Paris au XVIIIe siècle
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Re: Paris au XVIIIe siècle
Si je m'attendais à trouver le Caveau de la Huchette ici ....
une petite chanson d'Yves Simon
https://www.youtube.com/watch?v=rhnEbEOZ1BY
une petite chanson d'Yves Simon
https://www.youtube.com/watch?v=rhnEbEOZ1BY
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Paris au XVIIIe siècle
On évoquait plus haut le Pont Neuf. Je voudrais vous faire partager une découverte que j’ai faite récemment en me baladant sur le quai rive gauche: sur une pile du pont, la trace d’une crue de 1747 . Les caractères sont bien d’époque, et l’inscription a bien été respectée lors de la dernière restauration…
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Paris au XVIIIe siècle
...Vicq d Azir a écrit:
l’inscription a bien été respectée lors de la dernière restauration…
Merci, cher Févicq !
Cette inscription ne semble pas du tout émouvoir Henri IV.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris au XVIIIe siècle
J’aime bien passer à cet endroit, et me remémorer que, jadis, les hommes soulevaient leur chapeau en passant devant la statue d’Henri IV… Je continue pour ma part à le faire… moralement ( car je ne porte pas de chapeau…)
Quant à l’inscription sous le pont, je voulais signaler qu’elle est écrite à l’ancienne: le 7 sans barre, et le 1 d’un seul trait vertical (c’est toujours ainsi qu’on les écrit en Angleterre et aux USA.)
Quant à l’inscription sous le pont, je voulais signaler qu’elle est écrite à l’ancienne: le 7 sans barre, et le 1 d’un seul trait vertical (c’est toujours ainsi qu’on les écrit en Angleterre et aux USA.)
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Paris au XVIIIe siècle
Vicq d Azir a écrit:
J’aime bien passer à cet endroit, et me remémorer que, jadis, les hommes soulevaient leur chapeau en passant devant la statue d’Henri IV…
Tandis que lui, Henri, couve peut-être des yeux la charmante petite Manon qui court derrière son cerceau. Elle grandit dans l'une des maisons, juste en face, au 41 du quai de l'Horloge où son père, Gatien Philippon, travaille comme graveur.
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Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Paris au XVIIIe siècle
Merci pour ces images, cher Vicq.
Au 18e siècle, les deux crues les plus exceptionnelles semblent avoir été celles de 1740 et de 1799.
Elles ne seraient pourtant pas au niveau de celle de 1658 qui serait la crue "historique" avant que la Seine ne soit fortement endiguée dans Paris à partir du 19e siècle.
Image : Contrepoints / Netfis
Au 18e siècle, les deux crues les plus exceptionnelles semblent avoir été celles de 1740 et de 1799.
Elles ne seraient pourtant pas au niveau de celle de 1658 qui serait la crue "historique" avant que la Seine ne soit fortement endiguée dans Paris à partir du 19e siècle.
Image : Contrepoints / Netfis
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris au XVIIIe siècle
Grands dieux ! cette carte est impressionnante !!!
Que fait la petite Bièvre dans tout ça ?
Que fait la petite Bièvre dans tout ça ?
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Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Paris au XVIIIe siècle
... la pauvrette !
Elle ne sera ensevelie qu'au XIXème.
Il suffit de repérer l'emplacement de la future gare d'Austerlitz : c'est là que cette gourgandine saute dans le lit de la Seine.
Elle ne sera ensevelie qu'au XIXème.
Il suffit de repérer l'emplacement de la future gare d'Austerlitz : c'est là que cette gourgandine saute dans le lit de la Seine.
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Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Plan de Paris en 1775 (18e siècle)
Un plan de Paris et de ses faubourgs en 1775, mis en ligne en très haute définition sur le site David Rumsey Map Collection :
Nouveau plan de la ville et faubourgs de Paris - Paris en 1775.
Fac-similé du plan de J. B. Jaillot.
Plan de la ville et faubourgs de Paris en 1775
J.B Jaillot (1777)
Ch. Chardon et Dujardin (graveurs)
Publié dans Histoire Générale de Paris. Atlas des Anciens plans de Paris.
