Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
4 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 1 sur 1
Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Lorsque la Marquise de Pompadour décide de se faire portraiturer par Maurice Quentin de la Tour, ce dernier est déjà au sommet de son art.
Reçu à l'Académie Royale de peinture en 1737, il réalise de nombreux portraits de bourgeois parisiens et membres de la noblesse dans les années 1740. La technique du pastel qu'il emploie ainsi que son grand talent font ressortir la personnalité de ses modèles dans leur portrait.
La Marquise est alors âgée de trente ans, elle est la favorite du Roi Louis XV, ce qui fait scandale, pas tant qu'elle soit la maîtresse déclarée mais qu'elle appartienne à la bourgeoisie dite de finance, donc non noble et de surcroît adepte des Lumières.
Le tableau mesure 1,77m de hauteur pour 1,36 de largeur, le portrait est dit "à taille réelle" parce qu'il se présente au spectateur comme si la Marquise se tenait réellement assise devant lui.
Une fois le tableau au mur, le visage de Mme de Pompadour se trouve au même niveau que celui qui le regarde créant un effet de proximité avec le modèle, projetant le spectateur au cœur de l'œuvre.
Le pastel est une technique sèche de dessin. De l'argile broyée est mêlée à des poudres de couleurs, un liant ( gomme arabique ) et une terre destinée à donner de la consistance à la préparation.
Le tracé du pastel se caractérise par un aspect poudreux et velouté. C'est sa nature granuleuse qui, en provoquant la réfection de la lumière, lui donne un éclat particulier. Le tableau original se trouvant au Louvre, est quasiment intransportable car les secousses provoqueraient l'altération des différentes couches poudreuses dues aux pastels.
La composition du portrait :
De la Tour choisit une composition pyramidale afin de mettre en valeur le visage de la Marquise. La base de la pyramide est quant à elle formée par le tapis et le corps par la robe, les traits de Madame de Pompadour se détachent sur le fond bleuté de la boiserie.
Les arabesques du tapis ainsi que ses couleurs mordorée et bleutée viennent prolonger l'effet pyramide comme un effet de miroir : en effet on peut ainsi remarquer la similitude des motifs et couleurs de la robe en osmose avec celui du décor :
Cela pour deux raisons, d'abord le dessin du tapis amène un effet de relief sous les pieds de la Marquise comme un effet 3 D; mais Est-ce peut-être aussi une manière pour l'artiste de confondre son modèle avec un décor raffiné qui vient affirmer les goûts sûrs de Madame de Pompadour. De ce fait, il faut comprendre qu'il ne s'agit pas de représenter seulement la favorite dans un lieu raffiné, mais surtout de démontrer que l'endroit à un lien avec elle, que le décor est choisi, et pensé par elle et l'harmonie ainsi créé renvoie à une singularité du lieu et du costume qui laissent préfigurer une même appartenance et donc à un portrait intime.
Un mouvement gauche/droite est introduit par le drapé qui se trouve à l'arrière plan : là encore on retrouve l'idée de prolongement avec l'arrondi du bras du modèle qui trouve écho dans la forme du cadre du tableau accroché au mur derrière le bureau.
L'axe vertical du tableau passe précisément par l'œil gauche du modèle, qui vient souligner le mouvement de la tête tournée vers la droite, ce qui provoque un effet de spontanéité. Le spectateur a ainsi l'impression de la surprendre dans son boudoir à l'improviste.
La silhouette de la Marquise, éclairée par la gauche du tableau se détache sur un fonds plus sombre.
Favorite royale, elle porte une robe somptueuse que de la tour fait révéler par un éclat satiné du tissu. La splendeur de la robe est dite "d'indienne", nom d'un tissu richement brodé originaire des comptoirs français d'Inde.
Néanmoins la Marquise reste sobre en ne portant aucun bijou et en arborant une coiffure pas trop sophistiquée. On peut alors émettre deux hypothèses : d'abord sa simplicité révère un caractère intime du moment et non en grande représentation, mais aussi la volonté de s'afficher autrement qu'en attirant l'attention sur un excessive mise en beauté.
