Notre Jeu de l'Hiver !

Cette règle s'étend-elle au tsar et à la tsarine ? A-t-elle trait spécialement au tsarévitch ?

Cette règle est-elle de parler français à la Cour ?

Est-on à la cour d'Alexandre 1er ?

S'il s'agit d'une question d'étiquette à table, ne serait-ce pas par hasard la place de la serviette, trônant à gauche de l'assiette (déjà vu ailleurs ! )?!

Le service à la russe, qui va s’imposer au 19e et devenir celui que les Français vont adopter: tout autour de l’assiette ( verres, couverts ) par ordre bien codifié ?

Une règle d'étiquette fut introduite à la Cour de Russie dès le début du XIXe siècle

Vicq d Azir a écrit:Le service à la russe...

Hei... pendant le Congrès de Vienne Alexandre Ier logea à la Hofburg de Vienne... Peut-être y a-t-il noté dans son petit carnet une foule de détails intéressant (espionnage "culturel" ?!) O par exemple le service à table... dont la serviette toute seule à gauche de l'assiette et tous les couverts à droite ?!?! Ou alors au contraire a-t-il profité de l'occasion pour suggérer à ses alliés autrichiens de faire comme  en Ruisie...sans adoper tout ?! Peut-être le dpcteur Cabanes parle-t-il de cela dans un de ses livres

... une figure de danse, étiquette de bal à la Cour ?

Les femmes ( y compris de la famille impériale ) devaient porter des robes blanches avec de longues manches à « crevées » ( je crois qu’on dit comme ça; Marie-Jeanne, help !)

Parmi vos questions... :

- oui, cette règle s'applique à la tsarine. 

Il faudra expliquer les circonstances qui ont  donné le jour à cette règle 

- oui, cette règle commence dès le règne de Alexandre 1er.

Manches à crevés : cette mode débuta à la Renaissance

Alexandre 1 a aboli les règles vestimentaires édictées par père Paul 1, lequel ne voulait pas les vêtements rappelant la corruption des révolutionnaires.

Il devient interdit de lancer son verre par-dessus son épaule, comme le voulait une coutume russe séculaire ?

Cela ne concerne ni les codes vestimentaires, ni la manière de se tenir à table. 

Il devient interdit de lancer son verre par-dessus son épaule

... cela rappelle l'extrême courtoisie et le remarquable à-propos du prince de Galles (futur Edouard VII) qui, au cours d'un grand repas officiel donné en l'honneur du chah de Perse à Londres, voyant que celui-ci, après avoir savouré de ses mains un os de poulet, le lança par-dessus son épaule, sans aucune hésitation et comme si de rien n'était, fit comme le distingué invité....et tous les convives présents imitèrent le prince de Galles !

J'ai vu la même chose dans un dîner habillé.   Un invité est arrivé sans cravate et notre hôte a ôté la sienne en feignant une décontraction naturelle, assortie d'une formule affable.  

... préséance dans les carrosses ? ... à moins que cela ne touche le culte religieux ?

Concentrez vous sur l'impératrice. 

L'impératrice et les toutes premières dames de l'empire.
Le protocole, l'étiquette... Cette dite étiquette à partir de 1801 jusqu'en 1917 ne concernait que la Russie en Europe et représentait une source de grief.
Comme vous le savez, il n'y a pas forcément qu'une souveraine à une période donnée pour les dynasties. A titre d'exemple, il y avait trois reines en Angleterre en 1952-1953, la reine régnante Élisabeth II, la reine mère Élisabeth, veuve de Georges VI, et la reine Mary, veuve de Georges V, réfléchissez y... 

...la manière de s'adresser à elles ? ... les titres ?

La préséance de l'impératrice douairière sur l'impératrice régnante. Elle fut instaurée par Alexandre 1er suite au coup d'état qui avait mis fin aux jours de son père, dans une tentative de se faire pardonner par sa mère !

Dominique Poulin a écrit:Tout compte fait, l'ancienne reine de Naples donna son accord....

Profitant d'un court entracte, je m'infiltre pour simplement ajouter qu'en 1809 elle était certes dans une position diifficile, mais elle était quand même reine de Sicile ! Résistante jusque bout et pariant contre le Bonaparte... et elle gagna le pari ! Quel cran.

Je vote pour la thèse de Gouverneur…
Je pense en effet, lors du dernier règne, à la préséance accordée à Maria Feodorovna sur Alexandra par Nicolas II lors des manifestations officielles.
Mais attendons la réponse…

Vicq d Azir a écrit:Je vote pour la thèse de Gouverneur…
Je pense en effet, lors du dernier règne, à la préséance accordée à Maria Feodorovna sur Alexandra par Nicolas II lors des manifestations officielles.

Comme nous nous souvenons aussi de la distribution des Oeufs de Fabergé, à mère d'abord, épouse ensuite.
Notre Momo a encore mis dans le mille !  

Momo a entièrement raison ! 

Voici ce qu'écrit Marie-Pierre Rey à ce sujet :

" D'emblée. Alexandre adopte un style de vie radicalement différent de celui de Paul et de ses successeurs.
A son arrivée sur le trône, dès le 12 mars, il ordonne à sa mère de quitter le palais Michel pour rejoindre le palais d'Hiver. Il lui accorde aussitôt un statut privilégié d'imperatrice douairiere, la dotant de prérogatives et d'un prestige inédits dans l'histoire russe. Elle devient dès lors un acteur puissant dans la nouvelle Russie impériale, tant sur le plan symbolique que politique. Comme l'a bien souligné Marie Martin dans sa biographie de Maria Fiodorovna, cette situation nouvelle s'est établie au détriment d'Élisabeth. Dans la plupart des cérémonies officielles en effet, Alexandre donne le bras à sa mère tandis qu'Elisabeth les suit seule ; les années qui suivent confirmeront cette hiérarchie.
Alexandre verse aussi des revenus substantiels à sa mère, qui lui permettent d'une part d'entretenir une véritable cour parallèle, plus brillante que celle de l'empereur, d'autre part de diriger d'une main de fer un large réseau d'institutions de bienfaisance et d'institutions scolaires, dont le rôle sera crucial tout au long du règne d'Alexandre.
Plusieurs historiens ont vus dans le statut de Maria Fiodorovna le souci d'Alexandre de " rendre " à sa mère le statut d'imperatrice dont la mort de Paul 1er l'avait prématurément privée. Si cette explication n'est pas à exclure, il me semble néanmoins important d'insister sur l'affection profonde, franche et sincère unissant le fils et la mère, l'ampleur et la confiance que le jeune homme place en Maria Fiodorovna et le besoin éprouvé par Alexandre de procéder à une tacite répartition des rôles : à sa mère, le lustre impérial et à lui-même la simplicité et la proximité avec ses sujets. "

Source :
Alexandre 1er de Marie-Pierre Rey, Flammarion, 2009.

A vous la main, cher Momo ! 

Le 14 août de la 12e année de son règne, quel souverain fit une proclamation de clémence et d'offre de récompense d’un type particulier ?

Sommes nous en France ? du moins, en Europe ? et quel siècle entre le XVIIe et le XXe ?

Serait-ce Louis XV, avec la naissance de ses filles jumelles le 14 août 1727 ? 

Une proclamation libérant tous les voleurs de menus larcins ?

N'a t-il pas fait remettre 60 000 livres pour libérer les prisonniers pour dettes ? 

(Source : Bruno Cortecuisse, Mesdames de France, les filles de Louis XV).