Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
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Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
J'adore ce magnifique portrait du Roi par Maurice Quentin de la Tour boudoi30 boudoi30 boudoi30
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Physiquement, Louis XV, j'en aurais bien fait le déssert !
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Comtesse Diane- Messages : 7399
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Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
... itou également ! :
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Peut-être plus pratique que la succession de vidéos insérées précédemment, vous retrouverez, en suivant ce lien, l'intégralité du portrait de Louis XV plaisamment raconté par Franck Ferrand.
Ici : http://www.europe1.fr/emissions/lepopee-de-la-semaine/au-coeur-de-lhistoire-le-grand-destin-louis-xv-03092016-2836843
Ici : http://www.europe1.fr/emissions/lepopee-de-la-semaine/au-coeur-de-lhistoire-le-grand-destin-louis-xv-03092016-2836843
La nuit, la neige- Messages : 18021
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Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Vu par Talleyrand ...
Au moment où je parus dans le monde, l'ère de Louis XV touchait à sa fin : ce monarque incognito, fuyant les regards de ses sujets, n'a, par le fait, régné que dans ses petits appartements . Le reste du royaume fut constamment sous la domination de ses tuteurs, de ses ministres, de ses maîtresses, allant d'un esclavage à l'autre. Il était malheureux quand il n'était pas assujetti ; penser par lui-même, se décider sur les moindres affaires devenait l'ensemble d'un travail assommant : né bourgeois ou financier peut-être, la nature l'avait fait roi : ce n'était pas sa place, il s'asseyait mieux dans un fauteuil que sur un trône et certes il préférait cuisiner ( ) avec ses courtisans habituels que de tenir un conseil . La fièvre le prenait chaque fois qu'il allait à un lit de justice . Il ne punissait si sévèrement que parce qu'on le contraignait à se mettre en colère . ( ... ) Le roi n'aimait ni les fêtes ni les danses, ni les Arts, ni les Belles Lettres, il ne lisait pas, ne s'occupait pas, et prenait une peine effroyable à se laisser mourir d'ennui . Il n'aima personne, ses attachements étaient des habitudes; aussi est-ce le seul roi qui n'a laissé aucun coeur reconnaissant, aucun souvenir inconsolable; son égoïsme gagnait les autres; sa froideur changeait tout le monde en glaçons .
Au moment où je parus dans le monde, l'ère de Louis XV touchait à sa fin : ce monarque incognito, fuyant les regards de ses sujets, n'a, par le fait, régné que dans ses petits appartements . Le reste du royaume fut constamment sous la domination de ses tuteurs, de ses ministres, de ses maîtresses, allant d'un esclavage à l'autre. Il était malheureux quand il n'était pas assujetti ; penser par lui-même, se décider sur les moindres affaires devenait l'ensemble d'un travail assommant : né bourgeois ou financier peut-être, la nature l'avait fait roi : ce n'était pas sa place, il s'asseyait mieux dans un fauteuil que sur un trône et certes il préférait cuisiner ( ) avec ses courtisans habituels que de tenir un conseil . La fièvre le prenait chaque fois qu'il allait à un lit de justice . Il ne punissait si sévèrement que parce qu'on le contraignait à se mettre en colère . ( ... ) Le roi n'aimait ni les fêtes ni les danses, ni les Arts, ni les Belles Lettres, il ne lisait pas, ne s'occupait pas, et prenait une peine effroyable à se laisser mourir d'ennui . Il n'aima personne, ses attachements étaient des habitudes; aussi est-ce le seul roi qui n'a laissé aucun coeur reconnaissant, aucun souvenir inconsolable; son égoïsme gagnait les autres; sa froideur changeait tout le monde en glaçons .
