Crédit municipal
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Crédit municipal
C’est à Pérouse en 1462, que le moine Bernado de Terni fonde le premier mont-de-piété pour prêter de l’argent à faible taux d’intérêt aux pauvres jusqu’à obligés d’avoir recours à des usuriers.
Nommé par Richelieu, commissaire général des pauvres, le protestant Théophraste Renaudot, fondateur en 1631 de plus ancien journal français la Gazette, est autorisé par un arrêt du Conseil du 27 mars 1637 à prêter sur gages à un taux d’intérêt de « six deniers par livre du prix de la chose vendue ou échangée » soit 2.5%.
Malgré le succès de ce mont-de-piété, Renaudot est victime, après la mort du Cardinal, son protecteur, d’une cabale unissant catholiques et usuriers.
L’arrêt du Parlement du 1er mars 1644 ordonne la suppression de l’institution. Pendant plus d’un siècle, les prêteurs continuent à pratiquer des taux atteignant jusqu’à 10% par mois, suscitant les protestations des philosophes.
Sur le conseil du lieutenant général de la police, Jean Charles Pierre Lenoir, Louis XVI signe, le 9 décembre 1777, les lettres patentes instituant un mont-de-piété.
Coffre à assignats et bons du trésor d’époque révolutionnaire (1693-date du coffre, Mont-de-piété de Bruxelles).
La Belgique fut annexée à la République française en 1794. Comme en France, elle utilisa l’assignat alors considéré comme monnaie au même titre que la monnaie métallique.
Mais avec l’inflation l’assignat fut très vite dévalué, perdant jusqu’à 96% de sa valeur.
Ce papier-monnaie, qui contribua largement à ruiner l’institution parisienne, faillit également anéantir le Mont-de-piété de Bruxelles, dont ce coffre provient et présente les assignats sans valeur.
A part une interruption entre 1795 et 1797, liée à l’effondrement de l’assignat, le mont-de-piété n’a cessé de fonctionner, Bonaparte lui confirmant, en février 1804, le monopole du prêt sur gages. Installé dès sa création au 55 de la rue des Francs-Bourgeois, le Mont-de-piété ouvre dès 1804-1805 des succursales rues Vivienne et Bonaparte. Il atteint son apogée en 1890 avec vingt-six succursales.
Les personnalités connues entraient dans le bureau du directeur par une porte privée. Sur ce registre, la comtesse de Castiglione, venue 11 fois au cours de l’année 1866, se vit remettre la somme totale de 30 300francs.
Reconstitution : mise en scène des magasins du Mont-de-piété au XIXe siècle (objets factices)
Devenu en 1918, le Crédit municipal de Paris, il décline rapidement, concurrencé par les banques et les institutions d’assistance, bureaux d’aide sociale, etc.Il doit vendre ou fermer toutes ses succursales. Menacé de disparition, il est intégré dans la loi bancaire du 24 janvier 1984 et assimilé aux autres établissements de crédit.
En 1987, il ouvre en banlieue et jusqu’à Melun et à Chartres une série de huit succursales, puis développe en 1988 et 1989 de nouvelles activités : département de conservation Munigarde, puis Municonseil, Espace Art et Patrimoine, organisant plus d’une centaine de ventes publiques par an avec la collaboration des commissaires-priseurs.
Le chiffre d’affaires décuple entre 1983 et1989 pour atteindre 5 milliards de francs.
Dans la cour Théophraste Renaudot des vestiges de la tour et l’enceinte de Philippe Auguste.
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Crédit municipal
Est-ce le ( ou la ) Pérouse du navigateur du même nom, chère Nikko ?
Merci, pour l'ouverture de ce sujet !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Crédit municipal
Ville italienne et capitale de l'Ombrie.
Jean François de Galaup, comte de La Pérouse (23 août 1741 - disparu en 1788), né au château du Gô, dans la paroisse de Saint-Julien à deux lieues d'Albi, est un officier de marine et un explorateur français.
Voilà, voilà
Jean François de Galaup, comte de La Pérouse (23 août 1741 - disparu en 1788), né au château du Gô, dans la paroisse de Saint-Julien à deux lieues d'Albi, est un officier de marine et un explorateur français.
Voilà, voilà
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Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Crédit municipal
On me demande ?
Monsieur de la Pérouse- Messages : 451
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Crédit municipal
Comment, si l'on vous demande ?!
Mais, mon bon monsieur, cela fait des années qu'on vous cherche partout !!!
Soyez le bienvenu parmi nous .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Crédit municipal
On connaît, bien sûr, les surnoms donnés au Crédit Municipal : le « clou », et surtout « chez ma tante »...
Ce dernier est en rapport avec le prince de Joinville, troisième fils du roi Louis Philippe. Ce prince était joueur et faisait des dettes. Il avait dû engager une montre de prix que lui avait offert sa mère, la Reine Marie-Amélie. Celle-ci lui demanda un jour pourquoi il ne la portait plus. Joinville, gêné, lui dit « qu’il l’avait oubliée chez sa tante... » Je crois que la Reine finit par découvrir le pot aux roses, et arrangea l’affaire...
Aujourd’hui encore, le portrait du prince de Joinville trône, comme un clin d’œil, en bonne place dans le bureau du directeur de l’établissement, rue des Francs Bourgeois.
Voyez ce portrait, et, dessous, une photo du prince, âgé ( il est mort en 1900 ).
Ce dernier est en rapport avec le prince de Joinville, troisième fils du roi Louis Philippe. Ce prince était joueur et faisait des dettes. Il avait dû engager une montre de prix que lui avait offert sa mère, la Reine Marie-Amélie. Celle-ci lui demanda un jour pourquoi il ne la portait plus. Joinville, gêné, lui dit « qu’il l’avait oubliée chez sa tante... » Je crois que la Reine finit par découvrir le pot aux roses, et arrangea l’affaire...
Aujourd’hui encore, le portrait du prince de Joinville trône, comme un clin d’œil, en bonne place dans le bureau du directeur de l’établissement, rue des Francs Bourgeois.
Voyez ce portrait, et, dessous, une photo du prince, âgé ( il est mort en 1900 ).
Dernière édition par Vicq d Azir le Lun 04 Fév 2019, 10:15, édité 3 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 75
Localisation : Paris x
Re: Crédit municipal
Vicq d Azir a écrit: et surtout « chez ma tante »...
Que c'est drôle !!!
Cette anecdote aurait pu faire une énigme rigolote pour notre Jeu !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Crédit municipal
Merci cher Vicq pour le rappel de cette anecdote !
De manière très amusante, une certaine Agnès Colas des Francs, historienne chargée de mission culturelle au Crédit municipal, l'a évoquée dans un article du Parisien il y a quelques années :
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/le-credit-municipal-lui-doit-son-surnom-09-10-2012-2216279.php
De manière très amusante, une certaine Agnès Colas des Francs, historienne chargée de mission culturelle au Crédit municipal, l'a évoquée dans un article du Parisien il y a quelques années :
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/le-credit-municipal-lui-doit-son-surnom-09-10-2012-2216279.php
Dernière édition par Gouverneur Morris le Mar 05 Fév 2019, 19:36, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11241
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 54458
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Crédit municipal
Alors ça...Cette personne qui s’intéresse apparemment aux histoires royales devrait bien nous rejoindre sur le forum. On lui ferait volontiers une petite place ....
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 75
Localisation : Paris x
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