Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
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Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Petite intro reprise de Wiki :
Le château de Randan, ou Domaine royal de Randan, est un château situé sur la commune de Randan dans le département du Puy-de-Dôme en France. Le domaine appartient aujourd'hui au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui en assure la restauration, l'entretien et l'animation.
Histoire du Domaine royal
Débuts et grande époque
En 1821, un premier château construit au XVIe siècle et quarante hectares de terrain sont acquis par Louis-Philippe duc d'Orléans et sa sœur Adélaïde. Dès 1822, ils commandent la restauration du bâtiment existant et une extension à l'architecte Pierre Fontaine.
« Comment les restes d'un vieux château de briques flanqué de tours, bâti sous François Ier (...) les débris d'une vieille bâtisse qui n'a jamais été achevée de manière à pouvoir être habitée (...) située à l'extrémité d'un petit village de la Limagne d'Auvergne, à trois lieues de la grande route (...), sans eaux, sans dépendances, sans jardins, sans rien de ce qui rend une habitation agréable, pourront-ils devenir la résidence convenable et commode d'une princesse de la maison d'Orléans ? »
— Journal de Fontaine cité par Alexandre Gady
À ses dires, le futur roi des Français aurait poussé à cet achat et à ces travaux en vue de se ménager une retraite loin de Paris en cas de péril, préférant un exil auvergnat à une nouvelle émigration, qui ne lui fut pourtant pas épargnée puisqu'il dut partir en mars 1848 pour l'Angleterre où il mourut deux ans plus tard à Claremont.
La proximité des immenses propriétés forestières de la famille est la seconde raison de cet achat.
Le projet est d'envergure. Outre le château, d'autres bâtiments seront construits : la maison de l'Inspecteur, les grands communs et une orangerie. Il verra également l'extension des terres du domaine dont la surface atteint 110 ha à la mort d'Adélaïde d'Orléans en 1847. Un magnifique parc paysager sera également créé.
« Mes parents avaient l'habitude, à l'époque des vacances, de nous emmener faire un petit voyage soit à Eu, soit à Randan, grande propriété de ma tante en Auvergne (...) séjour (qui) n'offrait pas grand intérêt. On quittait la grand'route à Aigueperse ; on attelait six ou sept paires de bœufs à la voiture ; des Auvergnats en grands chapeaux et costumes, armés de gaules, dirigeaient l'attelage; la voiture oscillait, dans des chemins boueux, coupés de montagnes et de vallées. La grande distraction du séjour était d'aller faire visite à madame la Dauphine, qui faisait une cure annuelle à Vichy ». François Ferdinand d'Orléans prince de Joinville (Vieux Souvenirs 1818-1848, Mercure de France, coll. « Le Temps retrouvé », 1970, p. 36 et 37) (le prince de Joinville est le père de Françoise d'Orléans, la grand-mère paternelle du deuxième comte de Paris cité plus loin à plusieurs reprises).
Description vers 1850 du château et du parc contemporaine de Madame Adélaïde par Georges Touchard-Lafosse :
« (...) La royale propriétaire de ce domaine ne le visite pas souvent ; cependant c'est un séjour enchanteur. Le parc, artistement dessiné, est coupé d'allées nombreuses bien sablées ; il est aussi planté de beaux bouquets d'arbres et d'arbustes. Des fleurs y répandant partout leur parfum ; d'admirables perspectives y sont adroitement ménagées. C'est une vue superbe, qui, à elle seule, vaut le voyage. Le château n'a rien de positivement curieux : c'est une vaste et splendide maison bourgeoise. L'intérieur est tout moderne aussi : c'est fort propre, fort élégant, fort riche. On visite donc Randan pour sa terrasse, pour sa chapelle, pour ses cuisines, pour sa salle à manger ; les cuisines sont si grandes, les fourneaux, les foyers, les broches y sont si vastes, si multipliés, que Rabelais s'en fut inspiré pour les apprêts du dîner de Pantagruel. »
Adélaïde étant morte célibataire et sans enfants, le domaine revient à un de ses neveux, le plus jeune fils du roi Louis-Philippe, Antoine d'Orléans duc de Montpensier. À sa mort, sa fille aînée Marie-Isabelle d'Orléans-Montpensier-Espagne hérite du domaine ; épouse du premier comte de Paris Philippe d'Orléans, son cousin germain, elle entreprend de redonner au domaine son lustre et y apporte des aménagements et du confort moderne (électricité en 1909 et eau courante en 1912).
Henri d'Orléans, autre porteur du titre de 1929 à 1999 (c'est-à-dire deuxième comte de Paris ; il était le fils de Jean de Guise, lui-même fils de Robert de Chartres, et d'Isabelle d'Orléans-Paris, et par cette dernière le petit-fils maternel du premier comte de Paris — et aussi son petit-neveu, car son grand-père paternel Robert duc de Chartres était le frère cadet du premier comte de Paris — et de Marie-Isabelle d'Orléans-Montpensier qu'on vient d'évoquer), séjourne enfant dans cette propriété familiale, où fin juillet 1914 la famille apprend la déclaration de guerre. En 1915, après y avoir installé un hôpital militaire annexe de celui de Vichy, la première comtesse de Paris et sa fille la reine de Portugal Amélie d'Orléans se font infirmières et y soignent les soldats blessés.
