La famille Dillon
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Re: La famille Dillon
Le chevalier n'a pas toujours le coeur à rire.
Ici, le ton est très grave et Marie-Antoinette partage sa tristesse :
Paris, le 8 septembre 1782.
Vous demandez, mon bon Prince, ce que c'est que cela ? Je m'en vais vous le dire . C'est un pauvre homme, malheureux et triste, qui, trouvant injuste, de vous importuner de son malheur et de sa tristesse, pour cela même, ne vous écrit pas .
Nous avions ramené Mme Dillon dans un état inquiétant sans doute, mais qui laissait pourtant espérer la ressource du voyage de Naples : elle nous est entièrement ôtée. La faiblesse, la maigreur, la destruction, sont, en moins de huit jours, parvenues au dernier période ( ainsi dans le texte ) . Cette affreuse maladie est celle que les Anglais nomme " galoping consomption ". C'est en effet avec une incroyable rapidité qu'elle mène à la mort; mais elle a , du moins, l'avantage de si bien dérober au mourant la connaissance du danger et la proximité du terme, que Mme Dillon, de qui nous attendons, d'un instant à l'autre, le dernier soupir, s'occupe, à l'instant même où je vous parle, des préparatifs de son voyage d'Italie, des ressorts de sa voiture, de la façon de placer ses malles, et de l'habillement qu'elle adoptera comme plus commode.
Elle a demandé à la Reine, qui est venue passer une demi-journée avec elle, la permission de ne point faire sa première semaine. La Reine, en lui accordant, n'a pu retenir ses larmes qu'heureusement elle a cachées bien vite en abaissant son chapeau car elles eussent peut-être retiré Mme Dillon de l'heureuse ignorance dans laquelle nous espérons qu'elle finira.
M. de Guéménée fait la plus grande pitié. Sa douleur est si profonde et si vraie qu'elle m'inspirerait un sensible intérêt si je le voyais pour la première fois . Je le connais et je l'aime depuis vingt ans. Vous jugez combien mon affliction personnelle s'accroît encore de la sienne. Je le quitterai d'autant moins qu'il ne peut, dans ce moment-ci, ne compter que sur moi seul.
Mme de Guiche accouche incessamment. Tous les Polignac sont à Paris, à demeure, pour cet événement-là.
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Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Oui, n'est-ce pas !
Et là nous avons un exemple de la grande sensibilité de Marie-Antoinette .
Mme Dillon est l'une de ses Dames du Palais . Elle est la maîtresse du prince de Guéménée qui est sur le point de faire sa banqueroute frauduleuse, et dont l'épouse, délaissée par le duc de Coigny épris de la comtesse de Châlons, va perdre sa place de gouvernante des Enfants de France.
Rien ne va plus ...
La vicomtesse de Polastron succèdera à Mme Dillon comme Dame du Palais, et Mme de Polignac à Mme de Guéménée comme comme gouvernante des enfants .
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Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Tiens ! Et si nous ouvrions un sujet pour les époux Guéménée ?
Cela nous manque . :n,,;::::!!!:
J'y saute !
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Cosmo a écrit:Je me demande ce qu'est ce "galoping consomption" dont il parle ?
C'est la tuberculose pulmonaire très rapide.
Invité- Invité
Re: La famille Dillon
evelynfarr a écrit:Cosmo a écrit:Je me demande ce qu'est ce "galoping consomption" dont il parle ?
C'est la tuberculose pulmonaire très rapide.
Ah très bien !... euh enfin, je veux dire merci pour l'info ! :
Invité- Invité
Re: La famille Dillon
evelynfarr a écrit:Cette Mme Dillon était-elle la mère de Mme de La Tour du Pin?
Oui, chère Evelyn, c'est bien elle !
Les parents de Mme de la Tour du Pin étaient Arthur comte de Dillon, né à Braywich en Angleterre le 3 septembre 1750, mort à Paris le 13 avril 1794, petit-fils du général Arthur Dillon, et frère du général Théobald Dillon, et sa mère Thérèse-Lucy de Rothe (1751 - 7 septembre 1782), dame du palais de Marie-Antoinette.
Henriette Lucy Dillon naquit en 1770 . Elle épousa le comte de La Tour du Pin Gouvernet, fils de Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, dernier ministre de la guerre de Louis XVI.
Elle est l'auteur du Journal d'une femme de cinquante ans (édition Mercure de France) .
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Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Thérèse-Lucy de Rothe (bon appétit ! ) est morte le 7 septembre 1782, nous dit Wiki, soit 24h avant la lettre du chevalier de l'Isle qui la donnait encore vivante.
Sa fille Henriette Lucy Dillon née en 1770, connue sous le nom de marquise de La Tour du Pin par son mariage en 1787 avec Frédéric-Séraphin, comte de Gouvernet, devenu marquis de La Tour du Pin en 1825, issue par son père Arthur Dillon d'une famille de gentilshommes irlandais établie en France sous Louis XIV, est morte en 1853. Elle est l'auteur de mémoires sur la fin de l'Ancien Régime, la Révolution et l'Empire.
Elle échappa à la Terreur grâce à Mme Tallien et fuit en Amérique. On a d'elle une correspondance avec la marquise de La Rochejaquelein et Germaine de Staël.
Voici le mari de Thérèse-Lucy de Rothe, père de Mme de la Tour du Pin : Arthur comte de Dillon, né à Braywich en Angleterre le 3 septembre 1750, mort à Paris le 13 avril 1794. Député constituant, puis général français. Il était le petit-fils du général Arthur Dillon, et le frère du général Théobald Dillon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Dillon_(1750-1794)
Sa fille Henriette Lucy Dillon née en 1770, connue sous le nom de marquise de La Tour du Pin par son mariage en 1787 avec Frédéric-Séraphin, comte de Gouvernet, devenu marquis de La Tour du Pin en 1825, issue par son père Arthur Dillon d'une famille de gentilshommes irlandais établie en France sous Louis XIV, est morte en 1853. Elle est l'auteur de mémoires sur la fin de l'Ancien Régime, la Révolution et l'Empire.
Elle échappa à la Terreur grâce à Mme Tallien et fuit en Amérique. On a d'elle une correspondance avec la marquise de La Rochejaquelein et Germaine de Staël.
Voici le mari de Thérèse-Lucy de Rothe, père de Mme de la Tour du Pin : Arthur comte de Dillon, né à Braywich en Angleterre le 3 septembre 1750, mort à Paris le 13 avril 1794. Député constituant, puis général français. Il était le petit-fils du général Arthur Dillon, et le frère du général Théobald Dillon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Dillon_(1750-1794)
Invité- Invité
Re: La famille Dillon
Cosmo a écrit:Thérèse-Lucy de Rothe (bon appétit ! )
L'appétit, c'était avant le rototo ! : : :
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
evelynfarr a écrit:C'est la tuberculose pulmonaire très rapide.Cosmo a écrit:Je me demande ce qu'est ce "galoping consomption" dont il parle ?
