Le cabinet de curiosités du marquis de Robien

Ma découverte de la semaine, dont j’ignorais totalement l’existence !

Une merveille qui invite au voyage et à la rêverie, que je vous laisse découvrir.

Clichés personnels

Merci, mon cher Momo .
J'aime bien le souriant petit Vishnu .

Les Mahé de la Bourdonnais étaient cousins " à la mode de Bretagne " des Polastron ( Mme de Polignac ) par les Durey de Noinville.
( Source : archives familiales )

Merci pour cette précision Eléo !

Pour en savoir plus sur le cabinet :

https://florilegeswebjournal.com/2017/09/11/le-cabinet-de-curiosites-de-christophe-paul-de-robien-1698-1756/

Merci beaucoup pour ce bel et intéressant reportage !

Je signale également la parution prochaine d'un catalogue illustré, écrit par François Coulon, conservateur au musée des Beaux-Arts de Rennes.

Le Monde à portée de sens
Un cabinet de curiosités chez Christophe-Paul de Robien au XVIIIe siècle
François Coulon
Editions Fage (Octobre 2020)
352 pages



Résumé :

Président à mortier au Parlement de Bretagne sous Louis XV, Christophe-Paul de Robien fut également un homme de science. Sa collection, riche en objets d'art et en pièces exotiques, témoigne de son intérêt pour toutes les civilisations.

Une expo à découvrir bientôt (on l’espère !) :


Mise à l'honneur dans l'exposition « Le temps des libertinages » au musée des Beaux-Arts de Rennes, la collection de Christophe-Paul Robien (1698-1756) foisonne d'œuvres insolites provenant de plusieurs continents. Observez, sans discrétion, quelques uns de ces objets suggestifs appelés les erotica (par Laura La Fata).

Sous le titre suggestif « Le temps des libertinages », le musée des Beaux-Arts de Rennes présente une sélection d'objets érotiques, en provenance de différents continents. Aux côtés des erotica de Christophe-Paul de Robien, dont le cabinet de curiosités a récemment rouvert ses portes au sein du musée, sont présentées différentes pièces issues des collections du musée Guimet et du musée de Cluny, du Louvre ou encore des Arts décoratifs.

Le cabinet de curiosités de Christophe-Paul de Robien

Né à Quintin en 1698, Anonyme de Robien a dû attendre ses seize ans et une cérémonie de baptême pour avoir enfin un prénom : Christophe-Paul. Issu d'une famille de parlementaires, il est lui-même devenu un parlementaire à mortier et l'une des grandes fortunes de la région. Passionné d'art, il a constitué, jusqu'à la fin de sa vie et aux quatre coins du monde, une importante collection de peintures, dessins, gravures, pièces archéologiques et numismatiques, antiquités, spécimens naturels et objets érotiques, un fonds sur la base duquel s'est construit, durant la Première République, le musée des Beaux-Arts de Rennes.

Le libertinage au XVIIIe siècle

Si le libertinage, au XVIIe siècle, a une acception intellectuelle et caractérise l'attitude d'un libre penseur affranchi notamment des dogmes religieux, le libertin du XVIIIe siècle est celui qui s'adonne aux plaisirs charnels, de façon plus ou moins débridée d'après la morale conventionnelle. À cette époque, ces pratiques étaient fortement influencées par les auteurs libertins, comme le marquis de Sade, Crébillon fils et Choderlos de Laclos. Christophe-Paul de Robien possédait lui-même plusieurs erotica, témoignages d'un certain penchant pour la sensualité.

Exotisme et éclectisme

De ses nombreux voyages, de la Phénicie à l'Afrique noire, en passant par l'Égypte, la Grèce, l'Italie ou encore l'Asie et l'Amérique française et espagnole, Christophe-Paul de Robien rapportait des objets insolites et d'une grande rareté, qu'il répertoriait dans de volumineux manuscrits. Les pièces qui constituent aujourd'hui sa collection, comme sa série de statuettes chinoises en stéatite et ivoire, permettent d'expérimenter l'érotisme d'autres cultures, de même que les shungas japonais du musée Guimet, qui illustrent des actes sexuels.

Un art jugé obscène

Outre les statuettes chinoises, Christophe-Paul de Robien détenait, dans son cabinet, plusieurs objets qualifiés d'« obscènes », dans les inventaires, tels qu'une gravure allemande du XVIIe siècle, des tableautins chinois, une édition du roman libertin Les Bijoux indiscrets, publié anonymement par Denis Diderot en 1748, et des pièces en verre, à l'instar de ce phallus provenant du musée national du Moyen-Âge de Cluny.


Statuette de femme nue à l'éventail, ivoire, Chine, 1ère moitié du XVIIIe siècle, L. 22 cm, musée des Beaux-Arts, Rennes.


Phallus en verre soufflé, Italie, 2ème moitié du XVIIe siècle, L. 26 cm, musée national du Moyen-Âge-Thermes de Cluny, Paris.

Pour en savoir plus :

https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/erotisme-et-volupte-au-temps-des-libertinages-113775/