Marie-Antoinette par Jean-Michel Moreau le Jeune

L'un des dessins les plus connus, de nombreuses fois reproduit sous forme de gravures et autres illustrations...



Acte de bienfaisance de la dauphine
Jean-Michel Moreau le Jeune
Dessin, 1773
Photo : Albertina, Vienne


Marie-Antoinette, sortie de sa calèche et entourée de son cortège, consolant une paysane
D'après Jean-Michel Moreau le Jeune
avec signature et datation 'J.M. Moreau L [...] 1773' (en bas à droite)
Traces de sanguine, plume et encre brune, lavis gris
Le dessin de Jean-Michel Moreau, dans le sens inverse de la gravure, signé et daté 1773, est conservé à l'Albertina de Vienne (Marie-Antoinette, cat. expo., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 2008, no. 76).
Photo : Christie's


Marie-Antoinette, en buste, de profil à droite, dans un médaillon circulaire porté par des nuages et entouré d'une guirlande de roses, qui recouvre en partie une branche de laurier
Jean-Michel Moreau
Dessin, signé en bas, au milieu : "J. M. Moreau Le Jeune 1774"
Image : Bibliothèque Nationale de France

Dessin à partir duquel furent reproduites de très nombreuses gravures (seules ou frontispices), par exemple :


Abbé Fromageot - Recueil d’illustrations pour les Annales du règne de Marie-Thérèse. Paris, Prault, 1775
pet. in-4, plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, dent. int. dor., tr. dor., étui un peu frotté (H. Mercher)
Avec 2 dessins originaux en sépia représentant Marie-Antoinette par Moreau le Jeune dont un non signé et 12 planches d’après Moreau le Jeune gravées par Gaucher, Prévost, Duclos, Simonet, Le Mire, etc, le tout monté sur onglets et en divers états.
Image : Bibliorare.com





A noter cette autre composition d'après Moreau, avec une autre coiffure :




Enfin, ce charmant dessin...

Marie-Antoinette
Jean-Michel Moreau le Jeune
Dessin sur papier signé et daté, 1779
Photo : Karl und Faber

D'après le célèbre : Premier portrait officiel de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun (1778)



Vous retrouverez de nombreuses autres dessins ou gravures qui illustrent l'histoire de Marie-Antoinette, dauphine et reine, mais avec lesquelles son portrait est bien moins détaillé, ici :

Jean-Michel Moreau le Jeune, dessinateur des Menus Plaisirs du roi

MOREAU Jean-Michel dit Le jeune (1741-1814)
Portrait de Marie-Antoinette, jeune Dauphine de France (1755-1793).
Dessin signé en bas à droite, conservée dans son encadrement d'époque en bois doré à décor d'un encadrement feuillagé et surmonté des armes de France. Avec pied chevalet au dos. Porte au bas du document dans un cartouche l'inscription: «Portrait de la reine Marie-Antoinette, dessin de Moreau le Jeune pour les annales du règne de Marie-Antoinette gravé par Gaucher en 1775».
Petites accidents au cadre, mais bon état.
A vue: H.: 9 cm - L.: 8, 5 cm. Cadre: H.: 26 cm - L.: 18 cm

C'était ici : http://www.coutaubegarie.com/html/fiche.jsp?id=9466578&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=


Photo : Coutau Bégarie & Associés

Présenté à nouveau en vente aux enchères (voir nos précédents messages   ) :

- Portrait de la Reyne Marie Antoinette.
Jean-Michel Moreau le Jeune (1741-1814)
Plume et encre brune, signée en bas à droite J.M.moreau Le Jne.
Circa 1774-1775
Dans un cadre en bois sculpté et doré aux armes de France (postérieur).
H. 9 x L. 8 cm (dessin à vue).



Projet pour le frontispice des Annales du règne de Marie-Thérèse, par Pierre Fromageot (1775), gravé par Gaucher, représentant la toute jeune reine en médaillon, de profil droit, dans un cartouche.


* Source et infos complémentaires : Millon MDV - Vente du 25 juin 2019

La nuit, la neige a écrit:

Enfin, ce charmant dessin...

Marie-Antoinette
Jean-Michel Moreau le Jeune
Dessin sur papier signé et daté, 1779
Photo : Karl und Faber

D'après le célèbre : Premier portrait officiel de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun (1778)

Beau dessin en effet. Il a été vendu en Allemagne il y a quelques années si je ne m'abuse ? J'en connais une autre version quasi identique au lavis brun.

Proposé prochainement en vente aux enchères et présenté comme...

Jean-Michel MOREAU (Paris 1741 - 1814)
Exemple d'humanité donné par Madame la Dauphine
Plume et encre grise, lavis gris, aquarelle
11 x 18 cm


Note au catalogue :

Notre dessin passé à la sanguine au verso, est vraisemblablement le dessin réalisé pour la gravure.

Un deuxième dessin, signé et daté 1773, (plume et encre brune, lavis brun, 12,3 x 19,5 cm) , est conservé à l'Albertina de Vienne (voir le catalogue de l'exposition Marie-Antoinette, Paris, Galeries Nationales du Grand - Palais, 2008, n°76, reproduit).

La composition a été gravée par François Godefroy, en sens inverse (voir Opus cité supra, n°76a, reproduit). Elle est dédiée à l'impératrice Marie-Thérèse.

Cette composition relate un épisode heureux de la vie de Marie-Antoi­nette, alors Dauphine, survenu le 16 octobre 1773, lors d'une chasse à courre à Fontainebleau
Alors qu'il chassait en forêt, on fit savoir à Louis XV que le vigneron Pierre Grimpier avait été blessé par un cerf poursuivi. Le roi envoya chercher un médecin. Aussitôt qu'il fut parti, Marie-Antoinette descen­dit de sa voiture rassurer la femme du vigneron qui se désolait, et lui remit sa bourse. Cette bonne action lui valut une grande popularité.