... ou encore "phtysie galopante", nom qu'on donne à la tuberculose foudroyante.
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Cosmo a écrit: Arthur comte de Dillon
... que l'on appelait à la Cour le beau Dillon .
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Je suppose que c'est ce fameux Arthur Dillon, mari de Thérèse-Lucy de Rothe qui est prêté comme amant à la reine dans les "Essais historiques sur Marie-Antoinette"?
Rappelons-nous également que la mère de la comtesse de Boigne est issue de la famille Dillon. Sa mère était Éléonore Dillon (1753-1831).
Rappelons-nous également que la mère de la comtesse de Boigne est issue de la famille Dillon. Sa mère était Éléonore Dillon (1753-1831).
Invité- Invité
Re: La famille Dillon
Cosmo a écrit:Je suppose que c'est ce fameux Arthur Dillon, mari de Thérèse-Lucy de Rothe qui est prêté comme amant à la reine dans les "Essais historiques sur Marie-Antoinette"?
C'est bien lui ! boudoi29
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Non, c'est Edouard ??? àè-è\': àè-è\':
Édouard Dillon était très beau, très fat, très à la mode. Il était de la société de Madame de Polignac, et probablement adressait à la Reine quelques-uns de ces hommages qu'elle réclamait comme jolie femme. Un jour, il répétait chez elle les figures d'un quadrille qu'on devait danser au bal suivant. Tout à coup, il pâlit et s'évanouit à plat. On le plaça sur un sofa, et la Reine eut l'imprudence de poser sa main sur son cœur pour sentir s'il battait. Édouard revint à lui. Il s'excusa fort de sa sotte indisposition et avoua que, depuis les longues souffrances d'une blessure à la prise de Grenade, ces sortes de défaillances lui prenaient quelques fois, surtout quand il était à jeun. La Reine lui fit donner un bouillon, et les courtisans, jaloux de ce léger succès, établirent qu'il était au mieux avec elle.
Mémoires de la comtesse de Boigne
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Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Édouard Dillon avait fait partie très jeune de la maison du comte d'Artois, le futur Charles X, dont il était gentilhomme de la chambre. C'est à ce titre qu'il fut admis aux jeux du Trianon dont il était le « garde champêtre », tandis que Marie-Antoinette en était la « fermière ». La chronique du temps l'a désigné comme un des amants que la rumeur a donnés à la reine, précise WIKI.
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Le toucher au coeur de Marie-Antoinette à Dillon lorsqu'il s'est évanoui s'est transformé en "attouchement de Dilon à Marie-Antoinette au bal" ! A-t-on un portrait de cet Edouard ?
Invité- Invité
La famille Dillon
Cosmo a écrit: A-t-on un portrait de cet Edouard ?
C*st*fo*ine !!! Je n'en trouve pas ! 54385210
Pour mieux nous perdre, les Dillon sont trois : Arthur, Edouard et Théobald !
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Sujet créé pour la fratrie Dillon !
Il était temps de scinder .
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Pour nous y retrouver, petit flashback inopiné et traversée de la Manche ( : ) :
Un premier régiment irlandais du nom de Dillon fut levé par James Dillon et admis au service français en 1653, au lendemain de l'exécution de Charles 1er pour inciter la France à renverser Cromwell. Après la paix des Pyrénées en 1659 . A la mort de son colonel, le régiment fut licencié le 29 février 1664.
Une trentaine d'année plus tard, en 1688, circonstances presque analogues en Angleterre : Jacques II détrôné par sa fille Mary, épouse de Guillaume d'Orange, devait se réfugier en France. Deux régiments Dillon furent levés, un resta en Irlande, le deuxième sous le commandement d'Arthur (colonel confirmé par Louis XIV à 20 ans) passa en France.
Avec d'autres régiments, ils formèrent la brigade irlandaise.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1690-1697) le régiment servit en Savoie d'abord ou le duc Victor-Médée, ayant particulièrement souffert de son impétuosité, s'écria : "si j'avais, moi aussi, quelques milliers de ces bougres, Louis XIV n'aurait qu'à bien se tenir". Il fut ensuite engagé en Espagne et prit part, entre autre, aux sièges de Palamos, Girone et Barcelone.
Ce fut ensuite la guerre de Succession d'Espagne. Lors du siège de Lerida, le maréchal de camp espagnol sous les ordres de qui le régiment était placé, écrivit dans son rapport à Louis XIV : "A l'assaut, les irlandais paraissent vouloir dévorer les rochers qui les empêcheraient de se mêler à l'ennemi". C'est à Saragosse, en 1708, que mourut Edward Dillon, lieutenant-colonel, qui commandait effectivement le régiment à la place du colonel-propriétaire, Arthur, nommé brigadier.
Une longue période de paix suivit, le régiment alla de garnison en garnison. Arthur Dillon mourut en 1733, la propriété du régiment passa d'abord à son fils Charles, puis à son frère Henri, puis à son frère James, chevalier de Malte.
Il fut engagé à Dettingen, Ypres, Furnes, Courtrai, Tournai et surtout Fontenoy en 1745 ou il paya cher sa gloire : le lendemain matin du combat, le jeune Louis XV vint au camp remercier chaque régiment des services qu'il avait rendus, il s'écria, lorsqu'on lui détailla les pertes de Dillon : "C'est de la bonne graine, qu'on aille en Irlande m'en rechercher!" .
Le régiment passa à Edward Dillon. Il mourut au combat après s'être distingué à Lawfeld (le maréchale de Saxe dira dans son rapport au Roi : " Les irlandais ont fait des prodiges" . Ce n'est que 20 ans après, en 1767, que son fils Arthur, fut en âge de prendre le commandement. (par faveur accordée personnellement par le Roi, le régiment conserva son nom pendant cet interrègne.
Guerre de l'Indépendance américaine
Afin de prendre sa revanche sur Culloden, le colonel Arthur Dillon sollicita l'honneur d'y prendre part.
L'embarquement du bataillon Dillon fut une vraie fête de famille. Mgr Dillon était venu à Brest assister, le 27 mars 1779, au départ du Diadème et de l'Annibal de la flotte de M. de la Motte-Piquet à la destination de la Martinique.
En soutien de la flotte du comte d'Estaing, ils s'emparent de Grenade le 3 juillet 1779.
Le 6 juillet un combat naval a lieu contre la flotte anglaise de l'amiral Byron, il y eut de très importantes pertes française.
Le 12 septembre le bataillon débarque en Georgie pour participer au siège de Savannah. Une tentative d'attaque de la place échoue le 9 octobre. Des le 18 l'armée lève le camp et rembarque le 21.
De retour à la Grenade, Theobald-Hyacinth qui avait remplacé Arthur, nommé gouverneur de Tabago, cède à son tour la place à son cousin Barthélémy, devant regagné la France, blessé et malade.
