Les bijoux et diamants de la Couronne de France
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Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Quelques photos prises ce week-end à l'occasion de la réouverture de la galerie d'Apollon.
Les joyaux de la Couronne bénéficient aujourd'hui d'une nouvelle présentation avec une meilleure lumière, dans de nouvelles vitrines... que la Tribune de l'art trouve "fort laides".
La collection s'enrichit en outre d'une "petite nouvelle" : la plaque de ceinture de la parure de la duchesse d'Angoulême, composée de 3 rubis et 74 diamants (v. ci-dessous).
Voici la nouvelle acquisition du Louvre : la plaque de ceinture de la duchesse d'Angoulême :
Les joyaux de la Couronne bénéficient aujourd'hui d'une nouvelle présentation avec une meilleure lumière, dans de nouvelles vitrines... que la Tribune de l'art trouve "fort laides".
La collection s'enrichit en outre d'une "petite nouvelle" : la plaque de ceinture de la parure de la duchesse d'Angoulême, composée de 3 rubis et 74 diamants (v. ci-dessous).
Voici la nouvelle acquisition du Louvre : la plaque de ceinture de la duchesse d'Angoulême :
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3201
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Je veux la même à ma ceinture !
Merci beaucoup cher Duc.
Tout cela est royalement beau, j'en conviens, mais quand on songe à la fabuleuse collection des joyaux de la Couronne vendue en 1887 par la IIIe République, la France ne dispose plus que de la portion congrue d'un trésor évanoui.
Merci beaucoup cher Duc.
Tout cela est royalement beau, j'en conviens, mais quand on songe à la fabuleuse collection des joyaux de la Couronne vendue en 1887 par la IIIe République, la France ne dispose plus que de la portion congrue d'un trésor évanoui.
Dominique Poulin- Messages : 6901
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Dominique Poulin a écrit:
Tout cela est royalement beau, j'en conviens, mais quand on songe à la fabuleuse collection des joyaux de la Couronne vendue en 1887 par la IIIe République, la France ne dispose plus que de la portion congrue d'un trésor évanoui.
Oui c'est rageant.
Il est tout de même satisfaisant de constater que le Louvre continue à acquérir (trop rarement il est vrai) certaines pièces de joaillerie, notamment pour compléter la parure de rubis de la duchesse d'Angoulême.
Je regrette vivement que le Grand Mazarin qui est passé en vente il y a 1 ou 2 ans en Suisse n'ait pas été acheté.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3201
Date d'inscription : 04/11/2017
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3201
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
J'ai renommé ce sujet, en considération de la rubrique dans laquelle il est placé, et supposant qu'il est davantage question des dits joyaux plutôt que de la galerie d'Apollon.
Nous le complèterons peut-être un jour...
D'ici là, je rappelle quelques-uns de nos divers sujets (susceptibles d'être fusionnés ici) :
Les couronnes de la reine Marie Lesczynska et du roi Louis XV
Les joyaux de la Couronne de France portés par Marie-Antoinette
Septembre 1792, le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la couronne
Exposition sur les gemmes des Joyaux de la Couronne de France
Lorsque la France confisque les bijoux de la Maison de Savoie
Nous le complèterons peut-être un jour...
D'ici là, je rappelle quelques-uns de nos divers sujets (susceptibles d'être fusionnés ici) :
Les couronnes de la reine Marie Lesczynska et du roi Louis XV
Les joyaux de la Couronne de France portés par Marie-Antoinette
Septembre 1792, le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la couronne
Exposition sur les gemmes des Joyaux de la Couronne de France
Lorsque la France confisque les bijoux de la Maison de Savoie
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Bien sûr, le Forum de Marie-Antoinette était invité à l'inauguration : nous y étions nombreux !Duc d'Ostrogothie a écrit:Inauguration de la nouvelle galerie d’Apollon cette semaine par M. Martinez. Quelques photos :
Voici mes photos...