Le cadre autour d'elle vient alors compléter le portrait en apportant une dimension politique et intellectuelle au modèle.
Madame de Pompadour est une femme cultivée mais est née bourgeoise. De bonne éducation, peu courante chez une femme de son époque, mal vue par les courtisans, elle va faire le choix d'en faire un atout.
A suivre...
Reçu à l'Académie Royale de peinture en 1737, il réalise de nombreux portraits de bourgeois parisiens et membres de la noblesse dans les années 1740. La technique du pastel qu'il emploie ainsi que son grand talent font ressortir la personnalité de ses modèles dans leur portrait.
La Marquise est alors âgée de trente ans, elle est la favorite du Roi Louis XV, ce qui fait scandale, pas tant qu'elle soit la maîtresse déclarée mais qu'elle appartienne à la bourgeoisie dite de finance, donc non noble et de surcroît adepte des Lumières.
Le tableau mesure 1,77m de hauteur pour 1,36 de largeur, le portrait est dit "à taille réelle" parce qu'il se présente au spectateur comme si la Marquise se tenait réellement assise devant lui.
Une fois le tableau au mur, le visage de Mme de Pompadour se trouve au même niveau que celui qui le regarde créant un effet de proximité avec le modèle, projetant le spectateur au cœur de l'œuvre.
Le pastel est une technique sèche de dessin. De l'argile broyée est mêlée à des poudres de couleurs, un liant ( gomme arabique ) et une terre destinée à donner de la consistance à la préparation.
Le tracé du pastel se caractérise par un aspect poudreux et velouté. C'est sa nature granuleuse qui, en provoquant la réfection de la lumière, lui donne un éclat particulier. Le tableau original se trouvant au Louvre, est quasiment intransportable car les secousses provoqueraient l'altération des différentes couches poudreuses dues aux pastels.
La composition du portrait :
De la Tour choisit une composition pyramidale afin de mettre en valeur le visage de la Marquise. La base de la pyramide est quant à elle formée par le tapis et le corps par la robe, les traits de Madame de Pompadour se détachent sur le fond bleuté de la boiserie.
Les arabesques du tapis ainsi que ses couleurs mordorée et bleutée viennent prolonger l'effet pyramide comme un effet de miroir : en effet on peut ainsi remarquer la similitude des motifs et couleurs de la robe en osmose avec celui du décor :
Cela pour deux raisons, d'abord le dessin du tapis amène un effet de relief sous les pieds de la Marquise comme un effet 3 D; mais Est-ce peut-être aussi une manière pour l'artiste de confondre son modèle avec un décor raffiné qui vient affirmer les goûts sûrs de Madame de Pompadour. De ce fait, il faut comprendre qu'il ne s'agit pas de représenter seulement la favorite dans un lieu raffiné, mais surtout de démontrer que l'endroit à un lien avec elle, que le décor est choisi, et pensé par elle et l'harmonie ainsi créé renvoie à une singularité du lieu et du costume qui laissent préfigurer une même appartenance et donc à un portrait intime.
Un mouvement gauche/droite est introduit par le drapé qui se trouve à l'arrière plan : là encore on retrouve l'idée de prolongement avec l'arrondi du bras du modèle qui trouve écho dans la forme du cadre du tableau accroché au mur derrière le bureau.
L'axe vertical du tableau passe précisément par l'œil gauche du modèle, qui vient souligner le mouvement de la tête tournée vers la droite, ce qui provoque un effet de spontanéité. Le spectateur a ainsi l'impression de la surprendre dans son boudoir à l'improviste.
La silhouette de la Marquise, éclairée par la gauche du tableau se détache sur un fonds plus sombre.
Favorite royale, elle porte une robe somptueuse que de la tour fait révéler par un éclat satiné du tissu. La splendeur de la robe est dite "d'indienne", nom d'un tissu richement brodé originaire des comptoirs français d'Inde.