Au cours des années suivantes, Dillon participe à une bataille navale devant la Martinique, à la prise de Saint Eustache et à la reprise de Saint Christophe.
Avant de quitter l'Ancien Régime, citons encore cette réponse de Mgr Dillon à Louis XVI qui lui disait : "J'apprends que les hommes du régiment de Monsieur votre frère causent des ennuis et sont bien batailleurs - Il est vrai, Sire, répondit l'Archevêque, et les ennemis de votre Majesté s'en plaignent hautement. "
La Révolution :
La loi du 1er janvier 1791 retira à leurs colonels la propriété de leurs régiments. Dillon devint alors le 87eme Régiment d'infanterie de ligne. Pour les Irlandais ce n'était plus la même chose et beaucoup d'officiers quittèrent le service. Beaucoup se retrouveront dans le régiment formé sous ce nom à l'armée des Princes et commandé successivement par Théobald, chef de la bande de Kilcornan, puis par ses frères Edouard et Frank-Théobald. ( Ah non, pitié ! pas 36 frères encore !!! àè-è\': )
Théobald-Hyacinth estima lui que son devoir était de rester en France, la patrie qui l'avait adopté et si généreusement traité jusqu'alors.
Il séparait la notion de service du Roi d'avec le service du pays. Il n'hésita donc pas à signer la déclaration imposée aux chefs de corps :
"Je jure d'employer les armes remises en mes mains à la défense de la Patrie et maintenir contre tous ses ennemis du dedans et du dehors la constitution décrétée par l'Assemblée Nationale, de mourir plutôt que de souffrir l'invasion du territoire français par des troupes étrangères et de n'obéir qu'aux ordres qui seront donnés en conséquence des décrets de l'Assemblée Nationale. - Lille, le 2 juillet 1791, Théobald Dillon, commandant le 87ème R.I."
Le 25 août 1791, Theobald-Hyacinth nommé général quittait le régiment. Nous le retrouverons plus loin.
Le 87ème Régiment d'Infanterie, Héritier de Dillon
Le 87ème R.I. disparut fut reformé en 1799 pour être fondu en 1805 dans le 5ème R.I. de ligne.
C'est seulement en 1855 qu'il reprit sa dénomination avec les traditions du 12èeme RI.
Pendant la guerre de 1870 il fit partie des troupes emmenés en captivité après la capitulation de Strasbourg.
Reconstitué le 28 janvier 1871, il participa à la reprise de Paris sur la Commune.
En 1881, il était en Tunisie. Ramené en France l'année suivante, il tint garnison à Saint Quentin jusqu'en 1914.
Sa conduite pendant la guerre de 1914-1918 lui valut 3 citations, dont 2 à l'ordre de l'armée, ainsi que la fourragère ( ??? ) :
"A témoigné en de multiples et glorieux combats d'une inlassable ardeur offensive et d'un superbe esprit de sacrifice"
Le 87ème RI n'oubliait pas ses origines Irlandaises : un jour de 1918, il croisa sur une route boueuse le général anglais Dillon alors à l'Etat-Major de Foch. Les hommes avertis par leurs officiers se redressèrent sous le poids du sa et, scandant le sol de leurs godillots boueux, ils acclamèrent en lui le descendant des colonels de la brigade irlandaise.
Dissout en 1920, il fut en 1939 le 87ème R.I. de forteresse, puis, dissout de nouveau en 1940.
Dillon à l'armée des Princes :
Théobald Dillon, chef de la branche de Kill Cornan, ancien page de la Grande Ecurie, était titulaire depuis 1773 d'un brevet de colonel, mais à la suite de son mariage avec Elisabeth Dalton ( tagada tagada, voilà les Dalton, tagada tagada il n'y a plus personne ... ), il était en congé et s'installait durablement en Angleterre ( il y ramenait sa fraise Tagada ).
Il n'oubliait pas pour autant son serment de fidélité au Roi de France et, en 1792, il était à l'armée des Princes avec une compagnie de chasseurs à pied, levée et habillée à ses frais sous le nom de régiment Dillon. Elle était composée de soldats émigrés du ci-devant régiment Dillon. Ces derniers n'avaient pu admettre le serment constitutionnel, ni l'échange sur les drapeaux de la cravate blanche pour la cravate tricolore. L'un des officiers du régiment, le chevalier de Warren, écrivit quelques vers à ce propos :
" Adieu drapeau que mon jeune âge
Avait choisi pour conducteur
Ce n'est point un esprit volage
qui vous éloigne de mon coeur
Pourquoi d'une couleur nouvelle
Avoir terni votre blancheur?
Pourquoi d'une marque infidèle
Avoir souillé votre candeur?
En vain j'y cherche ce panache
Qui faisait vaincre sous Henri;
Je n'y retrouve que la tache
Dont nos vieux drapeaux sont flétris.
Hélas! Jadis des mains royales
Préparaient vos noeuds éclatants;
Aujourd'hui les suppôts des halles
Vous chargent de flots insultants. "
Dillon avait donc repris ses drapeaux et son vieil uniforme à revers jonquille.
Avec Walsh et Berwick, il formait à l'armée de Condé la brigade Irlandaise. Lors d'une revue, le comte de Provence avait attaché cette devise à ses étendards : ""Semper et ubique fideles 1690-1790". C'est vers cette même époque, au camp de Huy prés de Liège, que le vicomte Walsh a entendu sa première messe militaire, célébrée sur un autel dressé sur des tambours et entouré de drapeaux blancs semés de fleurs de lys et où il a chanté pour la première fois :
" Domine, Salvum fac regem!"
C'est encore le chevalier de Warren qui composa quelques vers :
" Les Irlandais, par leur vaillance,
Soutiens des Stuarts et des Bourbon
Purent jadis cueillir en France
Plus d'un laurier sous les Dillon.
Fidèles à nos maîtres
Reconnaissants de leur bienfaits,
Sachons imiter nos ancêtres,
Amis... ne les quittons jamais.
Un Dillon souilla le panache
Dont l'avait décoré son Roi;
Un Dillon sans peur et sans tache
Vient pour nous ranger sous sa loi.
Suivant fidèlement ses traces,
Amis, qui de vous ne le sait,
Nous réussiront près de Grâces,
Mais de nous sera satisfait. "
Théobald étant attaché au comte de Provence comme aide de camp, c'est Edouard qui commanda le régiment et en reçut la propriété de Louis XVIII en 1794.
La brigade Irlandaise faisait partie de l'armée de Brunswick qui pénétra en France jusqu'à Valmy.
Théobald fit imprimer ses mémoire à Londres, et sur cette bataille de Valmy qu'il explique en position et en nombre, l'armée de Brunswick surclassait nettement celle de la République et que "sans que personne ait pu en deviner le motif, l'armée combinée décampa sans avoir fait un mouvement".
Dans le même temps, l'armée de Clairfayt capitulait à Verdun.