Couronne de Louis XV dite Couronne personnelle de Louis XV
Duflot Augustin (1715-1774)
Rondé Claude (?-1767) (d'après)
Création pour le sacre de Louis XV. Provenance : Trésor de l'abbaye Saint-Denis.
Modèle dessiné par Rondé exécuté par Duflot.
La Fleur de lys du sommet était formée du Sancy ; La Fleur de lys devant la couronne était formée par le Régent ; Huit diamants quadrangulaires formant le sommet des fleurs de lys sur les branches de la couronne appartenaient à la série des Dix-Huit Mazarins.
Au total, la couronne était décorée de 282 diamants, 64 pierres précieuses de couleurs, 230 perles.
Les pierres et les perles ont été remplacées après le sacre par des imitations.
Ancienne collection des Diamants de la Couronne.
Pour le descriptif complet, voir notre sujet : ICI
Plaque de l'ordre du Saint-Esprit
Or, argent, diamants et rubis
Offerte par Louis XV à son gendre, l'infant Don Philippe, duc de Parme, chevalier de l'ordre en 1736, ou à son petit-fils, l'infant Don Ferdinand, futur duc de Parme, chevalier de l'ordre en 1762
De gauche à droite, diamants :
- Le grand Sancy : Acquis par Nicolas Harlay de Sancy, surintendant des Finances d'Henri IV, vendu à Jacques Ier d'Angleterre en 1604, puis au cardinal Mazarin en 1657 qui le légué à Louis XIV en 1661. Mis en gage en 1796 et vendu. Collections particulières de 1796 à 1976.
- Le Régent : Découvert en Inde en 1698. Acquis par Thomas Pitt, gouverneur du fort de Madras en 1702. Acheté à Pitt par le régent Philippe d'Orléans en 1717.
- Diamant rose dit Hortensia : Acquis par Louis XIV, taillé en 1678. Ancienne dénomination : Diamant à cinq pans.
Ancienne collection des Diamants de la Couronne
Agrafe de manteau. Aigle de Pologne
Milieu du 17e siècle.
Email sur ronde-bosse d'or, émeraude, garnet, rubis, perles
Blason de la Pologne. L'aigle détient les regalia.
Ancienne collection de Louis XIV.
Ancienne collection des Diamants de la Couronne
Collier et paire de boucles d'oreilles
Nitot François-Regnault (1779-1853), joaillier
1810
Emeraudes, brillants
Appartient à la parure d'émeraude (un diadème, un peigne) offert par Napoléon Ier à Marie-Louise à l'occasion de leur mariage en 1810.
Bijou personnel de l'Impératrice Marie-Louise.
Paire de bracelets, boucle de ceinture de la duchesse d'Angoulême
Bapst Christophe-Frédéric (1789-1870)
Bapst Jacques-Evrard (1771-1842)
Menière Paul-Nicolas (maître en 1775-1826)
1816-1825.
Offert par Louis XVIII à la duchesse d'Angoulême, fille de Marie-Antoinette.
Appartient à la parure de rubis et diamants (diadème, deux colliers, cache-peigne, paire de boucles d'oreilles, ceinture, trois agrafes), créée par le joaillier Ménière en 1816 et enrichie en 1825.
Collection des Diamants de la Couronne
Parure de la reine Marie-Amélie
1800-1825, après 1830, 1863.
Achat de la parure par le duc Louis-Philippe, futur Louis-Philippe à la reine Hortense de Beauharnais en 1821, remaniée et complétée pour la reine Marie-Amélie.
Modifiée après 1863 pour Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris.
Ancienne collection du Monseigneur le Comte de Paris.
Collection des Diamants de la Couronne
Broche dite broche-reliquaire de l'impératrice Eugénie
Bapst Christophe-Frédéric (1789-1870)
1855
Dessinée par Alfred Bapst, exécuté par Frédéric Bapst.
Les deux pierres en forme de coeur dits Mazarin 17 et 18 et celle en amande formaient les boutons du justaucorps de Louis XIV.
