Cléopâtre, reine d'Egypte

Bonjour à tous !

A Mme de Sabran qui me demandait hier l'origine de mon pseudonyme, il s'agit tout simplement de mon véritable 2ème prénom : Eddy.

Ma mère ayant eu le choix de mon premier prénom, mon père eut le choix de mon deuxième. Il choisit Eddy en hommage au grand coureur cycliste belge Eddy Merckx (précision : mes grands-parents paternels étaient belges) et aussi dans une deuxième temps en hommage à Eddy Mitchell et au rocker américain Eddie Cochran. Je fus moi-même pendant des années un grand amateur de cyclisme, mais les multiples affaires de dopage ont émoussé mon intérêt pour ce sport. J'ai, il est vrai, écouté Eddy Mitchell pendant un bon moment de ma vie, mais je dois avouer que je l'écoute moins aujourd'hui et que ma préférence va à Eddie Cochran, mais mes goûts musicaux ne se limitent pas à cela et sont assez éclectiques ! Je ferme la parenthèse sur l'origine de mon pseudonyme.

Permettez-moi d'en ouvrir une autre sur les films consacrés à Cléopâtre. Le film de Joseph L. Mankiewicz est sans doute le meilleur film consacré à la reine, en sa démonstration et son faste, sorte de pinacle du cinéma hollywoodien à grand spectacle avec par exemple "Les dix commandements" de Cecil B. DeMille (le film de 1956). Le film procure cette impression de majesté et de magnificence qui sied à un tel sujet.

Le "Cléopâtre" de Cecil B. DeMille (1934) a quelques qualités comme sa fin magnifique de tragédie mais le côté baroque de certaines scènes a mal vieilli.



"Antoine et Cléopâtre" de Charlton Heston (1972) bénéficie de l'interprétation très convaincante de Charlton Heston mais le film souffre d'un manque de rigueur dans le traitement de certaines scènes et de l'interprétation limitée de certains seconds rôles.



Le "Cléopâtre" de Franc Roddam (1999) modernise le propos et les rapports d'interprétation. Le film gagne en légèreté mais perd par trop en gravité historique, versant un peu trop dans la 2ème partie dans le roman-photos romantico-tragique. Le film souffre également de son cadre 1 : 33 peu adapté à ce genre de sujets (il s'agit d'un téléfilm).




J'avoue être inquiet du projet de nouveau film en préparation à Hollywood réalisé par Patty Jenkins avec Gal Gadot. Gal Gadot manque terriblement de profondeur dramatique pour pouvoir incarner le rôle. Quant à Patty Jenkins ses déclarations sur Cléopâtre la présentant comme "une cheffe...plutôt badass" m'ont laissé sans voix quant à la direction artistique prise.

Cependant même si le cinéphile sait être transporté, l'amateur d'histoire que je suis ne peut que jeter un regard critique sur les films consacrés à Cléopâtre, tant il y a de libertés scénaristiques prises qui conduisent à des approximations ou des erreurs historiques ou tout simplement des oublis (ex: les trois enfants que Cléopâtre a eus avec Marc Antoine ne sont quasiment jamais évoqués).

Je dois avouer que de manière générale, le cinéphile se bat toujours en moi avec l'amateur d'histoire, un combat entre l'émerveillement devant la fiction d'une part et la recherche de la vérité d'autre part.

Pardonnez-moi pour ces digressions par rapport au thème du forum.

Je vous souhaite une bonne fin d'après-midi à tous !

Bonjour Eddy, merci pour cette présentation et bienvenue !

Tout comme vous, ma préférence va au film de Mankiewicz bien sûr (l'un des rares qui soit sur le disque dur de mon Ipad, afin d'être disponible hors ligne ).

Mais j'avais bien aimé (dans son genre) la prestation de l'actrice jouant le personnage dans la série Rome, opiomane et nymphomane, femme de pouvoir et manipulatrice (et pour le coup, on mentionne au moins ses jumeaux en plus de l'habituel Césarion) :


Mark Antony (James Purefoy) and Cleopatra of Egypt (Lyndsey Marshal).

J'ignorais que Cléopâtre ait eu des enfants d'Antoine !  
Quel fut le sort de ces trois petits ?
Césarion malheureusement nous le savons.


Moi itou-également, Cochran sans hésitation !   

