Olympe de Gouges

Marie-Olympe Gouze , dite de Gouges (1748-1793) est auteur et femme politique. Elle affirme être la fille naturelle du poète catholique Le Franc de Pompignan. En 1787, elle fait jouer une comédie au Théâtre-Français_ses autres pièces ne semblent jamais avoir été données sur une scène...
La Révolution l'enthousiasme et elle se dépense sans compter en revendications au nom des femmes ( elle devance ainsi les Suffragettes Wink ).

On lui doit dès 1788 une Adresse au Roi, à la Reine, au Prince de Condé, au Peuple.
Son écrit le plus célèbre est probablement la Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne qu'elle dédie à Marie-Antoinette. Comme la Reine, la républicaine monte à l'échafaud : cette turbulente voix qui réclame l'égalité pour son sexe est mise à mort le 13 brumaire an IV (3 novembre 1793).

Tenez, voici comment Olympe dédie sa Déclaration des Droits de la Femme à Marie-Antoinette ! ...  :n,,;::::!!!: 

Madame,

Peu faite au langage que l'on tient aux rois, je n'emploierai point l'adulation des courtisans pour vous faire hommage de cette singulière production . Mon but, Madame, est de vous parler franchement; je n'ai pas attendu, pour m'exprimer ainsi, l'époque de la liberté : je me suis montrée avec la même énergie dans un temps où l'aveuglement des despotes punissait une si noble audace .
Lorsque tout l'Empire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamités, moi seule, dans un temps de trouble et d'orage, j'ai eu la force de prendre votre défense. Je n'ai jamais pu me persuader qu'une princesse, élevée au sein des grandeurs, eût tous les vices de la bassesse ...
Il n'appartient qu'à celle que le hasard a élevée à une place éminente, de donner du poids à l'essor des Droits de la Femme, et d'en accélérer les succès. Si vous étiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intérêts particuliers ne l'emportassent sur ceux de votre sexe . Vous aimez la gloire : songez, Madame, que les plus grands crimes s'immortalisent comme les plus grandes vertus; mais quelle différence de célébrité dans les fastes de l'Histoire ! L'une est sans cesse prise pour exemple, et l'autre est éternellement l'exécration du genre humain .
On ne vous fera jamais un crime de travailller à la restauration des moeurs, à donner à votre sexe toute la consistance dont il est susceptible. Cet ouvrage n'est pas le travail d'un jour, malheureusement pour le nouveau régime . Cette révolution ne s'opèrera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu'elles ont perdus dans la société.
Soutenez, Madame, une si noble cause; défendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientôt pour vous une moitié du royaume, et le tiers au moins de l'autre .
Voilà, Madame, voilà par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crédit . Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de choses, surtout pour une reine, quand cette vie n'est pas embellie par l'amour des peuples, et par les charmes éternels de la bienfaisance .
Voilà, Madame, voilà quels sont mes principes . En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dédicace. C'est ainsi que tout bon citoyen sacrifie sa gloire, ses intérêts, quand il n'a pour objet que ceux de son pays .

Je suis avec le plus profond respect,
Madame,

votre très humble
et très obéissante servante,

de Gouges.











... :n,,;::::!!!: ...


              

.

Merci.   Je vois que tu continues ton petit déménagement depuis le boud' !   
Quelques citations d'Olympe de Gouges inscrites en lettres géantes dans la salle Olympe de Gouges du 11ème arrondissement, où j'étais il y a quelques semaines.

Je continue sur ma lancée !   
Notre chère princesse de Chimay ( où êtes-vous, Princesse ?   ) nous disait :

Quelle personnalité! A l’aube de la terreur , elle avait conçu cette déconcertante déclaration des droits de la femme dont l’article 1 décrète : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ».
Le 3 novembre 1793 , Le Tribunal révolutionnaire fait droit à sa requête en la condamnant à mort.
Mais Olympe montre moins de témérité. Elle se déclare enceinte. Les médecins qui l’examinent sont hésitants et répondent qu’ils ne peuvent porter un jugement positif sur l’état de la condamnée. Fouquier-Tinville arrange les choses à sa manière. Se basant sur le fait que la citoyenne de Gouges est emprisonnée depuis cinq mois et que , « d’après les règlements concernant les maisons d’arrêt , il ne doit exister aucune communication entre les hommes et les femmes détenues « , il conclut à ce qu’il soit « passé outre dans les vingt-quatre heures à l’exécution ».