Collection des Diamants de la Couronne
Couronne de l'impératrice Eugénie
Lemonnier Alexandre-Gabriel (vers 1808-1884)
1855
Exécutée pour l'Exposition Universelle de 1855.
Commande de Napoléon III, avec une autre couronne pour l'empereur (détruite en 1887 sauf la croix).
Collection des Diamants de la Couronne
Grand noeud de corsage de l'Impératrice Eugénie
Kramer François (connu en 1855), joaillier
Commandé pour l’Exposition universelle de 1855.
Modifications par la maison Bapst : 1864.
Ancienne collection des Diamants de la Couronne
Diadème de l'impératrice Eugénie
Lemonnier Alexandre-Gabriel (vers 1808-1884), joaillier
1853
Appartient à la parure de perles et de diamants : couronnette, trois colliers, paire de bracelets.
Broche d'épaule de l'Impératrice Eugénie
Kramer François (connu en 1855), joaillier
1853
Appartient à un ensemble de quatre broches d'épaules de dimension décroissante.
Ancienne collection des Diamants de la Couronne
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
La nuit, la neige a écrit:Bien sûr, le Forum de Marie-Antoinette était invité à l'inauguration : nous y étions nombreux !
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
LE DIAMANT TAVERNIER, PUIS DIAMANT BLEU DE LA COURONNE DE FRANCE, RETAILLÉ EN HOPE DIAMOND
La nuit, la neige a écrit:Je ne retrouve pas le sujet où nous avions parlé du fameux diamant bleu de la Couronne de France, volé parmi d'autres tant d'autres trésors à l'occasion du cambriolage du Garde-Meuble.
Ni d'ailleurs notre sujet consacré à cet événement ?
Bon...
Pour faire bref, il s'agissait du diamant bleu nuit qui ornait l'Ordre de la Grande toison d'or de Louis XV :
Ce diamant de couleur a donc été dérobé, avec des centaines d'autres pierres précieuses (dont le Régent, le Sancy etc.), en septembre 1792.
En 1812 (quelques jours après le délai de prescription concernant ce fameux vol), un diamant bleu faisait son apparition sur le marché anglais, mais d'un poids et d'une taille différente.
Acquis à l'époque par le milliardaire Henry Philip Hope, ce diamant, après plusieurs mains et différents montages, est celui aujourd'hui connu sous le nom de "Hope Diamond", et conservé à The Smithsonian Institute of Washington
Les premières suspicions concernant l'origine de de diamant datent des années 1850.
Plusieurs enquêtes et études comparatives ont été menées pour affirmer que la pierre d'origine a bien été le diamant bleu des Joyaux de la Couronne de France, mais sans jamais pouvoir en apporter la preuve.
Or donc, en 2007 seulement, le gémologue François Farges, alors Responsable du Département "minéralogie" du Musée d'Histoire naturelle de Paris et son équipe, retrouvent, à l'occasion d'un inventaire, une réplique en plomb d’un diamant dont il reconnait immédiatement la taille à sept facettes du célèbre diamant bleu (connu grâce à des gravures).
François Farges fera alors scanner au laser la réplique en plomb afin d'obtenir une image en 3D, et rapproche cette image, à proportions, avec celle du diamant Hope.
Cela coïncidait parfaitement : le Hope (plus petit) "entrait" dans la réplique.
Cette fois, la preuve était faite !
Si vous voulez en savoir plus sur cette longue histoire du diamant bleu / Hope, lire cet article : http://rue89.nouvelobs.com/2008/11/18/on-a-retrouve-le-mythique-diamant-bleu-de-la-couronne-74364
Nous avions déjà évoqué l'histoire moderne de ce célèbre diamant (voir mon bref historique ci-dessus et nos messages précédents).
Reconstitution de la taille du diamant bleu, d'après son moulage en plomb du 18e siècle
Image : Museum Histoire Naturelle, Paris
Reconstitution de la Grande Toison d'Or de Louis XV dite « de la parure de couleurs » réalisée, en 2010, par le joaillier genevois Horovitz.
