Le Standart, yacht des Tzars

Le Standart était le yacht de la famille impériale russe.

Sa construction fût ordonnée au Danemark par Alexandre III en 1893 mais la mort du Tzar à peine un an plus tard en laisse l'usage à son fils et successeur, Nicolas II.
Pour ce dernier, inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille en cette période où de nombreux attentats ensanglantent l'Europe (Sadi Carnot en France, Sissi à Genève, un des oncles du Tzar à Moscou...), c'est un refuge sûr. C'est aussi un lieu où le dernier Tzar et sa femme peuvent s'isoler avec leurs enfants et y mener la vie familiale et tranquille qu'ils affectionnent, loin de la cour et des affaires de l'état.

Le yacht, noir et or, était le plus imposant de l'époque : 122,3 mètres de long pour 15,4 mètres de large, un poids de 5 557 tonnes et pourvu d'un équipage allant jusqu'à 373 membres. A bord, on y trouvait tout ce qu'il fallait : appartements, salons, bureaux, chambres, salle à manger pour 75 personnes, cuisines, chapelle privée et même... une étable avec une vache afin que les enfants aient du lait frais chaque matin ! L'ensemble restait cependant assez sobre comparé aux fastes de Saint-Pétersbourg, ce qui alimentait les moqueries de la cour envers l'impératrice et ses goûts "bourgeois".
Comme pour le train impérial sur terre, le Standart servait aux déplacements maritimes du Tzar et de sa famille. Lors de ses voyages, des navires de guerre de la marine impériale et même un sous-marin (!) escortaient le navire et son précieux chargement.
Bâti en forme de voilier, le yacht était néanmoins équipé de moteurs. Il était d'ailleurs à l'époque l'un des plus rapides navires au monde dans sa catégorie.






A bord, la famille se sentait en sécurité et à son aise.
"C'est une telle joie d'être à nouveau dans notre maison sur l'eau" écrivait Nicolas II dans son journal. Que ce soit le long des côtes de Finlande ou en Mer Noire, le navire, considéré comme le plus beau et prestigieux de l'époque, offrait un refuge familial pour le dernier Tzar et sa famille. En été, la semaine était divisée en deux jours de travail et cinq jours de repos pendant lesquels plus personne n'était autorisé à monter à bord. Les enfants jouaient (sous la protection d'un corps de marins spécialement dédié à leur sécurité) ou posaient dans les bras du fidèle Sablin, le capitaine du navire pendant 10 ans. On se baignait, on pêchait, on descendait à terre pour pique-niquer, se promener ou cueillir baies et fruits... Il n'était pas rare que le propriétaire d'une maison sur la côte voit le Tzar en personne frapper à sa porte et lui demander poliment s'il pouvait utiliser son court de tennis tant Nicolas II adorait ce sport... Un ministre raconte un peu méchamment "que l'impératrice elle-même devenait sociable et enjouée dès qu'elle marchait sur le pont du Standart..."

Le couple impérial aimait tant ce navire que le Standart, sous forme d'une miniature en or, sera une surprise d'un des oeufs de Fabergé en 1909 :





On y donnait aussi de grandes fêtes et réceptions officielles, le Tzar y reçût têtes couronnées et présidents. Mais le bateau était avant tout destiné à la villégiature en famille, avec une poignée d'amis triés sur le volet. Le pauvre Tzarévitch, lui, en raison de son hémophilie, ne faisait souvent que regarder, depuis les bras de Nagorny, le fidèle marin qui le portait et lui servait de nounou et garde du corps. Le brave matelot adorait l'enfant (qui le lui rendait bien), jouait avec lui, lui racontait des histoires et le distrayait tout en veillant à ce qu'il ne se blesse pas (Nagorny paiera ce dévouement de sa vie, il sera assassiné par les révolutionnaires).
C'est alors que la famille était à bord qu'en 1914, le Tzar reçût un télégramme lui annonçant l'assassinat de l'archiduc à Sarajevo qui allait plonger la Russie et l'Europe dans la Première Guerre Mondiale...