Reproduction en fac-similé des originaux les plus rares et les plus intéressants pour l'histoire de la topographie parisienne, avec une table analytique... (Troisième tirage).
Paris. Imprimerie nationale, 1900
Image : David Rumsey Historical Map Collection
Carte accessible ici (image haute résolution) : Composite Map - Paris en 1775
Nouveau plan de la ville et faubourgs de Paris - Paris en 1775.
Fac-similé du plan de J. B. Jaillot.
Plan de la ville et faubourgs de Paris en 1775
J.B Jaillot (1777)
Ch. Chardon et Dujardin (graveurs)
Publié dans Histoire Générale de Paris. Atlas des Anciens plans de Paris.
Reproduction en fac-similé des originaux les plus rares et les plus intéressants pour l'histoire de la topographie parisienne, avec une table analytique... (Troisième tirage).
Paris. Imprimerie nationale, 1900
Image : David Rumsey Historical Map Collection
Carte accessible ici (image haute résolution) : Composite Map - Paris en 1775
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris au XVIIIe siècle
Passionnant, merci LNLN !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris au XVIIIe siècle
Merci de cette belle carte
. avec une grande description de La Bièvre
. L'hotel de Richelieu et le pavillon de Hanovre: rue Louis le grand/ les boulevards
. la place du trone, juste après le carrefour (Hopital Saint-Antoine) et la rue de Reuilly
et tant de choses ....
. avec une grande description de La Bièvre
. L'hotel de Richelieu et le pavillon de Hanovre: rue Louis le grand/ les boulevards
. la place du trone, juste après le carrefour (Hopital Saint-Antoine) et la rue de Reuilly
et tant de choses ....
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: Paris au XVIIIe siècle
Quelques vues de Paris du peintre-paysagiste Victor-Jean Nicolle (1754-1826) dont on a souvent utilisé les aquarelles pour illustrer divers sujets.
Victor-Jean NICOLLE (1754-1826)
Vue du Louvre et du Palais des Quatre-Nations
Aquarelle 8,5 x 13,5 cm
* Sources et infos complémentaires : Auction Art, Paris - Vente du 29 novembre 2022
Victor-Jean NICOLLE (1754-1826)
- Vue du Palais des Quatre Nations, du pont des Arts et du Louvre
- Vue du pont Royal et des Tuileries
- Vue du pont Neuf au bas du quai des Orfèvres
- Vue du pont de la Concorde
Aquarelles, D. : 6,7 cm chaque
* Sources et infos complémentaires : Auction Art, Paris - Vente du 29 novembre 2022
Pouvons-nous dater cette dernière vue ?
Le nom du pont
Si l'artiste a lui-même légendé son dessin, nous savons que ce pont se nomme, sa construction achevée, " Pont Louis XVI " (1791 à 1792), puis " Pont de la Révolution " (de 1792 à 1795), " Pont de la Concorde " (de 1795 à 1814), de nouveau " Pont Louis XVI " (Restauration) et, enfin, définitivement " Pont de la Concorde " depuis 1830.
Nous serions donc avant 1814.
L'absence de statue sur le pont
En 1810, Napoléon Bonaparte fait placer sur le pont des statues en l'honneur de huit généraux morts au champ d'honneur pendant les campagnes du Premier Empire. À la Restauration, on les remplacera par un ensemble de douze statues monumentales en marbre blanc (statues retirées ensuite sous Louis-Philippe).
Elles n'y sont pas sur cette illustration.
Nous serions donc avant 1810.
Le fronton du Palais du Corps Législatif (Palais Bourbon)
Je cite des extraits de l'article wikipedia consacré au Palais Bourbon
(...) ce sont les plans de l’architecte Bernard Poyet (1742-1824) qui sont retenus. Celui-ci fait modifier entre 1806 et 1810 la façade septentrionale, élevant douze colonnes sous fronton triangulaire sur le mode d'un temple de style grec antique dédié aux Lois, le tout destiné à faire le pendant du temple de la Raison sur la rive droite, dédié aux Armées, voulu dans le même temps par l'Empereur et qui allait devenir ensuite l'église de la Madeleine.
