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Les vampires au XVIIIe siècle

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La nuit, la neige
Mme de Sabran
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty La légende des vampires du château de Farciennes

Message par Eddy2000 Mar 16 Nov 2021, 21:13

La légende des vampires du château de Farciennes


Tiré du site internet : https://curieuseshistoires-belgique.be


[quote=On ne peut trouver plus sinistre que les ruines du château de Farciennes. En 1851, on décida de démolir la vieille chapelle du château. Elle fut abattue dans l’indifférence générale. Mais la situation fut bien différente lorsque les ouvriers commencèrent à faire disparaître le cimetière qui l’entourait. Alors qu’ils évacuaient des terres, l’outil de l’un d’eux heurta quelque chose de dur. Étant sur les lieux d’un ancien cimetière, ils ne furent pas étonnés de découvrir une série de cinq cercueils. Sous les coups de pelles, le bois des cercueils céda et les ossements apparurent.

Les ouvriers constatèrent qu’il s’agissait de la sépulture de deux adultes et de trois enfants, sans doute d’une même famille.

Ils furent d’abord frappés par la direction dans laquelle étaient tournés les crânes des défunts. Ils n’étaient pas droits, dans le prolongement du corps, mais tournés vers l’Orient. Ce qui les stupéfia davantage, c’était qu’un clou était planté dans chaque cercueil, à l’endroit même où se trouvait la poitrine des défunts.

Les dimensions des clous aussi étaient pour le moins inhabituelles. Le plus long mesurait 68 centimètres et pesait 2 kilos et demi. Leur taille dépassait allégrement celle des plus gros clous fabriqués à Farciennes, une antique région de cloutiers.

Dans un siècle où les superstitions étaient encore tenaces, cette mystérieuse découverte prit l’allure d’une légende. Des années plus tard, on s’interrogea sur le lien entre cette découverte et les croyances liées aux vampires dont la littérature avait fait savoir que les clous plantés dans le cœur étaient, si on y croyait, la seule manière de se débarrasser d’eux.

Surtout que, fait troublant, ces cercueils appartenaient à la famille du comte Charles-Joseph de Batthyani, qui hérita du château de Farciennes au 18e siècle. Les Batthyani étaient originaires de Bohème et descendants de Vlad III, prince de Valachie, que l’on surnommait aussi « fils du dragon ». En roumain, cela se dit… Dracula !

Alors si vous voulez trembler, allez vous perdre une nuit de pleine lune du côté des ruines du château de Farciennes…][/quote]


A lire avec les illustrations ICI : https://curieuseshistoires-belgique.be/les-vampires-de-farciennes/

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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Gouverneur Morris Mar 16 Nov 2021, 21:32

Merci cher Eddy !

Hélas nul besoin de remonter si loin pour trouver un monstre dans la famille Batthyani, puisque la comtesse Margit fit bien pire que Dracula pendant la Seconde Guerre Mondiale...

https://www.thesun.co.uk/news/15569312/countess-nazi-gatherings-austrian-castle-shoot-jew-game/

https://de.wikipedia.org/wiki/Margit_von_Batthy%C3%A1ny
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Message par Eddy2000 Mar 16 Nov 2021, 21:40

Gouverneur Morris a écrit:Merci cher Eddy !

Hélas nul besoin de remonter si loin pour trouver un monstre dans la famille Batthyani, puisque la comtesse Margit fit bien pire que Dracula pendant la Seconde Guerre Mondiale...

https://www.thesun.co.uk/news/15569312/countess-nazi-gatherings-austrian-castle-shoot-jew-game/

https://de.wikipedia.org/wiki/Margit_von_Batthy%C3%A1ny

Terrifiant ! La raison nous indique toujours ceci : les monstres "fantastiques et fantasmagoriques" n'existent pas ! Le mal est parmi nous et présente toujours un visage humain...triste vérité !
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Mer 17 Nov 2021, 16:53

Gouverneur Morris a écrit:
Merci cher Eddy !
Hélas nul besoin de remonter si loin pour trouver un monstre dans la famille Batthyani, puisque la comtesse Margit fit bien pire que Dracula pendant la Seconde Guerre Mondiale...
Quelle horreur ... pale
Tu as raison, Dracula fait figure d'enfant de choeur en comparaison de cette comtesse de sinistre mémoire.

Ayons cependant toujours nos crucifix à portée de main  :
Les vampires au XVIIIe siècle  Image273

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...    demain est un autre jour .
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Eddy2000 Mer 17 Nov 2021, 19:48

Il faudra aussi se garder que le vampire ne soit pas trop séduisant  Les vampires au XVIIIe siècle  1238861238 :

Les vampires au XVIIIe siècle  Carmil10


Les vampires au XVIIIe siècle  1551232019  Wink
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Gerard van Swieten, chasseur de vampires de l’impératrice Marie-Thérèse, et son fils Gottfried van Swieten

Message par La nuit, la neige Mar 08 Mar 2022, 16:22

Voici un documentaire récemment diffusé sur Arte, et disponible encore pour quelques jours en vidéo :  Les vampires au XVIIIe siècle  1551232019

Le chasseur de vampires de l’impératrice
Réalisation : Gigga Neunteufel
Autriche, 2020
Durée : 52 mn
Les vampires au XVIIIe siècle  16445010

Historiens et scientifiques décryptent les origines du mythe du vampire, qui prospère sous le règne de Marie-Thérèse d’Autriche, grande pourfendeuse de superstitions...

