Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
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Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Aïe, aïe, aïe...
La maison Sotheby's annonce sur son site internet la vente aux enchères, Jacques Garcia, Intemporel, qui aura lieu le 16 mai 2023, à Paris.
Jacques Garcia, Intemporel
Sotheby's Paris, le 16 mai 2023
Expositions, Sotheby's Paris du 11 au 15 mai 2023

Image : Sotheby's / ArtDigital Studio
Présentation de la maison de vente :
La collection de Jacques Garcia provenant de son château de Champ-de-Bataille en Normandie est l’accomplissement de toute une vie. Cette vente contribuera à la pérennité du château et de ses jardins. Ce sera un hommage au plus beau mobilier et objets d’art des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle.
Soixante-quinze lots, choisis pour marquer les soixante-quinze ans d’une vie consacrée à la recherche des plus belles pièces de mobilier, de porcelaine et de sculpture aux provenances prestigieuses pour créer des intérieurs uniques. Ces chefs d’œuvres, issus d’un passé remarquable, ont appartenu aux rois Louis XV et Louis XVI, aux reines Marie Leszczynska et Marie-Antoinette, William III et Mary II de Grande-Bretagne, au comte de Provence mais aussi au duc de Penthièvre, au duc de Hamilton ou au duc de Bourbon. Le XIXe siècle est aussi représenté avec des provenances telles que l’empereur Napoléon et les dynasties de collectionneurs comme les Rothschild.

Salon-Tapisseries in the Château du Champ de Bataille
Image : Sotheby's / ArtDigital Studio
* Source et infos complémentaires : Sotheby's
Parmi les 75 pièces sélectionnées par le célèbre décorateur pour être vendues, nous retrouverons notamment, et selon le site internet de Art Daily que je cite (extraits) :
The sale will offer several pieces of Neoclassical style furniture crafted by prominent Parisian maker Georges Jacob and delivered for Queen Marie-Antoinette. These include two paris of armchairs and a canapé thought to have been ordered for Marie-Antoinette’s Turkish Boudoir at Fontainebleau (each estimated at €400,000-600,000).
Among the most remarkable pieces is a console table by Parisian marchand-mercier and ébéniste Adam Weisweiler (estimated €1-2 million). The magnificent piece of furniture bears the hallmarks of the innovations towards the end of Louis XVI’s reign, bringing together precious materials such as Japanese lacquer and porcelain plates. The use of painted sheet metal, juxtaposed with the marble top, is unique in Weisweiler’s corpus, whilst paying homage to the work of his predecessor Martin Carlin.
A floral marquetry commode from the Louis XV period, attributed to Antoine-Robert Gaudreau (the principal supplier of furniture for the royal châteaux during the early years of Louis XV's reign) (estimated at €400,000-700,000), bears the mark of Louis XIV’s grandson, the Duke of Penthièvre. Penthièvre was one of the wealthiest men of his day, living in the Château de Bizy in Normandy, which he partly decorated with furniture from the Marquise de Pompadour.
The sale also offers a day-bed likely made for the wedding of Napoleon Bonaparte to Empress Marie-Louise in 1810 (estimated €100,000- 200,000). Attributed to Jacob Desmalter it follows the design from a drawing by French architects Percier and Fontaine and decorated with a medallion by Bertrand Andrieu (which was created to commemorate the marriage and associated Napoleon with a centuries-old dynasty).[/i]

Image : Sotheby's / ArtDigital Studio

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Image : Sotheby's / ArtDigital Studio


La maison Sotheby's annonce sur son site internet la vente aux enchères, Jacques Garcia, Intemporel, qui aura lieu le 16 mai 2023, à Paris.
Jacques Garcia, Intemporel
Sotheby's Paris, le 16 mai 2023
Expositions, Sotheby's Paris du 11 au 15 mai 2023

Image : Sotheby's / ArtDigital Studio
Présentation de la maison de vente :
La collection de Jacques Garcia provenant de son château de Champ-de-Bataille en Normandie est l’accomplissement de toute une vie. Cette vente contribuera à la pérennité du château et de ses jardins. Ce sera un hommage au plus beau mobilier et objets d’art des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle.
Soixante-quinze lots, choisis pour marquer les soixante-quinze ans d’une vie consacrée à la recherche des plus belles pièces de mobilier, de porcelaine et de sculpture aux provenances prestigieuses pour créer des intérieurs uniques. Ces chefs d’œuvres, issus d’un passé remarquable, ont appartenu aux rois Louis XV et Louis XVI, aux reines Marie Leszczynska et Marie-Antoinette, William III et Mary II de Grande-Bretagne, au comte de Provence mais aussi au duc de Penthièvre, au duc de Hamilton ou au duc de Bourbon. Le XIXe siècle est aussi représenté avec des provenances telles que l’empereur Napoléon et les dynasties de collectionneurs comme les Rothschild.

Salon-Tapisseries in the Château du Champ de Bataille
Image : Sotheby's / ArtDigital Studio
* Source et infos complémentaires : Sotheby's
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The sale will offer several pieces of Neoclassical style furniture crafted by prominent Parisian maker Georges Jacob and delivered for Queen Marie-Antoinette. These include two paris of armchairs and a canapé thought to have been ordered for Marie-Antoinette’s Turkish Boudoir at Fontainebleau (each estimated at €400,000-600,000).
Among the most remarkable pieces is a console table by Parisian marchand-mercier and ébéniste Adam Weisweiler (estimated €1-2 million). The magnificent piece of furniture bears the hallmarks of the innovations towards the end of Louis XVI’s reign, bringing together precious materials such as Japanese lacquer and porcelain plates. The use of painted sheet metal, juxtaposed with the marble top, is unique in Weisweiler’s corpus, whilst paying homage to the work of his predecessor Martin Carlin.
A floral marquetry commode from the Louis XV period, attributed to Antoine-Robert Gaudreau (the principal supplier of furniture for the royal châteaux during the early years of Louis XV's reign) (estimated at €400,000-700,000), bears the mark of Louis XIV’s grandson, the Duke of Penthièvre. Penthièvre was one of the wealthiest men of his day, living in the Château de Bizy in Normandy, which he partly decorated with furniture from the Marquise de Pompadour.
The sale also offers a day-bed likely made for the wedding of Napoleon Bonaparte to Empress Marie-Louise in 1810 (estimated €100,000- 200,000). Attributed to Jacob Desmalter it follows the design from a drawing by French architects Percier and Fontaine and decorated with a medallion by Bertrand Andrieu (which was created to commemorate the marriage and associated Napoleon with a centuries-old dynasty).[/i]