Dillon au service de l'Angleterre
L'armée des Princes ayant été licenciée le 23 novembre 1793, Théobald qui se jugeait responsable du régiment recruté par lui, poursuivi ses négociations en vue d'obtenir sa prise en charge par l'Angleterre. C'est ce qui fut fait dés le début de 1794. Les régiments irlandais entrèrent au service du Roi George avec leur cadres, les officiers français étant nommés par Louis XVIII, ce qui libérait ce dernier de la préoccupation de trouver un emploi pour les officiers émigrés qu'il ne pouvait plus entretenir, les subsides des cours étrangères lui étant supprimés.
Dillon, sous le commandement d'Edouard, se retrouvera en Corse que les Anglais avait occupée. Puis Frank-Theobald en prit le commandement en occupation au Portugal après un bref séjour à l'île d'Elbe.
Sur ces entrefaites, les Anglais qui avait perdu la Corse voulurent s'assurer de points d'appuis en Méditerranée, Dillon passera donc quelques temps aux Baléares, à Minorque. C'est à ce moment, le 1er janvier 1800, que Frank-Theobald, colonel à titre français, mais seulement major à titre anglais, fut nommé lieutenant-colonel par le Roi George.
C'est avec ce nouveau galon qu'il embarqua avec son régiment pour l'Egypte ou le corps expéditionnaire laissé par Bonaparte à son retour en France était commandé par le général de Menou. Dillon reçut l'ordre de débarquer à Aboukir, le 13 mai 1801. La chaloupe où se trouvait Frank-Theoblad coula, mais il parvint à terre et participa à l'attaque. Le régiment servit "de la manière la plus distinguée" perdant 360 hommes, tués ou blessés, le 13 et 160 le 21.
Il se retrouve ensuite à Malte en 1803, puis envoyé en Sicile en 1808 en renfort à Palerme. L'Angleterre tenait en effet à renforcer sa présence en Sicile pour résister à une tentative éventuelle de débarquement de Murat qui venait d'être nommé roi de Naples par Napoléon.
En 1812, 5 compagnies de Dillon forment avec 3 compagnies de Roll-Suisse un bataillon de guerre "Roll-Dillon", sous le commandement du major suisse Mohr qui est envoyé en Espagne et participe à diverses opérations contre les français.
Mais chaque régiment avait conservé sa personnalité et, en ce qui concerne Dillon, c'était Edouard qui en était le colonel-propriétaire lors de sa dissolution le 24 décembre 1814, à Corfou.
Reclassement en France
C'est donc Edouard qui se préoccupa de l'avenir de ses officiers.
Dés le 8 août 1814 il écrivait au général comte Dupont, ministre de la guerre:
" Monseigneur,
Je prends la liberté d'ajouter à l'état de mes services quelques détails qui intéressent le régiment que je viens de commander pendant 20 ans.
Lorsqu'une partie du régiment Dillon sortit de rance pour rejoindre les Princes à Coblentz, le Roi m'en nomma colonel-propriétaire. Cette propriété me fut confirmée par la mort de mon malheureux cousin Arthur Dillon.
Je levai avec l'approbation de S.M. le régiment Dillon que j'ai commandé jusqu'à ce jour. J'ai servi les deux campagnes en Corse avec ce régiment qui, depuis, a été constamment employé au Portugal, en Egypte, à Mahon, en Sicile et en Espagne.
Je n'ai jamais proposé un "emploiement" dans ce régiment sans prendre les ordres du Roi, ce qui a été souvent une ressource pour des sujets dont S.M. désirait améliorer le sort. Tous les officiers français ont donc servi dans ce régiment par les ordres du Roi.
Le commandement en chef a jugé à propos d'y placer souvent des officiers de S.M. britannique et des étrangers de différentes nations. Il en est résulté que le nombre d'officiers français pour lesquels je réclame votre bienveillance et la bonté du Roi, est considérablement diminué.
Je sens, Monsieur le Comte, plus que personne, les difficultés où votre Ministère se trouve et je ne voudrai pas, par des réclamations importunes, augmenter vos embarras; mais ne trouvez vous pas juste que ces officiers qui, après un service actif de 20 années, vont se trouver, par la réduction de ce régiment, privés de toute ressource, ne soient pas totalement rejetés du service de leur patrie.
Je proposerais qu'un certain nombre, que je trouverai le moyen de réduire à ce que vous me prescrirez, soit placé : en laissant aux autres de l'espérance et en distribuant quelques croix de Saint Louis, vous éviterez de les voir rentrer mécontents et d'être incessamment tourmenté par des demandes quelques fois juste, quelques fois exagérées.
Il ne m'appartient pas de m'informer, s'il entre dans les vues du gouvernement, de continuer un régiment de Dillon au service de la France; c'est une question politique dont la décision est réservée à sa sagesse. J'observerai seulement qu'il y a en ce moment-ci au service de l'Angleterre, deux régiments de même nature, composés d'un certain nombre d'officiers français, qui ont tous deux servit constamment depuis 20 ans, et veux dire Dillon et les Chasseurs Britanniques. Ces régiments de Dillon et de Berwick sont les deux plus anciens de la brigade irlandaise et, s'il arrivait que le gouvernement se déterminât à avoir des régiments étrangers, peut-être trouverait-il juste de donner quelque préférence à des noms auxquels l'armée est accoutumée et à des titres qu'elle serait dans doute disposé à reconnaître.
Je crois devoir observer de plus que ces deux régiments n'ayant qu'un certain nombre d'officiers qui aient des droits aux faveurs du Roi, il resterait une grande quantité d'emploi au service du ministre.
J'ai l'honneur d'être, Monseigneur, avec respect, votre très humble et très obéissant serviteur.
Signé : Edouard Dillon "
Nota : Le régiment des Chasseur Britanniques n'a pas de colonel Français : il est commandé par un officier général anglais qui ne peut avoir rien de commun avec le service de la France.
Suite à cette annotation de la main du ministre : Le principal but de cette lettre étant d'obtenir de l'avancement et des grâces pour le officiers nés français qui ont servi en Angleterre, elle est à renvoyer à la 2eme division. La question du rétablissement de la brigade irlandaise n'est qu'incidente.
Le passage du régiment Dillon, d'Angleterre en France fut assez longuement discuté. Finalement, le Roi, craignant l'effet qu'aurait produit chez les anciens combattants de l'Empire l'introduction d'un corps constitué d'une formation d'émigrés ajourné le projet. Il fut repris sous une autre forme et un régiment irlandais, dans lequel servira le fils aîné du général Théobald-Hyacinth massacré en 1792, sera formé et figurera longtemps dans l'armée française. La légion étrangère le remplacera.
Quant aux officiers, ils ne seront pas oubliés et, aussi bien Edouard que son frère Frank-Theobald, seront nommé lieutenants généraux.