Au milieu du XVIIIe siècle, dans les Balkans, récemment passés sous le joug des Habsbourg, d’inquiétantes rumeurs sont colportées : des villageois ont déterré une trentaine de cadavres qui, plus d’un an après leur mise en terre, ne portent nulle trace de décomposition. Échappant aux lois divines, ces morts revenus hanter les vivants subissent alors les traitements autrefois réservés aux sorcières : le pal, la décapitation ou le bûcher. Informée de ces pratiques de "magie posthume", contraires à l’esprit des Lumières autant qu’à la foi catholique, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche charge, en 1755, son médecin personnel et conseiller, le Hollandais Gerard van Swieten, d’enquêter sur place sur les origines de ces superstitions…

Naissance d’un mythe

Corps imputrescibles, possession des vivants, attirance pour le sang : ces croyances pourraient-elles s’expliquer par des phénomènes naturels ? Dans l’esprit de la mission confiée au premier "chasseur de vampires" de l’histoire – qui inspira peut-être la figure du professeur Van Helsing de Bram Stoker –, ce film documenté interroge historiens, médecins légistes et chercheurs, pour décrypter les fondements scientifiques d’une somme de croyances qui, rassemblées, ont forgé le mythe du vampire tel que nous le connaissons aujourd’hui.


Arrow Vidéo accessible ici : Arte TV - Le chasseur de vampires de l'impératrice


Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 04 Oct 2023, 17:30, édité 3 fois
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Message par Lucius Mar 08 Mar 2022, 19:59

À ce sujet, la réponse du pape Benoit XIV à l'archevêque de Lviv est restée célèbre :

« C'est sans doute la grande liberté de la Pologne qui vous donne le droit de vous promener après votre trépas. Ici, je vous l'avoue, nos morts sont aussi tranquilles que silencieux, et nous n'aurions besoin ni de sbires, ni de barrigel, si nous n'avions qu'eux à craindre. L'Impératrice-Reine de Hongrie, a dû vous détromper sur l'article des Vampires, que vous nommez communément Eupires. M. Vanswieten, son médecin, d'autant plus croyable qu'il est très instruit, nous apprend que la rougeur de certains cadavres, n'a d'autre cause qu'une espèce de terre qui les gonfle et qui les colore.

Vous avez à Kiev même, une multitude de corps parfaitement conservés et qui joignent à la souplesse des membres des visages enluminés. J'ai dit à ce sujet, dans mon ouvrage sur la canonisation des Saints, que la conservation des corps n'est point un prodige. C'est à vous, comme étant archevêque, qu'il appartient surtout de déraciner ces superstitions. Vous découvrirez, en allant à la source, qu'il peut y avoir des prêtres qui les accréditent, afin d'engager le peuple, naturellement crédule, à leur payer des exorcismes et des messes. Je vous recommande expressément d'interdire, sans différer, ceux qui seraient coupables d'une telle prévarication; et je vous prie de bien vous convaincre qu'il n'y a que les vivants qui ont tort dans cette affaire.
»
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Message par La nuit, la neige Lun 28 Mar 2022, 22:44

Quelques informations complémentaires au sujet de...

Gerard van Swieten

Né le 7 mai 1700 à Leyde, et mort le 18 juin 1772 au palais de Schönbrunn est un célèbre médecin et scientifique hollandais. Catholique minoritaire en Hollande, ce praticien et professeur de talent choisit, en 1747, de répondre à l'appel de la maison Habsbourg-Lorraine d'Autriche. Ce conseiller scientifique devient le premier médecin, très écouté, de l'impératrice Marie-Thérèse.

Les vampires au XVIIIe siècle  Gerhar10
Gerhard van Swieten
Mezzotint by J.J. Haid after I. Leupold
Image : Commons Wikimedia


Le jeune homme féru de sciences, qui se déclarait victime de persécutions religieuses, s'est mué en exerçant ses hautes responsabilités viennoises en créateur à l'origine de nombreuses institutions formatrices. Il prit également une part active dans la lutte contre la croyance aux vampires. Il est le père du baron Gottfried van Swieten, protecteur de Haydn, Mozart et Beethoven.

Résumé biographique

Éminent élève d'Herman Boerhaave (1668-1738), ce praticien catholique, reçu docteur en 1725, devient aussi son ami après avoir reçu une chaire de médecine à l'université de Leyde. Mais le jeune professeur ambitieux doit affronter la fronde d'envieux qui l'obligent à quitter son poste en raison de sa religion catholique. Les places d'honneur universitaires valent cher et la concurrence féroce le rend à son métier d'omnipraticien de la médecine. Il poursuit sa recherche anatomique et met au point une liqueur, la liqueur Van Swieten.