En son centre, la réplique en zircone du fameux Diamant Bleu.
Image : Connaissance des Arts
Source image : Plusdeluxe
Je vous propose de découvrir l'histoire de ce diamant mais avant son vol, en 1792, et plus précisément l'histoire de Jean-Baptiste Tavernier, qui le " découvre " en Inde et le rapporte en France en 1668, avec des milliers d'autres pierres précieuses, pour le vendre au roi Louis XIV.
C'est Franck Ferrand, dans son emission de radio, qui nous raconte la vie de ce grand voyageur et aventurier, ici :
Franck Ferrand raconte (Radio classique) - Tavernier, diamantaire du roi
The goldsmith Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689)
By Nicolas de Largillière
Oil on canvas, c. 1668
Image : Herzog Anton Ulrich-Museum Braunschweig, Brunswick / Wikipedia
Gravure des Mémoires de Tavernier représentant la forme originale du diamant bleu, dit alors " Diamant de Tavernier ", avant sa taille par Jean Pittan, joaillier du roi.
Le joaillier de la cour mit deux ans pour mettre au point le dessin définitif et deux autres années pour exécuter la taille.
Image : Wikiwand - Le diamant bleu de la Couronne
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 02 Juin 2021, 14:38, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Source : MNHN - Exposition Pierres précieuses
Si vous avez un peu de temps devant vous, je vous recommande de regarder, ou d'écouter, deux conférences, filmées à l'occasion de l'exposition que nous avons déjà évoquée ici.
La première concerne l'histoire du " diamant bleu de Louis XIV " (qu'il ne porta jamais), monté dans la grande parure de couleurs de la Toison d'Or de Louis XV, volé lors de la Révolution française, vendu, retaillé, puis redécouvert il y a peu comme étant le diamant Hope.
A la poursuite du grand diamant bleu de Louis XVI
Rediffusion de la conférence en direct du 15 avril 2021, exposition "Pierres précieuses", Grande Galerie de l'Évolution.
Jamais diamant n’aura connu d’histoire plus exaltante. Rapporté d’Inde en 1668 par Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689), il fut taillé par l’orfèvre du roi Louis XIV, puis volé à la Révolution française, avant de réapparaître vingt ans plus tard sur le marché, sous la forme du diamant Hope.
La découverte fortuite, dans les collections du Muséum, d’un moulage en plomb du XVIIIe siècle a permis de retracer la fabuleuse histoire de ce joyau.
Qu’est devenu le diamant bleu ? Comment a-t-il pu resurgir, cinquante ans plus tard, sous la forme du Hope ? Que nous apprennent ces récentes découvertes ?
Avec ---
- Gislain Aucremanne, historien de l’art et professeur à L’École des Arts Joailliers ;
- François Farges, Professeur du Muséum, minéralogiste, responsable scientifique des collections nationales de gemmes et commissaire scientifique de l'exposition Pierres précieuses.
C'est ici (durée 76 mn) :
La seconde conférence, tout aussi intéressante et richement documentée, évoque la figure de Jean-Baptiste Tavernier (voir mon message ci-dessus), grand voyageur, homme d'affaire, orientaliste avant l'heure et " diamantaire " du roi Louis XVI, mais aussi l'histoire de la joaillerie à cette époque.
Jean Baptiste d'Aubonne Tavernier, 1605-1689, baron, upptäcktsresande
David Klöcker Ehrenstrahl
Huile sur toile, 1688
Image : Nationalmuseum, Stockholm / Commons Wikimedia
Jean-Baptiste Tavernier et les routes du diamant
Rediffusion de la conférence en direct du 25 mars 2021, exposition "Pierres précieuses", Grande Galerie de l'Évolution.
Aventurier français, voyageur infatigable, marchand d'art et de pierres précieuses, Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) est l’une des figures majeures du XVIIe siècle. De ses nombreux voyages en Asie, le négociant rapporte de multiples trésors. Mais ce sont les fameux diamants issus des mines de Golconde, en Inde, qui font sa gloire auprès du roi Louis XIV et de sa cour.
