand format) .

Elle est magnifique !!!
C'est une très gentille proposition, chère Clio .

La veux-tu ? Tu as la place...

... voui , ze veux bien !
Mais attendons de voir si quelqu'un d'autre a un grand mur .

Eléo, la première personne a la priorité donc l'affiche est à toi

Je te remercie beaucoup, ma chère Clio, je suis ravie !
J'ai idée d'un endroit qui sera parfait . Merci mille fois !!!

Sur arte mercredi 20h 35. Film sur le 18 ème.
 

Ah, que je suis ravie de cette bonne nouvelle !!!   Depuis le temps que j'entends dire tant de bien de ce film, que j'ai malheureusement manqué quand il a été donné dans mon petit coin perdu ...
Grand merci donc, cher M. Ventier . 

J'ai beaucoup aimé ce film et le revoir  sera un grand plaisir: Costumes, histoire, époque, acteurs ... tous sont très bons.
Alice Isaaz en charmante et naïve jeune fille aussi !  Je la trouve parfaite pour ce rôle.

Rappelons que de nombreuses scènes de ce film ont été tournées au château de Sourches : l'intérieur du château pour la maison du marquis des Arcis (Édouard Baer), et le parc du château pour les extérieurs de la maison de la marquise de La Pommeraye (Cécile de France).


Château de Sourches, Saint-Symphorien (Sarthe)

Situé à 25 km à l’ouest du Mans, le château de Sourches, est un chef d’œuvre de l’architecture néo-classique ainsi qu’un haut lieu de l’histoire de France.
Au milieu de son parc dessiné par Jules-Hardouin Mansart, s’élève le noble édifice dessiné par Gabriel pour le marquis de Sourches, Grand Prévôt de France. C’est un des rares grands châteaux parfaitement conservé dans son état d’origine.


Le marquis de Sourches et sa famille
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1756
Louis II du Bouchet de Sourches (1711-1788), marquis de Sourches, comte de Montsoreau, grand prévôt de France ; sa femme, née Marguerite Henriette Desmarets de Maillebois (1721-1783) ; leurs trois enfants : Louis François (1744-1786), Yves Marie (1749-1818), Jeanne Madeleine Thérèse (1743-1765), future marquise de Vogüé.
Image : Château de Versailles / Wikipedia


* Source et infos complémentaires : Le château de Sourches (site officiel)




Nous connaissons surtout l'une des propriétaires parmi les plus célèbres de ce château : la duchesse de Tourzel. 

Après la mort du marquis de Sourches, le château passe à la veuve de son fils aîné, la marquise, future duchesse de Tourzel (1749-1832), gouvernante des enfants de France. Celle-ci avait vécu entre Paris et le château de Sourches après son mariage en 1764 et jusqu'à la Révolution française, mais ensuite, elle résidait ordinairement dans son château d'Abondant.

Nous évoquons ce château (dont une rumeur prétendait que la duchesse de Tourzel y avait inhumé le corps de Louis XVII  ) ici :

Madame de Tourzel, le corps et la sépulture de Louis XVII

La duchesse Louise-Elisabeth de Tourzel

Et une autre de ses demeures : Le château d'Abondant, chez madame de Tourzel

Mme de Sabran a écrit: La Résistance arrive à intercepter le wagon et récupère la Tapisserie.  Elle sera d’ailleurs exposée au Louvre, à la fin de l’année 1944, avant de regagner Bayeux. 

Je n'ai pas retrouvé sur le net le récit de l'épisode du train...

Le 1er septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, les autorités françaises, après avoir retiré la Tapisserie de sa vitrine et l'avoir roulée, la mettent à l'abri dans un bunker situé dans les caves de l'hôtel du Doyen. Le 23 juin 1941, la tapisserie est transférée à l'abbaye de Mondaye. Elle y est étudiée par des scientifiques allemands dont Herbert Jankuhn (de), archéologue membre de l'Ahnenerbe.

Le 20 août 1941, elle rejoint le château de Sourches dans la Sarthe, où elle demeure jusqu'au 26 juin 1944, date à laquelle elle est transférée au musée du Louvre sur ordre de l'occupant. S'il faut en croire le général von Choltitz, le 21 août 1944, pendant la libération de Paris, deux SS se présentent à lui et l'informent qu'ils sont chargés d'emmener la Tapisserie en Allemagne. Lorsque le général leur dit que le Louvre est aux mains de la Résistance, ils repartent sans demander leur reste. La broderie est exposée dans la galerie des primitifs italiens à l'automne 1944, et le 2 mars 1945, elle repart pour Bayeux où elle retrouve l'hôtel du Doyen.