Mme de Sabran a écrit:J'ignorais que Cléopâtre ait eu des enfants d'Antoine !  

Dont les (faux) jumeaux... Hélios et Séléné. Cela devrait te plaire

Ils furent élevés par Octavie (!)

...   le Soleil et la Lune !     le frère et la soeur ...

Et le petit troisième, comment l'appelles-tu ?!  

Gouverneur Morris a écrit:
Ils furent élevés par Octavie (!)

L'image de la vertu conjugale . 
Bravo, c'était très louable de sa part !  

Bonsoir Mme de Sabran,

- Cléopâtre Séléné est née en 40 av. J.-C. et est décédée en 5 ap. J.-C. (date incertaine). Elle est la soeur jumelle d'Alexandre Hélios. Elle est proclamée par Marc Antoine et Cléopâtre reine de Cyrénaïque en 34 av. J.-C. A la mort de Cléopâtre et de Marc Antoine (30 av. J.-C.), elle est envoyée en exil à Rome où elle sera élevée par Octavie, épouse répudiée de Marc Antoine (et soeur d'Octave devenu Auguste). En 20 av. J.-C. elle est donnée en mariage à Juba II qui est nommé roi de Maurétanie par Octave devenu Auguste. Elle devient donc reine de Maurétanie sous le nom de Cléopâtre Séléné II (parfois aussi nommée Cléopâtre VIII). Elle le reste jusqu'à sa mort. Elle est enterrée dans le mausolée royal de Maurétanie.

- Alexandre Hélios est né en 40 av. J.-C. La date de sa mort reste inconnue. Il est le frère jumeau de Cléopâtre Séléné. Il est proclamé par Marc Antoine et Cléopâtre roi d'Arménie en 34 av. J.-C. A la mort de Cléopâtre et de Marc Antoine (30 av. J.-C.), il est envoyé en exil à Rome où il sera élevé par Octavie, épouse répudiée de Marc Antoine (et soeur d'Octave devenu Auguste). Son sort reste incertain : les biographes ne sont pas d'accord entre eux ! Pour certains il serait mort jeune à Rome, soit de mort naturelle (maladie ou autre), soit peut-être exécuté sur demande d'Octave; pour d'autres il serait resté à Rome sans qu'on en sache plus sur les conditions de sa mort ; pour d'autres encore il aurait accompagné sa soeur en Maurétanie et serait mort là-bas ! Incertitude donc, les sources étant extrêmement lacunaires !

- Ptolémée Philadelphe est né en 36 av. J.-C. La date de sa mort reste inconnue. A la mort de Cléopâtre et de Marc Antoine (30 av. J.-C.), il est envoyé en exil à Rome où il sera élevé par Octavie, épouse répudiée de Marc Antoine (et soeur d'Octave devenu Auguste). Son sort reste incertain : les biographes ne sont pas d'accord entre eux ! Pour certains il serait mort jeune à Rome, soit de mort naturelle (maladie ou autre), soit peut-être exécuté sur demande d'Octave; pour d'autres il serait resté à Rome sans qu'on en sache plus sur les conditions de sa mort ; pour d'autres encore il aurait accompagné sa soeur en Maurétanie et serait mort là-bas ! Incertitude donc, les sources étant extrêmement lacunaires !

Je vous remercie mille fois pour toutes ces précisions, en implorant votre indulgence pour mon ignorance...
Cette discussion est tellement enrichissante .  

Gouverneur Morris a écrit:

Mais j'avais bien aimé (dans son genre) la prestation de l'actrice jouant le personnage dans la série Rome, opiomane et nymphomane, femme de pouvoir et manipulatrice (et pour le coup, on mentionne au moins ses jumeaux en plus de l'habituel Césarion) :


Mark Antony (James Purefoy) and Cleopatra of Egypt (Lyndsey Marshal).

J'ai beaucoup aimé aussi : l'actrice, la prestation et la série (vue trois fois ! )

Quelle biographie nous conseilleriez-vous ?  
Je me suis toujours demandé si la première scène, celle du tapis déroulé aux pieds de César, découvrant Cléopâtre à demi nue , et puis la dernière, celle de l'aspic dans la corbeille de figues, étaient authentiques.

Eddy2000 a écrit: Quant à Patty Jenkins ses déclarations sur Cléopâtre la présentant comme "une cheffe...plutôt badass" m'ont laissé sans voix quant à la direction artistique prise.