Image : Sotheby's / ArtDigital Studio

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Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 29 Avr 2023, 12:03, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Nous aurons l'occasion d'évoquer quelques-uns des lots présentés à l'occasion de cette vente aux enchères, et notamment ceux qui concerneraient Marie-Antoinette et ses proches.
D'ici là, je vous renvoie à la visite du domaine (parc, fabriques et château) et de ses superbes aménagements et décors dans notre sujet illustré :
Le château du Champ de Bataille



La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Va-t-il vendre l'écran de cheminée de la chambre de la reine à Versailles ? Le portrait de la reine en veuve par Kucharsky (qui fait la couverture du livre d'Olivier Blanc) ?... Je suis impatient de découvrir les "nominés" .

Duc d'Ostrogothie- Messages : 3111
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Oui nous ne pourrons que voir passer les belles choses pour notre part
Mr ventier- Messages : 1033
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 57
Localisation : Rouen normandie
Gouverneur Morris- Messages : 10391
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Duc d'Ostrogothie a écrit:Va-t-il vendre l'écran de cheminée de la chambre de la reine à Versailles ? Le portrait de la reine en veuve par Kucharsky (qui fait la couverture du livre d'Olivier Blanc) ?... Je suis impatient de découvrir les "nominés" .
Lu dans l'article cité ci-dessus que seraient présentés des fauteuils et canapé en bois sculpté et doré de Georges Jacob livrés à Marie-Antoinette et destinés sans doute à son boudoir turc de Fontainebleau.




...qu'il conviendrait plutôt de nommer Boudoir Turc de Marie-Antoinette et de Joséphine puisque le remeublement de ce boudoir date du Premeir Empire.


Image : Château de Fontainebleau
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
La nuit, la neige a écrit:Lu dans l'article cité ci-dessus que seraient présentés des fauteuils et canapé en bois sculpté et doré de Georges Jacob livrés à Marie-Antoinette et destinés sans doute à son boudoir turc de Fontainebleau.![]()
Quelqu'un sait-il de quels meubles est-il question ?
De mémoire et sauf erreur de ma part, il s'agit de ceux visibles à l'arrière-plan de cette photo...

Image : Facebook Champ de Bataille
... et qui ne sont pas particulièrement orientalisant

Gouverneur Morris- Messages : 10391
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Ah ! Merci Gouv'...
Je vais tenter de retrouver d'autres images.

Je vais tenter de retrouver d'autres images.

La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Bien !
On retrouve (une partie ?) de cet ensemble présenté dans ce documentaire. La caméra passe alors dans le salon du billard du château.
Pousser le curseur temps de la vidéo à 4mn 55 sec.
Vient ensuite une présentation de l'écran de cheminée évoqué ci-dessus par le duc d'Ostrogothie.
On retrouve (une partie ?) de cet ensemble présenté dans ce documentaire. La caméra passe alors dans le salon du billard du château.
Pousser le curseur temps de la vidéo à 4mn 55 sec.
Vient ensuite une présentation de l'écran de cheminée évoqué ci-dessus par le duc d'Ostrogothie.

La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Entretien avec le célèbre décorateur et collectionneur sur le site internet de Sotheby's.
La vente aux enchères aura lieu, à Paris, ce 16 mai prochain, mais je n'ai pourtant trouvé qu'une version anglaise de l'article. Tout le monde s'en c... du français !?

Long Live Champ de Bataille!
Buy Guy Boyer
April 19, 2023
As a selection of pieces from his collection are offered for sale in Paris, legendary interior architect and designer Jacques Garcia discusses objects from his collecting journey at Champ de Bataille.
To ensure a lasting future for his castle, Champ de Bataille, which he has been carefully keeping up for more than thirty years, the decorator Jacques Garcia has decided to sell 75 pieces of furniture and art objects which adorn the rooms of the 17th century estate located in Normandy. Many of the works have royal provenances that call to mind various colourful personalities, from Du Barry to Marie-Antoinette and from the Duchess of Parma to the Rothschilds. They are the work of great cabinetmakers such as Gaudreaus, Oeben and Weisweiler, and they represent the quintessence of French taste.

JACQUES GARCIA. PORTRAIT BY BRUNO EGHS
Why have you decided to sell so many pieces of royal provenance? Do you want to change the displays at Champ de Bataille?
I wish to carry forward the work that I have accomplished at Champ de Bataille over more than thirty years. It was in 1992 that I purchased the castle, which Le Vau built for Alexandre de Créqui beginning in 1651, with Le Nôtre designing the surrounding gardens. It took me five years to restore the building. I renovated and refurbished the living rooms, the galleries, the game cabinets and the library. I rehabilitated the French-style gardens, including the temple of Léda and the theatre-in-the-green. The work on this “Versailles of Normandy,” as it is called, is now finished. It’s time to turn to the future, ensuring that Champ de Bataille will survive me. That’s why I need the funding: to bring a new dynamic and capitalize on the spaces. The current decoration of Champ de Bataille features more than twenty thousand objects (including nearly fifteen thousand books from the library).
What makes this aristocratic abode remarkable is the atmosphere that reigns here – its soul – more than the valuable pieces that make up its decoration. So it’s not a question of removing the contents of the ceremonial rooms for this auction, but rather of replacing certain objects with similar items that I have in stock. A console table of royal provenance will be replaced by another console table, but the decor will remain the same. Not one painting will be changed. The displays will remain the same. Champ de Bataille will be less of a collector’s castle, like the Rothschild properties, and instead be the residence of an 18th century aficionado. The proceeds from the auction will go to a foundation that I’ll be creating for that purpose.

