Une amie anglaise de Marie-Antoinette, Georgiana, Duchesse de Devonshire

La rumeur prétendait que Georgiana était devenue la maîtresse de Fox, comme en France aussi, des propos malveillants attribuaient à Marie-Antoinette les plus chimériques amants.

Ce qui est sûr, c'est qu'à cette époque entra dans la vie de Georgiana un oiseau de malheur . Elisabeth Foster, deuxième fille de Lord Bristol, évêque de Derry, divorcée d'un gentilhomme irlandais, John Thomas Foster, avait trouvé un asile et un accueil assez surprenants à Devonshire House .
 A commencer par lady Spencer impuissante, tous les proches de Georgiana virent aussitôt clair dans le jeu pervers de lady Bess . Elle se mit à manipuler le duc et la duchesse comme des marionnettes . Georgiana était aveuglée par l'immense tendresse que lui inspirait Bess qui excellait à se rendre indispensable .

  Devenue rapidement la maîtresse du duc, elle avait vu ses dettes, qui étaient lourdes, soldées par son amant et par la duchesse
elle-même, qui lui témoignait la plus vive amitié. L'entente était si parfaite qu'après avoir donné le jour, au cours de l'été 1785 à une seconde fille, Georgiana serrait un an plus tard dans ses bras dans un élan de tendresse quasi maternelle, l'enfant qui naissait de l'union clandestine de son mari avec Elisabeth Foster !

En France, Marie-Antoinette commençait sa descente aux Enfers .   L'affaire du Collier se déchaînait et la traînait dans la boue .

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Je ne vois rien venir ... je m'ennuie !

Merci ma céleste amie d'avoir bien voulu donner cette biographie de la Duchess of Devonshire. J'ai honte, car toujours pas terminé ma biographie d'Amanda Foreman

Ben ... ça va pas Comte ? ...... il faut lire Amanda ! boudoi26

Comtesse Diane a écrit:Ben ... ça va pas Comte ? ...... il faut lire Amanda ! boudoi26

Je me garde bien de la lire elle, je me contenterai de ce qui sort de sa plume, ma chère comtesse Diane :

Je renonce à donner la suite de cet article paru dans la Revue des Deux Mondes, et dans lequel on me signale des erreurs de taille. Par exemple,  Fersen ne rencontre Georgiana qu'en 1786, passant par l'Angleterre pour retourner en Suède. Il n'assista donc pas non plus à son mariage avec le duc de Devonshire.
Je n'ose pas trop me fier au reste .

Mme de Sabran a écrit:Je renonce à donner la suite de cet article paru dans la Revue des Deux Mondes, et dans lequel on me signale des erreurs de taille. Par exemple,  Fersen ne rencontre Georgiana qu'en 1786, passant par l'Angleterre pour retourner en Suède. Il n'assista donc pas non plus à son mariage avec le duc de Devonshire.
Je n'ose pas trop me fier au reste .

Disons que ce fut un joli rêve... d'auteur boudoi32

Alors ma bio d'après Foreman s'imposera quand même...

Oui, elle s'imposera, merci . Mais ne t'inquiète pas, nous avons tout le temps !

Mme de Sabran a écrit:


Je renonce à donner la suite de cet article paru dans la Revue des Deux Mondes, et dans lequel on me signale des erreurs de taille. Par exemple,  Fersen ne rencontre Georgiana qu'en 1786, passant par l'Angleterre pour retourner en Suède. Il n'assista donc pas non plus à son mariage avec le duc de Devonshire.
Je n'ose pas trop me fier au reste .

Oh !!!àè-è\':  Zut ! Désolantes ces élucubrations ! : 

La gravure satirique, Political affection, de Thomas Rowlandson 1784, représente la duchesse de Devonshire allaitant un chien.

Mme de Sabran a écrit:
La gravure satirique, Political affection, de Thomas Rowlandson 1784, représente la duchesse de Devonshire allaitant un chien.

Tout comme la reine, la duchesse de Devonshire était la cible des satires et calomnies... parfois il est étonnant de constater que la duchesse s'en est sortie relativement indemne, contrairement à Marie-Antoinette. Évidemment qu'elle n'avait pas le même statut ni la même position symbolique que la reine...