Ce prestigieux navire, ce palais flottant envié par tous les dirigeants européens de l'époque connût une fin pathétique : dans les années 1960, il servît de cible pour missiles lors des entraînements de la marine russe avant de finir à la ferraille...

Merci Calonne ! Je ne connaissais pas l'histoire de ce navire.



Vous retrouverez d'autres informations, et de nombreuses illustrations, à la lecture de cet article : Russia Beyond - En images, le navire préféré de Nicolas II

Calonne a écrit:
Le pauvre Tzarévitch, lui, en raison de son hémophilie, ne faisait souvent que regarder, depuis les bras de Nagorny, le fidèle marin qui le portait et lui servait de nounou et garde du corps.

Probablement le marin que l'on distingue sur ces deux images...

Image : Domaine public / Russia Beyond

Image : Domaine public / Russia Beyond

Calonne a écrit:
Ce prestigieux navire, ce palais flottant envié par tous les dirigeants européens de l'époque connût une fin pathétique : dans les années 1960, il servît de cible pour missiles lors des entraînements de la marine russe avant de finir à la ferraille...

Je complète avec cet extrait de l'article cite ci-dessus :

Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'empereur n'a pas eu le temps de faire des voyages de plaisance. En tant que navire de messagerie, le Standart a navigué entre Saint-Pétersbourg (pendant le conflit le nom allemand « antipatriotique » de la ville a été remplacé par une appellation russe - Petrograd) et Helsinki. Après l'effondrement de l'autocratie en Russie avec la révolution de février 1917, le Standard a été rebaptisé en l'honneur du premier jour de la Commune de Paris – 18 mars.

En 1936, l'ancien yacht impérial, qui portait alors le nom de Marty (en l'honneur du communiste français André Marty), a commencé une nouvelle vie - il a été converti en mouilleur de mines et a intégré la flotte de la Baltique. C’est à ce titre que le navire a participé à la Seconde Guerre mondiale et dès le 25 juin 1941, il a revendiqué le premier sous-marin ennemi détruit.

Né en 1889, célibataire, sans enfants et d'origine paysanne, il était second à bord du yacht impérial. Il faisait partie des marins chargés de la sécurité des enfants à bord et il est devenu le valet personnel du jeune prince. Mais bien plus que ça en fait : un valet, une nounou, un garde du corps, un compagnon de jeu... Le brave marin adorait l'enfant et c'était réciproque, le Tzarévitch le surnommait "Klim".

Payé 240 roubles par an (environ 5000 de nos euros actuels, salaire modeste pour l'époque), Nagorny était payé sur la fortune personnelle du Tzarévitch. Ses frais de logement, de vêtements, de nourriture et de soins étaient pris en charge par la famille et il avait sa chambre à côté de celle de son maître au palais Alexandre (plus tard, lors des jours sombres, il dormira dans la chambre même du prince, sur un matelas posé au sol). Quand le tzarévitch était malade, le marin restait à son chevet et le veillait. Il suivait la famille dans tous les déplacements et portait le jeune prince dans ses bras quand ce dernier était trop fatigué.

D'après les contemporains, la relation entre les deux était plus celle de deux frères que celle d'un prince et de son valet. Avec le temps, l'impératrice (par jalousie ?) voulût le remplacer par une infirmière mais pour une fois, Nicolas II s'opposa à sa femme, appréciant le dévouement inconditionnel du marin. Dans les derniers temps, Nagorny fît tout ce qu'il pouvait pour distraire et amuser son jeune maître, s'efforçant d'être toujours souriant, disponible et de bonne humeur, alors que les évènements se déchaînaient.

Il restera jusqu'au bout et le paiera de sa vie, assassiné en 1918. Il avait 29 ans.
"Je sais qu'ils vont me tuer. He bien, qu'ils me tuent !"
Le fidèle marin fût réhabilité et canonisé par l'Eglise orthodoxe en 1981.