(...)
L’imposant fronton triangulaire allégorique est sculpté à l’origine par Antoine Chaudet (1763-1810) et représente Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à Austerlitz.
Estampe anonyme, 19e siècle
Image : Bibliothèque nationale de France
Au retour des Bourbons sur le trône, les bas-reliefs sont martelés et remplacés par une scène magnifiant la Charte constitutionnelle octroyée aux Français par Louis XVIII, scène sculptée par Évariste Fragonard. À son tour, la monarchie de Juillet remplacera ce fronton par l’actuel : la France, drapée à l’antique, debout devant son trône, accompagnée de la Force et de la Justice, appelant l’élite à la confection des lois, œuvre de Jean-Pierre Cortot.
Nous serions donc entre 1806 et 1810.
Victor-Jean NICOLLE (1754-1826)
Vue du Louvre et du Palais des Quatre-Nations
Aquarelle 8,5 x 13,5 cm
* Sources et infos complémentaires : Auction Art, Paris - Vente du 29 novembre 2022
Victor-Jean NICOLLE (1754-1826)
- Vue du Palais des Quatre Nations, du pont des Arts et du Louvre
- Vue du pont Royal et des Tuileries
- Vue du pont Neuf au bas du quai des Orfèvres
- Vue du pont de la Concorde
Aquarelles, D. : 6,7 cm chaque
* Sources et infos complémentaires : Auction Art, Paris - Vente du 29 novembre 2022
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Pouvons-nous dater cette dernière vue ?
Le nom du pont
Si l'artiste a lui-même légendé son dessin, nous savons que ce pont se nomme, sa construction achevée, " Pont Louis XVI " (1791 à 1792), puis " Pont de la Révolution " (de 1792 à 1795), " Pont de la Concorde " (de 1795 à 1814), de nouveau " Pont Louis XVI " (Restauration) et, enfin, définitivement " Pont de la Concorde " depuis 1830.
Nous serions donc avant 1814.
L'absence de statue sur le pont
En 1810, Napoléon Bonaparte fait placer sur le pont des statues en l'honneur de huit généraux morts au champ d'honneur pendant les campagnes du Premier Empire. À la Restauration, on les remplacera par un ensemble de douze statues monumentales en marbre blanc (statues retirées ensuite sous Louis-Philippe).
Elles n'y sont pas sur cette illustration.
Nous serions donc avant 1810.
Le fronton du Palais du Corps Législatif (Palais Bourbon)
Je cite des extraits de l'article wikipedia consacré au Palais Bourbon
(...) ce sont les plans de l’architecte Bernard Poyet (1742-1824) qui sont retenus. Celui-ci fait modifier entre 1806 et 1810 la façade septentrionale, élevant douze colonnes sous fronton triangulaire sur le mode d'un temple de style grec antique dédié aux Lois, le tout destiné à faire le pendant du temple de la Raison sur la rive droite, dédié aux Armées, voulu dans le même temps par l'Empereur et qui allait devenir ensuite l'église de la Madeleine.
(...)
L’imposant fronton triangulaire allégorique est sculpté à l’origine par Antoine Chaudet (1763-1810) et représente Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à Austerlitz.
Estampe anonyme, 19e siècle
Image : Bibliothèque nationale de France
Au retour des Bourbons sur le trône, les bas-reliefs sont martelés et remplacés par une scène magnifiant la Charte constitutionnelle octroyée aux Français par Louis XVIII, scène sculptée par Évariste Fragonard. À son tour, la monarchie de Juillet remplacera ce fronton par l’actuel : la France, drapée à l’antique, debout devant son trône, accompagnée de la Force et de la Justice, appelant l’élite à la confection des lois, œuvre de Jean-Pierre Cortot.
Nous serions donc entre 1806 et 1810.
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris au XVIIIe siècle
Cher La nuit la neige,
Merci beaucoup pour ces belles vues de Victor-Jean Nicolle .
J'aime regarder le Paris du 18ème siècle.. ..donc je suis transporté au temps de notre Reine..
Bien qu'elle n'ait jamais vu le palais Bourbon.. beau bâtiment classique.
