Le Siège de Lyon, 1793
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
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Re: Le Siège de Lyon, 1793
Je ne sais pas à quels épisodes tu fais précisément allusion, mais si nous parlons du "soulèvement de Lyon", cela ne concerne pas les fidèles de la monarchie.Mme de Sabran a écrit:
La répression de la contre-révolution à Lyon en 1793 est un sujet qui me tient particulièrement à coeur . J'en traverse les événements non pas avec les familles du Torbeil et de Pierrebelle d'Antoine de Meaux, mais mes chers Tournon ... C'est une période en effet particulièrement difficile pour les fidèles de la monarchie . Ils sont traqués, arrêtés, emprisonnés .
Quant à la repression, elle sera terrible (destruction demandée de la ville, et massacres par milliers).
La nuit, la neige- Messages : 17779
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Siège de Lyon, 1793
La nuit, la neige a écrit:
Je ne sais pas à quels épisodes tu fais précisément allusion, mais si nous parlons du "soulèvement de Lyon", cela ne concerne pas les fidèles de la monarchie.
Je parle de l'insurrection de Lyon et plus précisément le mois d'août 1793 .
Attends, il faut que je retrouve mon bouquin !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54625
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Siège de Lyon, 1793
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Mme de Sabran- Messages : 54625
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Siège de Lyon, 1793
Effectivement ! je n'avais jamais entendu parler de ces événements.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le Siège de Lyon, 1793
Mr de Talaru a écrit:Effectivement ! je n'avais jamais entendu parler de ces événements.
Il se répétaient sans doute dans la France entière ...
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Mme de Sabran- Messages : 54625
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Le Siège de Lyon, 1793
.
Et voici que, vers la fin du mois d'août, l'un des épisodes les plus frappants de cette période noire pour la population de Lyon, est l'incendie de l'arsenal qui semble embraser la ville entière :
Au cortège des catastrophes s'ajoute bientôt celui classique de la famine :
Nous qui nous interrogions la semaine dernière sur le prix du pain, voici : 3 francs la livre de pain blanc, en 1793 .
.
... une publication plus récente :
Michel Biard est professeur d'histoire du monde moderne et de la Révolution française à l'université de Rouen - LyonMag
Michel Biard est l'auteur de 1793, Le Siège de Lyon, entre mythes et réalités.
L'ouvrage de 114 pages est édité chez Lemme Edit dans la collection Illustoria. Le livre revient sur un épisode méconnu des suites de la Révolution française.
En 1793, bien que la municipalité lyonnaise ait rappelé son attachement à la République, le pouvoir parisien, radicalisé par le retour en grâce des proches de Robespierre, voit en la capitale des Gaules un danger d'insurrection royaliste, danger d'autant plus important que la ville est proche de la frontière et que son basculement pourrait entraîner une brèche opportune pour les ennemis extérieurs.
Craignant une nouvelle Vendée, la Convention décide d'envoyer le général Kellermann, vainqueur de Valmy, marcher sur Lyon à la tête de l'Armée des Alpes pour mater la rébellion. La défense lyonnaise s'organise mais les troupes de la Convention sont nettement plus nombreuses : 65 000 hommes contre moins de 10 000 côté lyonnais. Les bastions défensifs sont renforcés et l'armée républicaine arrive par le nord le 9 août.
La ville est ensuite assiégée pendant 2 mois, jusqu'au 9 octobre. L'arsenal du quartier d'Ainay explose, la Presqu'île est pilonnée, d'après Michel Biard 72 civils sont tués dans les bombardements. Les collines sont prises une à une par les républicains : la Croix-Rousse, la Duchère, Sainte-Foy, Saint-Just. Les colonnes républicaines bombardent la ville depuis le faubourg de la Guillotière avec des boulets rougis au feu pour provoquer des incendies (l'expression "tirer à boulets rouges" vient de cette pratique).
Le 9 octobre, les lyonnais du colonel royaliste Perrin de Précy tentent de fuir par Vaise mais sont en partie anéantis. Certains éléments parviendront à rejoindre le Beaujolais où ils seront traqués. Lyon capitule donc le 9 octobre. Le 12, à Paris, la Convention déclare : « tout ce qui fût habité par le riche sera démoli ; il ne restera que la maison du pauvre. Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n'est plus ».
La ville subit alors une intense répression. La guillotine est installée aux Terreaux, la plaine des Brotteaux est le théâtre d'exécutions. 1893 personnes seront ainsi liquidées.
Lyon commence à être détruite : l'actuel cours Vitton est rasé, tout comme le château Pierre Scize qui dominait la Saône sur un rocher fendu (d'où son nom) ou une grande partie des remparts. La statue équestre de Louis XIV de la Place Louis le Grand (Bellecour) est fondue pour en faire des canons, et Lyon, ville martyre, perd son nom pour devenir « Ville-affranchie ». En représaille, l'ancien département du Rhône-et-Loire est scindé en deux, Lyon héritant du département "croupion" du Rhône.
220 ans après les faits, ce livre se propose de synthétiser de façon "claire et dépassionnée" cet épisode de l'histoire lyonnaise dont le souvenir est vivace à la chapelle expiatoire du 6e arrondissement qui abrite les restes du général Précy mort en 1820 ainsi que de certains ossements des condamnés à mort exhumés de fosses communes.
http://www.lyonmag.com/article/48913/histoire-un-professeur-revient-sur-le-siege-de-lyon-en-1793
La ville est occupée par l’armée de la Convention qui décrète le 12 octobre "Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n’est plus". La ville doit être détruite et porter le nom de "Commune Affranchie".