Témoin privilégié des relations entre l’Orient et l’Occident dans une Europe qui se passionne pour les cultures lointaines et étrangères, la vie de ce voyageur atypique reste néanmoins largement méconnue.
Qui était réellement Jean-Baptiste Tavernier ? Quel héritage diamantifère a-t-il laissé ?
Avec :
- Cécile Lugand, enseignant-chercheur à L’École des Arts Joailliers ;
- François Farges, Professeur du Muséum, minéralogiste, responsable scientifique des collections nationales de gemmes et commissaire scientifique de l'exposition Pierres précieuses.
C'est ici (durée 67 mn) :
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
La grande Toison dite de la parure de couleur de Louis XV
Nous nous souvenons que, une fois le Diamant bleu de Louis XIV reconstitué (voir mon message ci-dessus), un célèbre joailler de Genève, Herbert Horovitz, qui détenait une aquarelle historique de cette parure, a entrepris en 2010 de recréer la grande Toison dite de la parure de couleur de Louis XV.
Une reconstitution grandeur réelle, avec ses pierreries en zirconium et pâte de verre, et avec, en son centre, la réplique du fameux Diamant bleu.
Nous apprenons que grâce au mécénat de la maison Chaumet, cette réplique sera désormais conservée au Museum national d'Histoire naturelle de Paris :.
De toutes les pierres naturelles ou peintes de la parure originale, seul le spinelle en forme de dragon, dit " Côte de Bretagne " est aujourd'hui encore conservé en France. De par son histoire, il est aussi la plus fameuse pierre subsistante du trésor des ducs de Bretagne.
Rubis spinelle dit " Côte de Bretagne "
Alexis Jacquemin (Joaillier)
Jacques Guay (tailleur)
Spinelle, rubis balais.
Pierre taillée en forme de dragon et montée sur la décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
Poids : 107,88 ct ; Largeur avec accessoire : 2,5 cm ; Hauteur avec accessoire : 4,5 cm
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Historique :
Ce "rubis balais" de 212 carats porté jusque là en bague à pendre ou en "cottoire" ne prendra sa forme actuelle que sous Louis XV : la pierre est alors taillée par Jacques Guay en forme de dragon et montée sur une décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
Ce dernier bijou, contenant le spinelle-dragon, le « grand diamant bleu de Louis XIV » et un diamant bleuté est volé lors du sac de l'hôtel du Garde-Meuble en septembre 179215. Le spinelle sera récupéré par Louis XVIII vers 1796 et versé au fonds reconstitué des joyaux de la Couronne en 1824.
Lorsque la loi d'aliénation des joyaux est votée en décembre 1886, la IIIe République décide de conserver le Côte-de-Bretagne et de l'exposer dans la galerie d'Apollon au Musée du Louvre.
(Extrait de : Les joyaux de la couronne de France (Wikipedia)
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Si les sujets vous intéresse, je vous recommande la lecture des deux articles suivants :
Les grands diamants de la Couronne, de François Ier à Louis XIV. De François Farges (Versalia, 2014) / Source Persee
La reconstitution quasi exacte du grand diamant bleu de Louis XIV. De François Farges (Reflets de la physique)
Une reconstitution grandeur réelle, avec ses pierreries en zirconium et pâte de verre, et avec, en son centre, la réplique du fameux Diamant bleu.
La nuit, la neige a écrit:
La grande Toison d’Or de Louis XV, en diamants et pierres de couleurs.
À gauche, gravure peinte de la Toison d’Or (vers 1749), où l’on voit le grand diamant bleu de Louis XIV de forme triangulaire, que son arrière petit-fils, Louis XV, a fait ressertir dans son insigne par Jacqmin.