Arthur Dillon (1750-1794)
Nous avons vu plus haut qu'après Lawfeld, la propriété du régiment Dillon avait été réservée au profit d'un fils du vicomte Henry qui avait regagné l'Angleterre. Ce fut donc Arthur, le second fils d'Henry, né au château de Braywick le 3 septembre 1750, qui fut envoyé servir au régiment dés l'age de 11 ans pour y recevoir une formation militaire.
Ce n'est qu'en 1772 qu'il prit le commandement effectif du régiment et nous avons pu voir à propos de celui-ci quels furent ses états de service.
Mais en 1783, à la paix de Versaille mettant fin à la guerre d'Indépendance, nommé maréchal de camp il resta aux Antilles comme gouverneur de Tabago.
Revenu définitivement en France en 1789, mais laissant sa famille à la Martinique, Arthur fut élu député aux Etats Généraux, devenus ensuite l'assemblée constituante, où il défendu avec zèle les intérêts des colonies.
Bien que la loi du 1er janvier 1792 lui eût retiré la propriété de son régiment, il n'en estima pas moins, contrairement à ses cousins, que son devoir était de rester au service du Roi en France. Il fut alors appelé à l'activité militaire comme général de division.
Le 1er mai 1792, il intervint à l'Assemblée, indigné par le massacre à Lille de son cousin Theoblad-Hyacinth : "J'apporte ici ma tête pour garant qu'il a consacré intacte la fidélité qu'il avait juré à la nation et au Roi".
A la suite des évènements du 10 août, il adressa un ordre du jour à ses troupes, leur prescrivant de renouveler le serment de fidélité au Roi et le prêtant à nouveau lui-même.
Destitué pour ce fait par une loi du 20 août, il est réintégré le 25 grâce à Dumouriez.
Pour résister à l'avance de Brunswick, ce dernier avait décidé de se retrancher derrière l'Argonne et d'en occuper les principaux défilés.
Arthur fut chargé de celui des Islettes au sud et, avec ses 10 000 hommes, il put contenir 80 000 prussiens, permettant ainsi à Kellermann, qui arrivait de Metz, de rejoindre Dumouriez.
Les Islettes commandaient la route de Sainte-Menehould, aussi le conseil de cette ville lui vota-t-il des remerciements enthousiastes "pour avoir, par sa bravoure, sa vigilance, son activité, sauvé la ville de l'invasion et du pillage de l'armée"
Mais l'un des passages de l'Argonne, celui de la Croix aux Bois, avait été négligé par Dumouriez. Les Autrichiens s'y engouffrèrent et se heurtèrent à l'armée française le 20 septembre à Valmy. Quelques jours plus tard, Brunswick battait en retraite, harcelé par les français.
Pour sa part, Arthur forçait l'ennemi à capituler à Verdun et à repasser la Meuse.
La personne d'Arthur était cependant suspecte et, dés le 27 septembre, le ministre de la guerre, Servan, le sommait de venir rendre compte. Il s'attira cette verte réponse : " Je vous prie de trouver bon que je ne perde pas l'ennemi de vue tant que ses armées et les nôtres seront en présence".
Convoqué de nouveau le 13 octobre, Arthur est suspendu de ses fonctions le 17 novembre. Relevé le 20 février 1793, il est définitivement suspendu le 1er juin. Les Montagnards venaient de s'assurer la maîtrise de la convention en faisant arrêter 29 Girondins parmi les chefs du parti. Arthur fut incarcéré en même temps que ses amis.
Malgré ses protestations, Arthur fut accusé d'avoir comploté pour délivrer Danton et d'avoir conspiré pour proclamer le Roi Dauphin. Il comparut devant le Tribunal révolutionnaire et sa condamnation fut annotée par Fouquier-Tinville: "Sera exécuté ce jour à 4 heures de relevée".
C'était le 14 avril 1794.
La courtoisie d'Arthur était raffinée; on raconte qu'une dame qui devait être guillotinée juste avent lui (Lucile Desmoulins a-t-on dit) lui demanda : "Monsieur Dillon, voulez-vous passer le premier? - On doit toujours obliger une dame en toute circonstances" et, s'inclinant, il monta sur l'échafaud en criant : "Vive le Roi!"
Lorsque Napoléon fit édifier l''arc de Triomphe de l'Etoile, il décida que les piliers porteraient le nom de tous les généraux de la Révolution et de l'Empire.
Dillon y figure pour le Lieutenant général Arthur Dillon (comte de).
D'après l'oeuvre du Marquis de Certaines
.
Un premier régiment irlandais du nom de Dillon fut levé par James Dillon et admis au service français en 1653, au lendemain de l'exécution de Charles 1er pour inciter la France à renverser Cromwell. Après la paix des Pyrénées en 1659 . A la mort de son colonel, le régiment fut licencié le 29 février 1664.
Une trentaine d'année plus tard, en 1688, circonstances presque analogues en Angleterre : Jacques II détrôné par sa fille Mary, épouse de Guillaume d'Orange, devait se réfugier en France. Deux régiments Dillon furent levés, un resta en Irlande, le deuxième sous le commandement d'Arthur (colonel confirmé par Louis XIV à 20 ans) passa en France.
Avec d'autres régiments, ils formèrent la brigade irlandaise.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1690-1697) le régiment servit en Savoie d'abord ou le duc Victor-Médée, ayant particulièrement souffert de son impétuosité, s'écria : "si j'avais, moi aussi, quelques milliers de ces bougres, Louis XIV n'aurait qu'à bien se tenir". Il fut ensuite engagé en Espagne et prit part, entre autre, aux sièges de Palamos, Girone et Barcelone.
Ce fut ensuite la guerre de Succession d'Espagne. Lors du siège de Lerida, le maréchal de camp espagnol sous les ordres de qui le régiment était placé, écrivit dans son rapport à Louis XIV : "A l'assaut, les irlandais paraissent vouloir dévorer les rochers qui les empêcheraient de se mêler à l'ennemi". C'est à Saragosse, en 1708, que mourut Edward Dillon, lieutenant-colonel, qui commandait effectivement le régiment à la place du colonel-propriétaire, Arthur, nommé brigadier.
Une longue période de paix suivit, le régiment alla de garnison en garnison. Arthur Dillon mourut en 1733, la propriété du régiment passa d'abord à son fils Charles, puis à son frère Henri, puis à son frère James, chevalier de Malte.
Il fut engagé à Dettingen, Ypres, Furnes, Courtrai, Tournai et surtout Fontenoy en 1745 ou il paya cher sa gloire : le lendemain matin du combat, le jeune Louis XV vint au camp remercier chaque régiment des services qu'il avait rendus, il s'écria, lorsqu'on lui détailla les pertes de Dillon : "C'est de la bonne graine, qu'on aille en Irlande m'en rechercher!" .