L'écrivain régional Henri Pourrat a évoqué ce château bourbonnais et « ses tapisseries de briques noires et roses (...) l'esplanade à nobles ombrages (...) On faisait proverbe de ses immenses cuisines, si bien agencées que les fumets ne pouvaient en se croisant altérer la saveur des sauces ».
Déclin
En 1919, au décès d'Isabelle d'Orléans-Montpensier, le domaine échoit à son fils cadet Ferdinand, dernier « duc de Montpensier ». En 1921, sur les instances de ses sœurs, il épouse en l'église de Randan Isabelle Gonzalez de Olañeta e Ibarreta (1895-1958), 3e marquise de Valdeterazzo, fille du vicomte de Las Antrinas. Le couple vit seulement trois ans au domaine de Randan, Ferdinand y décédant précocement en 1924, dans sa quarantième année.
L'été suivant, dans la nuit du 25 au 26 juillet 1925, lors d'un séjour de la « duchesse » et de quelques amies, le château est ravagé par un violent incendie qui laissa des ruines qui ne furent pas relevées.
Les plus belles pièces du mobilier qui avaient pu être sauvées du brasier sont transportées en Espagne chez la « duchesse de Montpensier » ; le reste, dont de nombreux trophées de chasse de Ferdinand d'Orléans, dioramas réalisés par le grand taxidermiste anglais Rowland Ward, fut entreposé dans les vastes communs du château.
Le 25 juillet 1940 est élaborée dans la vaste clairière de la forêt de Randan la charte constitutive des « Compagnons de France », mouvement créé puis aboli par le Régime de Vichy, inspiré par le scoutisme et l'armée, destiné à « encadrer les adolescents perdus dans l'exode et les jeunes garçons défavorisés », dirigé par Henry Dhavernas (1912-2009) puis Guillaume de Tournemire ; cette manifestation n'a pu être organisée sans l'accord de sa propriétaire, qui était proche des milieux franquistes ; en septembre 1940 y est organisé un premier « camp de jeunesse » ; une photographie y montre Philippe Pétain, chef de l'État français, entouré de jeunes gens en tenue (cf. Françoise Renaudot, Les Français et l'Occupation, Robert Laffont, 197?, p. 91).
Le maréchal y revient le 26 juillet 1942 où 5 000 jeunes avaient monté un immense camp de tentes blanches – et y rend hommage à leur action, journée dont le journal parisien L'Illustration rend compte le 8 août 1942 ; un chêne est planté à cette occasion4, et le 9 août est ouvert à Randan le premier camp des Compagnons de France ; à la fin de cette année, 230 camps y existaient.
Après la Seconde Guerre mondiale, le « deuxième comte de Paris », héritier présomptif du duc de Montpensier, son oncle maternel mort sans descendance (la mère du deuxième comte de Paris était Isabelle d'Orléans-Montpensier (1878-1961), sœur du duc Ferdinand et femme de Jean d'Orléans duc de Guise, le fils de Robert duc de Chartres), revendique sans succès auprès de sa tante par alliance puis de son héritier José María de Huarte, un lot important d'argenterie et de bijoux de famille issu du « legs Montpensier » ; il est débouté en justice, peut-être, comme cela a été avancé par certains, sur intervention personnelle du général Franco, dont la duchesse (née Isabelle Gonzalez de Olaneta e Ibarreta) était proche. En effet, elle légua ses biens à José María de Huarte, aristocrate espagnol qui fut son majordome et son second époux secret, ce qui lui aurait permis d'échapper à des droits de mutation très importants à sa mort.
Renaissance
En février 1991, l'État français, soucieux d'empêcher la dispersion des souvenirs des Orléans remisés là depuis soixante-dix ans, la chapelle néo-classique (1831) abritant notamment trois cénotaphes copiés sur ceux de la nécropole familiale de Dreux – dont celui d'Adélaïde d'Orléans au gisant dû à Aimé Millet et daté de 1876 – les classe Monuments historiques en qualité d'ensemble mobilier lié à une demeure ancienne, ainsi que la plus grande partie des collections.
Henri d'Orléans, le « deuxième comte de Paris », intervient auprès de Valéry Giscard d'Estaing, président du Conseil régional d'Auvergne, afin que Randan ne soit pas vidé et démantelé.
En 1999, les héritiers Huarte mettent en vente aux enchères publiques les collections du domaine de Randan – le catalogue (900 lots) de l'importante vacation prévue les 23 et 24 mai 1999 est établi par l'étude de commissaires-priseurs parisiens Millon et associés. L'État s'y oppose et achète en 2000 les collections composées de trente-cinq tableaux dont Le duc de Montpensier et sa suite en compagnie du roi de Grèce et de sa cour devant les ruines du temple de Jupiter à Athènes de Dominique Papety, de meubles (dont une suite de quatorze fauteuils livrés par Jacob pour le château), de 280 pièces d'armes et 4 896 objets, tandis que début 2003 le Conseil régional d'Auvergne fait l'acquisition des bâtiments, sur lesquels il engage un vaste programme de rénovation.
Le château de Randan, ou Domaine royal de Randan, est un château situé sur la commune de Randan dans le département du Puy-de-Dôme en France. Le domaine appartient aujourd'hui au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui en assure la restauration, l'entretien et l'animation.
Histoire du Domaine royal