Néanmoins la Marquise reste sobre en ne portant aucun bijou et en arborant une coiffure pas trop sophistiquée. On peut alors émettre deux hypothèses : d'abord sa simplicité révère un caractère intime du moment et non en grande représentation, mais aussi la volonté de s'afficher autrement qu'en attirant l'attention sur un excessive mise en beauté.
Le cadre autour d'elle vient alors compléter le portrait en apportant une dimension politique et intellectuelle au modèle.
Madame de Pompadour est une femme cultivée mais est née bourgeoise. De bonne éducation, peu courante chez une femme de son époque, mal vue par les courtisans, elle va faire le choix d'en faire un atout.
A suivre...
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
De bonne éducation, instruite ce qui était peu courant chez une femme au XVIIIè siècle, mal vue chez les courtisans, Madame de Pompadour va faire de ses connaissances, un atout de premier choix.
Elevée pour apprécier les arts, la politique, amie des philosophes; elle entend bien le proclamer à la face du monde. Elle se fait donc représenter dans son boudoir, accoudée à son bureau chargé de livres, porte-documents, partitions et objets d'art.
Le désordre est savamment orchestré, en réalité chaque chose est à sa place, c'est un "désordre organisé" qui a deux objectifs : dans un premier temps de représentait ses goûts mais aussi d'une certaine façon ses revendications, et puis de manifester par l'accumulation
de détails : une extrême activité, elle est actrice de son époque et montre au spectateur sa volonté d'adhésion à un monde des Lumières qui se veut tout sauf statique.
En bonne place sur le bureau, la Henriade écrite en 1728 par son ami Voltaire. Si le philosophe est chassé de France parce qu'il critique la monarchie absolue, l'œuvre célèbre Henri IV, fondateur de la dynastie des Bourbons et ancêtre de Louis XV. Il s'agit bien là de présenter Voltaire non comme un ennemi du royaume mais comme un esprit éclairé capable de moderniser l'institution monarchique en le faisant évoluer.
L'hommage est audacieux mais habile.
Les ouvrages suivants montent crescendo : L'esprit des lois de Montesquieu a été écrit en 1749 et interdit dés l'année suivante car son auteur y réclame un contrôle du Roi par le peuple.
Le tome IV de L' Encyclopédie vient de paraître et sera interdit dés l'année suivante parce que nombre de ses articles critiquent le Roi, la noblesse et la religion chrétienne. La Marquise est donc engagée à soutenir des philosophes qui bousculent l'ordre établi et leur reste fidèle même s'ils traversent des épreuves difficiles.
Le globe terrestre, bien visible à l'arrière plan, est centrée sur la France : cela signifie que la Marquise entend participer à la grandeur de la France en conseillant le souverain. Mais c'est également une façon de se positionner elle dans un pays, première puissance d'Europe. Elle n'est donc pas là pour faire de la figuration, et tous les éléments présentés autour d'elle sont là aussi pour rappeler qu'elle met toutes ses qualités au service du royaume. ( Appui des artistes reconnus dans le monde, rayonnement de la porcelaine de Sèvres etc... )
A suivre.
Elevée pour apprécier les arts, la politique, amie des philosophes; elle entend bien le proclamer à la face du monde. Elle se fait donc représenter dans son boudoir, accoudée à son bureau chargé de livres, porte-documents, partitions et objets d'art.
Le désordre est savamment orchestré, en réalité chaque chose est à sa place, c'est un "désordre organisé" qui a deux objectifs : dans un premier temps de représentait ses goûts mais aussi d'une certaine façon ses revendications, et puis de manifester par l'accumulation
de détails : une extrême activité, elle est actrice de son époque et montre au spectateur sa volonté d'adhésion à un monde des Lumières qui se veut tout sauf statique.