Les vampires au XVIIIe siècle  Capt3488

L'impératrice Marie-Thérèse le choisit comme médecin personnel mais il fallut près de deux ans et de nombreuses lettres pour le convaincre. Le médecin et chercheur confirmé est appelé à Vienne en 1745.
Il y professe la médecine et l'anatomie avec grand succès, protégé par le statut de médecin personnel de l'impératrice Marie-Thérèse (1717-1780), fort bienveillante à son égard. À ce titre, il eut un rôle important dans l'organisation des services de l'information, de la santé et de l'université de l'Autriche.

Les vampires au XVIIIe siècle  Kaiser11
Emperor Franz Stephan (sitting) together with his natural science advisors.
From left to right : Gerard van Swieten, Johann Ritter von Baillou, Valentin Jamerai Duval (numismatist) and Abbé Johann Marcy
By Franz Messmer (portraits) and Jakob Kohl (background)
Oil on canvas, 1773
Naturhistorisches Museum Wien


Bibliothécaire de la bibliothèque de la Cour et directeur général des études dans les pays héréditaires, Gerard van Swieten introduit notamment la première formation en médecine clinique du pays en y laissant une place à l'expérimentation et à l'observation. Véritable importateur de la culture scientifique néerlandaise, il crée :

- l'amphithéâtre anatomique
- le laboratoire de chimie
- une école de clinique
- le jardin botanique de Schönbrunn ou jardin des plantes de Vienne

Il invite à s'installer en Autriche Nikolaus Joseph von Jacquin (1727-1817) qui deviendra le chef de file de la botanique du pays et le directeur du jardin botanique de l'université de Vienne. Jacquin dédie plus tard à G. van Swieten le genre Swietenia de la famille des méliacées, dont l'espèce Swietenia mahagoni représente la principale variété de bois d'acajou.
Les vampires au XVIIIe siècle  Swiete10
Bildnis von Gerard Freiherr van Swieten (: ganze Figur an einem Tisch sitzend, mit botanischen Studien beschäftigt); hinter ihm ein Skelett, zu seinen Füßen verschiedenes medizinisches Gerät).
Aquarell von Karl Ruß nach einem Entwurf von Karl Lorenz Gindl.
Fotografische Reproduktion : ÖNB Digital


Ses contributions à la médecine

Il s’occupa d’anatomie, de pathologie et améliora le traitement des maladies vénériennes, en composant sa liqueur à base de mercure qui traitait la syphilis. Utilisée notamment dans l'armée autrichienne, cette liqueur se révèle un remontant à la mode dans toute l'Europe.

Mozart (ami proche de son fils Gottfried van Swieten) se l’auto-administre et en abuse. Une hypothèse peu vraisemblable et peu évoquée est que l'empoisonnement au mercure soit ainsi une cause de sa mort. Pour Robbins Landon, les deux hypothèses vraisemblables sont plutôt que Mozart est mort « d'une fièvre rhumatismale ou selon un autre diagnostic d'une insuffisance rénale ».

Les vampires au XVIIIe siècle  Captu946

En neurologie, on lui doit la première description en 1745 de l'algie vasculaire de la face (qu'il traita avec succès avec l'écorce du Pérou) et l'idée que des embolies venues du cœur ou des gros vaisseaux pouvaient être responsables d'attaques cérébrales.

Il réorganise les facultés de médecine des universités de Prague et de Fribourg-en-Brisgau. Par ailleurs, il améliore la situation des personnes internées dans les asiles d’aliénés et celle des orphelins.


Lutte contre la croyance aux vampires

On retiendra particulièrement le rôle qu'il a joué, à l'époque des Lumières, dans la lutte contre les superstitions, en particulier dans le cas des vampires.

Les vampires au XVIIIe siècle  Tumblr_o1b722VTsT1rp0vkjo1_500
Scène du film Entretien avec un vampire (1994)

Une vague d'affaires de ce genre avait couru dans les villages d'Europe de l'Est dans la première moitié du siècle. En 1755, il fut envoyé par l’impératrice Marie-Thérèse en Moravie pour mener une enquête. Il ne vit dans tout cela qu'un effet de l'ignorance qu'il convenait de faire disparaître. Sur la base de son rapport, Marie-Thérèse décréta l'interdiction de tous les moyens de lutte contre les vampires que le peuple avait l'habitude d'appliquer comme le supplice du pal, la décapitation ou le bûcher.