Le régiment passa à Edward Dillon. Il mourut au combat après s'être distingué à Lawfeld (le maréchale de Saxe dira dans son rapport au Roi : " Les irlandais ont fait des prodiges" . Ce n'est que 20 ans après, en 1767, que son fils Arthur, fut en âge de prendre le commandement. (par faveur accordée personnellement par le Roi, le régiment conserva son nom pendant cet interrègne.
Guerre de l'Indépendance américaine
Afin de prendre sa revanche sur Culloden, le colonel Arthur Dillon sollicita l'honneur d'y prendre part.
L'embarquement du bataillon Dillon fut une vraie fête de famille. Mgr Dillon était venu à Brest assister, le 27 mars 1779, au départ du Diadème et de l'Annibal de la flotte de M. de la Motte-Piquet à la destination de la Martinique.
En soutien de la flotte du comte d'Estaing, ils s'emparent de Grenade le 3 juillet 1779.
Le 6 juillet un combat naval a lieu contre la flotte anglaise de l'amiral Byron, il y eut de très importantes pertes française.
Le 12 septembre le bataillon débarque en Georgie pour participer au siège de Savannah. Une tentative d'attaque de la place échoue le 9 octobre. Des le 18 l'armée lève le camp et rembarque le 21.
De retour à la Grenade, Theobald-Hyacinth qui avait remplacé Arthur, nommé gouverneur de Tabago, cède à son tour la place à son cousin Barthélémy, devant regagné la France, blessé et malade.
Au cours des années suivantes, Dillon participe à une bataille navale devant la Martinique, à la prise de Saint Eustache et à la reprise de Saint Christophe.
Avant de quitter l'Ancien Régime, citons encore cette réponse de Mgr Dillon à Louis XVI qui lui disait : "J'apprends que les hommes du régiment de Monsieur votre frère causent des ennuis et sont bien batailleurs - Il est vrai, Sire, répondit l'Archevêque, et les ennemis de votre Majesté s'en plaignent hautement. "
La Révolution :
La loi du 1er janvier 1791 retira à leurs colonels la propriété de leurs régiments. Dillon devint alors le 87eme Régiment d'infanterie de ligne. Pour les Irlandais ce n'était plus la même chose et beaucoup d'officiers quittèrent le service. Beaucoup se retrouveront dans le régiment formé sous ce nom à l'armée des Princes et commandé successivement par Théobald, chef de la bande de Kilcornan, puis par ses frères Edouard et Frank-Théobald. ( Ah non, pitié ! pas 36 frères encore !!! àè-è\': )
Théobald-Hyacinth estima lui que son devoir était de rester en France, la patrie qui l'avait adopté et si généreusement traité jusqu'alors.
Il séparait la notion de service du Roi d'avec le service du pays. Il n'hésita donc pas à signer la déclaration imposée aux chefs de corps :
"Je jure d'employer les armes remises en mes mains à la défense de la Patrie et maintenir contre tous ses ennemis du dedans et du dehors la constitution décrétée par l'Assemblée Nationale, de mourir plutôt que de souffrir l'invasion du territoire français par des troupes étrangères et de n'obéir qu'aux ordres qui seront donnés en conséquence des décrets de l'Assemblée Nationale. - Lille, le 2 juillet 1791, Théobald Dillon, commandant le 87ème R.I."
Le 25 août 1791, Theobald-Hyacinth nommé général quittait le régiment. Nous le retrouverons plus loin.
Le 87ème Régiment d'Infanterie, Héritier de Dillon
Le 87ème R.I. disparut fut reformé en 1799 pour être fondu en 1805 dans le 5ème R.I. de ligne.
C'est seulement en 1855 qu'il reprit sa dénomination avec les traditions du 12èeme RI.
Pendant la guerre de 1870 il fit partie des troupes emmenés en captivité après la capitulation de Strasbourg.
Reconstitué le 28 janvier 1871, il participa à la reprise de Paris sur la Commune.
En 1881, il était en Tunisie. Ramené en France l'année suivante, il tint garnison à Saint Quentin jusqu'en 1914.
Sa conduite pendant la guerre de 1914-1918 lui valut 3 citations, dont 2 à l'ordre de l'armée, ainsi que la fourragère ( ??? ) :
"A témoigné en de multiples et glorieux combats d'une inlassable ardeur offensive et d'un superbe esprit de sacrifice"
Le 87ème RI n'oubliait pas ses origines Irlandaises : un jour de 1918, il croisa sur une route boueuse le général anglais Dillon alors à l'Etat-Major de Foch. Les hommes avertis par leurs officiers se redressèrent sous le poids du sa et, scandant le sol de leurs godillots boueux, ils acclamèrent en lui le descendant des colonels de la brigade irlandaise.
Dissout en 1920, il fut en 1939 le 87ème R.I. de forteresse, puis, dissout de nouveau en 1940.
Dillon à l'armée des Princes :
Théobald Dillon, chef de la branche de Kill Cornan, ancien page de la Grande Ecurie, était titulaire depuis 1773 d'un brevet de colonel, mais à la suite de son mariage avec Elisabeth Dalton ( tagada tagada, voilà les Dalton, tagada tagada il n'y a plus personne ... ), il était en congé et s'installait durablement en Angleterre ( il y ramenait sa fraise Tagada ).
Il n'oubliait pas pour autant son serment de fidélité au Roi de France et, en 1792, il était à l'armée des Princes avec une compagnie de chasseurs à pied, levée et habillée à ses frais sous le nom de régiment Dillon. Elle était composée de soldats émigrés du ci-devant régiment Dillon. Ces derniers n'avaient pu admettre le serment constitutionnel, ni l'échange sur les drapeaux de la cravate blanche pour la cravate tricolore. L'un des officiers du régiment, le chevalier de Warren, écrivit quelques vers à ce propos :
" Adieu drapeau que mon jeune âge
Avait choisi pour conducteur
Ce n'est point un esprit volage
qui vous éloigne de mon coeur
Pourquoi d'une couleur nouvelle
Avoir terni votre blancheur?
Pourquoi d'une marque infidèle
Avoir souillé votre candeur?
En vain j'y cherche ce panache
Qui faisait vaincre sous Henri;
Je n'y retrouve que la tache
Dont nos vieux drapeaux sont flétris.
Hélas! Jadis des mains royales
Préparaient vos noeuds éclatants;
Aujourd'hui les suppôts des halles
Vous chargent de flots insultants. "
Dillon avait donc repris ses drapeaux et son vieil uniforme à revers jonquille.
Avec Walsh et Berwick, il formait à l'armée de Condé la brigade Irlandaise. Lors d'une revue, le comte de Provence avait attaché cette devise à ses étendards : ""Semper et ubique fideles 1690-1790". C'est vers cette même époque, au camp de Huy prés de Liège, que le vicomte Walsh a entendu sa première messe militaire, célébrée sur un autel dressé sur des tambours et entouré de drapeaux blancs semés de fleurs de lys et où il a chanté pour la première fois :
" Domine, Salvum fac regem!"