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Cette description de Louis XV est terrible. L'homme en effet souffrait d'une grande solitude. Mais là, il semble qu'il n'aimât RIEN de l'existence.. "Ses attachements étaient des habitudes...." Comme il devait souffrir, mais pas évident de vivre à ses côtés non plus. J'espère que Talleyrand a un peu exagéré.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
M. de Talleyrand a écrit: ce monarque incognito, fuyant les regards de ses sujets, n'a, par le fait, régné que dans ses petits appartements .
M. de Talleyrand a écrit: il s'asseyait mieux dans un fauteuil que sur un trône
M. de Talleyrand a écrit: Il n'aima personne, ses attachements étaient des habitudes; aussi est-ce le seul roi qui n'a laissé aucun coeur reconnaissant, aucun souvenir inconsolable; son égoïsme gagnait les autres;
Aïe ! Aïe ! Aïe... :
Pour sûr, il a l'art de la formule assassine.
Une peau de vache, mais avec du talent...
La nuit, la neige- Messages : 18021
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Charles André Van Loo, d’après Ecole française du XVIIIème siècle « Louis XV (1710-1774), roi de France, en armure et manteau d’hermine à semi de fleurs de lys » Huile sur toile réentoilée 41 x 32.5 cm Cadre doré
http://www.osenat.fr/html/fiche.jsp?id=6978798&np=1&lng=fr&npp=20&ordre=&aff=1&r=
http://www.osenat.fr/html/fiche.jsp?id=6978798&np=1&lng=fr&npp=20&ordre=&aff=1&r=
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
La tête est affreuse, alors que le reste est plutôt bon.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Je ne trouve aucun des deux ressemblant .
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Mme de Sabran- Messages : 55177
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Normal, le premier est mauvais, le second est Saint Simon.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Tu m'en diras tant !
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Mme de Sabran- Messages : 55177
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Louis XV et le feu grégeois
;
Xavier Mauduit nous en touchait un mot, hier soir, dans l'émission d'ARTE, 28' :
Antoine Dupré (parfois orthographié Després), joaillier français, né le 17 janvier 1723 à Saint-Laurent-en-Beaumont (Isère) et mort le 20 novembre 1772 à Grenoble, découvrit par hasard un nouveau feu grégeois, et communiqua sa découverte à Louis XV (1759).
Les effets en étaient si terribles que, par humanité, le roi préféra ensevelir ce secret dans l'oubli, et acheta le silence de Dupré en lui donnant une pension de 2 000 livres.
L’invention du feu grégeois (du latin græcus, grec) et le secret gardé sur sa composition furent capitaux pour la survie de l’Empire byzantin. On peut le considérer comme l'ancêtre du napalm moderne.
La formule est attribuée au « chimiste » Callinicus originaire d’Héliopolis au Liban (ou en Égypte selon Cedrenus). Celui-ci l'aurait élaborée vers 670 en utilisant les propriétés du salpêtre comme servant à entretenir et activer les combustions (connues depuis le début de l'ère chrétienne par les Chinois), ajouté à de l'huile de naphte, ainsi que du soufre et du bitume. Ce mélange particulièrement inflammable possédait une propriété stupéfiante : il brûlait même au contact de l’eau. Les Grecs l’appelaient d’ailleurs feu « liquide » ou « maritime ». En brûlant, il produisait une fumée épaisse et une explosion bruyante qui ne manquait pas d’effrayer les Barbares.
Un très petit nombre d’ouvriers et de maîtres, étroitement surveillés, était affectés à sa fabrication. Ainsi, au Xe siècle, l’empereur Constantin VII Porphyrogénète ordonna à son fils Romain II : « Tu dois par-dessus toute chose porter tes soins et ton attention sur le feu liquide qui se lance au moyen des tubes ; et si l’on ose te le demander comme on l’a fait souvent à nous-mêmes, tu dois repousser et rejeter cette prière en répondant que ce feu a été montré et révélé par un Ange au saint et grand premier empereur Constantin. »
Le feu grégeois a permis à la marine byzantine de remporter des victoires notables et notamment de pouvoir résister aux Arabes de la fin du VIIe siècle à la moitié du VIIIe. Il était manipulé par un corps spécial de soldats qui le projetaient contre l'ennemi, soit à l'aide de grenades à main en argile préalablement allumées par une mèche, soit par un système de pompe donnant l'effet d'un lance-flammes. Les chefs de section de ce corps, les siphonarios, faisaient partie de l’état-major du dromon. Ces artificiers étaient protégés par un petit château en bois à la proue. En outre quelques soldats étaient chargés de repousser les éventuels agresseurs qui auraient voulu s’en prendre directement à eux.