En 1821, un premier château construit au XVIe siècle et quarante hectares de terrain sont acquis par Louis-Philippe duc d'Orléans et sa sœur Adélaïde. Dès 1822, ils commandent la restauration du bâtiment existant et une extension à l'architecte Pierre Fontaine.
« Comment les restes d'un vieux château de briques flanqué de tours, bâti sous François Ier (...) les débris d'une vieille bâtisse qui n'a jamais été achevée de manière à pouvoir être habitée (...) située à l'extrémité d'un petit village de la Limagne d'Auvergne, à trois lieues de la grande route (...), sans eaux, sans dépendances, sans jardins, sans rien de ce qui rend une habitation agréable, pourront-ils devenir la résidence convenable et commode d'une princesse de la maison d'Orléans ? »
— Journal de Fontaine cité par Alexandre Gady
À ses dires, le futur roi des Français aurait poussé à cet achat et à ces travaux en vue de se ménager une retraite loin de Paris en cas de péril, préférant un exil auvergnat à une nouvelle émigration, qui ne lui fut pourtant pas épargnée puisqu'il dut partir en mars 1848 pour l'Angleterre où il mourut deux ans plus tard à Claremont.
La proximité des immenses propriétés forestières de la famille est la seconde raison de cet achat.
Le projet est d'envergure. Outre le château, d'autres bâtiments seront construits : la maison de l'Inspecteur, les grands communs et une orangerie. Il verra également l'extension des terres du domaine dont la surface atteint 110 ha à la mort d'Adélaïde d'Orléans en 1847. Un magnifique parc paysager sera également créé.
« Mes parents avaient l'habitude, à l'époque des vacances, de nous emmener faire un petit voyage soit à Eu, soit à Randan, grande propriété de ma tante en Auvergne (...) séjour (qui) n'offrait pas grand intérêt. On quittait la grand'route à Aigueperse ; on attelait six ou sept paires de bœufs à la voiture ; des Auvergnats en grands chapeaux et costumes, armés de gaules, dirigeaient l'attelage; la voiture oscillait, dans des chemins boueux, coupés de montagnes et de vallées. La grande distraction du séjour était d'aller faire visite à madame la Dauphine, qui faisait une cure annuelle à Vichy ». François Ferdinand d'Orléans prince de Joinville (Vieux Souvenirs 1818-1848, Mercure de France, coll. « Le Temps retrouvé », 1970, p. 36 et 37) (le prince de Joinville est le père de Françoise d'Orléans, la grand-mère paternelle du deuxième comte de Paris cité plus loin à plusieurs reprises).
Description vers 1850 du château et du parc contemporaine de Madame Adélaïde par Georges Touchard-Lafosse :
« (...) La royale propriétaire de ce domaine ne le visite pas souvent ; cependant c'est un séjour enchanteur. Le parc, artistement dessiné, est coupé d'allées nombreuses bien sablées ; il est aussi planté de beaux bouquets d'arbres et d'arbustes. Des fleurs y répandant partout leur parfum ; d'admirables perspectives y sont adroitement ménagées. C'est une vue superbe, qui, à elle seule, vaut le voyage. Le château n'a rien de positivement curieux : c'est une vaste et splendide maison bourgeoise. L'intérieur est tout moderne aussi : c'est fort propre, fort élégant, fort riche. On visite donc Randan pour sa terrasse, pour sa chapelle, pour ses cuisines, pour sa salle à manger ; les cuisines sont si grandes, les fourneaux, les foyers, les broches y sont si vastes, si multipliés, que Rabelais s'en fut inspiré pour les apprêts du dîner de Pantagruel. »
Adélaïde étant morte célibataire et sans enfants, le domaine revient à un de ses neveux, le plus jeune fils du roi Louis-Philippe, Antoine d'Orléans duc de Montpensier. À sa mort, sa fille aînée Marie-Isabelle d'Orléans-Montpensier-Espagne hérite du domaine ; épouse du premier comte de Paris Philippe d'Orléans, son cousin germain, elle entreprend de redonner au domaine son lustre et y apporte des aménagements et du confort moderne (électricité en 1909 et eau courante en 1912).
Henri d'Orléans, autre porteur du titre de 1929 à 1999 (c'est-à-dire deuxième comte de Paris ; il était le fils de Jean de Guise, lui-même fils de Robert de Chartres, et d'Isabelle d'Orléans-Paris, et par cette dernière le petit-fils maternel du premier comte de Paris — et aussi son petit-neveu, car son grand-père paternel Robert duc de Chartres était le frère cadet du premier comte de Paris — et de Marie-Isabelle d'Orléans-Montpensier qu'on vient d'évoquer), séjourne enfant dans cette propriété familiale, où fin juillet 1914 la famille apprend la déclaration de guerre. En 1915, après y avoir installé un hôpital militaire annexe de celui de Vichy, la première comtesse de Paris et sa fille la reine de Portugal Amélie d'Orléans se font infirmières et y soignent les soldats blessés.
L'écrivain régional Henri Pourrat a évoqué ce château bourbonnais et « ses tapisseries de briques noires et roses (...) l'esplanade à nobles ombrages (...) On faisait proverbe de ses immenses cuisines, si bien agencées que les fumets ne pouvaient en se croisant altérer la saveur des sauces ».

