Le Pavillon Français du domaine du Petit Trianon

En continuant avec le domain du Petit Trianon et ses bâtiments, voici les plans du Pavillon Français, recueillis dans le meme album de Claude-Louis Châtelet, offert par Marie Antoinette en 1786 à son frère l'archiduc Ferdinand, Gouverneur de Lombardie et conservé à la Biblioteca Estense di Modena







à continuation le plan de l'état actuel, préalable à la restauration de 2007...

J'y suis entré pour la première fois l'été dernier !!! Je n'ai pas été déçu !!!   :;\':;\':; :;\':;\':; :;\':;\':; 

J'en rêve !!!  

Ce lustre est magnifique  boudoi30 

Voilà ce que j'aime dans les châteaux.
On peut quand même se rendre à l'évidence : nos Rois et Reines aimaient le BEAU.  :roll: 

...enfin pas Louis-Philippe Ier...   

Bien à vous.

J'étais très curieux de voir l'intérieur, me voilà servi  :\\\\\\\\: 
Merci beaucoup pour ces belles photos !

Merci pour les photos.   
Sans vouloir briser un rêve , sachez que le pavillon français ne ressemblait pas à ça au XVIIIème siècle. En effet, les boiseries n'étaient pas dorées. La dorure a été rajoutée au XIXème siècle.

Voilà les photos que j'ai faites à l'extérieur du Pavillon :

Cosmo a écrit:Merci pour les photos.   
Sans vouloir briser un rêve , sachez que le pavillon français ne ressemblait pas à ça au XVIIIème siècle. En effet, les boiseries n'étaient pas dorées. La dorure a été rajoutée au XIXème siècle.

Comme d'autres lieux, hélas... Par exemple la salle à manger de Louis XVI. Mais là, nous étions dans les années 80 ! Beaucoup moins excusable !  Ce qui fait que les chaises balnches ne s'accordent plus du tout aux boiseries... boudoi29 

Graille nous disait le 1er mai 2009 :

En fait au XVIIIème siècle les boiseries du Pavillon Français étaient blanches (pour les reliefs) à fond vert d'eau.

Après la révolution le tout fut peint en blanc et le fond vert disparut.

Sous le Second Empire , lors de la réfection du Petit Trianon pour l'impératrice Eugénie , les reliefs du Pavillon Français reçurent une dorure de grande qualité mais les fonds restèrent blancs.

En 2008 lors de la restauration de cet édifice , on décida de conserver la dorure qui était restée intacte depuis le XIXème siècle et on n'y toucha pas (elle fut juste dépoussiérée et quelques raccords furent effectués ) , mais le fond vert d'eau d'origine fut rétablit.

Cela a aboutit au résultat hybride d'aujourd'hui , ce qui donne à l'intérieur de ce petit pavillon des collations un air très rococo sud-germanique qu'il n'a d'ailleurs jamais eu qui surprend aujourd'hui mais qui est assez plaisant.

Au XVIIIème siècle sans les dorures et tout dans les tons de verts doux et pastels et blancs , cela devait en effet etre beaucoup plus subtil .

Certaines parties des reliefs étaient en fait peints en blanc et d'autres en différents tons de verts , mais des sondages n'ont pas permis de retrouver ces tons et ou ils étaient employés , ce qui explique que l'on ait préféré garder cette dorure du XIXème s mais authentique plutôt que restituer un état hypothétique hasardeux.

Il est probable que les panneaux de boiseries rocailles non figuratifs des murs aient été blancs sur fond vert comme les colonnes et les trumeaux de glace , et que les reliefs historiés en dessus-de-porte et de la corniche aient été eux en plusieurs tons de verts sur fond blanc.
C'est pourquoi il a été choisi de restituer seulement les deux sortes de fonds (blancs et vert ) , dont des traces ont été découvertes avant la restauration , mais pas les couleurs des reliefs , car ceux-ci furent décapés sous le Second Empire avant de recevoir la dorure actuelle et donc aucune trace de leurs subtiles et différents verts n'a été conservée sous celle-ci.

J'espère que je n'ai pas été trop confuse dans mes explications..


 boudoi32

Kiki, tu dis ?!!!   

Tu as rajouté un e inutile !  :

               

Reinette a écrit:Tu as rajouté un e inutile !  :

Nan ! c'est el (comme qui dirait :)  ...

Bien à vous.

Un talent inimitable en tout cas pour s'accaparer les recherches des autres !!!!  

Présentée prochainement en vente aux enchères, cette vue intéressante du "jardin français" avant la construction du château du Petit Trianon.

Vue cavalière des jardins du Trianon, de la Nouvelle Ménagerie et du Pavillon Français
Attribué à Jacques-André PORTAIL (Brest 1695 - Versailles 1759)
Plume et encre noire et brune
18 x 24, 5 cm


Photo : SVV Ader

Note au catalogue (extraits) :

Notre dessin présente quelques variantes par rapport à celui conservé au château de Versailles (MV 6162). (Voir : X. Salmon, Jacques-André Portail 1695-1759, Cahier du dessin français n°10, Paris, galerie de Bayser, 1996, p. 23, n°59, repr. p. 81)
Le dessin fut exécuté entre juillet 1750, date d’achèvement du Pavillon Français, et septembre 1751, date de construction du Pavillon français ( Pavillon Frais ?).