Merci, mon cher Calonne. C'est bouleversant...
Sur Nagorny et le petit :
http://dona.ek.la/le-dyakha-martyr-clementi-grigorievitch-nagorny-a113822794#!/tcmbck

La photo du post précédent n’est pas celle de Nagorny, mais celle d’un autre « nourrice » du petit, qui lui est souvent confondu. Auparavant, c’est un autre marin Derevenko ( homonyme de son médecin) qui veillait sur lui. Nagorny est en effet mort fusillé dans la prison d’Ekaterinbourg après avoir été arrêté, alors qu’il avait frappé un garde rouge qui s’en était pris à Alexis.
J’ai plusieurs photos de lui, et vous en présente qq unes. Il a une bonne tête mais ne devait pas se laisser marcher sur les pieds. On sait peu de choses de sa vie, mais il l’aurait donné pour le petit et sa famille ; de fait, il l’a donnée…
Je réunis des infos pour écrire sur lui un jour …


Autre photo, intéressante, car elle réunit, de gauche à droite: Nagorny (initiale H pour N), Alexis et Derevenko.

Merci à vous pour ces précisions !
Et pour ces corrections : j'édite mon précédent message.

D'après ce que j'ai trouvé sur lui, il participait également aux offices religieux de la famille. Il était membre du choeur fondé par l'impératrice, chantait et lisait pendant l'office. Il devînt le "maître de la garde-robe" du Tzarévitch en 1913. Lorsque la famille impériale fût transférée vers sa dernière résidence, il écrivît aux nouvelles autorités pour leur demander de pouvoir la suivre. Une histoire difficile à vérifier prétend qu'effectivement, il aurait frappé un garde qui, pendant la nuit, se serait introduit dans la chambre du Tzarévitch pour lui voler sa chaîne en or.

Oui, merci Calonne pour ces informations concernant ce personnage si intéressant.
Gilliard , le tuteur d’Alexis, raconte qu’il a vu, alors qu’il passait devant la maison Ipatiev ( il venait en effet d’être lui-même libéré car de nationalité suisse ), Klementi Nagorny, escorté de 2 gardes, sortir de la maison pour monter dans une voiture. Les deux hommes échangèrent un regard. Nagorny fut interné dans la prison de la ville , et fusillé le lendemain.

Calonne a écrit:
Nagorny et son protégé dans le parc de Tsarskoe Selo

Alexis semble tout petit . Il est vrai que le service de Nagorny auprès du tsarévitch a duré cinq ans ! ... pas loin de la moitié de sa vie.

Les dates restent floues, y compris celle de sa naissance : 1887 pour les uns, 1889 pour les autres.
Je pense qu'il a commencé à côtoyer le jeune prince vers 1909, le Tzarévitch devait alors avoir quatre ou cinq ans. L'héritier étant mort vers ses 13 ans, ils ont effectivement passé pas mal de temps ensemble. Nagorny lui, est mort aux alentours de sa trentaine.

En tous cas, pour cet enfant, à une période si cruciale (enfance/adolescence) et avec sa maladie et ses conséquences, la présence de cet homme attentif, presque paternel et aimant, dû être un vrai secours et un grand soutien par moments.

Le Standart était synonyme de vacances dans les îles du Golf de Finlande, tous les étés. Des moments heureux.
Alexis avait adopté le bob au nom du navire. Il était très fier de le porter …

Qu'il est beau ! Quel visage parfait ! ... pauvre petit ...

Ne restons pas sur une note triste…
Je vous invite à continuer notre croisière sur le Standart …

















   (Tatiana Nicolaïevna)

Calonne a écrit:Ce prestigieux navire, ce palais flottant envié par tous les dirigeants européens de l'époque connût une fin pathétique : dans les années 1960, il servît de cible pour missiles lors des entraînements de la marine russe avant de finir à la ferraille...