Leos
Merci beaucoup pour ces belles vues de Victor-Jean Nicolle .
J'aime regarder le Paris du 18ème siècle.. ..donc je suis transporté au temps de notre Reine..
Bien qu'elle n'ait jamais vu le palais Bourbon.. beau bâtiment classique.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Paris au XVIIIe siècle
Je me joins à ces remerciements pour ces vues qui ont tout pour plaire!
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: Paris au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Pouvons-nous dater cette dernière vue ?
Nous serions donc avant 1810.
Bravo et merci, cher la nuit, la neige . Tu nous offres une nouvelle enquête comme nous les aimons tant !
Ces tableaux sont des témoignages inestimables des différents visages de Paris autrefois .
C'est curieux, cet éclairage suspendu du Pont de la Concorde .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris au XVIIIe siècle
Le comte de Creutz, à Gustave III , n'y va pas avec le dos de la cuiller ...
Le 23 août 1782.
Les deux théâtres qu'on a construits ici nouvellement sont manqués. ( ) C'est une chose étonnante que tous les grands monuments qu'on a élevés dans cette capitale sont indignes de la grandeur de la Nation, tandis que les provinces ont déployé dans la construction de ces édifices un goût et une magnificence qui doivent servir d'exemple à la capitale. Bordeaux, Lyon, Nîmes et Marseille ont des quais, des théâtres, des promenades et des fontaines dignes des anciens Romains. Montpellier efface tout par son superbe aqueduc; et Paris manque encore d'un pont vis-à-vis la place Louis quinze, d'un quai vis-à-vis celui des Théatins. Tout le faubourg Saint-Germain n'a pas une place, et ce faubourg est cependant grand comme les plus grandes villes de l'Europe. Les nouvelles rues qu'on perce sont la honte de l'administration municipale. Il semble qu'il y ait dans cette ville une conspiration formée contre l'air et l'espace et qu'on veuille étouffer et plonger dans les ténèbres les habitants de cette vaste capitale.
La Comédie-Française, située depuis 1687 rue des Fossés-Saint-Germain , était fort bien aménagée. En 1759 on y apporta quelque changement et lorsque, en 1770, l'Opéra quitta les Tuileries, la Comédie s'y installa en attendant qu'une nouvelle salle fût construite. Elle y demeura douze ans. Finalement on décida d'édifier un nouveau théâtre sur des terrains dépendants de l'hôtel de Condé. Ce fut l'actuel Odéon, construit par Peyre et Wailly. L'inauguration eut lieu le 8 avril 1782.
Le 27 octobre 1781, une nouvelle salle de l'Opéra avait été ouverte Porte Saint-Martin après l'incendie du 8 juin. Construite en moins de deux mois, toute en bois, elle était vaste, élégante, d'une acoustique parfaite et surveillée en permanence par des pompiers.
L'aqueduc Saint-Clément de Montpellier, qui suscite tant l'admiration de Creutz, avait été bâti entre 1753 et 1765 afin d'alimenter la ville de Montpellier en eau par Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français ( l'inventeur du tube de Pitot ).
Le 23 août 1782.
Les deux théâtres qu'on a construits ici nouvellement sont manqués. ( ) C'est une chose étonnante que tous les grands monuments qu'on a élevés dans cette capitale sont indignes de la grandeur de la Nation, tandis que les provinces ont déployé dans la construction de ces édifices un goût et une magnificence qui doivent servir d'exemple à la capitale. Bordeaux, Lyon, Nîmes et Marseille ont des quais, des théâtres, des promenades et des fontaines dignes des anciens Romains. Montpellier efface tout par son superbe aqueduc; et Paris manque encore d'un pont vis-à-vis la place Louis quinze, d'un quai vis-à-vis celui des Théatins. Tout le faubourg Saint-Germain n'a pas une place, et ce faubourg est cependant grand comme les plus grandes villes de l'Europe. Les nouvelles rues qu'on perce sont la honte de l'administration municipale. Il semble qu'il y ait dans cette ville une conspiration formée contre l'air et l'espace et qu'on veuille étouffer et plonger dans les ténèbres les habitants de cette vaste capitale.