La prise de provinces byzantines permit aux musulmans de retourner les forces maritimes conquises contre leur ancien suzerain pour disposer de cette technologie. Le feu grégeois fut utilisé jusqu’au XIVe siècle jusqu'à l'emploi d'une substance plus redoutable encore : la poudre à canon. Sa composition fut perdue après la chute de Constantinople, en 1453.
En Indonésie, le feu grégeois était connu au XVIe siècle. À cette époque en effet, des navires de guerre du sultanat d'Aceh dans le nord de l'île de Sumatra attaquent une flotte portugaise avec cette arme incendiaire.
Or voici que Antoine Dupré, un joailler grenoblois redécouvrit par hasard le feu grégeois au XVIIIe siècle
Le (fameux) mystère du feu grégeois !
Selon WIKI, Antoine Dupré est un garçon intelligent et doué pour le travail manuel que ses parents décident de placer dès l'âge de dix ans en apprentissage chez un orfèvre de Gap où il reste pendant huit années consécutives.
Puis, il part à Grenoble où il trouve un emploi chez un orfèvre installé dans la Grand-Rue, M. Millerand. Très vite, il se prend de passion pour la réalisation de faux diamants en quartz, avec lesquelles il confectionne de superbes bijoux appréciés des élégantes dauphinoises.
C'est ainsi qu'un jour de l'année 1759, il a l'idée de fondre des cristaux de roches pour les mouler ensuite afin de réaliser des bijoux d'un nouveau style. Au cours de la manipulation il est sidéré de voir jaillir des flammes que rien ne peut éteindre, pas même l'eau jetée dessus.
Sans doute en faisant fondre ensemble différentes pierres renfermant du salpêtre et du bitume (rentrant très probablement dans la composition de l'antique feu grégeois), Dupré redécouvre la formule chimique de la redoutable arme de l'Empire byzantin.
Reproduisant l'expérience à plusieurs reprises, il mesure alors la force destructrice d'un tel procédé, et n'hésite pas à prendre la direction de Paris pour y rencontrer le maréchal de Belle-Isle, alors secrétaire d'État à la Guerre, afin de lui soumettre sa découverte « propre à détruire la marine britannique », la France étant alors en pleine guerre de Sept Ans contre notamment le Royaume de Grande-Bretagne.
Vivement intéressé, le ministre du roi fait reproduire dans le plus grand secret l'expérience, dans les carrières de Belleville et sur le canal de Versailles au Havre, devant les yeux éberlués du duc d'Harcourt, lieutenant général du royaume . Le séjour du jeune dauphinois dans la capitale est entièrement défrayé par l'État.
Louis XV, mis au courant des différentes expériences en cours, convoque Dupré . Le jeune orfèvre s'exécute, apporte les mémoires et autres plans que le souverain lui a demandés. Le roi s'en empare et les jette au feu devant Dupré, sans même se donner la peine de les lire.
Il accorde cependant à Dupré une pension de 2 000 livres tournois et le Cordon de l'Ordre de Saint-Michel, tout en lui interdisant formellement, « sous peine sévère », de révéler à quiconque son terrible secret…
Extrêmement vexé, Dupré s'en retourne à Grenoble et reprend son métier à son propre compte, ouvrant d'abord un petit local dans la Rue Marchande, puis un autre Place aux Herbes, et enfin un troisième plus spacieux Rue du Palais, surveillé en permanence par deux agents du roi, afin qu'il ne divulgue son secret à personne. Il en est cruellement affecté.