Et oui, tel le Yacht de la Reine qui finit en lavoir !

Précisons cependant que comme ce dernier, le Standart avait alors depuis longtemps été dépouillé de son décor - et transformé en croiseur poseur de mines, qui servit efficacement jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale .


Le Standart renommé le Marti, (c) Wikipedia

Quand Nicolas II effectue un grand voyage en Europe occidentale, qui le mène en Autriche, puis en Angleterre, en France et en Allemagne, il arrive le 5 octobre après-midi à Cherbourg, part pour Paris le soir même, où il séjourne jusqu’au 9 octobre. Il est accompagné de son épouse, la tsarine Alexandra, 24 ans, et de sa fille, la grande duchesse Olga Romanova, âgée de 10 mois. Son voyage en France veut consolider l’alliance franco-russe scellée en janvier 1892.
Le tsar a alors 28 ans. Il règne depuis bientôt deux ans.

Nicolas II, sa femme et sa fille arrivent à Cherbourg le lundi 5 octobre 1896, vers 15 h, à bord du yacht impérial l'Étoile polaire, flanqué du Standart et escorté par l’Escadre du Nord emmenée par le Hoche. L'accostage est un peu brutal. Le palier du débarcadère en fait les frais, mais il est promptement remplacé.
  La tsarine descend de l'Étoile polaire.




Tandis qu'on joue La Marseillaise, le tsar et son épouse sont accueillis à leur débarquement par Félix Faure, président de la République, entouré des présidents de la Chambre des députés Henri Brisson et du Sénat Émile Loubet, du président du Conseil des ministres Jules Méline, et des ministres des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux, de la Guerre Jean-Baptiste Billot et de la Marine Henri Rieunier . Le tsar porte l’uniforme de capitaine de vaisseau avec bicorne qu’il aime tant ; la tsarine a revêtu « une robe gris tourterelle sur laquelle est posée une pèlerine du même ton ornée d’un col de dentelle », un chapeau garni de roses la coiffe . Alexandra est enceinte « mais la nouvelle n’est pas officielle et donc personne n’en parle » . Le président de la République donne le bras à l’impératrice . Les ouvriers de l’arsenal et des marins crient « Vive le tsar », « Vie la Russie », mais, plus nombreux, encore, « Vive l’Impératrice ».


https://www.wikimanche.fr/Nicolas_II_%C3%A0_Cherbourg_(1896)#:~:text=Nicolas%20II%2C%20sa%20femme%20et,mais%20il%20est%20promptement%20remplac%C3%A9.

Tandis qu'on joue La Marseillaise, le tsar et son épouse sont accueillis à leur débarquement...

Il conviendrait sans doute de faire remarquer que la Marseillaise était strictement interdite en Russie car c'était le chant de ralliement de la faction terroriste,  mais très bien élevés et dûment avertis, ils n'ont rien laissé paraître de leurs sentiments. Ceci dit, la Russie aurait bien mieux fait de ne pas se laisser embarquer dans le dangereux jeu des alliances entre grandes puissances et de ne pas jouer l'éternelle et illusoire carte du panslavisme, de l'orthodoxie etc., rester prudemment neutre et prendre tout son temps pour enfin choisir son camp en fonction des rapports de force apparaissant au cours du conflit, en bref faire comme le rusé Piémont-Sardaigne drapé dans le prétexte en or (la cause de l'"Italie", qui n'était qu'une supercherie). Chacune de ces grandes puissances NE se souciait QUE de ses propres intérêts, le reste n'était que du pur bavardage. Voir les très coûteuses offensives en homme lancées à l'est dès le début contre l'Allemagne par la Russie... pour en définitive ne faire que soulager les alliés britanniques et français qui pataugeant à l'ouest, en avait bien besoin. La Grande-Bretagne fut la première grande puissance à reconnaître le régime bolchévique... mais, mais notre tsar cousin très proche du roi d'Angleterre ?! son sosie à s'y méprendre ?! et bla-bla-bla, et bla-bla-bla ?! - Du vent ! Du balai !