Les vampires au XVIIIe siècle  H0223-11
Abhandlung des Daseyns der Gespenster, nebst einem Anhange vom Vampyrismus
Gerard van Swieten ; Mayer, Andreas Ulrich


Son rapport, Abhandlung des Daseyns der Gespenster (ou Discours sur l'existence des fantômes), offrait une explication parfaitement naturelle. Il expliquait les états inhabituels dans lesquels on avait trouvé certains cadavres dans leurs tombes en donnant des explications possibles, comme les processus de fermentation et le manque d'air qui avaient empêché la décomposition.
On aura une bonne idée de son opinion en lisant dans la préface de son essai de 1768 : « … que tout ce tapage ne vient pas d'autre chose que d'une peur vaine, d'une crédulité superstitieuse, d'une imagination sombre et agitée, de la simplicité et de l'ignorance parmi le peuple. »

C'est sur son autorité que s'est appuyé le pape Benoît XIV dans sa lettre à l'archevêque de Léopol pour condamner la croyance aux vampires. (voir ci-dessus)

Les vampires au XVIIIe siècle  Benoit11
Benoît XIV, pape (1675-1758)
Pierre Subleyras
d'après un original peint à Rome, en 1740 par Giuseppe Maria Crespi, dit l’Espagnol


Il intervient également dans le procès de Magda Logomer, condamnée à mort pour sorcellerie, constatant les tortures qu'elle a subi et rendant compte à Marie-Thérèse d'Autriche qui acquitte Magda. Ce procès marque la fin des procès de sorcières dans le royaume de Croatie.
(...)

* Source texte / extrait de : Wikipedia - Gerard van Swieten
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Gérard et Gottfried van Swieten

Message par Calonne Mar 16 Aoû 2022, 15:32

Les vampires au XVIIIe siècle  El_bes10

source de l'image : El Bes, travail personnel

Né avec le siècle à Leyde, aux Pays-Bas, Gérard van Swieten a sûrement fréquenté Marie-Antoinette enfant puisqu'il était le médecin personnel de l'impératrice Marie-Thérèse.

Reçu médecin en 1725, titulaire d'une chaire de médecine, ce catholique doit faire face au rejet de ses confrères protestants. C'est en 1745 qu'il pose ses malles à Vienne, pour devenir le médecin personnel de Marie-Thérèse. Non sans s'être fait désirer d'ailleurs : il faudra deux ans et de nombreuses lettres de l'impératrice pour qu'il accepte enfin ce poste. Quoiqu'il en soit, le courant passe très bien entre la souveraine et son médecin, très écouté. Sauf quand il s'agit de convaincre l'impératrice de se mettre au régime...

Dans le même temps, notre homme donne des cours de médecine et d'anatomie très suivis. Il crée un amphithéâtre anatomique où l'on pratique la dissection, une clinique, un laboratoire de chimie et un jardin botanique à Schönbrunn. Très intéressé par la botanique et l'étude des plantes médicinales, il invente une liqueur à base de mercure qui sera l'un des premiers traitements contre la syphilis. Malheureusement, cette fameuse liqueur est souvent détournée, plus considérée comme un simple "remontant". Mozart lui-même en consomme beaucoup et en abuse (il l'a découverte grâce à son protecteur, le propre fils de notre médecin, je vais y venir). En neurologie, il est le premier à s'intéresser à la terrible algie vasculaire de la face, parvenant à la soigner avec ce qu'on appelle à l'époque l'écorce du Pérou, à savoir la quinine. Il s'intéresse aussi aux accidents vasculaires cérébraux et il obtient de l'impératrice d'améliorer les conditions de vie dans les asiles d'aliénés et les orphelinats.
Enfin, certains prétendent que c'est lui qui aurait accouché l'impératrice de Marie-Antoinette. Certes, la souveraine avait grande confiance en lui mais il n'était pas pour autant médecin-accoucheur.

Mais cet homme de science combattait également l'obscurantisme. C'est ainsi qu'il s'illustra dans... la chasse aux vampires ! En 1755, l'impératrice elle-même l'envoie en mission à ce sujet en Moldavie, suite à des troubles et à une affaire de vampires dans la région. Suite à son rapport, l'impératrice met fin aux pratiques du pal, du bûcher ou de la décapitation, un peu trop hâtivement pratiquées par ceux que le médecin considère comme des "ignares superstitieux". Le pape Benoît XIV s'inspire de ses travaux pour condamner la croyance aux vampires.
Infatigable, notre médecin intervient en faveur de Magda Logomer, une herboriste pourtant réputée accusée de sorcellerie et d'empoisonnement, torturée et condamnée à mort dans une ville de l'actuelle Croatie, en 1758. Informée, Marie-Thérèse envoie un noble de confiance chercher la jeune femme et demande à van Swieten de l'examiner. Suite au rapport du médecin, l'impératrice acquitte la jeune femme et lui accorde même une protection spéciale. C'est un coup d'arrêt à des pratiques encore très courantes à l'époque de "chasse aux sorcières" : 63 femmes accusées de sorcellerie dans cette région en 10 ans et environ 450 "sorcières" pourchassées lors d'une vague de persécutions en Hongrie entre 1720 et 1730.
Homme généreux et éclairé, Gérard van Swieten meurt en 1772.

Après le père, le fils.
Après le médecin, le mécène.