En 1919, au décès d'Isabelle d'Orléans-Montpensier, le domaine échoit à son fils cadet Ferdinand, dernier « duc de Montpensier ». En 1921, sur les instances de ses sœurs, il épouse en l'église de Randan Isabelle Gonzalez de Olañeta e Ibarreta (1895-1958), 3e marquise de Valdeterazzo, fille du vicomte de Las Antrinas. Le couple vit seulement trois ans au domaine de Randan, Ferdinand y décédant précocement en 1924, dans sa quarantième année.
L'été suivant, dans la nuit du 25 au 26 juillet 1925, lors d'un séjour de la « duchesse » et de quelques amies, le château est ravagé par un violent incendie qui laissa des ruines qui ne furent pas relevées.
Les plus belles pièces du mobilier qui avaient pu être sauvées du brasier sont transportées en Espagne chez la « duchesse de Montpensier » ; le reste, dont de nombreux trophées de chasse de Ferdinand d'Orléans, dioramas réalisés par le grand taxidermiste anglais Rowland Ward, fut entreposé dans les vastes communs du château.
Le 25 juillet 1940 est élaborée dans la vaste clairière de la forêt de Randan la charte constitutive des « Compagnons de France », mouvement créé puis aboli par le Régime de Vichy, inspiré par le scoutisme et l'armée, destiné à « encadrer les adolescents perdus dans l'exode et les jeunes garçons défavorisés », dirigé par Henry Dhavernas (1912-2009) puis Guillaume de Tournemire ; cette manifestation n'a pu être organisée sans l'accord de sa propriétaire, qui était proche des milieux franquistes ; en septembre 1940 y est organisé un premier « camp de jeunesse » ; une photographie y montre Philippe Pétain, chef de l'État français, entouré de jeunes gens en tenue (cf. Françoise Renaudot, Les Français et l'Occupation, Robert Laffont, 197?, p. 91).
Le maréchal y revient le 26 juillet 1942 où 5 000 jeunes avaient monté un immense camp de tentes blanches – et y rend hommage à leur action, journée dont le journal parisien L'Illustration rend compte le 8 août 1942 ; un chêne est planté à cette occasion4, et le 9 août est ouvert à Randan le premier camp des Compagnons de France ; à la fin de cette année, 230 camps y existaient.
Après la Seconde Guerre mondiale, le « deuxième comte de Paris », héritier présomptif du duc de Montpensier, son oncle maternel mort sans descendance (la mère du deuxième comte de Paris était Isabelle d'Orléans-Montpensier (1878-1961), sœur du duc Ferdinand et femme de Jean d'Orléans duc de Guise, le fils de Robert duc de Chartres), revendique sans succès auprès de sa tante par alliance puis de son héritier José María de Huarte, un lot important d'argenterie et de bijoux de famille issu du « legs Montpensier » ; il est débouté en justice, peut-être, comme cela a été avancé par certains, sur intervention personnelle du général Franco, dont la duchesse (née Isabelle Gonzalez de Olaneta e Ibarreta) était proche. En effet, elle légua ses biens à José María de Huarte, aristocrate espagnol qui fut son majordome et son second époux secret, ce qui lui aurait permis d'échapper à des droits de mutation très importants à sa mort.