Trois condamnées , qui font des déclarations semblables , sont contraintes d’indiquer , par écrit , les noms de ceux dont elles se prétendent enceintes.
C’est que celui qui , durant son tragique ministère enverra plus de neuf cent femmes à l’échafaud est impitoyable. Tout en leur accordant un sursis , il ne perd pas de vue les futures mamans ; il se fait régulièrement rendre compte de leur état , il attend son heure. Puis, après l’accouchement , il envoie le bébé à peine dans les langes aux Enfants Trouvés et la mère , toute chancelante , à la guillotine.
Supplice terrible s’il en est ! C’est pour mettre au monde un enfant que sa mère ne connaîtra que par les douleurs qu’il lui aura causées , qu’elle ne devra voir que comme le terme de sa vie et dont la naissance ne s’annoncera que pour ajouter aux souffrances de la délivrance celle de la plus cruelle des séparations !
A la maternité bienheureuse , l’accusateur public substitue la désespérante perspective de l’échafaud.

.

Quelle femme, elle mérite son entrée au Panthéon !!! J'espère sincèrement que ce sera elle !!!    

Madame de Chimay toujours :

Dans mon livre sur Fouquier-Tinville , voici ce qu’il est indiqué sur Olympe de Gouges :
« En 1792 , Elle avait écrit à la Convention , s’offrant à être le défenseur de Louis XVI . Lorsque cette démarche fut connue , la foule s’amassa devant la porte de cette femme singulière dans le dessein de l’injurier . Lorsqu’elle parut, ce fut des cris, des huées, des vociférations auxquelles elle resta insensible . Un gaillard s’écria :

-« A vingt-quatre sous la tête de la de Gouges ! A vingt-quatre sous ! Une fois, deux fois , personne ne parle ?
-Mon ami , dit tranquillement la dame , je mets la pièce à trente sous et je vous demande la préférence. "

Quel beau caractère ! :n,,;::::!!!:  Quel panache !  :\\\\\\\\: 

.

Qu’est-ce que c’est que ça ?    :

Mme de Sabran a écrit:

La nuit, la neige a écrit:Qu’est-ce que c’est que ça ?    :

Tu aurais préféré que ce fût posté le 1er avril ?!!!    

C'est un peu le pendant de :



Mais là, tu ne tiques pas ?!!!   : : : 



             

Allons, je ris . J'adore les hommes !  :c^ùù!!: 

.

Ca ? C'est un bon coup de Madame de SABRAN !!!  :  :!ùù*$^$=)):  :;\':;\':; ...
Lu comme ça  je ne renie pas du tout
ma condition fémine ... Autichamps ...lui ...,  :!,,,!!!:    0033_r10 .... c'est bien fait !  :n,,;::::!!!: 


Je vous serre la main Eléo !  :\\\\\\\\:  

Comtesse Diane a écrit:Ca ? C'est un bon coup de Madame de SABRAN !!!  :  :!ùù*$^$=)):  :;\':;\':; ...

...   même pas !  juste une blagounette .    
Je me la permets d'autant plus volontiers que, bobonne au foyer spécialisée dans l'élevage des petites filles, je ne suis pas plus féministe que ça ( en tous cas dans des limites très raisonnables ).

Je suis trouspette.  : 

.

Mme de Sabran a écrit:
Tu aurais préféré que ce fût posté le 1er avril ?!!!

Disons que je m’attendais à lire les vrais articles ! Je ne m’en souvenais plus.
Et dès le premier là, je me disais : mais qu’est-ce que c’est que cette connerie !  
Mais j’ai mis encore un peu de temps pour vraiment comprendre...  

Je poste ici le lien vers le texte en entier, pour ceux qui seraient intéressés : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k426138/f5.image

Je conseille aussi la lecture de son postambule.
Elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, pour l'époque !!   
Quelques-unes de ses réflexions ont encore un écho assez moderne.
Elle proposait notamment un « contrat » autre que le mariage, qu’elle considère comme : le tombeau de la confiance et de l’amour.  004910 
Le mariage pour personne à la place de celui pour tous !  : 

Mme de Sabran a écrit:

Mais là, tu ne tiques pas ?!!!

