Bruxelles

A la faveur du concert que The Oboe Gang Project a donné vendredi soir dernier dans  la salle gothique de l'Hôtel de ville  de Bruxelles, petit coup d'oeil sur l'intérieur de l'édifice le plus ancien de la ville .  







 















The Oboe Gang Project  issu du Conservatoire royal de Bruxelles est la réunion de huit hautboïstes qui souhaitent faire découvrir la Bande de Hautbois au grand public. Cette formation originale présente un programme allant du choral religieux au tango en passant par la musique contemporaine belge.  C'est dire si le programme était enlevé et varié !  Nous avons beaucoup aimé.  





( oups ! je penche à droite ... )













...  d'autres visites à suivre !

Magnifique
Je n'ai jamais été dans cette salle gothique.

L'Aegidium, un nom exotique qui fait rêver, un trésor caché au cœur du parvis de Saint-Gilles, un véritable joyau architectural inconnu du grand public.
Un véritable  paradis pour les adeptes de l'urbex, ajouterais-je ...  mais alors ! complètement à l'abandon et aussi délabré que le château de Goldfinger où je vous emmenais récemment.
... et pourtant un diamant qu’il faut repolir .  
d'urgence !!!  

Il fut érigé en 1905 par l’architecte Guillaume Segers et se situe sur le Parvis de Saint-Gilles-lez-Bruxelles,
place charmante et grand plaisir d'y retrouver notre comte d'Hézèques !  



L'extérieur ne paye pas de mine ...   vraiment seuls les initiés du secret des dieux pénètrent dans le couloir étroit qui débouche sur cette merveille.  Elle nous est offerte, dans son jus,  par un guide super-sympa, intéressant et historien passionné.



Autrefois appelé «Diamant-Palace», en référence aux plus de 5.000 ampoules qui l’éclairaient, l’Aegidium est inauguré en 1906. Tout le beau monde bruxellois s’y pressait au temps des années folles dans une ambiance débridée. Le guide nous raconte que de nombreux couples s’y sont formés.
 ...  chabada bada ...  chabada bada ...  


Il fut annoncé juste avant les vacances de Noël  la très prochaine résurrection de l'Aegidium, mythique entre toutes salle des fêtes dans un état de total abandon ...
Espérons, espérons,  car la nouvelle en grande pompe de sa rénovation remonte à... mai 2013  avec une brève occupation précaire du rez-de-chaussée en 2018. Puis, plus rien !



https://www.lavenir.net/regions/2019/01/07/un-projet-multifonctions-pour-ressusciter-laegidium-4-millions-regionaux-pour-son-patrimoine-MFQKZQSIYBHTVDRFOHXKZF5SUA/

Quelques photos, en vouliou ?!  







L' Aegidium abritait dès l'origine une salle de café au rez de chaussée où  sont conservés des décors variés,  vestiaire sous voussettes, colonnes,  lambris Art nouveau ornés de carreaux de céramique à décor champêtre, provenant de la firme Helman.







La cage d'escalier se déploie sous une verrière ovale. Son monumental escalier de marbre, à rampe en fer forgé, se scinde en deux volées. Les murs sont ornés de miroirs, de lambris de marbre rose et décor de style Beaux-Arts teinté d'Art nouveau ; putti en médaillon. Le sol du palier est pavé de carrelages ornés de fleurs stylisées. L'escalier dessert, à droite l'ancienne salle des fêtes et, à gauche la salle de conférence.











La salle de conférence, de plan polygonal, présente une décoration sculptée de style Louis XV, aux lignes chantournées. De vastes miroirs alternent avec des baies closes de volets intérieurs à petits-bois insérant, eux aussi, des miroirs. On accède à la salle par une large porte sous un imposant jour d'imposte, tous deux à petits-bois courbes. En 1956, les architectes Jean Hendrickx et Yves Stevens placent un nouveau plafond, une dalle de béton interrompant le décor mural.  