En bonne place sur le bureau, la Henriade écrite en 1728 par son ami Voltaire. Si le philosophe est chassé de France parce qu'il critique la monarchie absolue, l'œuvre célèbre Henri IV, fondateur de la dynastie des Bourbons et ancêtre de Louis XV. Il s'agit bien là de présenter Voltaire non comme un ennemi du royaume mais comme un esprit éclairé capable de moderniser l'institution monarchique en le faisant évoluer.
L'hommage est audacieux mais habile.
Les ouvrages suivants montent crescendo : L'esprit des lois de Montesquieu a été écrit en 1749 et interdit dés l'année suivante car son auteur y réclame un contrôle du Roi par le peuple.
Le tome IV de L' Encyclopédie vient de paraître et sera interdit dés l'année suivante parce que nombre de ses articles critiquent le Roi, la noblesse et la religion chrétienne. La Marquise est donc engagée à soutenir des philosophes qui bousculent l'ordre établi et leur reste fidèle même s'ils traversent des épreuves difficiles.
Le globe terrestre, bien visible à l'arrière plan, est centrée sur la France : cela signifie que la Marquise entend participer à la grandeur de la France en conseillant le souverain. Mais c'est également une façon de se positionner elle dans un pays, première puissance d'Europe. Elle n'est donc pas là pour faire de la figuration, et tous les éléments présentés autour d'elle sont là aussi pour rappeler qu'elle met toutes ses qualités au service du royaume. ( Appui des artistes reconnus dans le monde, rayonnement de la porcelaine de Sèvres etc... )
A suivre.
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Beau portrait, bel exposé, d'ailleurs je ne suis pas fan de la Dame, mais je suis dingue de ce tableau. Par contre je ne comprends pas ce que vient faire ce sujet car nous sommes bien loin de Marie-Antoinette et la fin du XVIIIème. :roll:
Invité- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Madame de Pompadour s'inscrit sur ce portrait comme ambassadrice des arts et manifeste également des talents personnels dans de nombreux domaines.
En grande passionnée de théâtre, elle fait apparaître sur la toile : les œuvres de Guarini, dont le Pastor Fido ( le berger fidèle ) qui vient de remporter un franc succès dans le public.
Artiste elle-même, le traité de gravure visible sous la partition est là pour rappeler son goût prononcé pour la gravure sur pierres précieuses et semi-précieuses. De même, la planche illustrée montre t-elle la Marquise à l'œuvre :
" Pompadour fecit" représentations de la situation qui est la gravure sur pierres fines et ses divers instruments.
La musique est présente de manière évidente et discrète à la fois, et y joue un rôle spécifique :
D'abord on peut observer un instrument derrière elle : la guitare son instrument préféré, dans un second temps, le livre qu'elle feuillette négligemment est une partition. Madame de Pompadour, musicienne avérée est néanmoins éclairée dans le sens où elle ne s'affiche pas directement tenant un instrument de musique mais le suggère par sa présence. La partition est là pour rappeler son rôle de protectrice des arts, dont la musique en fait partie. Si chez les intellectuels de l'époque, les artistes : la dualité est de mise, elle se porte garante des artistes les plus talentueux et même si elle privilégie par goût le rival de Rameau elle n'hésitera pas à aider ce dernier à présenter toutes ces œuvres comme bon lui semble. Cela nous indique que la Marquise ne privilégie pas ses goûts personnels au détriment du public.
Autre allusion subtile glissée par de la Tour : le carton à dessins aux pieds de la Marquise : il porte de manière ostensible, les nouvelles armes sur ses carosses, ses hôtels particuliers et demeures, les reliures de ses livres, sa position de protéger l'ensemble des arts est un moyen de marquer son appartenance dans ce monde curial qui de par ses origines bourgeoises de la Marquise la déconsidérait, et ne peut dés lors la rejeter, de par sa position privilégiée et étroite avec le roi ainsi que de son pouvoir mis en place.
De la Tour choisit pour son pastel : une palette de bleutés qui s'harmonisent parfaitement ensemble.
Le bleu du tapis, des diverses tentures, des petites fleurs brodées sur la robe, le bleu des reliures de partition et des porte-documents.