Il meurt une dizaine d'années plus tard, dans des circonstances pas claires qui donnent à penser que peut-être sa mort fut précipitée afin que son secret soit enseveli dans sa tombe.
Ben, et ça ?!! Napo ? Fiction totale ?
Légende :
Incendie de la flotte anglaise : la flotte anglaise incendiée par le feu gregeois et par celui des nouvelles tours flottantes, armées de bouches à feu pour proteger sur les côtes la descente des Français à marée basse, les vents favorables dirigent d'eux même des milliers de ballons qui s'enflammant à une hauteur combinée font pleuvoir sur les vaisseaux anglois un deluge de feux : [estampe] / [non identifié]
Xavier Mauduit nous en touchait un mot, hier soir, dans l'émission d'ARTE, 28' :
Antoine Dupré (parfois orthographié Després), joaillier français, né le 17 janvier 1723 à Saint-Laurent-en-Beaumont (Isère) et mort le 20 novembre 1772 à Grenoble, découvrit par hasard un nouveau feu grégeois, et communiqua sa découverte à Louis XV (1759).
Les effets en étaient si terribles que, par humanité, le roi préféra ensevelir ce secret dans l'oubli, et acheta le silence de Dupré en lui donnant une pension de 2 000 livres.
L’invention du feu grégeois (du latin græcus, grec) et le secret gardé sur sa composition furent capitaux pour la survie de l’Empire byzantin. On peut le considérer comme l'ancêtre du napalm moderne.
La formule est attribuée au « chimiste » Callinicus originaire d’Héliopolis au Liban (ou en Égypte selon Cedrenus). Celui-ci l'aurait élaborée vers 670 en utilisant les propriétés du salpêtre comme servant à entretenir et activer les combustions (connues depuis le début de l'ère chrétienne par les Chinois), ajouté à de l'huile de naphte, ainsi que du soufre et du bitume. Ce mélange particulièrement inflammable possédait une propriété stupéfiante : il brûlait même au contact de l’eau. Les Grecs l’appelaient d’ailleurs feu « liquide » ou « maritime ». En brûlant, il produisait une fumée épaisse et une explosion bruyante qui ne manquait pas d’effrayer les Barbares.
Un très petit nombre d’ouvriers et de maîtres, étroitement surveillés, était affectés à sa fabrication. Ainsi, au Xe siècle, l’empereur Constantin VII Porphyrogénète ordonna à son fils Romain II : « Tu dois par-dessus toute chose porter tes soins et ton attention sur le feu liquide qui se lance au moyen des tubes ; et si l’on ose te le demander comme on l’a fait souvent à nous-mêmes, tu dois repousser et rejeter cette prière en répondant que ce feu a été montré et révélé par un Ange au saint et grand premier empereur Constantin. »
Le feu grégeois a permis à la marine byzantine de remporter des victoires notables et notamment de pouvoir résister aux Arabes de la fin du VIIe siècle à la moitié du VIIIe. Il était manipulé par un corps spécial de soldats qui le projetaient contre l'ennemi, soit à l'aide de grenades à main en argile préalablement allumées par une mèche, soit par un système de pompe donnant l'effet d'un lance-flammes. Les chefs de section de ce corps, les siphonarios, faisaient partie de l’état-major du dromon. Ces artificiers étaient protégés par un petit château en bois à la proue. En outre quelques soldats étaient chargés de repousser les éventuels agresseurs qui auraient voulu s’en prendre directement à eux.
La prise de provinces byzantines permit aux musulmans de retourner les forces maritimes conquises contre leur ancien suzerain pour disposer de cette technologie. Le feu grégeois fut utilisé jusqu’au XIVe siècle jusqu'à l'emploi d'une substance plus redoutable encore : la poudre à canon. Sa composition fut perdue après la chute de Constantinople, en 1453.