...   sans voix, comme vous dites, moi de même !
Vous m'apprenez un mot, " badass " ( dont je me suis enquise auprès de Google   ).

Désolé, je n'avais pas vu ce message hier ! Je vais vous conseiller une biographie et répondre à vos questions !

Je vous en remercie par avance . 

Il n'existe pas de biographie antique de Cléopâtre qui nous soit parvenue !

J'ai lu beaucoup de livres (sur une période courte) mais pour l'instant peu de romans (ceux-ci comportent beaucoup d'erreurs historiques) !

Comme la discussion est partie du film de Mankiewicz, je parlerai d'abord du livre qui a servi d'inspiration au scénario du film (avec les sources antiques) :

- "Cléopâtre" par Carlo Maria Franzero, Presses de la Cité, 1963



Il ne s'agit pas tout à fait d'un roman, ni tout à fait d'une biographie ! Il s'agit d'un roman historique honnête même s'il y a plusieurs erreurs historiques ! A lire toutefois lorsqu'on aime le film de Mankiewicz.

Plusieurs ouvrages d'initiation maintenant :

- "Cléopâtre au-delà du mythe" par Michel Chauveau, Liana Levi, 1998



Sans doute le meilleur ouvrage pour commencer l'étude de Cléopâtre, considéré par certains historiens comme l'une des meilleurs biographies de la Reine. Précis, concis, dépassionné, érudit, Chauveau présente et analyse la vie de Cléopâtre, en ne cédant pas aux sirènes mythologiques. Essentiel. Déjà lu 2 fois !

- "Cléopâtre" par Christian-Georges Schwentzel, PUF, coll. Que sais-je ?, 1999



Un peu dans la même veine que le Chauveau, un ouvrage très analytique et assez essentiel !

- "Cléopâtre. Vie et mort d'un pharaon" par Édith Flamarion, Découvertes Gallimard, 1993



Très bon ouvrage d'initiation à l'iconographie soignée !

- "Cléopâtre Reine D'Egypte" par René Bouchet, Editions Transatlantiques, 2001



Un bon ouvrage d'initiation, clair et au style limpide !

Pour aller plus loin :

- "Cléopâtre" par Oskar von Wertheimer, Payot, 1981



Ecrit en 1935, le livre de Wertheimer fut longtemps considéré comme la meilleure biographie de Cléopâtre ! Cependant, même si le style reste assez flamboyant, le livre souffre d'être aujourd'hui "scientifiquement" dépassé, manquant de précision historique et certains peuvent lui reprocher ses élans romanesques.

- "Antoine - Cléopâtre. Les amants du Nil" par Paul-Jean Franceschini, Acropole, 2000



Des imprécisions historiques mais à lire surtout pour une présentation et une analyse intéressantes des idées et du projet politique de Marc Antoine.

- "Cléopâtre" par Marin Tassilit, Ouvrages De Poche, 1964



Un point de vue iconoclaste et souvent fascinant présentant la relation, l'histoire d'amour et l'histoire de Cléopâtre et de Marc-Antoine comme une hiérogamie.

- "Histoire des Lagides : Tome 2. Décadence et fin de la dynastie (181-30 avant J.C.)" par Auguste Bouché-Leclerc, 1904



L'ouvrage de référence qui a imposé une conception moderne et "scientifique" de Cléopâtre

- "Cléopâtre - La déesse-reine" par Christian-Georges Schwentzel, Payot, 2014



Extrapolation de son Que sais-je ?, un ouvrage érudit et d'une grande précision, parfois même d'une lecture aride sur certains passages techniques, concernant la numismatique par exemple.

- "Cléopâtre, l'immortelle" par Olivier Gaudefroy, Arléa, 2017



Très intéressant livre, qui dans une première partie délivre une bonne biographie de Cléopâtre, puis dans une deuxième partie, décortique et analyse le mythe de Cléopâtre, notamment dans les arts, et les réminiscences qui perdurent jusqu'à nos jours.

- "Cléopâtre - Un rêve de puissance" par Maurice Sartre, Tallandier, 2018



Présentée comme une biographie de référence. Je suis en train de la lire et je reviendrai vers vous pour l'analyse une fois ma lecture terminée.