* Extrait de : Wikipedia - Tapisserie de Bayeux

Ou encore ici :

Bayeux Museum - la tapisserie entre 1939 et 1945

Quand les nazis convoitaient la tapisserie de Bayeux (Le Point)

La nuit, la neige a écrit:Je n'ai pas retrouvé sur le net le récit de l'épisode du train...

Allons donc !   Je te remercie pour tes recherches et ces liens .   

La Tapisserie est une curiosité, artistique et historique,  qui fait notre fierté en Normandie.
Et tu sais quoi, en fait,  elle n'est pas une tapisserie mais une broderie .
Et puis, c'est à tort que nous l'appelons parfois " Tapisserie de la reine Mathilde " car, nullement confectionnée par Mathilde ( cousine et épouse de Guillaume ) , elle fut commandée pour sa cathédrale par Odon, évêque de Bayeux et frère utérin de Guillaume.

J'ai beaucoup aimé ce film.  Tant les images, les dialogues, décors et le jeu des acteurs, tout était parfait.  Bien sûr, comment ne pas penser aux Liaisons dangereuses ?  Même manipulation diabolique par une amante blessée de ses pions et victimes, sur la carte du tendre.  L'happy-end arrive comme une bouffée d'oxygène. 
Très drôles, les valets  courant dans la verdure derrière les maîtres en portant deux fauteuils ! 

Excellente soirée de cinéma ! 

Si vous n'avez pas vu ce film sachez qu'une vidéo est disponible, pour quelques jours encore, sur le site d'Arte, ici :

Madamoiselle de Joncquières (Arte)

Les cravates d'hommes ne riment évidemment à rien ; elles sont passées à travers un filtre XXIème

J'adore ce film, je suis content qu'il t'ait plu ma chère Eléonore.

Les dialogues sont savoureux. Quelques phrases cultes :

"L'amour est une offense pour ceux qui en sont dépourvus".

"Que la cruauté nous paraît encore plus frappante lorsque l'infortune s'est abattue sur des gens qui ont côtoyé notre condition".

"Sa beauté est d'un éclat infiniment délicat et raffiné mais perdue au milieu d'âmes si grossières que personne ne sait la distinguer".

"Je ne veux point à cause de mon bonheur dissimuler à mon âme les malheurs qui tourmentent notre monde".

Emission intéressante aujourd'hui, sur France Culture, à réécouter si cela vous inspire...

Diderot et Madame de La Pommeraye : comment rater sa vengeance ?

Emission : Sans oser le demander (France Culture), animée par Géraldine Mosna-Savoye
Invitée : Florence Lotterie (professeure de littérature du 18e siècle à l'Université de Paris).
Durée : 58 mn


Jacques le fataliste
Mme de la Pommeraye et le marquis des Arcis
Denis Diderot (1713-1784), auteur
René Lelong (1871-1933), illustrateur
Illustration, 1928
Image : Bibliothèque nationale de France

Jacques et son maître arrivent dans une auberge. L’hôtesse leur raconte l’histoire de Mme de la Pommeraye et du marquis des Arcis, couple d’amants dont les liens reposaient sur un contrat moral qui ne résistera pas aux charmes d’une courtisane.

Présentation :

Qui n'a jamais été quitté ne peut pas comprendre la soif de vengeance qui efface l'amour pour laisser place à la haine. Mais une vengeance peut-elle réussir ? Réponse avec Madame de La Pommeraye, imaginée par Diderot à la fin du 18e siècle, qui fomente un sombre projet contre son amant...

Les phrases assassines qu'on imagine, les coups bas qu'on se monte dans sa tête, l'envie irrépressible de faire du mal à celui ou celle qui a osé nous délaisser... L'histoire de Madame de La Pommeraye, personnage imaginé par Denis Diderot à la fin du XVIIIe siècle, cristallise parfaitement cette soif... à ceci près qu'elle, elle passe à l'acte.
Alors, comment faire ? Comment humilier son ex-amant ? Et cette vengeance... peut-elle prendre fin ?  

Emission (durée 58 mn), à écouter ici :

Sans oser le demander (France Culture) - Diderot et Mme de la Pommeraye : comment rater sa vengeance ?

Merci, je vais écouter .

Duc d'Ostrogothie a écrit:Je suis allé voir ce film hier soir, j'en suis encore ébloui. La langue, les costumes, le jeu, l'intrigue sont excellentissimes. Ce film est un bijou. Meilleur film que j'ai vu depuis de très nombreuses années.

Eh bien, Mademoiselle de Joncquières, c'est quand nous voulons, en ce moment sur ARTE. TV.