Beaucoup moins !!!  

Le texte complet de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) :



A lire ici : Les droits de la femme. Olympe de Gouges (1791)


Extrait :

Article premier. La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Article 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.


Article 3.
Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme : nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Article 4.
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.

Article 5.
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n'est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.

Article 6.
La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.



Article 7.
Nulle femme n'est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

Article 8.
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.

Article 9.
Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi.

Article 10.
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi.



Article 11.
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Article 12.
La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée.

Article 13.
Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.

Article 14.
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt.

Article 15.
La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.

Article 16.
Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution; la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.

Article 17.
Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles ont pour chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Mme de Sabran a écrit:
Tenez, voici comment Olympe dédie sa Déclaration des Droits de la Femme à Marie-Antoinette ! ...  :n,,;::::!!!: 

Madame,

Peu faite au langage que l'on tient aux rois, je n'emploierai point l'adulation des courtisans pour vous faire hommage de cette singulière production . Mon but, Madame, est de vous parler franchement; je n'ai pas attendu, pour m'exprimer ainsi, l'époque de la liberté : je me suis montrée avec la même énergie dans un temps où l'aveuglement des despotes punissait une si noble audace .
Lorsque tout l'Empire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamités, moi seule, dans un temps de trouble et d'orage, j'ai eu la force de prendre votre défense. Je n'ai jamais pu me persuader qu'une princesse, élevée au sein des grandeurs, eût tous les vices de la bassesse ...
Il n'appartient qu'à celle que le hasard a élevée à une place éminente, de donner du poids à l'essor des Droits de la Femme, et d'en accélérer les succès. Si vous étiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intérêts particuliers ne l'emportassent sur ceux de votre sexe . Vous aimez la gloire : songez, Madame, que les plus grands crimes s'immortalisent comme les plus grandes vertus; mais quelle différence de célébrité dans les fastes de l'Histoire ! L'une est sans cesse prise pour exemple, et l'autre est éternellement l'exécration du genre humain .
On ne vous fera jamais un crime de travailller à la restauration des moeurs, à donner à votre sexe toute la consistance dont il est susceptible. Cet ouvrage n'est pas le travail d'un jour, malheureusement pour le nouveau régime . Cette révolution ne s'opèrera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu'elles ont perdus dans la société.
Soutenez, Madame, une si noble cause; défendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientôt pour vous une moitié du royaume, et le tiers au moins de l'autre .
Voilà, Madame, voilà par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crédit . Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de choses, surtout pour une reine, quand cette vie n'est pas embellie par l'amour des peuples, et par les charmes éternels de la bienfaisance .
Voilà, Madame, voilà quels sont mes principes . En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dédicace. C'est ainsi que tout bon citoyen sacrifie sa gloire, ses intérêts, quand il n'a pour objet que ceux de son pays .

Je suis avec le plus profond respect,
Madame,

votre très humble
et très obéissante servante,

de Gouges.



.

Qui saurait la réception qu'en a fait Marie-Antoinette ?   
A-t-elle lu cette déclaration ? L'a-t-elle comprise ? Ou l'a-t-elle directement jetée comme papier d'une dangereuse révolutionnaire ? Ou bien tout simplement n'a-t-elle rien dit publiquement sachant que son mari n'aurait certainement pas du tout apprécié un tel discours ?

N'oublions pas que Marie-Antoinette était alors largement accusée de vouloir gouverner à la place de son mari. Défendre un tel propos n'aurait fait que confirmer ces accusations misogynes.
Et que ces dernières paroles officielles ont été : "Je n'étais que la femme de Louis XVI et qu'il fallait bien que je me conformasse à ses volontés".
Entre ses désirs profonds, son attitude d'insoumise et les devoirs de reine de France et d'épouse du roi qu'elle a fini par comprendre et défendre, ce ne devait vraiment pas être facile de s'y retrouver... 

Olympe de Gouges ne s'y est pas trompée : la Révolution a voulu combattre les aspirations légitimes de ces quelques femmes éduquées, ce XVIIIème siècle féminin et pour les révolutionnaires, décadent, symbolisées par la première d'entre elles, la reine de France.