C'est encore le chevalier de Warren qui composa quelques vers :
" Les Irlandais, par leur vaillance,
Soutiens des Stuarts et des Bourbon
Purent jadis cueillir en France
Plus d'un laurier sous les Dillon.
Fidèles à nos maîtres
Reconnaissants de leur bienfaits,
Sachons imiter nos ancêtres,
Amis... ne les quittons jamais.
Un Dillon souilla le panache
Dont l'avait décoré son Roi;
Un Dillon sans peur et sans tache
Vient pour nous ranger sous sa loi.
Suivant fidèlement ses traces,
Amis, qui de vous ne le sait,
Nous réussiront près de Grâces,
Mais de nous sera satisfait. "
Théobald étant attaché au comte de Provence comme aide de camp, c'est Edouard qui commanda le régiment et en reçut la propriété de Louis XVIII en 1794.
La brigade Irlandaise faisait partie de l'armée de Brunswick qui pénétra en France jusqu'à Valmy.
Théobald fit imprimer ses mémoire à Londres, et sur cette bataille de Valmy qu'il explique en position et en nombre, l'armée de Brunswick surclassait nettement celle de la République et que "sans que personne ait pu en deviner le motif, l'armée combinée décampa sans avoir fait un mouvement".
Dans le même temps, l'armée de Clairfayt capitulait à Verdun.
Dillon au service de l'Angleterre
L'armée des Princes ayant été licenciée le 23 novembre 1793, Théobald qui se jugeait responsable du régiment recruté par lui, poursuivi ses négociations en vue d'obtenir sa prise en charge par l'Angleterre. C'est ce qui fut fait dés le début de 1794. Les régiments irlandais entrèrent au service du Roi George avec leur cadres, les officiers français étant nommés par Louis XVIII, ce qui libérait ce dernier de la préoccupation de trouver un emploi pour les officiers émigrés qu'il ne pouvait plus entretenir, les subsides des cours étrangères lui étant supprimés.
Dillon, sous le commandement d'Edouard, se retrouvera en Corse que les Anglais avait occupée. Puis Frank-Theobald en prit le commandement en occupation au Portugal après un bref séjour à l'île d'Elbe.
Sur ces entrefaites, les Anglais qui avait perdu la Corse voulurent s'assurer de points d'appuis en Méditerranée, Dillon passera donc quelques temps aux Baléares, à Minorque. C'est à ce moment, le 1er janvier 1800, que Frank-Theobald, colonel à titre français, mais seulement major à titre anglais, fut nommé lieutenant-colonel par le Roi George.
C'est avec ce nouveau galon qu'il embarqua avec son régiment pour l'Egypte ou le corps expéditionnaire laissé par Bonaparte à son retour en France était commandé par le général de Menou. Dillon reçut l'ordre de débarquer à Aboukir, le 13 mai 1801. La chaloupe où se trouvait Frank-Theoblad coula, mais il parvint à terre et participa à l'attaque. Le régiment servit "de la manière la plus distinguée" perdant 360 hommes, tués ou blessés, le 13 et 160 le 21.
Il se retrouve ensuite à Malte en 1803, puis envoyé en Sicile en 1808 en renfort à Palerme. L'Angleterre tenait en effet à renforcer sa présence en Sicile pour résister à une tentative éventuelle de débarquement de Murat qui venait d'être nommé roi de Naples par Napoléon.
En 1812, 5 compagnies de Dillon forment avec 3 compagnies de Roll-Suisse un bataillon de guerre "Roll-Dillon", sous le commandement du major suisse Mohr qui est envoyé en Espagne et participe à diverses opérations contre les français.
Mais chaque régiment avait conservé sa personnalité et, en ce qui concerne Dillon, c'était Edouard qui en était le colonel-propriétaire lors de sa dissolution le 24 décembre 1814, à Corfou.
Reclassement en France
C'est donc Edouard qui se préoccupa de l'avenir de ses officiers.
Dés le 8 août 1814 il écrivait au général comte Dupont, ministre de la guerre:
" Monseigneur,
Je prends la liberté d'ajouter à l'état de mes services quelques détails qui intéressent le régiment que je viens de commander pendant 20 ans.
Lorsqu'une partie du régiment Dillon sortit de rance pour rejoindre les Princes à Coblentz, le Roi m'en nomma colonel-propriétaire. Cette propriété me fut confirmée par la mort de mon malheureux cousin Arthur Dillon.
Je levai avec l'approbation de S.M. le régiment Dillon que j'ai commandé jusqu'à ce jour. J'ai servi les deux campagnes en Corse avec ce régiment qui, depuis, a été constamment employé au Portugal, en Egypte, à Mahon, en Sicile et en Espagne.
Je n'ai jamais proposé un "emploiement" dans ce régiment sans prendre les ordres du Roi, ce qui a été souvent une ressource pour des sujets dont S.M. désirait améliorer le sort. Tous les officiers français ont donc servi dans ce régiment par les ordres du Roi.
Le commandement en chef a jugé à propos d'y placer souvent des officiers de S.M. britannique et des étrangers de différentes nations. Il en est résulté que le nombre d'officiers français pour lesquels je réclame votre bienveillance et la bonté du Roi, est considérablement diminué.
Je sens, Monsieur le Comte, plus que personne, les difficultés où votre Ministère se trouve et je ne voudrai pas, par des réclamations importunes, augmenter vos embarras; mais ne trouvez vous pas juste que ces officiers qui, après un service actif de 20 années, vont se trouver, par la réduction de ce régiment, privés de toute ressource, ne soient pas totalement rejetés du service de leur patrie.
Je proposerais qu'un certain nombre, que je trouverai le moyen de réduire à ce que vous me prescrirez, soit placé : en laissant aux autres de l'espérance et en distribuant quelques croix de Saint Louis, vous éviterez de les voir rentrer mécontents et d'être incessamment tourmenté par des demandes quelques fois juste, quelques fois exagérées.
Il ne m'appartient pas de m'informer, s'il entre dans les vues du gouvernement, de continuer un régiment de Dillon au service de la France; c'est une question politique dont la décision est réservée à sa sagesse. J'observerai seulement qu'il y a en ce moment-ci au service de l'Angleterre, deux régiments de même nature, composés d'un certain nombre d'officiers français, qui ont tous deux servit constamment depuis 20 ans, et veux dire Dillon et les Chasseurs Britanniques. Ces régiments de Dillon et de Berwick sont les deux plus anciens de la brigade irlandaise et, s'il arrivait que le gouvernement se déterminât à avoir des régiments étrangers, peut-être trouverait-il juste de donner quelque préférence à des noms auxquels l'armée est accoutumée et à des titres qu'elle serait dans doute disposé à reconnaître.
Je crois devoir observer de plus que ces deux régiments n'ayant qu'un certain nombre d'officiers qui aient des droits aux faveurs du Roi, il resterait une grande quantité d'emploi au service du ministre.