Le bleu est une couleur froide, qui permet de donner un ambiance apaisée à un ensemble d'éléments qui fourmillent autour d'elle et qui tend à justifier une intense activité. Le bleu vient temporiser cette agitation dans le contrôle : il ne s'agirait pas de croire que l'accumulation, ce désordre "ordonné" laisse place à une mauvaise lecture et suggère que le modèle soit dépasser par une surcharge de " savoir faire".
L'effet bleuté procure donc une forme de douceur qui vient souligner les formes déjà elles-mêmes toutes en courbures.
Mais à mon sens, l'artiste va plus loin qu'une simple technique de mise en valeur par la couleur. Je pense que de la Tour utilise le bleu ( couleur majoritaire dans toutes ses nuances ) afin de marquer de façon symbolique, l'attache du modèle par cette couleur royale qu'est le bleu omniprésent sur toute l’œuvre. La métaphore du bleu présent partout à Versailles en lien avec la chrétienté et le pouvoir divin, ( cordon bleu, "avoir du sang bleu", le vert et le bleu étant identifiés comme les couleurs de la noblesse ) Quentin de la Tour a fait du portrait dit " officiel de Madame de Pompadour : un portrait officieusement royal.
A suivre...
En grande passionnée de théâtre, elle fait apparaître sur la toile : les œuvres de Guarini, dont le Pastor Fido ( le berger fidèle ) qui vient de remporter un franc succès dans le public.
Artiste elle-même, le traité de gravure visible sous la partition est là pour rappeler son goût prononcé pour la gravure sur pierres précieuses et semi-précieuses. De même, la planche illustrée montre t-elle la Marquise à l'œuvre :
" Pompadour fecit" représentations de la situation qui est la gravure sur pierres fines et ses divers instruments.
La musique est présente de manière évidente et discrète à la fois, et y joue un rôle spécifique :
D'abord on peut observer un instrument derrière elle : la guitare son instrument préféré, dans un second temps, le livre qu'elle feuillette négligemment est une partition. Madame de Pompadour, musicienne avérée est néanmoins éclairée dans le sens où elle ne s'affiche pas directement tenant un instrument de musique mais le suggère par sa présence. La partition est là pour rappeler son rôle de protectrice des arts, dont la musique en fait partie. Si chez les intellectuels de l'époque, les artistes : la dualité est de mise, elle se porte garante des artistes les plus talentueux et même si elle privilégie par goût le rival de Rameau elle n'hésitera pas à aider ce dernier à présenter toutes ces œuvres comme bon lui semble. Cela nous indique que la Marquise ne privilégie pas ses goûts personnels au détriment du public.
Autre allusion subtile glissée par de la Tour : le carton à dessins aux pieds de la Marquise : il porte de manière ostensible, les nouvelles armes sur ses carosses, ses hôtels particuliers et demeures, les reliures de ses livres, sa position de protéger l'ensemble des arts est un moyen de marquer son appartenance dans ce monde curial qui de par ses origines bourgeoises de la Marquise la déconsidérait, et ne peut dés lors la rejeter, de par sa position privilégiée et étroite avec le roi ainsi que de son pouvoir mis en place.
De la Tour choisit pour son pastel : une palette de bleutés qui s'harmonisent parfaitement ensemble.
Le bleu du tapis, des diverses tentures, des petites fleurs brodées sur la robe, le bleu des reliures de partition et des porte-documents.
Le bleu est une couleur froide, qui permet de donner un ambiance apaisée à un ensemble d'éléments qui fourmillent autour d'elle et qui tend à justifier une intense activité. Le bleu vient temporiser cette agitation dans le contrôle : il ne s'agirait pas de croire que l'accumulation, ce désordre "ordonné" laisse place à une mauvaise lecture et suggère que le modèle soit dépasser par une surcharge de " savoir faire".
L'effet bleuté procure donc une forme de douceur qui vient souligner les formes déjà elles-mêmes toutes en courbures.