À droite, la Toison d’Or reconstituée en gemmes de synthèse. (Collection H. Horowitz) :
Image : Connaissance des Arts
Nous apprenons que grâce au mécénat de la maison Chaumet, cette réplique sera désormais conservée au Museum national d'Histoire naturelle de Paris :.
De toutes les pierres naturelles ou peintes de la parure originale, seul le spinelle en forme de dragon, dit " Côte de Bretagne " est aujourd'hui encore conservé en France. De par son histoire, il est aussi la plus fameuse pierre subsistante du trésor des ducs de Bretagne.
Rubis spinelle dit " Côte de Bretagne "
Alexis Jacquemin (Joaillier)
Jacques Guay (tailleur)
Spinelle, rubis balais.
Pierre taillée en forme de dragon et montée sur la décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
Poids : 107,88 ct ; Largeur avec accessoire : 2,5 cm ; Hauteur avec accessoire : 4,5 cm
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Historique :
Ce "rubis balais" de 212 carats porté jusque là en bague à pendre ou en "cottoire" ne prendra sa forme actuelle que sous Louis XV : la pierre est alors taillée par Jacques Guay en forme de dragon et montée sur une décoration de l'ordre de la Toison d'Or, en diamants et pierres de couleur.
Ce dernier bijou, contenant le spinelle-dragon, le « grand diamant bleu de Louis XIV » et un diamant bleuté est volé lors du sac de l'hôtel du Garde-Meuble en septembre 179215. Le spinelle sera récupéré par Louis XVIII vers 1796 et versé au fonds reconstitué des joyaux de la Couronne en 1824.
Lorsque la loi d'aliénation des joyaux est votée en décembre 1886, la IIIe République décide de conserver le Côte-de-Bretagne et de l'exposer dans la galerie d'Apollon au Musée du Louvre.
(Extrait de : Les joyaux de la couronne de France (Wikipedia)
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Si les sujets vous intéresse, je vous recommande la lecture des deux articles suivants :
Les grands diamants de la Couronne, de François Ier à Louis XIV. De François Farges (Versalia, 2014) / Source Persee
La reconstitution quasi exacte du grand diamant bleu de Louis XIV. De François Farges (Reflets de la physique)
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 02 Juin 2021, 18:54, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Merci La Nuit La Neige pour ces images, et aussi pour lien vers l'article de François Farges dont voici un mini résumé à propos du diamant bleu.
Considérée de moindre valeur, la teinte « céleste» des diamants bleus était qualifiée de « pire de toutes ». En les taillant on s’efforçait de rendre les gemmes les plus transparentes possible. Pourtant Louis XIV acheta le diamant bleu.
À l’inverse de la pratique habituelle, sa retaille accentua sa couleur en un camaïeu du bleu clair à l’outre-mer. Serti au revers d’une coque d’or visible par le jeu des facettes, il créait l’illusion d’un soleil au milieu d’un ciel bleu constellé d’étoiles, d’azur et d’or, couleurs de la monarchie française.
Brillante idée !
« Sa perte est colossale pour l’histoire de l’art ; le diamant Hope ne saurait compenser la disparition du diamant bleu de Louis XIV, puisqu’il est issu d’une retaille « bourgeoise » anglaise du XIXe siècle, de qualité mais sans innovation. Pis, il est tout l’opposé du « diamant bleu » voulu par Louis XIV, car il ne s’inscrit pas comme instrument politique au service du Roi-Soleil. » François Farges.
Considérée de moindre valeur, la teinte « céleste» des diamants bleus était qualifiée de « pire de toutes ». En les taillant on s’efforçait de rendre les gemmes les plus transparentes possible. Pourtant Louis XIV acheta le diamant bleu.
À l’inverse de la pratique habituelle, sa retaille accentua sa couleur en un camaïeu du bleu clair à l’outre-mer. Serti au revers d’une coque d’or visible par le jeu des facettes, il créait l’illusion d’un soleil au milieu d’un ciel bleu constellé d’étoiles, d’azur et d’or, couleurs de la monarchie française.
Brillante idée !