En février 1991, l'État français, soucieux d'empêcher la dispersion des souvenirs des Orléans remisés là depuis soixante-dix ans, la chapelle néo-classique (1831) abritant notamment trois cénotaphes copiés sur ceux de la nécropole familiale de Dreux – dont celui d'Adélaïde d'Orléans au gisant dû à Aimé Millet et daté de 1876 – les classe Monuments historiques en qualité d'ensemble mobilier lié à une demeure ancienne, ainsi que la plus grande partie des collections.
Henri d'Orléans, le « deuxième comte de Paris », intervient auprès de Valéry Giscard d'Estaing, président du Conseil régional d'Auvergne, afin que Randan ne soit pas vidé et démantelé.
En 1999, les héritiers Huarte mettent en vente aux enchères publiques les collections du domaine de Randan – le catalogue (900 lots) de l'importante vacation prévue les 23 et 24 mai 1999 est établi par l'étude de commissaires-priseurs parisiens Millon et associés. L'État s'y oppose et achète en 2000 les collections composées de trente-cinq tableaux dont Le duc de Montpensier et sa suite en compagnie du roi de Grèce et de sa cour devant les ruines du temple de Jupiter à Athènes de Dominique Papety, de meubles (dont une suite de quatorze fauteuils livrés par Jacob pour le château), de 280 pièces d'armes et 4 896 objets, tandis que début 2003 le Conseil régional d'Auvergne fait l'acquisition des bâtiments, sur lesquels il engage un vaste programme de rénovation.
Dernière édition par Gouverneur Morris le Ven 13 Aoû 2021, 16:00, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Quelques vues avant l'incendie. Pour résumer, Fontaine, afin d'agrandir le château, s'est contenté dé repliquer en symétrie la partie droite du bâtiment (tour ronde, pavillon, tour octogonale), seule existante en 1821, et de créer un corps central entre les deux 




