Visite de Louis XVI et Marie-Antoinette à l'abbaye Notre-Dame du Lys

Cher amis,

Je ne sais pas sur quoi les auteurs se sont appuyés, la source n'est plus accessible,

Mais les pages des ruines désormais romantiques du monastère cistercien près de Melun mentionnent une visite. meme le pèlerinage de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en tant que derniers rois avant l'abolition et la destruction du monastère pendant la révolution.

l est fort probable, après tout, qu'ils allaient régulièrement à Fontainebleau.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_du_Lys

Un pèlerinage royal
Jusqu'à Louis XVI et Marie-Antoinette, la plupart des Rois et Reines de France sont venus ici.

En tout cas, c'est encore aujourd'hui.. donc pour moi, d'après les photos, c'est un très bel endroit..

Leos

Comme est curieux, auprès de l'abbaye en ruines, ce petit jardin à la française si léché !
Merci, mon cher Leos .

Leos a écrit:(...) c'est encore aujourd'hui.. donc pour moi, d'après les photos, c'est un très bel endroit..

Vu du ciel, le site est désormais tout proche d'une vilaine zone commerciale et industrielle...

Abbaye du Lys à Dammarie-les-Lys (Seine et Marne)
Image : Google Earth


Mais vous avez raison, bien qu'il ne reste plus aujourd'hui que quelques vestiges en ruine, le lieu demeure remarquable...

Visitons !  

L'abbaye Notre Dame du Lys, Dammarie-les-Lys

Abbaye Notre-Dame du Lys
Image : Pline / Commons Wikimedia

L’abbaye cistercienne Notre-Dame du Lys est fondée en 1248 par Saint Louis et sa mère, Blanche de Castille. Située à Dammarie-lès-Lys, elle n’est alors qu’à 3 km environ du château royal de Melun. Ses bâtiments sont construits entre 1244 et 1253.

Miniature représentant, en haut Blanche de Castille et son fils le roi Louis IX (Saint Louis)
Bible moralisée de Tolède, dite bible de Saint Louis
France, vers 1227-1234
Source et infos complémentaires : The Morgan Library & Museum

Durant la guerre de Cent ans, en 1358, Charles le Mauvais, roi de Navarre, et ses partisans prennent Melun, pillent et incendient l’abbaye du Lys qui est presque totalement détruite, à l’exception de l’église et du dortoir. La reconstruction des bâtiments s’opère progressivement jusqu’au début du XVIe siècle. Beaucoup de transformations sont établies au XVIIe siècle, notamment dans l’église (surélévation du maître-autel, ajout de décors classiques, etc.).

Plan du rez-de-chaussée de la maison de l'abbaye du Lys
Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne, France), Église Notre-Dame du Lys
Robert de Cotte
Plume et encre de Chine, 1720
Image : Gallica

Au XVIIe siècle, l’abbaye est réputée pour sa grande piété et son austérité. Toutefois, les abbesses exercent une mauvaise gestion financière qui perdure au XVIIIe siècle, malgré l’intervention de Colbert entre 1678 et 1698. De fait, l’abbaye perd progressivement son renom jusqu’à la Révolution française.

En 1792, la vente de l’abbaye est décidée. Dès 1794, certains bâtiments sont détruits. Le mobilier est vendu en 1795, puis le domaine (abbaye, pavillon des Hôtes et communs) fin 1796.

Abbaye Notre-Dame du Lys
Image : Pline / Commons Wikimedia

En 1930, les ruines de l’abbaye, dont ils ne restent que quelques parties du chœur et du transept de l’église, sont classées Monuments historiques. En 1956, la commune de Dammarie-lès-Lys rachète l’ensemble du domaine pour en faire un jardin public. Depuis, les ruines ont fait l’objet de fouilles, d’une consolidation et d’une mise en valeur. Le pavillon des Hôtes est devenu le Centre des Musiques Didier Lockwood.

Abbaye Notre-Dame du Lys
Image (détail) : Pline / Commons Wikimedia

L'abbaye du Lys reste célèbre aujourd'hui pour son lien avec Blanche de Castille et pour les personnes qui y ont séjourné : la mère abbesse Claire-Cécile Colbert, sœur de Jean-Baptiste Colbert, Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin, ou encore les abbesses Agnès et Angélique Arnauld, sœurs du théologien janséniste Antoine Arnauld.

Portrait de la duchesse Marie Colonna, née Mancini
Jacob Ferdinand Voet
Oil on canvas, c. 1670-75
Image : Rijks Museum

* Source texte : https://archives.seine-et-marne.fr/fr/dammarie-les-lys-et-son-abbaye-notre-dame-du-lys

Leos a écrit:
Mais les pages des ruines désormais romantiques du monastère cistercien près de Melun mentionnent une visite. meme le pèlerinage de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en tant que derniers rois avant l'abolition et la destruction du monastère pendant la révolution.

Oui, ce ne serait pas étonnant, puisqu'il est dit que cette abbaye conservait quelques précieux objets dont...

La cassette ou coffret dit de saint Louis

La cassette de saint Louis est découverte en 1853 dans l’église de Dammarie-lès-Lys. Elle proviendrait de l’ancienne abbaye du même lieu.