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La Comédie-Française, située depuis 1687 rue des Fossés-Saint-Germain , était fort bien aménagée. En 1759 on y apporta quelque changement et lorsque, en 1770, l'Opéra quitta les Tuileries, la Comédie s'y installa en attendant qu'une nouvelle salle fût construite. Elle y demeura douze ans. Finalement on décida d'édifier un nouveau théâtre sur des terrains dépendants de l'hôtel de Condé. Ce fut l'actuel Odéon, construit par Peyre et Wailly. L'inauguration eut lieu le 8 avril 1782.
Le 27 octobre 1781, une nouvelle salle de l'Opéra avait été ouverte Porte Saint-Martin après l'incendie du 8 juin. Construite en moins de deux mois, toute en bois, elle était vaste, élégante, d'une acoustique parfaite et surveillée en permanence par des pompiers.
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L'aqueduc Saint-Clément de Montpellier, qui suscite tant l'admiration de Creutz, avait été bâti entre 1753 et 1765 afin d'alimenter la ville de Montpellier en eau par Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français ( l'inventeur du tube de Pitot ).
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Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Le Pont-Neuf et la Seine au XVIIIe siècle. Jean-Baptiste Raguenet
Prochainement présentée en vente aux enchères, cette jolie vue de Paris avec, mis en perspective : la Grande Galerie du Louvre, le Pont Neuf, la Samaritaine, l'Institut de France...
Paris, a view of the Pont Neuf and Académie
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet (Paris 1715-1793)
oil on canvas
32 1/4 x 43 1/4 in. (82 x 110 cm.)
Lot Essay
Little is known about the Parisian view painters Jean-Baptiste and Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet, but their popularity and success is clear in the caliber of the collections in which their works can be found. Painted views of and from the Pont Neuf can be found in the The Blue Drawing room at the Musée Nassim de Camondo, the Mussée Carnavalet, the Musée de Louvre and The J. Paul Getty Museum.
The present example is closest to the version formally in the collection of art historian and antiquarian Horatio Walpole (1717-1797), now in the Getty Museum (inv. 71.PA.25), which shows the Pont Neuf, the Institut de France (home of the five Academiés, including the Academié de pienture et de sculpture), the Ile de la Cité and the twin towers of the façade of Notre-Dame in the distance from a slightly different vantage point along the right bank of the Seine.
A View of Paris with the Ile de la Cité
Jean-Baptiste Raguenet (French, 1715 - 1793)
Oil on canvas, 1763
Image : Getty's Collection Online
The precise rendering of the architecture and topographical nature of the Raguenets' work both suggest the use of an optical chamber, a type of portable camera obscura, which allowed for complex linear perspective to be projected and traced en plein air. In addition to their nearly photographic accuracy, the pair were known for their restrained use of color, which beautifully captured the soft, warm Parisian light.
On account of the surviving views painted of or from the Pont Neuf, the city’s oldest standing bridge must have been a favored subject of the Raguenets and their patrons. The first brick of the bridge was laid in May of 1578, at the request of King Henri III (1551-1589), to alleviate traffic on the crowded Pont Notre-Dame, which had been rebuilt after it collapsed in 1499. Long delays in construction caused by design changes and political unrest, due to the Wars of Religion, left the bridge unfinished until 1606.
The present view of the Pont Neuf no longer exists from the right bank of the Seine, as the Pont des Arts and Pont du Carrousel, which were added in 1804 and 1834, respectively, would today block the sight line.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 25 janvier 2022
Du même artiste, ces autres vues du Pont-Neuf dessiné à peu près sous tous les angles...
Le Louvre, le Pont-Neuf et le Collège des Quatre-Nations
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La Seine en aval du Pont-Neuf, à Paris
Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Le Pont Neuf, la Samaritaine et la pointe de la Cité
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 18e siecle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le Pont-Neuf et la pompe de la Samaritaine vus du quai de la Mégisserie
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 1777
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
A View of Paris from the Pont Neuf
Jean-Baptiste Raguenet (French, 1715 - 1793)
Oil on canvas, 1763
Image : Getty's Collection Online
Le Pont Neuf et la Samaritaine à Paris
Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Le Louvre, le Pont-Neuf et le quai des Orfèvres, vus du quai des Grands-Augustins
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, vers 1760
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Vue de l'Ile de la Cité avec le Pont Neuf et la pompe de la Samaritaine
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile
Signée et datée 'Raguenet. 1752.'