« Sa perte est colossale pour l’histoire de l’art ; le diamant Hope ne saurait compenser la disparition du diamant bleu de Louis XIV, puisqu’il est issu d’une retaille « bourgeoise » anglaise du XIXe siècle, de qualité mais sans innovation. Pis, il est tout l’opposé du « diamant bleu » voulu par Louis XIV, car il ne s’inscrit pas comme instrument politique au service du Roi-Soleil. » François Farges.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Les " Six voyages..." de Jean-Baptiste Tavernier
Voici prochainement présenté en vente aux enchères une édition de 1713 du compte rendu des voyages de Jean-Baptiste Tavernier, que nous évoquons longuement messages ci-dessus.
Tout de même, pour l'époque, quelles aventures extraordinaires !
TAVERNIER (Jean-Baptiste)
Les six voyages, en Turquie, en Perse et aux Indes, pendant l'espace de quarante ans, et par toutes les routes que l'on peut tenir; accompagnez d'observations particulières sur la qualité, la religion, le gouvernement, les coutumes & le commerce de chaque païs, avec les figures, les poids, & la valeur des monnoyes qui y ont cours.
Nouvelle édition. Paris, Pierre Ribou, 1713.
6 vol. in-12 veau jaspé, dos lisses ornés, p. de titre et de tomaison en mar. rouge, tr. rouges (reliure post. début XIXe s.).
Portrait de l'auteur en habits persans, un titre gravé, 4 cartes dépliantes, et 61 planches dont les deux belles vues dépliantes de Constantinople et d'Ispahan.
Le récit des six voyage occupe les quatre premiers volumes, le tome 5 contient le Recueil de plusieurs relations et traitez singuliers & curieux (dont une relation du Japon, et une autre du Tonkin), le dernier volume contient la Nouvelle relation de l'intérieur du sérail.
* Source et infos complémentaires : Boscher Encheres, Cherbourg - Vente du 1er août 2021
Tome IV, nous retrouvons le dessin de la pierre, pas encore taillée, qui deviendra le célèbre " diamant bleu de la Couronne de France " (tout en haut, à l'extrême droite)
Et tout à fait hors-sujet mais bon...
Le musc est une matière première animale odorante, sécrétée par la glande préputiale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya).
Il constitue une matière première animale entrant dans la composition de parfums et de drogues des pharmacopées traditionnelles.
D'autres espèces animales et végétales produisant des fragrances aux tonalités chaudes et sensuelles, ont été aussi qualifiées de « musc », comme celles produites par la civette, le rat musqué, l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et parmi les végétaux l’ambrette ou la racine de certaines angéliques. Mais le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur.
Le chevrotain porte-musc mâle possède sous l’abdomen une glande qui produit du musc en période de rut. L’animal étant très farouche, les chasseurs qui désirent s'en procurer doivent le tuer.
(...)
Extrait Wikipedia de : Musc
Tout de même, pour l'époque, quelles aventures extraordinaires !
TAVERNIER (Jean-Baptiste)
Les six voyages, en Turquie, en Perse et aux Indes, pendant l'espace de quarante ans, et par toutes les routes que l'on peut tenir; accompagnez d'observations particulières sur la qualité, la religion, le gouvernement, les coutumes & le commerce de chaque païs, avec les figures, les poids, & la valeur des monnoyes qui y ont cours.
Nouvelle édition. Paris, Pierre Ribou, 1713.
6 vol. in-12 veau jaspé, dos lisses ornés, p. de titre et de tomaison en mar. rouge, tr. rouges (reliure post. début XIXe s.).
Portrait de l'auteur en habits persans, un titre gravé, 4 cartes dépliantes, et 61 planches dont les deux belles vues dépliantes de Constantinople et d'Ispahan.
Le récit des six voyage occupe les quatre premiers volumes, le tome 5 contient le Recueil de plusieurs relations et traitez singuliers & curieux (dont une relation du Japon, et une autre du Tonkin), le dernier volume contient la Nouvelle relation de l'intérieur du sérail.