VIEW OF THE CHÂTEAU DU CHAMP DE BATAILLE / CHICUREL ARNAUD
Among these lots, which pieces of furniture do you consider the most significant?
Adam Weisweiler’s console table – in ebony veneer with a black-lacquered metal band and adventurine background resembling Japanese lacquer, with a top in marble marquetry – is certainly a central lot. It could possibly be one of the last pieces royally commissioned by Louis XVI and Marie-Antoinette, and it surely had not yet been delivered as the king and queen had already been arrested. There is, of course, the firescreen delivered to Marie-Antoinette private apartments at Versailles by Georges Jacob in 1788. It was then sold during the Revolutionary auctions in 1793.

A LOUIS XVI EBONISED PEARWOOD VENEERED, LACQUERED TOLE AND GILDED CONSOLE, BY ADAM WEISWEILER, CIRCA 1780.
ESTIMATE: €800,000–1,200,000
Perhaps Versailles will purchase the fireguard?
The castle already possesses three armchairs, a bergère, a chaise de toilette, two chairs, a stool, and a pouf from the same set. We'll see what happens. The auction also includes a mahogany tray stamped with the Marie-Antoinette’s seal of her Garde-Meuble de la Couronne. Resting on four little feet, it was designed to be placed on the bed. The queen might have written letters to her paramour Fersen on it. Then there is a set of four armchairs and a sofa by Georges Jacob, delivered to Fontainebleau very probably for Marie-Antoinette’s Turkish boudoir of Marie-Antoinette. The seats stand at precisely the same height as the room’s lower panelling, and the sofa fits perfectly into the space of the mirror facing the fireplace.
Is there also a noteworthy screen in the auction?
The sale will feature the screen belonging to Comtesse de Provence, Louis XVI sister-in-law, which was then brought to the bedchamber of Queen Marie-Antoinette at Fontainebleau in 1787.

A PAIR OF SILVER-MOUNTED JAPANESE LACQUER CABINETS, EDO PERIOD, CIRCA 1640-1680, THE MOUNTS, 17TH CENTURY.
ESTIMATE €700,000–1,000,000.
Does the sale only include furniture connected to Louis XVI and Marie-Antoinette?
No, of course not. One absolutely rare find is a pair of cabinets in Japanese lacquer with silver mounts from the Edo period. The key opening the wase is ornated with the royal cyphers of William and Mary, King and Queen of England. There is also a commode attributed to Latz with impressive gilt-bronzes, that might have been delivered to the Château de Crécy for the Marquise de Pompadour; Unfortunately no inventory still exists. The commode bears the mark of the Vernon Bizy mark, a castle that Duc of Penthièvre purchased and furnished with all the belongings of the Château de Crécy that he bought from the Marquise de Pompadour many years before.
There is a giltwood stool that belonged to the Duchess of Parma for her palace at Colorno, and then to Empress Marie-Louise. A Régence period firescreen, attributable to Jean-Baptiste I Tilliard, stood in the Hôtel d’Évreux and coordinated with the Crozat furniture of the Louvre. There is also a massive console table, made after design by Germain Boffrand, that I loaned to Lunéville for the “La sculpture et son château” (“The sculpture and its castle”) exhibition in 2021. The interlacing initials “LC” are those of Leopold I, Duke of Lorraine, and his spouse Élisabeth-Charlotte who built the castle of Lunéville in the 1720s.

A LOUIS-PHILIPPE SILVERED AND GILT-BRONZE ARMCHAIR, ATTRIBUTED TO CLAUDE-AIMÉ CHENAVARD (1789-1838), THE MOUNTS AFTER THE DRAWINGS BY JEAN-JACQUES FEUCHÈRE (1807-1852), CIRCA 1830.
ESTIMATE: €100,000–150,000
Are there objects from later periods?
I am also bringing to auction a few 19th century objects such as the two silvered and gilt-bronze mounted armchairs by Alexandre Bellangé, designed circa 1840, attributed to Chenavard. One armchair is very probably from the collection of the duc d’Aumale, son of King Louis-Philippe. Among Alexandre Bellangé’s works there are also two cabinets with hardstone panels, including one with some panels from the Médicis workshops in Florence. More than a “curiosity cabinetmaker”, as Sylvain Cordier – the specialist of the Bellangé dynasty – wrote, these pieces demonstrate the English taste under the Empire and the Restauration.
The furniture lots are completed by a lovely array of Sèvres porcelain...
In the beginning I only wanted to sell the pair of large Lagrenée vases, probably proposed at the end of the 18th century to King Charles IV of Spain and later sold to Alexander Hamilton, British Ambassador to Russia. I then decided to add a pair of Sèvres porcelain fond bleu agate-ground vases which form a set with a pair at Versailles, as well as a Sèvres porcelain fond bleu agate-ground ‘vase chinois’ probably purchased by Louis XVI between 1775 and 1788.

I am also including an important Sèvres porcelain ‘beau bleu’ armorial and ornithological part dinner service, after the designs of Buffon. The set was once on display in the large dining room of Champ de Bataille, presented with silver and silver-gilt tableware. It will be replaced by other Sèvres vases and a regulator clock that I was not able to display until now. So yes, the auction includes a full set of Sèvres porcelain.

AN IMPORTANT SÈVRES PORCELAIN 'BEAU BLEU' ARMORIAL AND ORNITHOLOGICAL PART DINNER SERVICE, 1792 AND 1793.
ESTIMATE €600,000–1,000,000.
Do this auction and your commitment demonstrate that your passion for patrimony is absolute?
Yes, and these remind me how much built heritage needs funding to be able to survive. You know, I’ve been arrested twice in my life. The first time, when I was a student at the Arts Décoratifs and was following classes at the Conservatoire des métiers d’art. I conducted sit-ins for three years to avoid the demolition of the house where I was born in Paris, at the corner of Hôtel Salé (where the Picasso Museum is now, in the Marais). Unfortunately, it was torn down. The second time it was even more important for me, because I was so fiercely opposed to the demolition of the Halles de Paris, designed by Baltard. I also lost that battle. Those two adverse experiences showed me that we must remain attentive in order to preserve our historical buildings. That is why I am selling these objects which are so dear to me. To protect Champ de Bataille.
Source et infos complémentaires : Sotheby's (Guy Boyer) - Long live Champ de Bataille
La vente aux enchères aura lieu, à Paris, ce 16 mai prochain, mais je n'ai pourtant trouvé qu'une version anglaise de l'article. Tout le monde s'en c... du français !?