Les démolitions sont symboliques et concernent les façades de la place Bellecour, le château Pierre-Scize... Les représentants de la Convention Collot d’Herbois et Fouché viennent accélérer la répression sur les personnes : c’est la "Terreur Rouge". Jusqu’en avril 1794, 1876 lyonnais de toutes conditions sont condamnés à mort et exécutés sur la guillotine, par fusillade ou mitraillade. Les exécutions de masse ont lieu aux Brotteaux les 4 et 5 décembre par canons chargés à mitraille faisant 271 victimes.
http://www.museemilitairelyon.com/spip.php?article116
Fusillade de la place des Terreaux
au mois de décembre 1790.
Et voici que, vers la fin du mois d'août, l'un des épisodes les plus frappants de cette période noire pour la population de Lyon, est l'incendie de l'arsenal qui semble embraser la ville entière :
Au cortège des catastrophes s'ajoute bientôt celui classique de la famine :
Nous qui nous interrogions la semaine dernière sur le prix du pain, voici : 3 francs la livre de pain blanc, en 1793 .
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... une publication plus récente :
Michel Biard est professeur d'histoire du monde moderne et de la Révolution française à l'université de Rouen - LyonMag
Michel Biard est l'auteur de 1793, Le Siège de Lyon, entre mythes et réalités.
L'ouvrage de 114 pages est édité chez Lemme Edit dans la collection Illustoria. Le livre revient sur un épisode méconnu des suites de la Révolution française.
En 1793, bien que la municipalité lyonnaise ait rappelé son attachement à la République, le pouvoir parisien, radicalisé par le retour en grâce des proches de Robespierre, voit en la capitale des Gaules un danger d'insurrection royaliste, danger d'autant plus important que la ville est proche de la frontière et que son basculement pourrait entraîner une brèche opportune pour les ennemis extérieurs.
Craignant une nouvelle Vendée, la Convention décide d'envoyer le général Kellermann, vainqueur de Valmy, marcher sur Lyon à la tête de l'Armée des Alpes pour mater la rébellion. La défense lyonnaise s'organise mais les troupes de la Convention sont nettement plus nombreuses : 65 000 hommes contre moins de 10 000 côté lyonnais. Les bastions défensifs sont renforcés et l'armée républicaine arrive par le nord le 9 août.
La ville est ensuite assiégée pendant 2 mois, jusqu'au 9 octobre. L'arsenal du quartier d'Ainay explose, la Presqu'île est pilonnée, d'après Michel Biard 72 civils sont tués dans les bombardements. Les collines sont prises une à une par les républicains : la Croix-Rousse, la Duchère, Sainte-Foy, Saint-Just. Les colonnes républicaines bombardent la ville depuis le faubourg de la Guillotière avec des boulets rougis au feu pour provoquer des incendies (l'expression "tirer à boulets rouges" vient de cette pratique).
Le 9 octobre, les lyonnais du colonel royaliste Perrin de Précy tentent de fuir par Vaise mais sont en partie anéantis. Certains éléments parviendront à rejoindre le Beaujolais où ils seront traqués. Lyon capitule donc le 9 octobre. Le 12, à Paris, la Convention déclare : « tout ce qui fût habité par le riche sera démoli ; il ne restera que la maison du pauvre. Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n'est plus ».
La ville subit alors une intense répression. La guillotine est installée aux Terreaux, la plaine des Brotteaux est le théâtre d'exécutions. 1893 personnes seront ainsi liquidées.
Lyon commence à être détruite : l'actuel cours Vitton est rasé, tout comme le château Pierre Scize qui dominait la Saône sur un rocher fendu (d'où son nom) ou une grande partie des remparts. La statue équestre de Louis XIV de la Place Louis le Grand (Bellecour) est fondue pour en faire des canons, et Lyon, ville martyre, perd son nom pour devenir « Ville-affranchie ». En représaille, l'ancien département du Rhône-et-Loire est scindé en deux, Lyon héritant du département "croupion" du Rhône.
220 ans après les faits, ce livre se propose de synthétiser de façon "claire et dépassionnée" cet épisode de l'histoire lyonnaise dont le souvenir est vivace à la chapelle expiatoire du 6e arrondissement qui abrite les restes du général Précy mort en 1820 ainsi que de certains ossements des condamnés à mort exhumés de fosses communes.
http://www.lyonmag.com/article/48913/histoire-un-professeur-revient-sur-le-siege-de-lyon-en-1793
La ville est occupée par l’armée de la Convention qui décrète le 12 octobre "Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n’est plus". La ville doit être détruite et porter le nom de "Commune Affranchie".
Les démolitions sont symboliques et concernent les façades de la place Bellecour, le château Pierre-Scize... Les représentants de la Convention Collot d’Herbois et Fouché viennent accélérer la répression sur les personnes : c’est la "Terreur Rouge". Jusqu’en avril 1794, 1876 lyonnais de toutes conditions sont condamnés à mort et exécutés sur la guillotine, par fusillade ou mitraillade. Les exécutions de masse ont lieu aux Brotteaux les 4 et 5 décembre par canons chargés à mitraille faisant 271 victimes.
http://www.museemilitairelyon.com/spip.php?article116
Fusillade de la place des Terreaux
au mois de décembre 1790.
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