Mme de Sabran a écrit:
Je continue sur ma lancée !   
Notre chère princesse de Chimay ( où êtes-vous, Princesse ?   ) nous disait :

Quelle personnalité! A l’aube de la terreur , elle avait conçu cette déconcertante déclaration des droits de la femme dont l’article 1 décrète : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ».
Le 3 novembre 1793 , Le Tribunal révolutionnaire fait droit à sa requête en la condamnant à mort.
Mais Olympe montre moins de témérité. Elle se déclare enceinte. Les médecins qui l’examinent sont hésitants et répondent qu’ils ne peuvent porter un jugement positif sur l’état de la condamnée. Fouquier-Tinville arrange les choses à sa manière. Se basant sur le fait que la citoyenne de Gouges est emprisonnée depuis cinq mois et que , « d’après les règlements concernant les maisons d’arrêt , il ne doit exister aucune communication entre les hommes et les femmes détenues « , il conclut à ce qu’il soit « passé outre dans les vingt-quatre heures à l’exécution ».

Trois condamnées , qui font des déclarations semblables , sont contraintes d’indiquer , par écrit , les noms de ceux dont elles se prétendent enceintes.
C’est que celui qui , durant son tragique ministère enverra plus de neuf cent femmes à l’échafaud est impitoyable. Tout en leur accordant un sursis , il ne perd pas de vue les futures mamans ; il se fait régulièrement rendre compte de leur état , il attend son heure. Puis, après l’accouchement , il envoie le bébé à peine dans les langes aux Enfants Trouvés et la mère , toute chancelante , à la guillotine.
Supplice terrible s’il en est ! C’est pour mettre au monde un enfant que sa mère ne connaîtra que par les douleurs qu’il lui aura causées , qu’elle ne devra voir que comme le terme de sa vie et dont la naissance ne s’annoncera que pour ajouter aux souffrances de la délivrance celle de la plus cruelle des séparations !
A la maternité bienheureuse , l’accusateur public substitue la désespérante perspective de l’échafaud.

.

C'est monstrueux, j'en ai la nausée ! 
Et pourtant je le savais déjà ...

La nuit, la neige a écrit:

Je poste ici le lien vers le texte en entier, pour ceux qui seraient intéressés : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k426138/f5.image
Je conseille aussi la lecture de son postambule. :

Merci, merci !!!  :n,,;::::!!!: 

La nuit, la neige a écrit:Elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, pour l'époque !!   
Quelques-unes de ses réflexions ont encore un écho assez moderne.
Elle proposait notamment un « contrat » autre que le mariage, qu’elle considère comme : le tombeau de la confiance et de l’amour.  004910 
Le mariage pour personne à la place de celui pour tous !  : 

:

Le concept est d'une modernité bluffante !   
L'on peut aussi ne pas être d'accord .   

.

Comtesse Diane a écrit:
Avec le Marquis, on a ri comme des baleines ! Faut dire que c'est du lourd !  :;;::,:!!!ùùù: 

Ah bon, Jean-Thérèse-Louis nous lit dans le forum ?!!!   

La nuit, la neige a écrit:
Elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, pour l'époque !!   
Quelques-unes de ses réflexions ont encore un écho assez moderne.
Elle proposait notamment un « contrat » autre que le mariage, qu’elle considère comme : le tombeau de la confiance et de l’amour.  004910 
Le mariage pour personne à la place de celui pour tous !  : 

Plus j'y pense et plus je me souviens avoir cité ces extraits de déclarations d'Olympe de Gouges sur le mariage pour personne, comme tu dis.
Mais je n'y ai plus accès : ce n'était pas dans le sujet d'Olympe de Gouges, mais dans celui, consacré au mariage pour tous, qui était ouvert dans la section bavardages.

.

Mme de Sabran a écrit:
Plus j'y pense et plus je me souviens avoir cité ces extraits de déclarations d'Olympe de Gouges sur le mariage pour personne,  comme tu dis.
Mais je n'y ai plus accès : ce n'était pas dans le sujet d'Olympe de Gouges, mais dans celui, consacré au mariage pour tous, qui était ouvert dans la section bavardages.