Long Live Champ de Bataille!
Buy Guy Boyer
April 19, 2023
As a selection of pieces from his collection are offered for sale in Paris, legendary interior architect and designer Jacques Garcia discusses objects from his collecting journey at Champ de Bataille.
To ensure a lasting future for his castle, Champ de Bataille, which he has been carefully keeping up for more than thirty years, the decorator Jacques Garcia has decided to sell 75 pieces of furniture and art objects which adorn the rooms of the 17th century estate located in Normandy. Many of the works have royal provenances that call to mind various colourful personalities, from Du Barry to Marie-Antoinette and from the Duchess of Parma to the Rothschilds. They are the work of great cabinetmakers such as Gaudreaus, Oeben and Weisweiler, and they represent the quintessence of French taste.

JACQUES GARCIA. PORTRAIT BY BRUNO EGHS
Why have you decided to sell so many pieces of royal provenance? Do you want to change the displays at Champ de Bataille?
I wish to carry forward the work that I have accomplished at Champ de Bataille over more than thirty years. It was in 1992 that I purchased the castle, which Le Vau built for Alexandre de Créqui beginning in 1651, with Le Nôtre designing the surrounding gardens. It took me five years to restore the building. I renovated and refurbished the living rooms, the galleries, the game cabinets and the library. I rehabilitated the French-style gardens, including the temple of Léda and the theatre-in-the-green. The work on this “Versailles of Normandy,” as it is called, is now finished. It’s time to turn to the future, ensuring that Champ de Bataille will survive me. That’s why I need the funding: to bring a new dynamic and capitalize on the spaces. The current decoration of Champ de Bataille features more than twenty thousand objects (including nearly fifteen thousand books from the library).
What makes this aristocratic abode remarkable is the atmosphere that reigns here – its soul – more than the valuable pieces that make up its decoration. So it’s not a question of removing the contents of the ceremonial rooms for this auction, but rather of replacing certain objects with similar items that I have in stock. A console table of royal provenance will be replaced by another console table, but the decor will remain the same. Not one painting will be changed. The displays will remain the same. Champ de Bataille will be less of a collector’s castle, like the Rothschild properties, and instead be the residence of an 18th century aficionado. The proceeds from the auction will go to a foundation that I’ll be creating for that purpose.

VIEW OF THE CHÂTEAU DU CHAMP DE BATAILLE / CHICUREL ARNAUD
Among these lots, which pieces of furniture do you consider the most significant?
Adam Weisweiler’s console table – in ebony veneer with a black-lacquered metal band and adventurine background resembling Japanese lacquer, with a top in marble marquetry – is certainly a central lot. It could possibly be one of the last pieces royally commissioned by Louis XVI and Marie-Antoinette, and it surely had not yet been delivered as the king and queen had already been arrested. There is, of course, the firescreen delivered to Marie-Antoinette private apartments at Versailles by Georges Jacob in 1788. It was then sold during the Revolutionary auctions in 1793.

A LOUIS XVI EBONISED PEARWOOD VENEERED, LACQUERED TOLE AND GILDED CONSOLE, BY ADAM WEISWEILER, CIRCA 1780.
ESTIMATE: €800,000–1,200,000
Perhaps Versailles will purchase the fireguard?
The castle already possesses three armchairs, a bergère, a chaise de toilette, two chairs, a stool, and a pouf from the same set. We'll see what happens. The auction also includes a mahogany tray stamped with the Marie-Antoinette’s seal of her Garde-Meuble de la Couronne. Resting on four little feet, it was designed to be placed on the bed. The queen might have written letters to her paramour Fersen on it. Then there is a set of four armchairs and a sofa by Georges Jacob, delivered to Fontainebleau very probably for Marie-Antoinette’s Turkish boudoir of Marie-Antoinette. The seats stand at precisely the same height as the room’s lower panelling, and the sofa fits perfectly into the space of the mirror facing the fireplace.
Is there also a noteworthy screen in the auction?
The sale will feature the screen belonging to Comtesse de Provence, Louis XVI sister-in-law, which was then brought to the bedchamber of Queen Marie-Antoinette at Fontainebleau in 1787.

A PAIR OF SILVER-MOUNTED JAPANESE LACQUER CABINETS, EDO PERIOD, CIRCA 1640-1680, THE MOUNTS, 17TH CENTURY.
ESTIMATE €700,000–1,000,000.
Does the sale only include furniture connected to Louis XVI and Marie-Antoinette?
No, of course not. One absolutely rare find is a pair of cabinets in Japanese lacquer with silver mounts from the Edo period. The key opening the wase is ornated with the royal cyphers of William and Mary, King and Queen of England. There is also a commode attributed to Latz with impressive gilt-bronzes, that might have been delivered to the Château de Crécy for the Marquise de Pompadour; Unfortunately no inventory still exists. The commode bears the mark of the Vernon Bizy mark, a castle that Duc of Penthièvre purchased and furnished with all the belongings of the Château de Crécy that he bought from the Marquise de Pompadour many years before.
There is a giltwood stool that belonged to the Duchess of Parma for her palace at Colorno, and then to Empress Marie-Louise. A Régence period firescreen, attributable to Jean-Baptiste I Tilliard, stood in the Hôtel d’Évreux and coordinated with the Crozat furniture of the Louvre. There is also a massive console table, made after design by Germain Boffrand, that I loaned to Lunéville for the “La sculpture et son château” (“The sculpture and its castle”) exhibition in 2021. The interlacing initials “LC” are those of Leopold I, Duke of Lorraine, and his spouse Élisabeth-Charlotte who built the castle of Lunéville in the 1720s.