En Indonésie, le feu grégeois était connu au XVIe siècle. À cette époque en effet, des navires de guerre du sultanat d'Aceh dans le nord de l'île de Sumatra attaquent une flotte portugaise avec cette arme incendiaire.
Or voici que Antoine Dupré, un joailler grenoblois redécouvrit par hasard le feu grégeois au XVIIIe siècle
Le (fameux) mystère du feu grégeois !
Selon WIKI, Antoine Dupré est un garçon intelligent et doué pour le travail manuel que ses parents décident de placer dès l'âge de dix ans en apprentissage chez un orfèvre de Gap où il reste pendant huit années consécutives.
Puis, il part à Grenoble où il trouve un emploi chez un orfèvre installé dans la Grand-Rue, M. Millerand. Très vite, il se prend de passion pour la réalisation de faux diamants en quartz, avec lesquelles il confectionne de superbes bijoux appréciés des élégantes dauphinoises.
C'est ainsi qu'un jour de l'année 1759, il a l'idée de fondre des cristaux de roches pour les mouler ensuite afin de réaliser des bijoux d'un nouveau style. Au cours de la manipulation il est sidéré de voir jaillir des flammes que rien ne peut éteindre, pas même l'eau jetée dessus.
Sans doute en faisant fondre ensemble différentes pierres renfermant du salpêtre et du bitume (rentrant très probablement dans la composition de l'antique feu grégeois), Dupré redécouvre la formule chimique de la redoutable arme de l'Empire byzantin.
Reproduisant l'expérience à plusieurs reprises, il mesure alors la force destructrice d'un tel procédé, et n'hésite pas à prendre la direction de Paris pour y rencontrer le maréchal de Belle-Isle, alors secrétaire d'État à la Guerre, afin de lui soumettre sa découverte « propre à détruire la marine britannique », la France étant alors en pleine guerre de Sept Ans contre notamment le Royaume de Grande-Bretagne.
Vivement intéressé, le ministre du roi fait reproduire dans le plus grand secret l'expérience, dans les carrières de Belleville et sur le canal de Versailles au Havre, devant les yeux éberlués du duc d'Harcourt, lieutenant général du royaume . Le séjour du jeune dauphinois dans la capitale est entièrement défrayé par l'État.
Louis XV, mis au courant des différentes expériences en cours, convoque Dupré . Le jeune orfèvre s'exécute, apporte les mémoires et autres plans que le souverain lui a demandés. Le roi s'en empare et les jette au feu devant Dupré, sans même se donner la peine de les lire.
Il accorde cependant à Dupré une pension de 2 000 livres tournois et le Cordon de l'Ordre de Saint-Michel, tout en lui interdisant formellement, « sous peine sévère », de révéler à quiconque son terrible secret…
Extrêmement vexé, Dupré s'en retourne à Grenoble et reprend son métier à son propre compte, ouvrant d'abord un petit local dans la Rue Marchande, puis un autre Place aux Herbes, et enfin un troisième plus spacieux Rue du Palais, surveillé en permanence par deux agents du roi, afin qu'il ne divulgue son secret à personne. Il en est cruellement affecté.
Il meurt une dizaine d'années plus tard, dans des circonstances pas claires qui donnent à penser que peut-être sa mort fut précipitée afin que son secret soit enseveli dans sa tombe.
Ben, et ça ?!! Napo ? Fiction totale ?
Légende :
Incendie de la flotte anglaise : la flotte anglaise incendiée par le feu gregeois et par celui des nouvelles tours flottantes, armées de bouches à feu pour proteger sur les côtes la descente des Français à marée basse, les vents favorables dirigent d'eux même des milliers de ballons qui s'enflammant à une hauteur combinée font pleuvoir sur les vaisseaux anglois un deluge de feux : [estampe] / [non identifié]
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Le feu grégeois est une arme employée dans Game of Thrones, série que beaucoup ici suivent, adaptée du roman de George R. R. Martin.