Les vampires au XVIIIe siècle  Gottri10

source de l'image : C. Clavereau

Gottfried van Swieten naît en 1733. Il passe son enfance aux Pays-Bas et suit son père lorsque ce dernier s'installe à Vienne. Elevé par les jésuites, il se révèle excellent élève, parlant plusieurs langues avec aisance, avant de se lancer dans la diplomatie : il est ambassadeur d'Autriche à Bruxelles, à Paris, à Varsovie et Berlin avant de regagner Vienne pour y devenir Préfet de la Librairie Impériale.
Grand amateur de musique, il compose trois opéras qui tomberont vite aux oubliettes mais il devient surtout le protecteur et mécène de trois géants de la musique : Mozart, Haydn et Beethoven, excusez du peu.

A la Librairie Impériale, chaque dimanche, notre homme organise des rencontres entre artistes. C'est là que Mozart découvre et étudie les oeuvres de Bach et Haendel. Van Swieten fils crée même une association de nobles mélomanes qui soutient et finance des artistes en les invitant à se produire lors de concerts organisés par l'association. A la mort de Mozart, Swieten tenta de lui organiser des funérailles dignes de lui et prît ses deux fils sous sa protection. Il protégea et subventionna également Haydn qui modifia certains passages de ses oeuvres en fonction de ses remarques. Enfin, il finança et soutînt Beethoven qui lui dédia sa Première Symphonie.
Gottfried van Swieten meurt à Vienne en 1803.
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Message par Lecréateur Mar 16 Aoû 2022, 17:56

Excellents exposés, merci mille fois Les vampires au XVIIIe siècle  309649167
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Message par Lucius Mar 16 Aoû 2022, 18:17

Très intéressant, merci.
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Message par Mme de Sabran Mar 16 Aoû 2022, 19:54


Merci, mon cher Calonne ! Les vampires au XVIIIe siècle  693620883

Gerard van Swieten fut aussi la clef de l'une des énigmes de notre Jeu !  Very Happy
Elle avait trait à notre couple royal et au " fatal article " .  
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1850-le-jeu-du-printemps

Mme de Sabran a écrit:.

Bravo, mon petit Lulu !!!

Marie-Thérèse avait suggéré à son médecin personnel, Van Swieten, de prescrire des aphrodisiaques à son gendre . Mais Swieten avait conclu qu'il valait mieux laisser à la nature le temps de faire son oeuvre .  

( Marguerite Jallut et Philippe Huisman : Marie-Antoinette, l'impossible bonheur )

Gerard van Swieten né le 7 mai 1700 à Leyde, et mort le 18 juin 1772 au Palais de Schoenbrunn près de Vienne est un célèbre médecin et scientifique hollandais. Catholique minoritaire en Hollande, ce praticien et professeur de talent, déçu par ses collègues, choisit délibérément en 1747 de répondre à l'appel de la maison Habsbourg-Lorraine d'Autriche. Ce conseiller scientifique devient le premier médecin, très écouté, de l'impératrice Marie-Thérèse.

Le jeune homme féru de sciences qui se déclarait victime de persécutions religieuses s'est mué en exerçant ses hautes responsabilités viennoises en créateur à l'origine de nombreuses institutions formatrices, mais aussi en « tyran de l'esprit ». Ce surnom historique s'accorde à sa rigueur proverbiale et son manque de tolérance qui lui fit prohiber un grand nombre d'ouvrages contraires à ses doctrines.

Les vampires au XVIIIe siècle  220px-12

Éminent élève d'Herman Boerhaave (1668-1738), ce praticien catholique, reçu docteur en 1725, devient aussi son ami après avoir reçu une chaire de médecine à l'université de Leyde. Mais le jeune professeur ambitieux doit affronter la fronde d'envieux qui l'obligent à quitter son poste. Les places d'honneur universitaires valent chères au siècle des Lumière. La concurrence féroce le rend à son métier d'omnipraticien de la médecine. Il poursuit sa recherche anatomique et met au point une liqueur, la liqueur de Van Svieten.
l'empereur entouré des savants Gerard van Swieten, Johann von Baillou,Valentin Jamerey-Duval et de l'abbé Marcy

Mais le médecin et chercheur confirmé appelé à Vienne en 1745 saisit sa chance. Il y professe la médecine et l'anatomie avec grand succès, protégé par le statut de médecin personnel de l'impératrice Marie-Thérèse (1717-1780), fort bienveillante à son égard. À ce titre, il eut un rôle important dans l'organisation des services de l'information, de la santé et de l'université de l'Autriche. Bibliothécaire et directeur général des études dans les pays héréditaires, Gerard van Swieten introduit notamment la première formation en médecine clinique du pays en y laissant une place à l'expérimentation et à l'observation. Véritable importateur de la culture scientifique néerlandaise, il crée :

  l'amphithéâtre anatomique
  le laboratoire de chimie
  une école de clinique
  le jardin botanique de Schönbrunn ou jardin des plantes de Vienne.

Il invite à s'installer en Autriche Nikolaus Joseph von Jacquin (1727-1817) qui deviendra le chef de file de la botanique du pays et le directeur du jardin botanique de l'université de Vienne. Jacquin dédie plus tard à G. van Swieten le genre Swietenia de la famille des méliacées, dont l'espèce Swietenia mahagoni représente la principale variété de bois d'acajou.