A LOUIS-PHILIPPE SILVERED AND GILT-BRONZE ARMCHAIR, ATTRIBUTED TO CLAUDE-AIMÉ CHENAVARD (1789-1838), THE MOUNTS AFTER THE DRAWINGS BY JEAN-JACQUES FEUCHÈRE (1807-1852), CIRCA 1830.
ESTIMATE: €100,000–150,000
Are there objects from later periods?
I am also bringing to auction a few 19th century objects such as the two silvered and gilt-bronze mounted armchairs by Alexandre Bellangé, designed circa 1840, attributed to Chenavard. One armchair is very probably from the collection of the duc d’Aumale, son of King Louis-Philippe. Among Alexandre Bellangé’s works there are also two cabinets with hardstone panels, including one with some panels from the Médicis workshops in Florence. More than a “curiosity cabinetmaker”, as Sylvain Cordier – the specialist of the Bellangé dynasty – wrote, these pieces demonstrate the English taste under the Empire and the Restauration.
The furniture lots are completed by a lovely array of Sèvres porcelain...
In the beginning I only wanted to sell the pair of large Lagrenée vases, probably proposed at the end of the 18th century to King Charles IV of Spain and later sold to Alexander Hamilton, British Ambassador to Russia. I then decided to add a pair of Sèvres porcelain fond bleu agate-ground vases which form a set with a pair at Versailles, as well as a Sèvres porcelain fond bleu agate-ground ‘vase chinois’ probably purchased by Louis XVI between 1775 and 1788.

I am also including an important Sèvres porcelain ‘beau bleu’ armorial and ornithological part dinner service, after the designs of Buffon. The set was once on display in the large dining room of Champ de Bataille, presented with silver and silver-gilt tableware. It will be replaced by other Sèvres vases and a regulator clock that I was not able to display until now. So yes, the auction includes a full set of Sèvres porcelain.

AN IMPORTANT SÈVRES PORCELAIN 'BEAU BLEU' ARMORIAL AND ORNITHOLOGICAL PART DINNER SERVICE, 1792 AND 1793.
ESTIMATE €600,000–1,000,000.
Do this auction and your commitment demonstrate that your passion for patrimony is absolute?
Yes, and these remind me how much built heritage needs funding to be able to survive. You know, I’ve been arrested twice in my life. The first time, when I was a student at the Arts Décoratifs and was following classes at the Conservatoire des métiers d’art. I conducted sit-ins for three years to avoid the demolition of the house where I was born in Paris, at the corner of Hôtel Salé (where the Picasso Museum is now, in the Marais). Unfortunately, it was torn down. The second time it was even more important for me, because I was so fiercely opposed to the demolition of the Halles de Paris, designed by Baltard. I also lost that battle. Those two adverse experiences showed me that we must remain attentive in order to preserve our historical buildings. That is why I am selling these objects which are so dear to me. To protect Champ de Bataille.

La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille

Paire de vases à fond lie-de-vin, peut-être 'vases à gorge' en porcelaine de Sèvres et monture de bronze doré,
vers 1773,
de forme Campana, la partie inférieure godronnée, appliquée avec deux feuilles de chêne dorées, au centre des réserves avec des scènes d'après les gravures La diseuse de bonnaventure Russienne et Le Concert Russien, par René Gaillard d'après Jean-Baptiste Le Prince, bordées de guirlandes dorées, le fond de lie-de-vin, la base carrée en bronze doré
Haut. 42 cm
Provenance : Nos vases pourraient correspondre à un achat de Louis XV le 23 décembre 1773 : "1 vase Jardin, fond pourpre, sujet turc, 720 l., 2 vases à gorge, fond pourpre, - 600 l., 1.200 l." ;

Note au catalogue :
Forme
La forme est inspirée d'une planche de la Suite des Vases Tirée du Cabinet de Monsieur Du Tillot Marquis de Felino, dans laquelle une série de trente vases est gravée par Benigno Bossi en 1764, d'après des dessins fournis par Ennemond-Alexandre Petitot (1727-1801). En 1749, Louis XV envoie Guillaume du Tillot (1711-1774) à Parme en tant que conseiller de Philippe, duc de Parme (et gendre du roi), où il est chargé de surveiller les dépenses de la cour en tant qu'"intendant général du coffre". En 1754, il est nommé ministre de l'économie et des affaires étrangères et, en 1759, premier ministre de Parme ; il est fait marquis de Felino en 1764.
La gravure de Bossi est reproduite dans l'article de John Whitehead, op. cit. p. 2, qui cite la présente paire de vases et note qu'à l'époque de la publication, les vases étaient les seuls exemples connus de cette forme en porcelaine de Sèvres. Nos vases diffèrent légèrement de la gravure en supprimant deux anses pour inclure des scènes peintes. Parmi les trente modèles gravés, on trouve les vases que Petitot a conçus pour orner les jardins de la cour, ainsi que d'autres créations plus fantaisistes qui n'ont probablement jamais été réalisées. C'est l'artiste français Jean-Baptiste Boudard qui est chargé de réaliser ces vases en marbre. Un vase monumental de cette forme a été placé dans la clairière de la Bastione dei Fiori, reproduit dans le tableau des jardins de Guido Carmignani (1838 - 1909) Il Giardino Ducale alla metà del secolo XVIII, 1878-1880.

Un achat royal ?
Au XVIIIe siècle, le nom de cette forme de vase est resté incertain. Le 23 décembre 1773, Louis XV achète "1 vase Jardin, fond pourpre, sujet turc, 720 l., 2 vases à gorge, fond pourpre, - 600 l., 1.200 l.".i
Il est possible que nos vases correspondent aux vases à gorge cités dans le bon de commande, mais Geoffrey de Bellaigue, dans son catalogue de la porcelaine de Sèvres des collections royales anglaises, suppose que la paire non datée de vases à fond bleu foncé et un vase à fond bleu foncé doré par Etienne-Henry Le Guay, tous peints avec des personnages en costume russe, pourraient également être ceux que Louis XV a achetés en décembre 1773 (de Bellaigue, op.cit, pp. 388-396, cat. nos. 89-90).
L'abbé Terray, contrôleur général des finances à Versailles, achète le 24 décembre 1773 une suite de vases comparables, qui comprenait "1 Vase Triton, sujet de pêche turk.....960 l., 2 Vases à têtes de boucs....id.... 720 l. 1,440 l. et 2 Vases Boizot, 600 l., 1,200 l.".ii Le vase Triton et les Vases à têtes de boucs sont aujourd'hui conservés à dans le musée The Elms à Newport, Rhode Island.iii Les vases Boizot pourraient être ceux vendus à Sotheby's New York, Property of a Boston Private Collector, 20 mai 1989, lot 102. Tous ces vases sont peints avec des personnages pêchant en costume russe, dans une réserve sur un fond rouge.