Lecréateur a écrit:

Tandis qu'on joue La Marseillaise, le tsar et son épouse sont accueillis à leur débarquement...

Il conviendrait sans doute de faire remarquer que la Marseillaise était strictement interdite en Russie car c'était le chant de ralliement de la faction terroriste,  mais très bien élevés et dûment avertis, ils n'ont rien laissé paraître de leurs sentiments.

Je suppose que Félix Faure l'ignorait, sinon il ne se serait jamais rendu coupable d'une pareille maladresse .
Merci, cher Lecréateur pour cette remarque intéressante.

Vicq d Azir a écrit:Le Standart était synonyme de vacances dans les îles du Golf de Finlande, tous les étés. Des moments heureux.
Alexis avait adopté le bob au nom du navire. Il était très fier de le porter …

Alors, noir ou bleu ? Brunes ou blondes ?

Parlons des filles du Tsar:





Ci-dessus, sur la route (Olga,Anastasia,Tatiana). Puis accompagnées du futur Lord Mountbatten, leur cousin-germain ; enfin, Olga et son frère Alexis (qui porte un couvre-chef au nom du Standart ).

Les quatre filles du Tsar avait imaginé une sorte de confrérie qu’elles avaient nommé « OTMA »,avec les initiales de leurs prénoms. Elles communiquaient entre elles sous ce sigle.
Il y avait :
- Les deux aînées :
  -Olga, la sérieuse et la rebelle. Très proche de son père :



 -Tatiana, l’organisatrice (on la surnomme l’intendante…), très proche de sa mère :



- Les 2 cadettes:
 - Maria, la plus « russe », celle qui communiquera avec les gardiens, lors de leur captivité. Aussi la petite fiancée de son cousin, le futur Louis Mountbatten. Ici, avec Olga:



 - Enfin Anastasia, l’enfant terrible de la famille. Ici avec son père, qui lui fait essayer sa cigarette…

Mme de Sabran a écrit:Je suppose que Félix Faure l'ignorait

Qu'il l'ignorât ou non, il n'aurait pas été difficile de trouver un accommodement, la diplomatie adore ce genre de conciliation obtenue aux moindres frais ! Par exemple, jouer l'hymne russe tout d'abord (puisque c'est la France qui reçoit), puis... l'enthousiasme de la foule étant tel, n'est-ce pas ? ...on en oublie l"hymne du pays qui reçoit.... ce qui d'ailleurs n'a vraiment que peu, très peu d'importance, n'est-ce pas ?  face à notre joie de pouvoir accueillir Leurs Majestés etc etc et l'honneur qu'Elles font ainsi à la France éternelle etc etc , et cela aurait passer sans difficulté aucune 1

Lecréateur a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Je suppose que Félix Faure l'ignorait

Qu'il l'ignorât ou non, il n'aurait pas été difficile de trouver un accommodement, la diplomatie adore ce genre de conciliation obtenue aux moindres frais ! Par exemple, jouer l'hymne russe tout d'abord (puisque c'est la France qui reçoit), puis... l'enthousiasme de la foule étant tel, n'est-ce pas ? ...on en oublie l"hymne du pays qui reçoit.... ce qui d'ailleurs n'a vraiment que peu, très peu d'importance, n'est-ce pas ?  face à notre joie de pouvoir accueillir Leurs Majestés etc etc et l'honneur qu'Elles font ainsi à la France éternelle etc etc , et cela aurait passer sans difficulté aucune 1

Oui, on pensera ainsi au très officiel salon de Waterloo à Windsor, toujours fort diplomatiquement rebaptisé "salon de musique" lors des visites d'Etat françaises

On reconnaît bien la l humour britannique teinté d élégance et d ironie

Gouverneur Morris a écrit:salon de Waterloo à Windsor

...avec, comme fond musical,  l'Ouverture 1812 de Tchaîkovski !