J'ai lu également d'autres livres (et d'autres qui me restent à lire). Je les présenterai ici en temps utile !

Je vous remercie pour tous ces conseils de lecture.  Eh bien, dites-moi !  Quand vous vous polarisez sur un sujet, vous allez au fond des choses . 
Mais comment faites-vous pour vous diversifier   ( Cléopâtre ...  Marie-Antoinette ... ) avec autant d'exigence pour chacun de vos nouveaux engouements ?   

Simple, je lis au fur et à mesure !

J'achète également beaucoup d'occasion !

Question d'envie aussi !

Malheureusement, on ne peut pas faire tout ce que l'on veut ! Alors j'essaye de m'investir vraiment dans certaines choses !

Vous y réussissez !  

Merci beaucoup chère amie

Je vous souhaite une bonne nuit

A demain ! 

Merci Eddy2000 pour toutes ces références et vos commentaires...

J'ajoute à votre bibliographie ces deux titres :

 Lu il y a un million d'années ( ), mais je crois que j'avais plutôt apprécié la lecture (en tous cas, le livre ne m'était pas tombé des mains).  
Ici en version livre de poche :

L'inimitable
Irène Frain
Editions Le livre de poche (1999)
594 pages



Présentation :

Cléopâtre... Pour les uns, une intrigante, accrochée au luxe d'un trône inutile. Pour les autres, l'archétype de l'Orientale ensorceleuse et perverse. "Un monstre fatal" écrit Horace. "La pouliche du diable", ajoute Shakespeare.
Paradoxalement, alors qu'il ne reste presque rien d'elle, c'est la propagande forgée par Rome, qui la redouta, et par l'empereur Auguste, son vainqueur, qui a valu à la dernière reine d'Egypte une gloire ambiguë, auréolée de légende.

Irène Frain a voulu retrouver la femme enfouie sous ces stéréotypes. Elle a découvert une femme politique de premier ordre, qui poursuivit, avec les plus grands hommes de son temps - César, puis Antoine - le rêve de reconstituer l'empire d'Alexandre, d'unir l'Orient et l'Occident. Une femme de chair, aussi, qui fut mère et amante, qui rêva, aima, désespéra...

Renouant avec ses études de lettres anciennes, accumulant une riche documentation, multipliant les voyages à Alexandrie, la romancière du Nabab et biographe de Devi a suivi pas à pas les traces de son héroïne, pour nous donner ce fabuleux portrait de la femme la plus dérangeante du monde antique.


On me l'a offert, mais je ne l'ai pas (encore) lu !  
Publié chez Folio, au sein d'une collection que j'aime beaucoup, et qui propose des biographies illustrées de petits formats, et à petits prix...

Cléopâtre
Joël Schmidt
Editions Folio Biographie (2008)



Présentation :

On me surnomme la maîtresse du monde, la sorcière d'Égypte, le monstre. On loue ma beauté. On me compare à la déesse Isis. Mais c'est par les charmes de l'esprit et les séductions de l'intelligence que je veux combattre et séduire.

Elle était la «séduction même», une «polyglotte extraordinaire», sa voix était «suave et chantante», son esprit «merveilleux d'intelligence», son sein «d'une blancheur exceptionnelle, à travers le voile de Sidon», ainsi s'expriment les contemporains de Cléopâtre (69-30 av. J.-C.). Ni César ni Marc Antoine ne surent résister à ses charmes.
Cruelle, perverse, manipulatrice, assoiffée de pouvoir, Cléopâtre VII Philopator semble réunir en elle tout ce que la beauté sans retenue, l'esprit sans conscience, la passion sans frein peuvent produire de plus lumineux et de plus sombre.
Nul besoin d'accuser ou de réhabiliter Cléopâtre : la vie de la reine d'Égypte, qui nous fascine depuis deux mille ans, parle d'elle-même. C'est celle-ci que Joël Schmidt nous restitue, impudique et féroce, dans toute son humanité.