Aegidium Linda Paps

La salle des fêtes présente un plan quasiment rectangulaire, sous plafond voûté en carène. Elle se termine par une scène de faible profondeur. Elle est dotée à mi-hauteur d'une galerie en U. Sa riche décoration, faite de boiseries et de stucs finement travaillés, puise avec fantaisie dans le répertoire mauresque : jeux d'arcs et d'arcatures polylobés ou outrepassés, monumentales consoles découpées, colonnettes et piliers peints en faux marbre à chapiteau doré, miroirs et décor de rosaces.









La scène est encore pourvue de toute sa machinerie d'origine pour actionner les décors.
Comme nous le voyons bien d'ici :





Vous dites ?!   ...   ce crucifix au-dessus de la scène .     Oui, c'est incongru dans une salle de style mauresque, n'est-ce pas , et qui fut un lieu sinon de perdition (  ) du moins de dissipation, comme dirait Mercy.   C'est que le Diamant Palace, lors de son acquisition par le chanoine Simons en 1929, devenu Aegidium, nom qui selon la volonté du prêtre, évoquait la protection de Saint Gilles (Aegidius en latin),  change totalement de vocation.  Finie la bamboula.      Cet ancien antre de fêtes échevelées devient le paisible cadre paroissial pour toutes sortes d’activités.  
https://monument.heritage.brussels/fr/buildings/7517

Merci Eléonore pour toutes ces belles photos d'un lieu si caché qu'à l'extérieur on est à mille lieues de douter qu'un espace si vaste et si impressionant du fin-de-siècle s'y trouve derrière la porte minable devant laquelle moi et le marquis de Belgrade t'attendions.

Il est grand temps effectivement que la ville de Bruxelles revalorise ce lieu splendide. C'est incroyable qu'ils laissent ce trésor à l'abandon, et que l'argent public est gaspillé pour des projets bien moins urgents ou importants.

Comte d'Hézècques a écrit:Merci Eléonore pour toutes ces belles photos d'un lieu si caché qu'à l'extérieur on est à mille lieues de douter qu'un espace si vaste et si impressionant du fin-de-siècle s'y trouve derrière la porte minable devant laquelle moi et le marquis de Belgrade t'attendions.

Je prépare mes tulipes pour M. de Belgrade !

Comte d'Hézècques a écrit:Il est grand temps effectivement que la ville de Bruxelles revalorise ce lieu splendide. C'est incroyable qu'ils laissent ce trésor à l'abandon, et que l'argent public est gaspillé pour des projets bien moins urgents ou importants.

Pour des ronds-points par exemple !! alors qu'il suffirait de raisonner autrement et d'imaginer que le public viendrait visiter un lieu si bien restauré, entretenu, et à but culturel.... les économies rentreraient, les donateurs afflueraient

BRUXELLES et son Tapis de Fleurs  
C'est tout de suite et maintenant !!!

 

Tous les 2 ans, pendant l'été, un tapis de fleurs de 70 m x 24 m prend ses quartiers sur la Grand-Place.
A chaque édition, une création spécifique est réalisée.

Pour reproduire les motifs, le dessin grandeur nature sera reporté sur une feuille plastique transparente et micro-perforée. Le tapis est ensuite réalisé par près de 120 volontaires qui installent près d'un million de fleurs (à raison de 300 par m²). Le tout, en moins de 4 heures.  Comme nous le voyons sur la petite video ci-dessous  Un travail de fourmi !  

Cette année, c'est la création éphémère d'Océane Cornille  
qui s’installe sur la Grand-Place pendant 4 jours. Issue du street art, cette artiste liégeoise propose Rhizome, un clin d'œil à Bruxelles et à l'Art nouveau.

Pour cette 23e édition, le bégonia cède sa place au dahlia. Cultivé en Belgique, cette fleur est à la fois robuste et décorative.
https://www.bruxelles.be/tapis-de-fleurs