Ses contributions à la médecine

Il s’occupa d’anatomie, de pathologie et améliora le traitement des maladies vénériennes, en composant sa liqueur à base de mercure qui traitait la syphilis. Utilisée notamment dans l'armée autrichienne, cette liqueur se révèle un remontant à la mode dans toute l'Europe : Mozart (ami proche de son fils Gottfried van Swieten) en abuse, l'empoisonnement au mercure pouvant être ainsi une cause de sa mort. En 1863, François Raspail la dénonce comme un poison et le médecin Augustin Nicolas Gilbert la retire de la pharmacopée française en 18801.

En neurologie, on lui doit la première description en 1745 de l'algie vasculaire de la face (qu'il traita avec succès avec l'écorce du Pérou) et l'idée que des embolies venues du cœur ou des gros vaisseaux pouvaient être responsables d'attaques cérébrales.

Il réorganise les facultés de médecine des universités de Prague et de Fribourg. Par ailleurs, il améliore la situation des personnes internées dans des asiles d’aliénés et celle des orphelins.

On retiendra particulièrement le rôle qu'il a joué dans la lutte contre les superstitions (c'était l'époque des Lumières), en particulier dans le cas des vampires : une vague d'affaires de ce genre avait couru dans les villages d'Europe de l'Est dans la première moitié du siècle. En 1755 Gerard van Swieten fut envoyé par Marie-Thérèse en Moravie pour mener une enquête. Il ne vit dans tout cela qu'un effet de l'ignorance qu'il convenait de faire disparaître.
Son rapport, Abhandlung des Daseyns der Gespenster (ou Discours sur l'existence des fantômes), offrait une explication parfaitement naturelle. Il expliquait les états inhabituels dans lesquels on avait trouvé certains cadavres dans leurs tombes en donnant des explications possibles, comme les processus de fermentation et le manque d'air qui avaient empêché la décomposition. On aura une bonne idée de son opinion en lisant dans la préface de son essai de 1768 : «... que tout ce tapage ne vient pas d'autre chose que d'une peur vaine, d'une crédulité superstitieuse, d'une imagination sombre et agitée, de la simplicité et de l'ignorance parmi le peuple. »

C'est sur son autorité que s'est appuyé le pape Clément XIV dans sa lettre à l'archevêque de Léopol pour condamner la croyance aux vampires.

À côté de ses activités médicales, van Swieten, maître de la politique de santé dans l'Empire autrichien, s'occupe aussi de réformes. C'est ainsi qu'il transforme le régime de la censure, la retirant aux jésuites qui en étaient chargés, estimait-il sans succès, jusque là. Il s'efforça de trouver des méthodes scientifiques et rationnelles pour juger les livres. Il finit par bannir les livres qui ne reposaient pas sur ses doctrines.

Il connaissait plusieurs langues, il aidait les pauvres de l'Empire et il dirigea de nombreuses recherches d'étudiants qui avaient du talent pour la médecine.

Le fils de Gerard van Swieten, Gottfried van Swieten (1733-1809) fut quant à lui surtout connu pour avoir été le protecteur de Mozart.

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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Alix Mar 04 Juil 2023, 23:53

Chapeau!!

On pourrait pas s'en passer de reconnaitre cette parfaite exposition.

Merci à tous et chacun des intervenants: amusant, intéressant, accrochant.

on vous aime.

Alix

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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Dom Augustin Calmet et les vampires au XVIIIe siècle

Message par La nuit, la neige Mer 04 Oct 2023, 18:47

Il n'y a pas que les punaises de lit ou les moustiques qui se nourrissent de notre sang... Twisted Evil  Eventaille

Idea Diffusé aujourd'hui, sur France Culture, émission de radio Le Cours de l'Histoire, 3ème épisode de la série "Ni mort, ni vivant" :

Épisode 3/4 : Au temps des Lumières, le crépuscule des vampires
Présentation : Xavier Mauduit
Invité : Philippe Charlier Médecin légiste, archéologue et anthropologue
Durée : 58 mn

Les vampires au XVIIIe siècle  Tumblr_ox7riyWWtg1rp0vkjo1_540

Présentation :

En 1746, l’abbé Augustin Calmet crée la surprise. Ce respectable érudit semble se compromettre en consacrant un ouvrage aux créatures surnaturelles. Pourtant, l’abbé offre une somme érudite et précieuse sur l’une des grandes passions du siècle des Lumières : les vampires.

En juillet 1758, le Journal étranger, ouvrage périodique propose un long papier sur les Vampires, ces "troupes irrégulières du Diable", avec un rappel important : "Les Vampires sont bien autre chose que de simples Spectres" : "On voit un corps déterré rempli de sang qui paraît tout frais, ce qui d'abord est un spectacle effrayant. La seule vue d’un cadavre exhumé est déjà terrible pour bien des gens", "la vue de ces cadavres sanguins est capable d’opérer encore plus d’effet".

