Notre Jeu de l'Eté !

Les reines Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe V au XIVe siècle, et Anne de Bretagne au XVIe siècle, femme de Charles VIII et de Louis XII sont dans le même cas.

Elles n'ont donné que des filles

... et non, cher Momo, elles ont aussi donné des garçons et pour certaines beaucoup de fils...
Regardez Catherine 1ere par exemple.

Vous tournez autour du pot mes amis !

Et toutes celles que je cite, ont donné des filles et des garçons, même si parfois leurs fiches wiki omettent les garçons, j'ai des sources irréfutables qui indiquent des enfants mâles.

Leurs enfants n'en ont pas eu et leur lignée s'est éteinte ?

Non, vous ne répondez pas correctement, vous tournez encore autour du pot.

Comparez déjà toutes les dames que je cite Momo.

Aucun des héritiers mâles qu'elles ont donné à leurs maris n'a survécu ?

Seule une fille a survécu ?

Lucius a écrit:Seule une fille a survécu ?

Deux filles ont survécu à Anne, Claude et Renée, c'est donc moi qui doit avoir raison

(merci au passage à Dominique de me faire réviser mes Valois )

Bravo Momo ! C'est bien cela que je voulais vous faire trouver ! Je donnerai quelques détails sur cette problématique des enfants mâles qui n'ont pas survécu à la première enfance.
La lignée des Capétiens directs par exemple en est l'illustration ; les trois fils de Philippe le Bel, tous rois les uns après les autres, n'ont pas manqué de femmes ni de rejetons mâles, mais la grande faucheuse est passé par là.

Félicitations Momo !

Petit condensé pour approfondir la dernière énigme :

En effet, au XVIIIe siècle, la mort fauche toujours en grand nombre les enfants en bas âge, nombreux sont ceux qui ne passent pas le seuil des premières maladies infantiles ; les lacunes des sciences médicales, l'ignorance des microbes, des virus, éliminent les plus faibles.  
Les reines, vous le savez, ont le devoir d'enfanter pour perpétuer leur dynasties. Sauf en cas de stérilité, elles donnent des héritiers. Les lois dynastiques des royaumes privilégient les mâles et ne font guère de cas des filles, sauf lors de circonstances exceptionnelles en Angleterre, en Russie ou en Espagne.
Certaines souveraines n'ont vraiment pas eu de chances dans la destinée de leurs garçons. En amont de l'Europe des Lumières, le cas de Anne de Bretagne à la fin du XVe et le début du XVIe est dramatique    ; aucun de ses fils ne survit. Elle accouche de trois garçons de Charles VIII, ils meurent tous au berceau. Deux autres garçons naîtront de Louis XII : sans succès, à peine nés, ils décèdent.  

Au XVIIIe siècle, l'impératrice Catherine 1ere, seconde épouse du tsar Pierre le Grand, n'est pas en reste pour avoir des enfants.
Écoutons l'historien Robert K. Massie dans son Pierre le Grand nous dit :
" Leur amour aussi bien que la force et l'endurance de Catherine sont manifestés par la naissance de douze enfants, six garçons et six filles, dont dix moururent âgés de quelques heures, quelques mois ou quelques années. La lecture de leurs noms et de leurs dates à quelque chose de déchirant, car Pierre et Catherine donnèrent les mêmes noms plusieurs fois, espérant que les nouveaux Pierre, Paul, ou Nathalie auraient plus de chance que ceux qui les avaient précédés. Deux seulement arrivèrent à l'âge adulte : Anne, née en 1708, future duchesse de Holstein et mère de l'empereur Pierre III, et Elisabeth, née en 1709, qui fut impératrice de 1740 à 1762. Certes la mort des petits enfants n'était que trop courante à l'époque, mais cela ne pouvait alléger le chagrin d'une mère qui endurait si souvent grossesse, accouchement, espoir et puis un enterrement. "    
Voici cette liste mélancolique :  
- Pierre 1704 - 1707
- Paul 1705 - 1707
- Catherine 1707 - 1708
- Anne 1708 - 1728
- Elisabeth 1709 - 1762
- Nathalie 1713 - 1715
- Marguerite 1714 - 1715
- Pierre 1715 - 1719
- Paul 1717
- Nathalie 1718 - 1725
- Pierre 1723
- Paul 1724

L'union de Pierre le Grand et d'une jeune femme pourtant robuste mais alcoolique ( cela explique peut-être en partie cela..     ) issue du peuple, ne donnera pas de nouveau tsar de leur sang ; ce sera successivement Catherine qui s'arrogera le trône en 1725, puis le petit-fils de Pierre le Grand issu de sa première épouse Eudoxie, et enfin plus tard Elisabeth 1ere en 1740.
En Russie, les lois de la succession impériale étaient aléatoires jusqu'au début du XIXe siècle. Le trône est " occupatif " selon les raisons et les circonstances politiques du moment. En définitive, peu de similitudes avec la plupart des monarchies occidentales à l'ouest de l'Europe.

.... Et pendant que j'y suis, Momo se faisant désirer, je propose cette devinette :

- Quel point commun peut-on associer entre Elisabeth 1ere de Russie et George Sand ?

( Pardonnez moi Momo, quand le forum sommeille, cela me stresse, j'ai mauvaise conscience, alors je continue à faire tourner notre Jeu... ).  

Y a-t-il un lien avec le Maréchal de Saxe, qu’on évoquait il y a quelque temps, et qui était, je crois, un ancêtre de G. Sand ...

C'est exact, mais abandonnez cette piste, ce n'est pas cela...

Allez-y allez-y, je suis en famille pour le
WE

Point commun physique ? Psychologique ?
Ce sont toutes deux des femmes (et si vous me dîtes que j'ai faux, vous aller lancer une nouvelle théorie du complot historique !! )

... point commun psychologique au départ oui !
Il en découle directement.

En rapport avec leur vieillissement ? Leur sens (cécité, surdité ?) Elle portait des perruques ?

Rien de tout cela.

Précision :
Il y a une grande part de psychologie au départ qui a une importance sur leur identité de l'apparence.

Un jeu sur ce qu’on appellerait aujourd’hui le « genre », par exemple une présentation masculine, entre autre, s’habiller en homme ?

Oui, vous êtes sur la bonne voie, vous chauffez Vicq.  
George Sand s'habillait en homme pour être libre et pour des raisons de commodité. Nul doute qu'elle avait du plaisir à transgresser les âmes bien pensantes de la morale bourgeoise. Ceci dit elle ne le fit qu'à certains moments de sa vie, mais cela choqua en son temps.  

Elisabeth Petrovna en revanche adorait tous les arts et les artifices de la  toilette féminine, mais à certaines occasions elle s'habillait en homme. Pourquoi et à qu'elles occasions ?

On peut imaginer que c’était pour passer incognito. Mais pour espionner qui ou quoi ?

Espionnage, non.

Incognito, peut-être, mais surtout dans un cadre qu'elle adorait. Lequel ?

Les beuveries entre soldats ?

Non, dans une ambiance chamarrée et avec des hommes et femmes, avec musique et tout le tointoin...

Dans les bals masqués ou costumés de la Cour ?