Image : Artcurial
Paris, a view of the Pont Neuf and Académie
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet (Paris 1715-1793)
oil on canvas
32 1/4 x 43 1/4 in. (82 x 110 cm.)
Lot Essay
Little is known about the Parisian view painters Jean-Baptiste and Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet, but their popularity and success is clear in the caliber of the collections in which their works can be found. Painted views of and from the Pont Neuf can be found in the The Blue Drawing room at the Musée Nassim de Camondo, the Mussée Carnavalet, the Musée de Louvre and The J. Paul Getty Museum.
The present example is closest to the version formally in the collection of art historian and antiquarian Horatio Walpole (1717-1797), now in the Getty Museum (inv. 71.PA.25), which shows the Pont Neuf, the Institut de France (home of the five Academiés, including the Academié de pienture et de sculpture), the Ile de la Cité and the twin towers of the façade of Notre-Dame in the distance from a slightly different vantage point along the right bank of the Seine.
A View of Paris with the Ile de la Cité
Jean-Baptiste Raguenet (French, 1715 - 1793)
Oil on canvas, 1763
Image : Getty's Collection Online
The precise rendering of the architecture and topographical nature of the Raguenets' work both suggest the use of an optical chamber, a type of portable camera obscura, which allowed for complex linear perspective to be projected and traced en plein air. In addition to their nearly photographic accuracy, the pair were known for their restrained use of color, which beautifully captured the soft, warm Parisian light.
On account of the surviving views painted of or from the Pont Neuf, the city’s oldest standing bridge must have been a favored subject of the Raguenets and their patrons. The first brick of the bridge was laid in May of 1578, at the request of King Henri III (1551-1589), to alleviate traffic on the crowded Pont Notre-Dame, which had been rebuilt after it collapsed in 1499. Long delays in construction caused by design changes and political unrest, due to the Wars of Religion, left the bridge unfinished until 1606.
The present view of the Pont Neuf no longer exists from the right bank of the Seine, as the Pont des Arts and Pont du Carrousel, which were added in 1804 and 1834, respectively, would today block the sight line.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 25 janvier 2022
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Du même artiste, ces autres vues du Pont-Neuf dessiné à peu près sous tous les angles...
Le Louvre, le Pont-Neuf et le Collège des Quatre-Nations
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La Seine en aval du Pont-Neuf, à Paris
Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Le Pont Neuf, la Samaritaine et la pointe de la Cité
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 18e siecle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le Pont-Neuf et la pompe de la Samaritaine vus du quai de la Mégisserie
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, 1777
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
A View of Paris from the Pont Neuf
Jean-Baptiste Raguenet (French, 1715 - 1793)
Oil on canvas, 1763
Image : Getty's Collection Online
Le Pont Neuf et la Samaritaine à Paris
Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet
Huile sur toile, 1755
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Le Louvre, le Pont-Neuf et le quai des Orfèvres, vus du quai des Grands-Augustins
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile, vers 1760
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Vue de l'Ile de la Cité avec le Pont Neuf et la pompe de la Samaritaine
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
Huile sur toile
Signée et datée 'Raguenet. 1752.'
Image : Artcurial
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris au XVIIIe siècle
Promenade dans Paris ...
Rue de l'Arbre sec, qu'est-ce donc que cette drôle de maison ?!!
C'est un bâtiment construit en 1776 pour remplacer la maison depuis laquelle les juges assistaient aux exécutions, car nous sommes sur la place du Trahoir, lieu de torture, supplices et exécutions, de tous genres plus sinistres les uns que les autres, pendant des siècles, jusqu'au règne de Louis XVI qui y mit fin …
Du reste le surnom d'« Arbre sec » aurait été donné au gibet qui servait à pendre les condamnés et qui se trouvait à l'extrémité nord de la rue, sur l'ancienne place de la Croix-du-Trahoir, à l'angle de la rue Saint-Honoré.