Iconographie
Les scènes peintes sont extraites des tableaux La diseuse de bonnaventure russe et Le Concert russe, de Jean-Baptiste Le Prince (Metz 1733 - Saint-Denis-du Port 1781). Issu d'une famille d'artisans de Metz, Le Prince se forme dans l'atelier de François Boucher, où il apprend le dessin, la peinture et la gravure. En 1757-1758, il se rend à Saint-Pétersbourg via la Hollande, où il réalise des commandes pour la cour impériale. À son retour à Paris cinq ans plus tard, les scènes de genre d'inspiration russes dominent sa production au cours de la décennie suivante. Il est accepté par l'Académie en août 1765 grâce à La présentation du Baptême russe (aujourd'hui au musée du Louvre), exposé au Salon de la même année avec au moins treize autres tableaux sur ce thème.


Les tableaux originaux d'où sont tirés les sujets actuels ont été exposés au Salon de 1767 (nos 94-95). Denis Diderot s'enthousiasma pour ces œuvres, écrivant à propos du Concert russe : "Composition charmante ; c'est assurément un des plus jolis tableaux du Salon, si les têtes étaient plus vigoureuses....Il y a d'ailleurs une élégance, une richesse, une variété d'ajustements qui étonnent" ( Salons III, Ruines et paysages, Salon de 1767, Hermann, Paris, 1995, p.317).
Les tableaux ont ensuite été vendus chez Sotheby's Londres, le 10 juillet 1968, lots 21-22. La notice du catalogue indique qu'ils ont été offerts par Catherine II de Russie à Charles-Joseph, prince de Ligne (1735-1814). Des gravures de René Gaillard représentant ces sujets se trouvent également au British Museum, à Londres. la notice relate qu'une publicité de ces deux gravures a été publiée dans la "Gazette de France" le 28 octobre 1768. Elles ont également été proposées à la vente dans l'Avant-Coureur du 31 octobre (p. 690) et dans le Mercure de décembre de la même année (p. 188), au prix de 6 livres chacune.
Un vase à panneaux ou vase à perles de Sèvres à fond bleu céleste, 1777, peint d'après la gravure de René Gaillard de 1768 Le Concert russe, attribué à Antoine Caton, est conservé dans les collections royales anglaises. iv Une paire de vases à trois cartels à fond bleu céleste, 1774, peinte par Jean-Armand Fallot, l'un d'après la gravure de Gaillard de La Récréation champêtre de Le Prince, se trouve au Philadelphia Musuem of Art, illustrée dans M. Brunet et T. Préaud, Sèvres, Des origines à nos jours, Fibourg 1978, p. 191, n° 202..v Les auteurs citent une livraison le 25 janvier 1775, "A M. le Comte de Zernichev, 2 vases à trois cartels et guirlandes, fond rouge, chiffres 840/1680 l.".vi
[i] MNS Vy. 5, fo. 133.
[ii] MNS Vy. 5, fo. 137.
[iii] Inv. nos. PSNC.2771.1a-b - .3a-b. The vase Triton est illustré dans A. Faÿ-Hallé, et al., op. cit., p. 105.
[iv] Illustré dans G. de Bellaigue, op.cit., Vol. I, Londres 2009, pp. 266-269.
[v] Legs de Eleanore Elkins Rice, 1939, acc. nos. 1939-41-59Aa,b./ 1939-41-59Ba,b.
[vi] MNS Vy. 5 fo. 218.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Les sièges présentés dans cette vente comme venant "probablement" du boudoir turc de Marie-Antoinette à Fontainebleau ne peuvent pas en réalité provenir de ce boudoir pour la simple et bonne raison que le mobilier de cette pièce a été livré par le garde meuble privé de la reine. Or, les sièges présentés en vente ne portent pas la marque du garde-meuble privé de la reine, mais celle du garde meuble de la couronne (F couronné)...
En outre stylistiquement ce n'est pas un mobilier à la turque....
Ces sièges proviennent d'une autre pièce du château de Fontainebleau que le boudoir turc.


https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2023/jacques-garcia-intemporel/a-louis-xvi-giltwood-furniture-set-from
En outre stylistiquement ce n'est pas un mobilier à la turque....
Ces sièges proviennent d'une autre pièce du château de Fontainebleau que le boudoir turc.



Duc d'Ostrogothie- Messages : 3111
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Je trouve cet ensemble bien plus assorti à ce petit cabinet que le vilain mobilier, si lourd, si encombrant, de Joséphine. Il vient tout gâcher !!
Je renvoie nos lecteurs à notre sujet consacré au Boudoir turc de Marie-Antoinette à Fontainebleau

Image du livre "Refuge d'Orient : le boudoir Turc de Fontainebleau"
Edition Monelle Hayot (2015)
Je recopie ici la présentation complète des experts Sotheby's concernant le mobilier prochainement présenté aux enchères, et quels sont les arguments avancés concernant son histoire "probable"
:
Mobilier de salon en bois sculpté et doré d'époque Louis XVI provenant du château de Fontainebleau,
estampille de Georges Jacob,
vers 1780-1785
comprenant un canapé et quatre fauteuils, la ceinture ornée de feuilles et de perles, les accotoirs de chutes de piastres sommés d’une urne, les pieds cannelés feuillagés, une étiquette sous l’assise du canapé, la garniture de damas de soie polychrome sur fond ivoire réalisée d'après l'ornemaniste Philippe de Lassalle (1723-1804), un fauteuil estampillé G.IACOB, tous avec la marque "F" à l'encre sous l'assise; traces d'étiquette
Dimensions des fauteuils: Haut. 84 cm, larg. 60 cm
Dimensions du canapé: Haut. 94 cm, Larg. 172 cm, prof. 66,5 cm
Provenance : Château de Fontainebleau, probablement livré à la reine Marie-Antoinette pour son cabinet Turc ; Galerie Fabre, Paris, 1998.