En ce milieu du XVIIIe siècle, la question préoccupe : qui sont-ils ? d’où viennent-ils ? "Les Vampires ne pourraient-ils pas être les victimes d’une certaine maladie qui fait tomber les hommes dans de longues défaillances" ? À force de sucer le sang, les vampires ont connu une postérité qui n’est pas sans succès !
Les vampires au XVIIIe siècle  Vampir10

Un abbé enquête sur les vampires

En 1746, Dom Augustin Calmet, abbé de Senones et grand érudit, voit sa réputation vaciller. Lui qui avait été applaudi pour son Histoire de Lorraine s’essaie à un autre genre de littérature. Il propose un étonnant Dissertations sur les apparitions des anges, des démons et des esprits, et sur les revenants et vampires de Hongrie, de Bohême, de Moravie et de Silésie. Voltaire et ses comparses des Lumières n’épargnent pas Calmet et voient en lui un naïf compilateur de rêveries et d’imbécillités. Il s’agit pourtant d'un mauvais procès : l’abbé condamne ces fausses croyances et répète à maintes reprises que les vampires n’existent pas.

Les vampires au XVIIIe siècle  Vera_e11
Augustin Calmet, Dom Calmet - Vera Effigies Augustini Calmet Abbatis Senonensis
Klauber, Cath (graveur) ; Vindel, Auguste (graveur)
Gravure, 1750
Image : Bibliothèque nationale de France


Il est vrai que la méthode de l'abbé peut porter à confusion : il accumule les exemples, témoignages, et cas particuliers, et les rapporte dans son ouvrage en manquant parfois de distance et d’esprit critique. Pour Philippe Charlier, "(Dom Calmet) n'a de cesse, au fur et à mesure de ses compilations et de ses analyses, d'y croire, puis de ne plus y croire, puis d'y croire à nouveau. On sent le caractère fluctuant du cours de sa pensée, mais également de sa crédulité." L'archéo-anthropologue relève, néanmoins, un fond de vérité : "Je ne peux pas dire que les vampires existent, bien évidemment, mais le fond de vérité, c'est que les gens y ont cru jusqu'à aller exhumer, brûler, empaler des cadavres, priver de sépulture certaines personnes qu'on considérait comme des vampires potentiels et dont il fallait absolument se débarrasser du corps mort. C'est la réalité des rituels autour des vampires. Ils ont véritablement existé sur le plan social."

De quoi les vampires sont-ils le nom ?

Toutefois, les Dissertations de Dom Calmet ne sont pas la lubie isolée d’un vieil érudit. Les vampires représentent la grande peur du siècle, comme les sorcières avaient pu l’être quelques siècles auparavant. "Le vampire du XVIIIe siècle que décrit Dom Calmet est quelqu'un du peuple ou un étranger qui fait peur. Il a une mauvaise mort et traîne dans l'autre monde (leur) caractère maléfique, néfaste, potentiellement dangereux, des sortes de miasmes intérieurs qui l'empêchent (...) d'accéder directement au paradis", explique Philippe Charlier. À l'inverse de l'image du vampire dandy et romantique du XIXe siècle, celui du XVIIIe "sent mauvais, a les ongles longs, est en état de putréfaction. C'est une sorte de sac de sang."
Les vampires au XVIIIe siècle  Fuseli10
The Nightmare
John Henry Fuseli
Oil on canvas, 1781
Image : Detroit Institute of Arts / Commons wikimedia


Symbole de l’étrangeté, de la sauvagerie, de l’altérité irréductible, cette créature ni morte ni vivante est surtout présente dans les récits d’Europe de l’Est, où elle cristallise en vérité la peur de l’envahisseur ottoman. Or, au XVIIIe siècle, la Hongrie, la Serbie et la Transylvanie rejoignent le giron des Habsbourg. La circulation des individus, des idées, et des croyances permet aux vampires de conquérir le reste de l'Europe et de se tailler une part de choix dans les imaginaires.
Comment expliquer cette épidémie de vampirisme en plein siècle des Lumières où triomphe le rationalisme moderne ? Quelles sont les peurs cristallisées par l'omniprésence du vampire ? Comment les philosophes des Lumières ont-ils engagé un combat contre ces créatures d’outre-tombe ?

Arrow Émission à écouter, ici : Le Cours de l'Histoire (Radio France) - Au temps des Lumières, le crépuscule des vampires


Idea Vient de paraître :

Traité sur les apparitions et les vampires
Augustin Calmet (auteur) , Philippe Charlier (avec la contribution de)
Editions du Cerf (Sept. 2023)
388 pages

Les vampires au XVIIIe siècle  61bdlr10

Résumé :

D'où vient Dracula ? Le mythe puise dans les légendes de la vieille Europe, celles-là qui sont compilées, débattues, disséquées par Dom Calmet, érudit bénédictin du XVIIIe siècle qui consacre son grand-oeuvre à l'étude des vampires. Médecin légiste et archéoanthropologue, Philippe Charlier établit enfin l'indispensable édition scientifique d'un ouvrage clé du siècle des Lumières.

Les vampires existent-ils ? Quelle valeur accorder aux récits rapportés de Hongrie, de Moravie, de Silésie ? Comment les traiter du point de vue de la raison et de la religion ? C'est la mission que se fixe Dom Augustin Calmet en étudiant les manifestations de ces non-morts. Publié en 1751, son ouvrage marque un jalon important dans l'élaboration d'un rationalisme chrétien.