Formé par son père architecte, Jacques-André Portail était originaire de Bretagne. Il s’exerça d’abord dans sa région avant d’être nommé architecte aux Bâtiments du roi par M. Orry en 1738.
Deux ans plus tard, il obtint le poste de Garde des tableaux du Roi et bénéficia d’un logement à l’hôtel de la Surintendance de Versailles.
Il obtint également « la direction de tous les ouvrages de peinture, sculpture et dorure qui se font journellement dans les Cabinets de sa Majesté à Versailles ». En 1741, il reçut 1 000 livres par gratification extraordinaire, en considération du tableau figurant une Vue et perspective de l’Orangerie et du château de Versailles fait pour le roi.

Nous connaissons d’autres vues du château de Versailles réalisées par Portail : Vue de l’Orangerie et du château de Versailles prise à la pièce d’eau des Suisses, (conservée au musée national des châteaux de Versailles et du Trianon, inv. MV 2267) ; Vue des jardins et du château de Versailles prise du bassin de Neptune, (conservée au musée national des châteaux de Versailles et du Trianon, inv. MV 2268).

* Source et infos complémentaires : http://www.ader-paris.fr/html/index.jsp?id=93079&lng=fr&npp=150



Voici le dessin similaire évoqué, et conservé à Versailles et décrit ainsi sur la base RMN :


Vue panoramique des jardins de Trianon, du Pavillon français et de la nouvelle Ménagerie
Portail Jacques-André (1695-1759) (attribué à)
Aquarelle, mine de plomp, papier huilé
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin

Commentaire :
Louis XV en vue des jardins de Trianon, de la ménagerie et des basses-cours, du Pavillon français et du Portique de Treillage vers 1750.

Le "Portique du Treillage" est-il ce bâtiment que nous distinguons sur les deux dessins, dans le prolongement de perspective du Pavillon Français, à la place et avant la construction du château du Petit Trianon ?


Photo : SVV Ader


Aujourd'hui, vue aérienne...


Vue aérienne du domaine de Trianon, Versailles
Photo : par ToucanWings - Creative Commons / Wikipedia article en français : https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_Trianon

J'ai eu le bonheur de m'y promener il y a quelques années, j'espère y retourner prochainement.
C'est un lieu tellement apaisant!

Bonjour, Elise Von Habsbourg, soyez la très bienvenue parmi nous .
Je trouve bien joli votre avatar un peu mystérieux !

Merci à vous Mme de Sabran, je suis très heureuse d'être ici.
Mon avatar vient de Pinterest, c'est une vrai mine d'or sur le XVIII ème siècle et notre chère Marie-Antoinette.
À très bientôt!

Cabinet ou boudoir du pavillon français :




Clichés personnels - 21 juin 2019

Merci, mon cher Momo, c'est splendide !   ( même si le plafond cloque à un petit endroit )

Une tente d'agrément adaptée au Pavillon français !


Charmant, n'est-ce-pas ?  

Introduit en France dans la seconde moitié du XVIIIème siècle,  le coutil rayé de Bruxelles - le plus estimé des coutils- connut au XIXème siècle un succès qui ne se démentit pas.   Cette toile serrée et solide, composée de chanvre ou de lin, servait aussi bien pour la confection des tentes des campagnes militaires que pour les structures d'agrément ...
Notre sujet : 
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3991-la-folie-des-tentes-tartares-au-xviiie-siecle?highlight=tentes
La tente de Trianon, qui vient d'être redécouverte, s'inscrit dans cette vogue. En août 1810,  pour la représentation du cirque Franconi, ce furent en réalité deux tentes qui furent commandées au tapissier Darrac, qui livrait au même moment l'ameublement des Trianons et de leurs fabriques. Les deux sont conservées, mais l'une de manière fragmentaire.  Et il semble qu'une seule fut posée en 1810.
Cette " tente ", nommée ainsi dans les mémoires de Darrac, le registre d'entrée de 1811 et les inventaires successifs, avant d'être appelée " banne " à partir de 1855, reprend très exactement la forme du perron du Pavillon français.
Garnie de 61 sangles de cuir et de 80 crochets métalliques, elle était accrochée à la façade par un châssis métallique composé d'une tringle cintrée de 10 mètres et de six tringles formant le pourtour des murs. L'ensemble métallique fourni par le serrurier Maréchal était scellé dans la façade et tenu par des fils de fer.   Le châssis est perdu mais le coutil et ses franges de laine rouge constituent à ce jour le seul exemplaire connu de tente d'agrément datant du Premier Empire .

( Les Carnets de Versailles - Novembre 2020 )

Recommandé par Diderot et d'Alembert, dans l'Encyclopédie ! :

COUTIL, s. m. grosse toile toute de fil qu’on employe communément en lit, pour matelats de plume, traversins, oreillers, tentes. Les pieces sont depuis 120 jusqu’à 130 aulnes de long, & depuis deux tiers jusqu’à trois quarts de large.
 Les coutils de Bruxelles sont très-estimés.

Les tentes des bals champêtres de Marie-Antoinette à cet endroit était également de coutil, rayé bleu et blanc.

Merci pour cette information Eléonore !