Bah...pas grave, il y avait trop de pages dédiées à ce sujet !  boudoi29  
Je crois m’en souvenir aussi.

Je l’ai un peu étudiée. C’était une salonnière, et elle est un des personnages clés de la fin du XVIIIème : par la modernité et l’originalité de ses combats, ainsi que son courage !
Car il fallait en avoir pour s’attaquer à Robespierre et à Marat, défendre les Girondins, et déclarer être disposée à défendre le roi (comme avocate) devant la Convention.
Enfin, son ami Hérault de Séchelles n’est pas parvenu à la sauver lorsqu’elle a osé publier son manifeste pour que le peuple s’exprime sur le choix du gouvernement.
Elle a pris de gros risques, et elle le savait.
Ses juges lui dirent d’ailleurs, lorsqu’elle demanda un avocat, qu’elle avait assez de répondant pour se défendre toute seule !

Dans la presse, après sa mise à mort, Chaumette ne la loupe pas et s’adresse aux femmes :

Rappelez-vous cette virago, cette femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui, la première, institua des sociétés de femmes, qui abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes.
Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois.
Vous voudriez les imiter ? Non, vous sentirez que vous ne serez intéressantes et vraiment dignes d’estime lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez.
Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elle-mêmes.
Ben voyons...  

Je ne suis pas trop « panthéonisation », mais bon...il serait temps qu’elle y soit !
Après une « épouse », Sophie Berthelot, et Marie-Curie....en 1995 !

Merci, cher la nuit, la neige, pour ces nouvelles informations qui la grandissent encore !  :n,,;::::!!!: 
Comme tu dis elle en avait !  :  Allez, ouste, au Panthéon et plus vite que ça !!!   

A ce sujet j'écrivais ( je te laisse deviner où ...    ) : Un collectif de plus de 50 associations féministes demande à François Hollande d'introniser des femmes au Panthéon. Une "action coup de poing" est prévue aujourd'hui.

Il s'agit de déterminer le chef de l'Etat à respecter sa promesse. François Hollande, le 8 mars dernier à l'occasion de la Journée de la femme, avait annoncé l'entrée prochaine de personnalités féminines au Panthéon. Fin mai, il a lancé une mission de réflexion dirigée par Philippe Belaval, président du Centre des monuments nationaux. Objectif : établir une liste actualisée de défunts illustres susceptibles de reposer au Panthéon et respectant "la parité et la diversité".
Des noms soumis aux votes

Lecollectif tient absolument à apporter sa pierre à l'édifice. Il a créé une page Facebook appréciée par plus de 1 500 personnes et un site web, qui proposent aux internautes de voter pour les femmes méritant d'être "panthéonisées". Aux cinq premières places apparaissent dans l'ordre la polémiste Olympe de Gouges, la militante anarchiste Louise Michel, l'écrivain Simone de Beauvoir, l'ethnologue et résistante française Germaine Tillion et Solitude, la figure historique de la résistance des esclaves noirs en Guadeloupe.

.

Olympe est plus qu’une polémiste. C’est ce qu’ils disent dans l’article ?
Elle peut rassembler tout autant les qualificatifs de ses consoeurs : militante, résistante, écrivain, et figure de l’anti-esclavagisme (une des premières, avec les Condorcet !).

1500 personnes et un site web ?
Eh bien, c’est un peu mince !
Je l’ai dit, suis pas très « panthéonisation », mais deux femmes seulement ! Dont l’une en tant qu’épouse de...
C’est lamentable !  :roll:

Où c'en est-il ? Le sais-tu ?

Nope.
C’est que ça ne m’intéresse pas plus que ça, à vrai dire.   
La politique, ses symboles, et moi...
Comment dire ?  :129fs916747:

Mais d’autres ont raison de s’activer, certainement !   

... ton petit smiley !  : 

Faire entrer la première "féministe" au Panthéon serait déjà un symbole. Les autres, qui y ont aussi toute leur place (j'ai beaucoup d'admiration pour Louise Michel) suivront à leur tour. 

Et puis vous imaginez, faire entrer au Panthéon une femme qui n'a pas hésité à vouloir défendre Louis XVI ?:;\':;\':;  

Sans blague, elle aggrave encore son cas !!!