Philippe Charlier présente ce texte phare de l'histoire de la pensée et lui adjoint l'appareil scientifique dont il avait besoin. Il rappelle, surtout, combien la modernité ne peut être résumée au passage de l'ombre à la lumière, et combien les anciennes croyances continuent d'exercer leur pouvoir de fascination sur nos imaginaires.
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Gouverneur Morris Jeu 05 Oct 2023, 09:42

Merci LNLN ! Les vampires au XVIIIe siècle  2523452716

Pauvre Dom Calmet...

Les vampires au XVIIIe siècle  Img_3918

Et son chef d'oeuvre qui est cité dans ton extrait :

Les vampires au XVIIIe siècle  Img_3917

clichés personnels
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Jeu 05 Oct 2023, 11:25

Pauvre Dom Calmet, en effet ! Les vampires au XVIIIe siècle  3177668066

Comme dirait certaine marquise de notre connaissance,  je ne crois pas aux vampires, mais ils me font peur. Eventaille

Tout cela me rappelle Charles III d'Angleterre ( qui n'était encore que le prince Charles à l'époque )  claironnant la mention inattendue  du  comte Dracula dans sa généalogie !  Les vampires au XVIIIe siècle  1123740815

J'avais signalé cet article ici :   Very Happy
https://marie-antoinette.forumactif.org/t610p100-marie-antoinette-dans-la-politique-actuelle

Disneyland féodal, Marie-Antoinette chez Dracula: le roi Charles bâtisseur Shocked
https://www.slate.fr/story/236321/charles-iii-architecture-design-poundbury-transylvanie-leon-krier-tradition-moyen-age-grande-bretagne

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...    demain est un autre jour .
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Message par Gouverneur Morris Jeu 05 Oct 2023, 12:27

Pour tenter de suppléer à notre précieux Lucius  Sad , voici quelques explications sur ce curieux lien généalogique :

L’homme une fois identifié, la recherche généalogique peut être tentée. Et l’anecdote vérifiée : le prince de Galles descend bien de Vlad III « l’Empaleur », à la 16e génération, comme sa royale mère en descend elle aussi – et donc à la 15e – par sa grand-mère, la reine Mary de Teck et par les ducs de Wurtemberg, lesquels descendaient, par les femmes, de princes et comtes hongrois et roumains et des princes de Transylvanie et de Valachie, lignées passant successivement par les RHEDEY de KIS-RHEDE, les INCZEDY de NAGY-VARAD, les KENDEFFY de MALOMVIZ et les KORNIS trouver arriver effectivement aux princes DRACUL, dits parfois DRACULA.

Pourquoi enfin ce nom ? Parce que le père de Vlad III, Vlad II de Bessarabie, était surnommé Dracul (= le diable) pour avoir rejoint l'Ordre du Dragon ou du Diable, ordre ayant pour vocation de combattre les hérétiques turcs et qui avait choisi comme symbole... un dragon, comme les croisés occidentaux avaient leur croix…

Ajoutons que ces Vlad descendaient aussi par les femmes de Gengis-Khan.... et que de toutes façons, du fait que né en 1431, le fameux Dracula doit compter aujourd'hui, aux côtés du prince de Galles, des millions d’autres descendants, évidemment impossible à recenser, dont certains peuvent réserver des surprises... Nicolas Sarkozy, qui a pas mal d'ancêtres dans le secteur, pourrait par exemple être du nombre…


Arrow Source : La Revue Française de Généalogie

Mme de Sabran a écrit:Comme dirait certaine marquise de notre connaissance,  je ne crois pas aux vampires, mais ils me font peur. Eventaille

C'était kiki déjà ?
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Jeu 05 Oct 2023, 12:53

La généalogie est, par excellence, une science qui réserve bien des surprises !  Les vampires au XVIIIe siècle  1123740815
...  bonnes ou mauvaises.
Merci, cher Momo.  Very Happy
Gouverneur Morris a écrit:
Mme de Sabran a écrit:Comme dirait certaine marquise de notre connaissance,  je ne crois pas aux vampires, mais ils me font peur. Eventaille
C'était kiki déjà ?
Aïe, j'ai comme un trou de mémoire et je me deffand de te dire des sottises ! Eventaille  geek
Mais au fait ! peut-être notre ami la nuit, la neige se souviendra-t-il de sa petite chouchoute ? Wink

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Message par Gouverneur Morris Jeu 05 Oct 2023, 15:17

Ah, mais oui Eventaille Hop!
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Message par La nuit, la neige Jeu 05 Oct 2023, 16:40

Ce ne sont pas des vampires dont elle a peur, sans y croire, mais des fantômes ! Les vampires au XVIIIe siècle  1123740815
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Les vampires au XVIIIe siècle  Empty Re: Les vampires au XVIIIe siècle

Message par Mme de Sabran Jeu 05 Oct 2023, 17:38

Je sais bien ! Wink

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