Note au catalogue
Un boudoir Turc à Fontainebleau
Les appartements de la reine à Fontainebleau n’ont pas connu de travaux depuis la mort de Marie Lezcinska en 1768. Lorsque Marie-Antoinette devient reine en 1774, elle ne passe que de courts séjours à Fontainebleau mais s’y plait car l’étiquette y est moins rigide. En 1776, elle commande une nouvelle décoration pour les cabinets de l’entresol avec notamment un boudoir turc, à la mode à Versailles depuis quelques mois. Son beau-frère le comte d’Artois a déjà décoré un boudoir Turc au Temple et va le faire à Versailles, où les personnages enturbannés côtoient les enroulements et les draperies avec des feuillages et des croissants. Marie-Antoinette charge son architecte Richard Mique de créer ce nouveau décor. Mais celui-ci a déjà tant à faire qu’il demande à Nicolas-Marie Potain de s’en charger. Les lambris sont ainsi dessinés avec des enroulements feuillagés, des vases, des guirlandes de fleurs, des têtes et personnages avec des turbans. Les thèmes ne sont pas typiquement turcs pour préserver la décence de la reine, contrairement au décor plus sensuel du comte d’Artois. Les frères Rousseau sont chargés de la réalisation des lambris avec des cadres rectangulaires bordés de feuilles d’acanthe et de perles, peints au centre, le tout peint en blanc et or avec un vernis imitant la porcelaine. Sur le pan de mur opposé à la cheminée, une glace sans tain peut être couverte par deux rideaux blanc et vert, actionnés par des anneaux à l’intérieur du cabinet que la reine découvre enfin en 1777.
Un mobilier quasi inconnu
Le boudoir est de taille modeste, réservé au repos de la reine et de ses intimes. Dans l’alcôve est installé un sofa mais aucune information ne nous est parvenue sur le reste du mobilier à part deux petites consoles évoquées par le peintre Brancourt. Comme le suggère V. Cochet (1), « le cabinet turc dut recevoir des bergères, des fauteuils et des chaises », probablement dorés ou rechampis de blanc.
La reine est connue pour changer régulièrement d’avis sur la décoration de ses appartements, comme elle le fera par exemple dans le salon de la méridienne à Versailles dont le meuble sera changé trois fois en dix ans. Il est fort probable que l’aménagement du boudoir Turc ne déroge pas à la règle. C’est d’autant plus probable qu’en 1786 Louis XVI demande à Potain de créer un véritable appartement de la reine à Fontainebleau, occasion de créer le salon des arabesques dit salon d’argent situé en-dessous du boudoir Turc. Il est donc envisageable de penser que la reine change également le mobilier d’autres pièces du château.
La place de notre ensemble au château de Fontainebleau
Notre ensemble ne comporte cependant pas de numéros d’inventaire du château lui-même ni de marque d’un Garde-meuble. Cette absence s’explique du fait que dans les années 1786-1787, certains meubles sont disputés entre le Garde-meuble du roi et celui de la reine. Ces meubles n’ont alors ni marque, ni numéro mais sont bien livrés à Fontainebleau.
Dans les archives nationales (O2.398), certains meubles sont ainsi notés « SN », sans numéro, mais avec une provenance et une nouvelle destination du château : Ainsi le meuble du cabinet de l’étage de Marie-Antoinette rentre à Fontainebleau« 23 nivose an IV : SN: Rentrée du cy-devant Château de Fontainebleau et délivré par le Citoyen Longroy, ci-devant garde-meuble dudit château ». On peut observer sur les traverses des traces et restes d'étiquette, dont les mentions manuscrites ont aujourd'hui disparu, leur présence corrobore une livraison pour une pièce précise.



Le canapé et ses quatre fauteuils sont marqués à l’encre de la marque du château de Fontainebleau. Ils ont donc été placés dans cet immense logis royal. Les proportions des sièges sont petites, notamment le dossier très bas qui ne peut convenir qu’à un espace réduit. Peu de pièces peuvent accueillir notre ensemble et le cabinet Turc répond à toutes les conditions nécessaires. Il s’agit d’un espace réduit, dans les tons or et blanc. Nos meubles sont décorés de frises de feuilles d’acanthe et de perles, identiques aux cadres des lambris de la pièce. Le canapé long de 171 cm se place également parfaitement sur le mur de la glace sans tain, laissant l’espace nécessaire pour actionner les anneaux pour monter ou descendre les rideaux.

Enfin notre ensemble est estampillé par Georges Jacob, très apprécié de la Cour aussi bien par Louis XVI que Marie-Antoinette qui en fait même l’un de ses menuisiers favoris.

Le décor sculpté rappelle les productions des années 1785-1789, période pendant laquelle Fontainebleau connaît de grands travaux de réaménagement. Notre mobilier pourrait donc avoir été fait pour changer le décor du boudoir Turc, reprenant les motifs des lambris pour rappeler la localisation mais sans les motifs turcs passés de mode à cette date laissant la place à la mode étrusque pour quelques mois.

* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023


Je renvoie nos lecteurs à notre sujet consacré au Boudoir turc de Marie-Antoinette à Fontainebleau

Image du livre "Refuge d'Orient : le boudoir Turc de Fontainebleau"
Edition Monelle Hayot (2015)


Mobilier de salon en bois sculpté et doré d'époque Louis XVI provenant du château de Fontainebleau,
estampille de Georges Jacob,
vers 1780-1785
comprenant un canapé et quatre fauteuils, la ceinture ornée de feuilles et de perles, les accotoirs de chutes de piastres sommés d’une urne, les pieds cannelés feuillagés, une étiquette sous l’assise du canapé, la garniture de damas de soie polychrome sur fond ivoire réalisée d'après l'ornemaniste Philippe de Lassalle (1723-1804), un fauteuil estampillé G.IACOB, tous avec la marque "F" à l'encre sous l'assise; traces d'étiquette
Dimensions des fauteuils: Haut. 84 cm, larg. 60 cm
Dimensions du canapé: Haut. 94 cm, Larg. 172 cm, prof. 66,5 cm
Provenance : Château de Fontainebleau, probablement livré à la reine Marie-Antoinette pour son cabinet Turc ; Galerie Fabre, Paris, 1998.