J'ai l'honneur d'être, Monseigneur, avec respect, votre très humble et très obéissant serviteur.
Signé : Edouard Dillon "
Nota : Le régiment des Chasseur Britanniques n'a pas de colonel Français : il est commandé par un officier général anglais qui ne peut avoir rien de commun avec le service de la France.
Suite à cette annotation de la main du ministre : Le principal but de cette lettre étant d'obtenir de l'avancement et des grâces pour le officiers nés français qui ont servi en Angleterre, elle est à renvoyer à la 2eme division. La question du rétablissement de la brigade irlandaise n'est qu'incidente.
Le passage du régiment Dillon, d'Angleterre en France fut assez longuement discuté. Finalement, le Roi, craignant l'effet qu'aurait produit chez les anciens combattants de l'Empire l'introduction d'un corps constitué d'une formation d'émigrés ajourné le projet. Il fut repris sous une autre forme et un régiment irlandais, dans lequel servira le fils aîné du général Théobald-Hyacinth massacré en 1792, sera formé et figurera longtemps dans l'armée française. La légion étrangère le remplacera.
Quant aux officiers, ils ne seront pas oubliés et, aussi bien Edouard que son frère Frank-Theobald, seront nommé lieutenants généraux.
Arthur Dillon (1750-1794)
Nous avons vu plus haut qu'après Lawfeld, la propriété du régiment Dillon avait été réservée au profit d'un fils du vicomte Henry qui avait regagné l'Angleterre. Ce fut donc Arthur, le second fils d'Henry, né au château de Braywick le 3 septembre 1750, qui fut envoyé servir au régiment dés l'age de 11 ans pour y recevoir une formation militaire.
Ce n'est qu'en 1772 qu'il prit le commandement effectif du régiment et nous avons pu voir à propos de celui-ci quels furent ses états de service.
Mais en 1783, à la paix de Versaille mettant fin à la guerre d'Indépendance, nommé maréchal de camp il resta aux Antilles comme gouverneur de Tabago.
Revenu définitivement en France en 1789, mais laissant sa famille à la Martinique, Arthur fut élu député aux Etats Généraux, devenus ensuite l'assemblée constituante, où il défendu avec zèle les intérêts des colonies.
Bien que la loi du 1er janvier 1792 lui eût retiré la propriété de son régiment, il n'en estima pas moins, contrairement à ses cousins, que son devoir était de rester au service du Roi en France. Il fut alors appelé à l'activité militaire comme général de division.
Le 1er mai 1792, il intervint à l'Assemblée, indigné par le massacre à Lille de son cousin Theoblad-Hyacinth : "J'apporte ici ma tête pour garant qu'il a consacré intacte la fidélité qu'il avait juré à la nation et au Roi".
A la suite des évènements du 10 août, il adressa un ordre du jour à ses troupes, leur prescrivant de renouveler le serment de fidélité au Roi et le prêtant à nouveau lui-même.
Destitué pour ce fait par une loi du 20 août, il est réintégré le 25 grâce à Dumouriez.
Pour résister à l'avance de Brunswick, ce dernier avait décidé de se retrancher derrière l'Argonne et d'en occuper les principaux défilés.
Arthur fut chargé de celui des Islettes au sud et, avec ses 10 000 hommes, il put contenir 80 000 prussiens, permettant ainsi à Kellermann, qui arrivait de Metz, de rejoindre Dumouriez.
Les Islettes commandaient la route de Sainte-Menehould, aussi le conseil de cette ville lui vota-t-il des remerciements enthousiastes "pour avoir, par sa bravoure, sa vigilance, son activité, sauvé la ville de l'invasion et du pillage de l'armée"
Mais l'un des passages de l'Argonne, celui de la Croix aux Bois, avait été négligé par Dumouriez. Les Autrichiens s'y engouffrèrent et se heurtèrent à l'armée française le 20 septembre à Valmy. Quelques jours plus tard, Brunswick battait en retraite, harcelé par les français.
Pour sa part, Arthur forçait l'ennemi à capituler à Verdun et à repasser la Meuse.
La personne d'Arthur était cependant suspecte et, dés le 27 septembre, le ministre de la guerre, Servan, le sommait de venir rendre compte. Il s'attira cette verte réponse : " Je vous prie de trouver bon que je ne perde pas l'ennemi de vue tant que ses armées et les nôtres seront en présence".
Convoqué de nouveau le 13 octobre, Arthur est suspendu de ses fonctions le 17 novembre. Relevé le 20 février 1793, il est définitivement suspendu le 1er juin. Les Montagnards venaient de s'assurer la maîtrise de la convention en faisant arrêter 29 Girondins parmi les chefs du parti. Arthur fut incarcéré en même temps que ses amis.
Malgré ses protestations, Arthur fut accusé d'avoir comploté pour délivrer Danton et d'avoir conspiré pour proclamer le Roi Dauphin. Il comparut devant le Tribunal révolutionnaire et sa condamnation fut annotée par Fouquier-Tinville: "Sera exécuté ce jour à 4 heures de relevée".
C'était le 14 avril 1794.
La courtoisie d'Arthur était raffinée; on raconte qu'une dame qui devait être guillotinée juste avent lui (Lucile Desmoulins a-t-on dit) lui demanda : "Monsieur Dillon, voulez-vous passer le premier? - On doit toujours obliger une dame en toute circonstances" et, s'inclinant, il monta sur l'échafaud en criant : "Vive le Roi!"
Lorsque Napoléon fit édifier l''arc de Triomphe de l'Etoile, il décida que les piliers porteraient le nom de tous les généraux de la Révolution et de l'Empire.
Dillon y figure pour le Lieutenant général Arthur Dillon (comte de).
D'après l'oeuvre du Marquis de Certaines
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Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Il y a erreur sur les personnes !!!
Mme de Dillon n'est pas la comtesse de Dillon, pas plus que M. de Dillon le comte de Dillon, ce sont des cousins !
Dans deux heures je fais un récapitulatif, qui me semble urgent !
Mme de Dillon n'est pas la comtesse de Dillon, pas plus que M. de Dillon le comte de Dillon, ce sont des cousins !
Dans deux heures je fais un récapitulatif, qui me semble urgent !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La famille Dillon
Ah chic !!! :n,,;::::!!!:
Remets-nous les pendules à l'heure, cher petit Lulu, parce que ces Dillon ont un arbre généalogique inextricable !!!
Mme de Sabran- Messages : 55609
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille Dillon
Lucius a écrit:Il y a erreur sur les personnes !!!
Mme de Dillon n'est pas la comtesse de Dillon, pas plus que M. de Dillon le comte de Dillon, ce sont des cousins !
Dans deux heures je fais un récapitulatif, qui me semble urgent !
Ah oui, avec plaisir !
J'aimerais bien voir où se trouve la mère de la comtesse de Boigne dans l'arbre, si vous pouvez le signaler en passant.
Invité- Invité
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