En effet, elle n'a pas été aussi détestée que la malheureuse reine de France !
Mais elle n'en est pas ressortie tout à fait indemne : la blessure d'amour-propre était cuisante . Elle avait un tempérament très fier . Et la défaite politique n'était pas facile à avaler non plus .
Toutes ces déconvenues s'ajoutaient aux problèmes personnels dont Elisabeth Foster s'ingéniait à l'accabler dans ce triangle infernal de ménage à trois .

Avez-vous jamais entendu parler de cauchemar ? C'est qu'il y avait alors par le monde une appréhension cruelle avec une fameuse histoire de cauchemar en circulation. Il y avait deux ou trois ans que la duchesse de Devonshire éprouvait toujours le même cauchemar : c'était l'apparition d'un horrible singe qui sortait brusquement de sous terre, et qui venait l'arracher de son lit aussitôt qu'elle avait fermé les yeux. Avant de lâcher son bras droit, car c'était toujours par là qu'il la saisissait, et avant de l'étendre sur le dos au milieu de la chambre, il avait pris l'habitude de lui pousser, avec une patte de son train de derrière, un coussin de pied sous les reins ; et quand elle était dans cette posture, il sautait sur sa poitrine, il y restait immobile et accroupi en étalant ses vilaines mains sur ses deux bajoues, et lui mirant le fond des yeux jusqu'à son réveil. Voilà comme elle passait toutes ses nuits, cette malheureuse Anglaise. Elle en était tombée dans un état de langueur et de consomption pitoyable : aucun médecin ne pouvait la débarrasser de ce cauchemar, et Tronchin lui-même avait fait le voyage d'Angleterre inutilement.

— Les cauchemars persistants proviennent souvent de l'abus du magnétisme, disait Cazotte. Ils peuvent aussi résulter du magnétisme mal administré ; ce ne sont pas des incrédules ou des matérialistes qui peuvent guérir cette maladie-là. Ce n'est pas ce qu'on croit... ; et comme il ne répondit jamais aux questions qu'on pouvait lui faire, on n'en savait rien de plus.

On fut quelque temps sans voir Cazotte ; on apprit qu'il avait passé huit jours à Londres, et Mme de Devonshire écrivit à Paris qu'elle était guérie radicalement .


( Marquise de Créquy : Souvenirs )

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Cela me fait beaucoup penser au tableau de Füssli

Oui, c'est tout à fait ça ... brrrr !

Peut-être que son inconscient lui montrait qui était véritablement Elizabeth Foster... àè-è\':

... excellente interprétation ! :\\\\\\\\:

La duchesse de Devonshire dans l'Almanach des muses de 1791 :

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Ah, mais que c'est délicieux !

Dès qu'on la voit, un charme involontaire
Saisit le coeur et défend d'espérer;
Tous les mortels sont faits pour l'adorer:
C'est aux Dieux seuls de prétendre à lui plaire ...

C'est mieux que madame de Genlis qui s'autogratule ! :

A propos des suffragettes, j'extrapole avec le superbe film de Catherine Corsini, La Belle Saison, que je suis allé voir hier. Cela se passe autour du Mouvement de Libération des Femmes ...et c'est parfaitement interprété !!!
Je le recommande vivement ! :n,,;::::!!!: 


Bien à vous.

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Sur l'auteur, M. Imbert, je trouve ceci :

Oui c'est un poète plein de grâce, ce M. Imbert
Il a écrit aussi Les égarements par amour, roman qui date de 1776, qui parle d'une femme enfermée par son mari dans son château en prétendant qu'elle était morte, pour pouvoir se marier à une autre femme.
Cela fait penser vaguement aux tribulatiuons conjugales de notre pauvre duchesse de Dévonshire :roll:

Ne pense-t-on pas également à Jane Eyre dans l'intitulé de ce roman?


Bien à vous.

Georgiana, une sorcière de charme  ...  

Daniel Gardner, The Three Witches from Macbeth (Elizabeth Lamb, Viscountess Melbourne; Georgiana, Duchess of Devonshire; Anne Seymour Damer), pastel on paper, 1775 (London: NPG)