Note au catalogue
Un boudoir Turc à Fontainebleau
Les appartements de la reine à Fontainebleau n’ont pas connu de travaux depuis la mort de Marie Lezcinska en 1768. Lorsque Marie-Antoinette devient reine en 1774, elle ne passe que de courts séjours à Fontainebleau mais s’y plait car l’étiquette y est moins rigide. En 1776, elle commande une nouvelle décoration pour les cabinets de l’entresol avec notamment un boudoir turc, à la mode à Versailles depuis quelques mois. Son beau-frère le comte d’Artois a déjà décoré un boudoir Turc au Temple et va le faire à Versailles, où les personnages enturbannés côtoient les enroulements et les draperies avec des feuillages et des croissants. Marie-Antoinette charge son architecte Richard Mique de créer ce nouveau décor. Mais celui-ci a déjà tant à faire qu’il demande à Nicolas-Marie Potain de s’en charger. Les lambris sont ainsi dessinés avec des enroulements feuillagés, des vases, des guirlandes de fleurs, des têtes et personnages avec des turbans. Les thèmes ne sont pas typiquement turcs pour préserver la décence de la reine, contrairement au décor plus sensuel du comte d’Artois. Les frères Rousseau sont chargés de la réalisation des lambris avec des cadres rectangulaires bordés de feuilles d’acanthe et de perles, peints au centre, le tout peint en blanc et or avec un vernis imitant la porcelaine. Sur le pan de mur opposé à la cheminée, une glace sans tain peut être couverte par deux rideaux blanc et vert, actionnés par des anneaux à l’intérieur du cabinet que la reine découvre enfin en 1777.
Un mobilier quasi inconnu
Le boudoir est de taille modeste, réservé au repos de la reine et de ses intimes. Dans l’alcôve est installé un sofa mais aucune information ne nous est parvenue sur le reste du mobilier à part deux petites consoles évoquées par le peintre Brancourt. Comme le suggère V. Cochet (1), « le cabinet turc dut recevoir des bergères, des fauteuils et des chaises », probablement dorés ou rechampis de blanc.
La reine est connue pour changer régulièrement d’avis sur la décoration de ses appartements, comme elle le fera par exemple dans le salon de la méridienne à Versailles dont le meuble sera changé trois fois en dix ans. Il est fort probable que l’aménagement du boudoir Turc ne déroge pas à la règle. C’est d’autant plus probable qu’en 1786 Louis XVI demande à Potain de créer un véritable appartement de la reine à Fontainebleau, occasion de créer le salon des arabesques dit salon d’argent situé en-dessous du boudoir Turc. Il est donc envisageable de penser que la reine change également le mobilier d’autres pièces du château.
La place de notre ensemble au château de Fontainebleau
Notre ensemble ne comporte cependant pas de numéros d’inventaire du château lui-même ni de marque d’un Garde-meuble. Cette absence s’explique du fait que dans les années 1786-1787, certains meubles sont disputés entre le Garde-meuble du roi et celui de la reine. Ces meubles n’ont alors ni marque, ni numéro mais sont bien livrés à Fontainebleau.
Dans les archives nationales (O2.398), certains meubles sont ainsi notés « SN », sans numéro, mais avec une provenance et une nouvelle destination du château : Ainsi le meuble du cabinet de l’étage de Marie-Antoinette rentre à Fontainebleau« 23 nivose an IV : SN: Rentrée du cy-devant Château de Fontainebleau et délivré par le Citoyen Longroy, ci-devant garde-meuble dudit château ». On peut observer sur les traverses des traces et restes d'étiquette, dont les mentions manuscrites ont aujourd'hui disparu, leur présence corrobore une livraison pour une pièce précise.



Le canapé et ses quatre fauteuils sont marqués à l’encre de la marque du château de Fontainebleau. Ils ont donc été placés dans cet immense logis royal. Les proportions des sièges sont petites, notamment le dossier très bas qui ne peut convenir qu’à un espace réduit. Peu de pièces peuvent accueillir notre ensemble et le cabinet Turc répond à toutes les conditions nécessaires. Il s’agit d’un espace réduit, dans les tons or et blanc. Nos meubles sont décorés de frises de feuilles d’acanthe et de perles, identiques aux cadres des lambris de la pièce. Le canapé long de 171 cm se place également parfaitement sur le mur de la glace sans tain, laissant l’espace nécessaire pour actionner les anneaux pour monter ou descendre les rideaux.

Enfin notre ensemble est estampillé par Georges Jacob, très apprécié de la Cour aussi bien par Louis XVI que Marie-Antoinette qui en fait même l’un de ses menuisiers favoris.

Le décor sculpté rappelle les productions des années 1785-1789, période pendant laquelle Fontainebleau connaît de grands travaux de réaménagement. Notre mobilier pourrait donc avoir été fait pour changer le décor du boudoir Turc, reprenant les motifs des lambris pour rappeler la localisation mais sans les motifs turcs passés de mode à cette date laissant la place à la mode étrusque pour quelques mois.

* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
En résumé, le canapé rentre sous la glace du boudoir.... ça marche aussi avec le frigo ?

Duc d'Ostrogothie- Messages : 3111
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Jacques Garcia évoque quelques-uns de ses souvenirs au sujet de ce château, "l'oeuvre de sa vie", acheté il y a plus de 30 ans, et pourquoi il se sépare aujourd'hui de 75 pièces de sa collection :
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Nouvelle vidéo mise en ligne par la maison de vente...
La nuit, la neige- Messages : 17103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente aux enchères de la collection Jacques Garcia, château de Champ-de-Bataille
Oh, merci LNLN !!!

Gouverneur Morris- Messages : 10391
Date d'inscription : 21/12/2013

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