"Les Légions de Cléopâtre" (Le legioni di Cleopatra) de Vittorio Cottafavi, 1959







Une petite appréciation en passant du film de Cottafavi ! Un des films les plus connus portant sur le personnage de Cléopâtre, "Les Légions de Cléopâtre" n'a pas pour but de respecter à la lettre la dramaturgie historique ! L'amateur d'histoire pourra ainsi sourciller quant à la licence poétique et historique prise ici qui nous présente une Cléopâtre amoureuse d'un centurion, envoyé d'Octave chargé de négocier la paix avec Marc Antoine, après la bataille d'Actium. Ce même amateur d'histoire pourra même sursauter devant certaines autres erreurs historiques flagrantes. Mais le cinéphile lui, sera charmé par cette petite perle cinéphilique qu'est le film de Cottafavi, à la fois histoire d'un amour impossible, histoire d'amitiés fraternelles, réflexion sur le sens de l'Histoire, ses tromperies et sa propagande, sur l'inutilité de la guerre qui ne sert que des intérêts politiques qui n'appartiennent qu'à quelques hommes.

Linda Cristal





Impossible de ne pas parler de Linda Cristal qui épouse ici réellement le rôle de Cléopâtre et qui au-delà de l'Histoire, incarne ici toutes les figures du mythe cléopâtrien (sauf celui de la mère) tour à tour mystérieuse, sensuelle, charnelle, vénéneuse, dangereuse, majestueuse, tendre, triste, perdue, forte, pleine de grandeur, incarnation de la beauté et sacrifiée. Si elle n'est peut-être pas la meilleure Cléopâtre historique, elle est peut-être celle qui incarne le mieux le mythe !

Encore un peu de réchauffé !
Question Louvel, les éditeurs ont-ils reçu des consignes concernant mon cas ? Je leur ai dit que si le texte était mal rédigé, je leur donnais l'autorisation de le remanier. Je ne serai pas gourmand. Ou alors, ils pensent qu'il n'y a plus de public pour cette affaire. C'est vrai que c'est "cérébral" ! Le QI des jeunes français est en baisse. Enquête scientifique. On dégringole ! Sad

Bonsoir Eddy, vous êtes très convainquant !  
Et voilà, : crac !  je meurs d'envie de voir ce péplum, même s'il n'est que pseudo-historique ...

Vous énumérez ces petites (ou grosses)  libertés que les cinéastes s'autorisent égratignant la réalité historique. 
 Il en est une qu'ils répètent tous à l'envi, pour mon plus grand plaisir, c'est de vêtir Cléopâtre à l'égyptienne quand tous les historiens spécialistes s'accordent pourtant à affirmer que cette reine se parait de vêtements, coiffures, bijoux etc...  à la grecque. Les perruques et maquillages, surtout au cinéma   , sont spectaculaires .   

Mais alors (    ) pour que l'extase soit totale, il ne faut pas se souvenir que les princesses égyptiennes  ( de la réalité )  ainsi coiffées de très volumineuses perruques , avaient là-dessous la peau bien rasée, le crâne lisse et nu comme un oeuf. 
 Je pense par exemple aux princesses amarniennes, les six filles d'Akhenaton .  Dès la toute petite enfance, leurs têtes étaient très étroitement bandées ( comme les pieds des petites chinoises, si vous voulez  ) afin de bien les allonger en arrière.  C'était un critère de beauté.
Comme ceci : 

A La nuit, la neige

Je possède bien entendu le roman historique d'Irène Frain. Je ne l'ai pas encore lu car j'ai préféré privilégier dans un premier temps les biographies. Le livre a plutôt bonne réputation.

Je possède également l'ouvrage de Joël Schmidt. Il a également écrit un premier livre sur le sujet :

"Cléopâtre - Reine à la recherche d'un Roi", Éditions Rencontre, 1965 (que je possède également)







Je ne les ai pas encore lus ayant lu plusieurs critiques où l'on reproche à Joël Schmidt (notamment dans le Folio) de premièrement recopier de manière abusive les auteurs antiques, sans, deuxièmement, procéder à une analyse critique réelle de ces auteurs, ce qui n'est plus aujourd'hui la démarche "scientifique" recommandée et majoritairement utilisée par les biographes de Cléopâtre, ce qui le conduirait, troisièmement, à adopter une vision biaisée de Cléopâtre telle qu'elle a été imposée par la propagande octavo-augustienne, vision historique aujourd'hui jugée dépassée et empreinte d'erreurs historiques. J'écris cela avec beaucoup de réserves car je n'ai lu aucun des deux livres, mais c'est la raison pour laquelle j'ai préféré les réserver, afin de les lire et les étudier, dans un deuxième temps.