La fameuse salle à manger créée au RDC semi- enterré par Fontaine :





La fameuse salle à manger créée au RDC semi- enterré par Fontaine :

Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Pour en savoir plus sur ce mystérieux incendie, par notre amie Plume d'Histoire :
https://plume-dhistoire.fr/1925-le-mysterieux-incendie-du-chateau-de-randan/
(reportage photographique sur le château aujourd'hui à suivre)
https://plume-dhistoire.fr/1925-le-mysterieux-incendie-du-chateau-de-randan/
(reportage photographique sur le château aujourd'hui à suivre)
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Mais que tu nous gâtes, merci, mon cher Momo !
En voilà une excellente " petite intro " !
Tu nous emmènes ?!

En voilà une excellente " petite intro " !
Tu nous emmènes ?!


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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Dernière édition par Gouverneur Morris le Ven 13 Aoû 2021, 23:05, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Merci, mon cher Momo, pour cet émouvant reportage ! Pauvre Randan sinistré ...
J'espère que la restauration sera menée avec brio. C'est une noble cause.
J'ai ici comme une impression de déjà vu
: voici le jeune Beaujolais à Randan d'abord , et puis le même jeune Beaujolais mais à la Chapelle Royale de Dreux :


Très beau ciel tourmenté et lumineux dahlias :



J'ai ici comme une impression de déjà vu



Très beau ciel tourmenté et lumineux dahlias :


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Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Bien vu pour l’autre copie du gisant de Beaujolais Eléonore !!!
(l’original est à Malte : http://www.noblesseetroyautes.com/le-tombeau-du-comte-de-beaujolais-a-malte/).
D’ailleurs, les deux tableaux figurant dans la chapelle de Randan et que j’ai postés plus haut montrent deux vues de ladite chapelle de Dreux
Le gisant original de Montpensier est quant à lui toujours visible à Westminster :
http://www.noblesseetroyautes.com/le-tombeau-du-duc-de-montpensier-a-labbaye-de-westminster/

D’ailleurs, les deux tableaux figurant dans la chapelle de Randan et que j’ai postés plus haut montrent deux vues de ladite chapelle de Dreux

Le gisant original de Montpensier est quant à lui toujours visible à Westminster :
http://www.noblesseetroyautes.com/le-tombeau-du-duc-de-montpensier-a-labbaye-de-westminster/
Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Gouverneur Morris a écrit:
D’ailleurs, les deux tableaux figurant dans la chapelle de Randan et que j’ai postés plus haut montrent deux vues de ladite chapelle de Dreux
Oui, j'ai remarqué .