Le dernier épisode que le public a pu voir à cette heure nous a d’ailleurs offert une perspective spectaculaire des capacités de cette arme... :
Bien à vous.
Le dernier épisode que le public a pu voir à cette heure nous a d’ailleurs offert une perspective spectaculaire des capacités de cette arme... :
Bien à vous.
Dernière édition par Majesté le Ven 07 Avr 2017, 17:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Majesté a écrit:Le feu grégeois est une arme employée dans Game of Thrones, série que beaucoup ici suivent, adaptée du roman de George R. R. Martin.
Le dernier épisode que le public a pu voir à cette heure nous a d’ailleurs offert une perspective spectaculaire des capacités de cette arme... :
Gouverneur Morris- Messages : 11617
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Une autre vidéo, plus "classique" mais intéressante avec reconstitution à la clé :
Gouverneur Morris- Messages : 11617
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Merci, intéressant sujet ; et tristement d'actualité, si l'on peut dire...
C'est en effet Napoléon qui bousculera les "usages" et, on le sait, avec des pertes humaines très importantes.
Napoléon était partant pour une invasion de l'Angleterre avec (aussi) des montgolfières ; ou encore en creusant un tunnel sous la Manche. boudoi32
Projet abandonné, parce que les montgolfières auraient été trop facilement exposées aux tirs des soldats ennemis dès lors qu'elles n'étaient plus à des altitudes suffisamment élevées.
A l'époque, les guerres se faisaient encore "à la loyale", de façon presque établie et codifiée.Mme de Sabran a écrit:
Louis XV, mis au courant des différentes expériences en cours, convoque Dupré . Le jeune orfèvre s'exécute, apporte les mémoires et autres plans que le souverain lui a demandés. Le roi s'en empare et les jette au feu devant Dupré, sans même se donner la peine de les lire.
C'est en effet Napoléon qui bousculera les "usages" et, on le sait, avec des pertes humaines très importantes.
Mme de Sabran a écrit:Ben, et ça ?!! Napo ? Fiction totale ?
Légende :
Incendie de la flotte anglaise : la flotte anglaise incendiée par le feu gregeois et par celui des nouvelles tours flottantes, armées de bouches à feu pour proteger sur les côtes la descente des Français à marée basse, les vents favorables dirigent d'eux même des milliers de ballons qui s'enflammant à une hauteur combinée font pleuvoir sur les vaisseaux anglois un deluge de feux : [estampe]
Napoléon était partant pour une invasion de l'Angleterre avec (aussi) des montgolfières ; ou encore en creusant un tunnel sous la Manche. boudoi32
Projet abandonné, parce que les montgolfières auraient été trop facilement exposées aux tirs des soldats ennemis dès lors qu'elles n'étaient plus à des altitudes suffisamment élevées.
Dernière édition par La nuit, la neige le Ven 07 Avr 2017, 21:22, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18021
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
La nuit, la neige a écrit:A l'époque, les guerre se faisaient encore "à la loyale", de façon presque établie et codifiée.
C'est en effet Napoléon qui bousculera les "usages" et, on le sait, avec des pertes humaines très importantes.
Sans compter qu'au vu de l'infériorité de notre flotte à l'époque, une telle arme eût tôt fait de tomber entre les mains des anglais...
Gouverneur Morris- Messages : 11617
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Burn them all, dear Cersei ! :\\\\\\\\:
La nuit, la neige- Messages : 18021
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Comme toi, je jubile avec Cersei !!! :\\\\\\\\: :\\\\\\\\: :\\\\\\\\:
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
;
Le nouvel article de notre amie Plume d'Histoire
est consacré aux fiançailles manquées de Louis XV avec la jeune princesse espagnole, Marie-Anne de Bourbon.