Vitrail de l'Eglise Notre-Dame de la Visitation, à Dammarie-lès-Lys daté de 1872 représente " comment furent apportés en l'abbaye royale N.D du Lis le cilice et la cassette de saint Louis par ordre de Philippe le Bel, son petit fils " (inscription en bas du vitrail)
Image : Yvan Bourhis / Archives Seine et Marne

Il s’agit d’un coffret en bois, avec une âme de hêtre habillée d’étain recouvert d’un vernis vert. Il est orné de cabochons en cristal et de médaillons dorés et émaillés, décorés de personnages, d’animaux et d’armoiries.
Cet objet est daté du XIIIe siècle et pourrait avoir contenu certaines reliques de saint Louis après sa canonisation en 1297. La cassette de saint Louis se trouve actuellement conservée au musée du Louvre.

Coffret dit de " saint Louis "
Anonyme
Limoges, 1234 / 1237 (XIIIe siècle)
H. 0,155 m x L. 0,365 m x l. 0,19 m
Image : 1995 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Présentation du musée :

Provenant de l’abbaye de Notre-Dame du Lys (Seine-et-Marne), le coffret contenait plusieurs reliques de saint Louis – un os du bras, plusieurs phalanges et un cilice – données par son petit-fils Philippe le Bel à l’abbaye, après l’ouverture de la tombe du saint en 1306-1308.

Le coffret de bois, revêtu d’une feuille d’étain couverte d’un vernis vert, est orné de vingt-cinq médaillons ajourés (figurant des créatures fantastiques, des scènes de chasse ou de combat), de onze médaillons émaillés historiés, de quarante-six médaillons ou écus armoriés (cinquante-trois à l’origine), ainsi que de nombreux clous de cuivre entourant chaque médaillon.

Dessus du coffret
Image : 1995 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Le décor se répartit comme suit :

Spoiler:

Ce coffret a longtemps été considéré comme postérieur à la canonisation de saint Louis et peut-être contemporain du don des reliques du saint par Philippe le Bel à l’abbaye. L’étude héraldique scrupuleuse menée par H. Pinoteau en 1983 a renouvelé fondamentalement cette datation en situant la réalisation du coffret autour de l’été 1236, c’est-à-dire au début du règne de saint Louis.

Détail, coffret de saint Louis
Image : 1995 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Il reste à comprendre à quelle occasion ce coffret, sur lequel les armes de France occupent une place centrale, fut réalisé. Pinoteau a écarté la majorité du roi comme motif possible, préférant mettre l’accent sur l’association idéale, symbolisée par les médaillons armoriés, autour d’un acte d’importance qui reste à identifier.

On peut rappeler aussi que c’est en 1236 que Blanche de Castille fonda l’abbaye Notre-Dame-la-Royale (Maubuisson), et que cette abbaye fut très liée à Notre-Dame du Lys, autre abbaye cistercienne féminine, fondée quelques années plus tard par saint Louis et sa mère (la première abbesse, Alix de Vienne, de Notre-Dame du Lys, était une moniale venue de Maubuisson.

Quant à l’arrivée du coffret à Notre-Dame du Lys, elle semble antérieure au don des reliques de saint Louis par Philippe le Bel, si l’ « escrinet » contenant le cilice et la discipline de saint Louis, mentionné par Guillaume de Saint-Pathus en 1278 à l’abbaye, est bien celui conservé aujourd’hui au Louvre. Le coffret fut-il donné par saint Louis lui-même, lors de la fondation de l’abbaye en 1244 ? Ou arriva-t-il en 1253, lorsque le cœur de Blanche de Castille, inhumée à Maubuisson, fut apporté à Notre-Dame du Lys ?

Détail, coffret de saint Louis
Image : 1995 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Inscriptions

ARMOIRIES : Les quarante-six écus subsistants portent vingt-trois armoiries différentes

Spoiler:

* Source texte : Elisabeth Antoine in Saint Louis, Paris, 2014-2015, notice n° 17 / Musée du Louvre

La nuit, la neige a écrit:
Visitons !  

... avec joie !

Merci la nuit la neige,

D'après la carte du ciel, ce n'est vraiment qu'une petite oasis de verdure et de paix..
Je n'avais aucune idée qu'il n'y avait que des banlieues au lieu de forêts et de prairies
c'est bien que les gens puissent se reposer dans un tel endroit..

Je ne savais pas non plus qu'on y trouvait des raretés comme les reliques de Saint Louis.

Cela pourrait en effet être la raison pour laquelle les rois et les reines visitent.

Leos

J'ignorais que le fouet pour se flageller le dos s'appelait la discipline ... sympa ...

Mme de Sabran a écrit:J'ignorais que le fouet pour se flageller le dos s'appelait la discipline ... sympa ...  

Que nenni tu le savais...  Rappelle-toi cette réplique illustre :

"Laurent, serrez ma haire, avec ma discipline."

Le Tartuffe, Acte III, Scène 2




Haires et cilices en fer, musée du romantisme de Can Papiol, Vilanova i la Geltrú, Espagne.
(c) Wikicommons


Discipline et cilice
(c) Site Internet

Cher Momo, quelle mémoire d'  tu as !!!