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Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Le duc de Montpensier et sa suite en compagnie du roi de Grèce et de sa cour devant les ruines du temple de Jupiter à Athènes de Dominique Papety

Nous reconnaissons bien les Evzones ( gardes grecs « bien ceinturés » )

que l'on peut toujours voir à Athènes, dans le même costume traditionnel, devant le Parlement, place Syntagma, et le Palais présidentiel.
Magnifique reportage, vraiment, mon cher Momo !

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Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
C'est seyant. 
Merci pour ce sujet très intéressant.

Merci pour ce sujet très intéressant.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 425
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Le service d'apparat de la Manufacture royale de Sèvres (1842-1844), destiné au château de Randan
Lady Jhane a écrit:
Louis-Philippe offre un service d'apparat de la Manufacture de Sèvres pour le Château de Randan.

https://plume-dhistoire.fr/domaine-royal-de-randan-le-paradis-dadelaide-dorleans/
En effet, en 1838, le roi Louis-Philippe commande à la Manufacture royale de Sèvres un service de 60 couverts
pour Madame Adélaïde,

destiné au château de Randan. Comprenant plus de 1350 pièces, il est livré en deux fois :
1048 pièces en avril 1842 et 314 pièces en mai 1844.


Ce service d’apparat, encore conservé à Randan vers 1920, a été dispersé par la suite. Aucune pièce ne subsistait dans les collections du Domaine lors de leur acquisition par le Ministère de la Culture en 1999.

UNE ASSIETTE PLATE à fond vert et blanc rehaussé d’or, peinte en couleurs de trois groupes de fleurs dans des réserves alternant avec des papillons sur l'aile et ornée d’un important bouquet de fleurs peint au centre. Chaque décor de fleurs peint est unique
Porcelaine Diam. : 24 cm Marques : Sèvres 1838, château de Randan, du doreur Jean Moyer et du peintre décorateur Jacques Sinsson Désignées au nombre de 300 comme « assiettes à couteaux » dans les registres de la manufacture du Sèvres décrivant le service.
En 2002, à l’occasion d’une vente publique, 65 pièces de ce service ont été préemptées par l’État pour enrichir le fonds mobilier de Randan. Cette acquisition est exceptionnelle par le nombre et la qualité des pièces préemptées.
Le Conseil régional d’Auvergne a complété à trois reprises cet achat initial : 7 pièces en 2003, 12 pièces en 2005 et 26 pièces en 2008.
L’objectif de ces acquisitions successives n’est pas d’accumuler un maximum de pièces mais d’obtenir un éventail représentatif des différentes formes composant le service au moment de sa création.




Au total 110 pièces du service d’apparat sont revenues sur le lieu pour lequel elles ont été créées. C’est un nombre remarquable si l’on considère que ce service est aujourd’hui dispersé aux quatre coins du monde y compris en Angleterre dans les collections du prince Charles (ancienne collection de la Reine mère).


Ce service se distingue par son fond vert de moufle sur lequel se détachent des bouquets de fleurs reliés entre eux par des rinceaux dorés accueillant des papillons. Le décor de rinceaux feuillagés est dérivé de celui du service historique du château de Fontainebleau. Le centre des assiettes à dresser est orné de grandes compositions florales qui font place à des rosaces sur les autres assiettes. Chaque pièce unique porte les marques de la Manufacture de Sèvres, du château de Randan, du tourneur, du doreur et du peintre.
https://www.domaine-randan.fr/le-service-dapparat
Je découvre le terme vert de moufle .