* Source et infos complémentaires : Boscher Encheres, Cherbourg - Vente du 1er août 2021
Tome IV, nous retrouvons le dessin de la pierre, pas encore taillée, qui deviendra le célèbre " diamant bleu de la Couronne de France " (tout en haut, à l'extrême droite)
Et tout à fait hors-sujet mais bon...
Le musc est une matière première animale odorante, sécrétée par la glande préputiale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya).
Il constitue une matière première animale entrant dans la composition de parfums et de drogues des pharmacopées traditionnelles.
D'autres espèces animales et végétales produisant des fragrances aux tonalités chaudes et sensuelles, ont été aussi qualifiées de « musc », comme celles produites par la civette, le rat musqué, l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et parmi les végétaux l’ambrette ou la racine de certaines angéliques. Mais le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur.
Le chevrotain porte-musc mâle possède sous l’abdomen une glande qui produit du musc en période de rut. L’animal étant très farouche, les chasseurs qui désirent s'en procurer doivent le tuer.
(...)
Extrait Wikipedia de : Musc
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
A l'hôtel de la marine, y a t il une salle où les bijoux sont exposés car c'était son lieu de résidence à l'origine?
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Monsieur de Coco a écrit:A l'hôtel de la marine, y a t il une salle où les bijoux sont exposés car c'était son lieu de résidence à l'origine?
Les quelques pièces conservées sont exposées dans la galerie d'Apollon du Louvre. La salle des pierres du Garde-Meuble est maintenant un des salons de l'Amirauté.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Et qu’en avez-vous pensé ?
Je l’ai trouvé bien en deçà du Morel, dans le sens où les auteurs se contentent de compiler des notices les unes après les autres, sans étude de fond.
Mais il présente un intérêt iconographique indéniable, avec ses photos des plombs des pierres qui sont inédites, et les photos Berthaud (celles prises lors des ventes républicaines) qui sont reproduites dans une qualité de photogravure dépassant ce que l’on a pu en voir jusque là.
Je l’ai trouvé bien en deçà du Morel, dans le sens où les auteurs se contentent de compiler des notices les unes après les autres, sans étude de fond.
Mais il présente un intérêt iconographique indéniable, avec ses photos des plombs des pierres qui sont inédites, et les photos Berthaud (celles prises lors des ventes républicaines) qui sont reproduites dans une qualité de photogravure dépassant ce que l’on a pu en voir jusque là.
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Nous pouvions admirer cette couronne royale à la dernière exposition du Musée Carnavalet, la Régence à Paris.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Presque Eléo, presque !
Car la couronne illustrée ci-dessus et que l'on peut voir à l'expo en effet, n'est pas celle conservée au Louvre, mais sa copie commandée par Louis-Philippe afin de pouvoir la confier à un peintre et se faire portraiturer à ses côtés en toute sécurité. C'est une acquisition récente du Palais du Tau.
Pour comparaison, celle du Louvre qui, malgré une soigneuse restauration, est un peu moins pimpante :
clichés personnels
Car la couronne illustrée ci-dessus et que l'on peut voir à l'expo en effet, n'est pas celle conservée au Louvre, mais sa copie commandée par Louis-Philippe afin de pouvoir la confier à un peintre et se faire portraiturer à ses côtés en toute sécurité. C'est une acquisition récente du Palais du Tau.
Pour comparaison, celle du Louvre qui, malgré une soigneuse restauration, est un peu moins pimpante :
clichés personnels
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Les pierres sont montées sur platine ?
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
En fait la couronne d’origine était en vermeil, malheureusement largement dédoré aujourd’hui. Elle laisse donc apparaître la monture en argent, alors que la copie, elle, affiche la bonne couleur
Gouverneur Morris- Messages : 11596
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les bijoux et diamants de la Couronne de France
Ah d'accord ! Merci, mon cher Momo, pour toutes ces précisions intéressantes .
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Mme de Sabran- Messages : 55157
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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