* Source et infos complémentaires : Delon Hoebanx, Paris - Vente du 4 octobre 2022



Je vous renvoie à la présentation de cet artiste et de quelques-uns de ses dessins dans notre sujet :

Jean-Michel Moreau, dit Moreau le Jeune, dessinateur des Menus Plaisirs du roi


Nous avions présenté, en introduction de ce sujet le dessin - signé et daté par l'artiste -, conservé au musée Albertina (Vienne), et provenant de la collection du duc Albert de Saxe-Teschen (beau-frère de Marie-Antoinette, époux de l'archiduchesse Marie-Christine).


Marie-Antoinette tröstet auf der Rückkehr von der Jagd eine Frau, deren Mann von einem Hirsch verwundet wurde
(De retour d'une chasse, Marie-Antoinette réconforte une femme dont le mari a été blessé par un cerf)
Jean-Michel Moreau (1741-1814)
Feder in Schwarz, Pinsel, braun laviert
Signatur : l.u.: "J.M.moreau Le jeune 1773."
12,3 x 19,4 cm
Provenienz : Herzog Albert von Sachsen-Teschen
Image : Albertina - Sammlungen Online



Nous avions également présenté quelques-unes des illustrations tirées de cet épisode dans notre sujet :

Les bienfaisances et charités de Marie-Antoinette

Par exemple, la gravure également conservée au musée Albertina...

Exemple d'humanité donné par Madame la Dauphine le 16 8bre 1773
François Godefroy, d'après Jean-Michel Moreau
Estampe, 1774
Image : Albertina - Sammlungen Online

"Exemple - d'Humanité donné par Madame - la Dauphine le 16 8.bre 1773". Dédié à Sa Majesté Marie - Therèse, Imperatrice Douairière,... et Présenté à Madame la Dauphine Par leur très Humble et très Obeissant Serviteur F. Godefroy
Sous le tr. c. : "Dessiné par Maureau le J., (sic) Gravé par F. Godefroy".
Gravure commencée à l'eau-forte par Pietro-Antonio Martini terminée par François Godefroy

Sujet dans lequel nous rappelions que l'anecdote est racontée par le comte de Mercy-Argenteau, dans une lettre à l'impératrice Marie-Thérèse, en date du 12 novembre 1773 :

(...)
Le 16 octobre, Mme la dauphine étant dans une calèche et accompagnant le roi à la chasse, il y survint un accident très-fâcheux.
Le cerf, vivement poursuivi par les chiens, sauta dans un enclos que le propriétaire était occupé à cultiver. L'animal ne voyant point d'issue, devenu furieux, courut sur le paysan, l'atteignit de deux coups de ses bois, l'un dans la cuisse, l'autre dans le corps, et le renversa ainsi mortellement blessé sur la place.

Personne ne se trouvait auprès des chiens, tous les veneurs étaient près d'un quart de lieue ; la femme du malheureux blessé avec deux de ses compagnes était arrivée au bruit, et, voyant le désastre survenu, cette femme saisie de désespoir courut vers une troupe de chasseurs qu'elle vit au loin; c'était le roi et sa suite.
Elle cria au secours, annonçant l'infortune de son mari, et au moment elle tomba évanouie.

Le roi ayant ordonné qu'on eût soin d'elle, et après avoir donné des marques de compassion et de bonté, s'éloigna ; alors Mme la dauphine, qui était survenue, descendit de sa calèche, courut vers cette femme, lui fit respirer des eaux de senteur au moyen desquelles elle revint de son évanouissement.

Mme l'archiduchesse lui donna tout ce qu'elle avait d'argent sur elle, mais ce qu'il y eut de bien plus admirable, ce furent les propos de consolation et de bonté que S. A. R. tint à cette pauvre créature.
Enfin Mme l'archiduchesse, touchée, attendrie, versa des larmes, et dans ce moment elle en fit verser à plus de cent spectateurs, qui l'entouraient et restaient dans une immobilité causée par le saisissement et l'admiration d'une scène aussi unique et aussi touchante.
Ensuite, ayant fait avancer sa calèche, Mme la dauphine ordonna qu'on y mît la paysanne avec ses deux compagnes pour être reconduites dans leurs chaumières, qui étaient dans un petit hameau voisin.

S. A. R. attendit sur la place le retour de sa voiture ; elle s'informa des secours donnés au blessé, qui parut d'abord ne pas pouvoir en revenir.
M. le dauphin avait été témoin de tout ce qui s'était passé ; il donna ce qu'il avait d'argent sur lui, et se comporta fort bien, ainsi que Mme la comtesse de Provence, également présente.

Il était au moins très-clair que tout ce qui s'était fait de bien avait été décidé par l'exemple de Mme la dauphine, et je ne pourrais exprimer à V. M. toute l'étendue et la vivacité de la sensation qu'a occasionnée cet événement, non-seulement parmi tous les gens de la cour, mais bien plus parmi le peuple de Fontainebleau et des environs, lequel pendant plusieurs jours s'est attroupé dans les endroits où il espérait de voir passer Mme la dauphine.
Le public de Paris, instruit de la circonstance, en a paru excessivement ému, et il n'y a qu'un cri de joie et d'admiration quand il est question de Mme l'archiduchesse.

* Source : https://archive.org/details/marieantoinette04antogoog/page/n9/mode/2up?view=theater