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Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Merci !!!
Je rappelle aussi notre sujet sur le château de Randan où je présente quelques photos de ce service 


Gouverneur Morris- Messages : 10884
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Merci pour cette petite piqûre de rappel, mon cher Momo, un sujet passionnant .Gouverneur Morris a écrit:
Merci !!!Je rappelle aussi notre sujet sur le château de Randan où je présente quelques photos de ce service


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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Après avoir agrandi et reconstruit son château de Randan entre 1821 et 1825, la princesse Adélaïde souhaita rendre hommage au roi, son frère, en érigeant un monument très à la mode à l’époque depuis l’érection de l’obélisque de Louxor place de la Concorde à Paris le 25 octobre 1836 en présence de 200.000 parisiens.
Randan eut, que dis-je, a toujours son obélisque !
... que voici :

En 1845, Louis-Philippe, qui ne voulait pas être en reste, fit également ériger un obélisque en forêt d’Eu rebaptisée forêt Adélaïde pour exprimer son affection à sa soeur.
... que voilà !

Randan eut, que dis-je, a toujours son obélisque !

... que voici :

En 1845, Louis-Philippe, qui ne voulait pas être en reste, fit également ériger un obélisque en forêt d’Eu rebaptisée forêt Adélaïde pour exprimer son affection à sa soeur.
... que voilà !

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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 53838
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Randan, demeure de Mme Adélaïde, soeur de Louis-Philippe
Il paraît que, dans les ruines du château de Randan, l'on montre encore la fenêtre qu’escaladait le fougueux chevalier Bayard pour rejoindre sa maîtresse, la dame de Randan ( Anne de Polignac veuve de François II, comte de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, baron de Verteuil )
Anne de Polignac naquit en 1495 et mourut le 29 mars 1554 à Verteuil-sur-Charente, au château de Verteuil, à l'âge d'environ 58 ans
Elle était la fille de Jehan de Polignac (ca 1443 - 1500), seigneur de Beaumont, gouverneur de Livourne et de Jeanne de Chambes
Elle épousa d'abord, le 13 avril 1508, Charles de Bueil (1490 - 1515), puis en secondes noces le 5 février 1518, François de La Rochefoucauld (1494 - 1533), comte de La Rochefoucauld.
Anne était dame d'honneur de Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre
Charles-Joseph de Mayer
en fit une nouvelle
tout en se récriant qu'elle était tout droit sortie de son imagination et que la vraie dame de Randan ne tomba jamais dans les bras du chevalier sans peur et sans reproches.
Quoi qu'il en soit, le théâtre s'empara de cette romance.
Les Amours de Bayard, ou le Chevalier sans peur et sans reproche
comédie héroïque en quatre actes, fut l'oeuvre de J. M. Monvel, Membre de l’Institut.
Représentée, pour la première fois, à Paris, par les Comédiens Français, le 24 août 1786 ; et reprise au Théâtre de S. M. l’Impératrice, à l’Odéon, le 16 juillet 1808
Anne de Polignac naquit en 1495 et mourut le 29 mars 1554 à Verteuil-sur-Charente, au château de Verteuil, à l'âge d'environ 58 ans
Elle était la fille de Jehan de Polignac (ca 1443 - 1500), seigneur de Beaumont, gouverneur de Livourne et de Jeanne de Chambes
Elle épousa d'abord, le 13 avril 1508, Charles de Bueil (1490 - 1515), puis en secondes noces le 5 février 1518, François de La Rochefoucauld (1494 - 1533), comte de La Rochefoucauld.
Anne était dame d'honneur de Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre
Charles-Joseph de Mayer


Quoi qu'il en soit, le théâtre s'empara de cette romance.
Les Amours de Bayard, ou le Chevalier sans peur et sans reproche

comédie héroïque en quatre actes, fut l'oeuvre de J. M. Monvel, Membre de l’Institut.
Représentée, pour la première fois, à Paris, par les Comédiens Français, le 24 août 1786 ; et reprise au Théâtre de S. M. l’Impératrice, à l’Odéon, le 16 juillet 1808
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