L'astronome Nicolas-Louis de Lacaille

Né le 15 mars 1713 à Rumigny et mort le 21 mars 1762 à Paris, Nicolas-Louis de Lacaille est membre de l'Académie royale des sciences et avant tout astronome.

Il est le fils d'un gentilhomme de la Garde Royale, étudiant au collège jésuite de Mantes (dans les Yvelines actuelles) puis à Paris, au collège de Lisieux. Il semble se consacrer d'abord à la religion puisqu'il effectue trois ans en théologie avant de devenir bachelier dans ce même domaine. C'est en 1736 qu'il se prend de passion pour l'astronomie en devenant l'élève de Cassini. En 1738, il embarque pour une série de relevés le long de la côte atlantique, entre Nantes et Bayonne. Le voici dans les Pyrénées l'année suivante pour d'autres études astronomiques. Professeur de mathématiques au collège Mazarin en novembre 1739, il entre à l'Académie des sciences, le 8 mai 1741.

C'est en octobre 1750 qu'il embarque pour un long voyage d'études dans l'hémisphère austral. Quatre ans, dans le but de calculer l'arc du méridien, c'est à dire la distance la plus exacte entre deux points sur un même méridien. Il rapporte de son parcours une grande quantité d'oiseaux, qui seront étudiés par le zoologiste et physicien français Mathurin Jacques Brisson. Ce dernier se rend célèbre pour son Ornithologie, ouvrage de référence dans l'étude scientifique des oiseaux, avant celle de Buffon. C'est le plus grand catalogue de l'époque consacré aux oiseaux, qui sera une référence pendant un siècle.

Revenons à notre astronome. De passage dans la colonie hollandaise du Cap, en Afrique du Sud, Lacaille y construit un observatoire, le premier de l'hémisphère sud. Après de nombreuses observations, notre homme achève son périple par l'île Bourbon et l'île de France avant de rentrer en 1754.
Il était membre des Académies de Berlin, de Stockholm, de Bologne et de Göttingen et membre de la Royal Society depuis le 17 janvier 1760. Au total, il nomme 14 des 88 constellations reconnues. En 1752, il découvre un amas d'une centaine d'étoiles, à près de 7500 annèes-lumière de la Terre qu'il baptise poétiquement du nom de Boîte à bijoux. Cinq corps célestes, une étoile, deux naines rouges, un cratère et un astéroïde portent son nom en son honneur.
Il a également laissé une volumineuse correspondance avec Tobias Mayer, mathématicien, cartographe et astronome allemand.

Calonne a écrit: En 1752, il découvre un amas d'une centaine d'étoiles, à près de 7500 annèes-lumière de la Terre qu'il baptise poétiquement du nom de Boîte à bijoux.

Comme c'est charmant !    Les étoiles diamantent le ciel plus que tout le reste de l'année, les amis : hier deuxième soir de la Nuit des Etoiles , ce soir je retourne m'allonger dans le jardin ...  

À son retour à Paris, La Caille fait réaliser par son amie Anne-Louise Le Jeuneux un magnifique planisphère du ciel austral, aujourd’hui conservé à l’Observatoire.

Le voici :  


https://www.observatoiredeparis.psl.eu/l-abbe-la-caille-au-cap-de.html

Anne-Louise a également peint le joli portrait de la Caille ci-dessus, en 1762 .  
 Elle ne connut pas un destin bien heureux ...
Elle était la fille ou la sœur  ( ? )  d'un M. Le Jeuneux qui tenait un cabinet de curiosités à l' Hôtel de Chavigny et connaissait Benjamin Franklin .  Anne-Louise tenait un salon et épousa André Baudin de La Chesnaye, parfois Chenaye (1732–1792),  ancien mousquetaire , chevalier de Saint-Louis,  plus tard commandant de la garde nationale de Paris qui fut massacré à la prison de La Force en septembre 1792 .
Deux ans plus tard, Anne-Louise se noya dans la Seine , après le décret du bannissement des nobles par le comité de salut public .