L’architecte pressenti par Louis XVI n’est autre que Jacques-Germain Soufflot déjà bien connu pour avoir été l’architecte du Panthéon.
Trahoir serait issu du vieux français et désignerait le « tiroir » que l’on tirait lors de la vente de tissus dans les commerces environnants.
Le souvenir de Louis XVI est commémoré par la fontaine de la Croix du Trahoir, adossée à ce monument. La première fontaine avait été construite par Jean Goujon à l'initiative de François Ier en 1529, reconstruite en 1606, puis déplacée à nouveau de quelques mètres en 1636 pour améliorer la circulation dans la rue Saint-Honoré.
« Louis XVI, la première année de son règne,
ordonne pour le bien public que le château d’eau de l’arc de Julien,
vétuste et en mauvais état, soit complètement réédifié avec plus d’élégance
par Charles Claude d’Angivillers surintendant des Bâtiments du Roi. »
ordonne pour le bien public que le château d’eau de l’arc de Julien,
vétuste et en mauvais état, soit complètement réédifié avec plus d’élégance
par Charles Claude d’Angivillers surintendant des Bâtiments du Roi. »
Un mascaron permet à l'eau de la fontaine de s'écouler.
Jacques-Germain Soufflot confia à Louis-Simon Boizot la sculpture de la nymphe, porteuse d'une cruche d'eau, qui apparaît rue Saint-Honoré.
On remarque l'utilisation d'un bossage en stalactites, similaire à celui de la Fontaine Médicis.
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1182p75-les-jardins-et-le-palais-du-luxembourg-paris?highlight=luxembourg
La nymphe, sculptée par Louis Boizot, est probablement une référence à la célèbre Fontaine des Innocents , toute proche, de Jean Goujon aussi.
Et la croix, me direz-vous, la fameuse Croix du Trahoir ?!
Elle fut détruite à la Révolution. Elle était destinée aux suppliciés qui venaient là faire leur dernière prière avant de mourir.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris au XVIIIe siècle
Merci pour toutes ces informations . Je suis passé tellement de fois devant ce bâtiment en le voyant sans le voir. Il est en piteux état !
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Paris au XVIIIe siècle
Oui, oui, il aurait besoin, d'urgence, d'une petite restauration.Duc d'Ostrogothie a écrit:Merci pour toutes ces informations . Je suis passé tellement de fois devant ce bâtiment en le voyant sans le voir. Il est en piteux état !
Nous le disions, cette rue de l'Arbre sec et la place du Trahoir rappellent de bien sinistres et sanguinolents souvenirs . Ici l'on pratiquait l’essorillement, réservée aux serviteurs indélicats et qui consistait à leur couper les oreilles. Le bourreau devait de préférence couper l’oreille gauche car, disait-on, « il y a en icelle, une veine qui répond aux parties naturelles, laquelle étant coupée rend l’homme incapable de pouvoir engendrer, afin que cette race de gens ne laisse au monde une engeance méchante et vicieuse dont il n’y a que trop ». Une roue de supplice y était installée ainsi qu’un gibet ...
On ne prête qu'aux riches. C'est ainsi qu'une légende en rajoute une couche et prétend ( à tort ) que la fameuse reine Brunehaut, rivale de Frédégonde et âgée alors de 80 ans, fût traînée dans cette rue de l'Arbre sec, à la croupe d'un cheval fougueux, par décision des seigneurs d’Austrasie, et ce, jusqu’à ce qu’elle fût mise en pièces.
Cela se passait en 613, mais plutôt à Chalon-sur-Saône.
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Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris au XVIIIe siècle
Que de beaux souvenirs !
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Paris au XVIIIe siècle
Eh oui, Paris est une ville si riche en monuments et autres sites historiques que nous sommes nombreux à passer devant en ignorant leur histoire.Duc d'Ostrogothie a écrit: Je suis passé tellement de fois devant ce bâtiment en le voyant sans le voir.
A noter que la ville de Paris s'efforce de les signaler grâce à des petits panneaux d'informations. C'est déjà ça...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
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