Merci, Plume !
Marie-Anne de Bourbon, éphémère fiancée de Louis XV
Des enfants en gage de paix
Le plan est simple : expédier à Madrid l’une des filles du Régent, Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, pour l’unir à Louis, prince des Asturies et héritier du trône d’Espagne, fils de Philippe V et de sa première femme Marie-Louise de Savoie. La demi-sœur de Louis, l’Infante Marie-Anne-Victoire, fille d’Élisabeth Farnèse, serait envoyée en France pour épouser Louis XV.
Dubois use alors des bonnes vielles tactiques de corruption pour convaincre l’impénétrable Philippe V. Il approche le père Daubenton, confesseur du Roi qu’il sait très influent et avec qui il entretient d’étroites relations, afin que le souverain ait l’impression que l’idée émane de lui. Pour ne rien laisser au hasard, Dubois offre à la femme du secrétaire d’État José Grimaldo d’irrésistibles bijoux !
Il n’en fallait sans doute pas tant pour convaincre Philippe V, toujours amoureux de cette France dans laquelle il a grandit : le 26 juillet 1721, l’envoyé de la Cour de France à Madrid est convoqué au Palais Royal, et se voit soumettre par le Roi la proposition du double mariage !
C'est ici : http://plume-dhistoire.fr/marie-anne-de-bourbon-ephemere-fiancee-de-louis-xv/
Le nouvel article de notre amie Plume d'Histoire
est consacré aux fiançailles manquées de Louis XV avec la jeune princesse espagnole, Marie-Anne de Bourbon.
Merci, Plume !
Marie-Anne de Bourbon, éphémère fiancée de Louis XV
Des enfants en gage de paix
Le plan est simple : expédier à Madrid l’une des filles du Régent, Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, pour l’unir à Louis, prince des Asturies et héritier du trône d’Espagne, fils de Philippe V et de sa première femme Marie-Louise de Savoie. La demi-sœur de Louis, l’Infante Marie-Anne-Victoire, fille d’Élisabeth Farnèse, serait envoyée en France pour épouser Louis XV.
Dubois use alors des bonnes vielles tactiques de corruption pour convaincre l’impénétrable Philippe V. Il approche le père Daubenton, confesseur du Roi qu’il sait très influent et avec qui il entretient d’étroites relations, afin que le souverain ait l’impression que l’idée émane de lui. Pour ne rien laisser au hasard, Dubois offre à la femme du secrétaire d’État José Grimaldo d’irrésistibles bijoux !
Il n’en fallait sans doute pas tant pour convaincre Philippe V, toujours amoureux de cette France dans laquelle il a grandit : le 26 juillet 1721, l’envoyé de la Cour de France à Madrid est convoqué au Palais Royal, et se voit soumettre par le Roi la proposition du double mariage !
C'est ici : http://plume-dhistoire.fr/marie-anne-de-bourbon-ephemere-fiancee-de-louis-xv/
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Il est poilant ce tableau !
Effectivement, il y a tromperie sur la marchandise ...
Effectivement, il y a tromperie sur la marchandise ...
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Comtesse Diane- Messages : 7399
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Localisation : TOURAINE
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Euh ! disons que Louis XV n'a pas eu envie de patienter dix-douze ans ... C'est vrai que cela fait un sacré bail !
Mais tout de même quel effarant camouflet diplomatique !!!
Mais tout de même quel effarant camouflet diplomatique !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55177
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Une reconstitution des aménagements du sacre de Louis XV à Reims ;
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/actualites/recherche/annee-2014-2015/mars/reconstitution-3d-de-la-decoration-de-la-cathedrale-de-reims.html
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/actualites/recherche/annee-2014-2015/mars/reconstitution-3d-de-la-decoration-de-la-cathedrale-de-reims.html
Lucius- Messages : 11656
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