Mais à mon sens, l'artiste va plus loin qu'une simple technique de mise en valeur par la couleur. Je pense que de la Tour utilise le bleu ( couleur majoritaire dans toutes ses nuances ) afin de marquer de façon symbolique, l'attache du modèle par cette couleur royale qu'est le bleu omniprésent sur toute l’œuvre. La métaphore du bleu présent partout à Versailles en lien avec la chrétienté et le pouvoir divin, ( cordon bleu, "avoir du sang bleu", le vert et le bleu étant identifiés comme les couleurs de la noblesse ) Quentin de la Tour a fait du portrait dit " officiel de Madame de Pompadour : un portrait officieusement royal.
A suivre...
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Message déplacé ici.
Merci l’amour menaçant pour cet intéressant exposé...
Merci l’amour menaçant pour cet intéressant exposé...
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Comparaison des tableaux de la Reine et de la favorite :
La même année que le pastel de la Marquise, Van Loo va peindre la Reine Marie Lezczynska.
Ce qui m'a toujours fasciné dans ces deux portraits, c'est le croisement que les deux artistes vont y faire figurer.
Il ne s'agit pas ici avec Van Loo de représenter la reine de façon officielle, car l'exigente étiquette ne permet aucun faux pas : le seul fait d'entrevoir le bout d'une chaussure sur le portrait d'une reine suffit à déclencher l'effroi à la Cour de France.
La Reine ne porte pas un costume de Cour censé l'identifier en représentation. Elle revêt une simple robe à la française, et témoigne en cela à un changement dans la vie de Marie.
Marie Leszczynska a renoncé à ses charmes et ne plait plus au Roi, elle a renoncé au rouge aux joues qui témoignait de sa coquetterie de femme, elle a renoncé à toute séduction.
Cependant la simplicité de sa mise est relevée par la couleur chaude du rouge. Cela peut paraître surprenant mais pas tant que cela à y regarder de plus prés :
La souveraine en parallèle à la maîtresse de son royal époux, fait reposé son coude elle aussi mais a fait le choix d'un support différent : les évangiles.
Sa tête est elle aussi tournée vers la gauche, (effet qui était à la mode à l'époque). Le décor est sobre, ne semble prédominer alors que ce rouge flamboyant qui vient donc souligner avec une certaine ferveur sa passion pour la religion, le message est clair : tout désormais est dirigé chez elle : son goût ainsi que son appartenance vers le parti "dévôt".
Chez la marquise, bien que le bleu vienne adoucir un environnement emprunt à la vitalité par l'ensemble des arts, bien que son geste (lorsqu'elle tourne la page) nonchalant inspire à la quiétude, son maintient presque, pourrait-on dire guindé, transcrit une position de force, une posture de domination.
La reine fort de sa position sociale à la Cour ne renvoit rien de triomphant, bien au contraire car elle semble presque résignée. Sa tenue vestimentaire ainsi que son sourire humble lui donnent l'air d'une simple bourgeoise et non d'une épouse royale. Elle affiche sa simplicité en renonçant à ces attributs de Reine mais reste dans toute sa force lorsqu'il s'agit de sa passion religieuse et l'énergie de l'éclat du rouge de sa robe est là pour le rappeler.
A suivre...
La même année que le pastel de la Marquise, Van Loo va peindre la Reine Marie Lezczynska.
Ce qui m'a toujours fasciné dans ces deux portraits, c'est le croisement que les deux artistes vont y faire figurer.
Il ne s'agit pas ici avec Van Loo de représenter la reine de façon officielle, car l'exigente étiquette ne permet aucun faux pas : le seul fait d'entrevoir le bout d'une chaussure sur le portrait d'une reine suffit à déclencher l'effroi à la Cour de France.
La Reine ne porte pas un costume de Cour censé l'identifier en représentation. Elle revêt une simple robe à la française, et témoigne en cela à un changement dans la vie de Marie.
Marie Leszczynska a renoncé à ses charmes et ne plait plus au Roi, elle a renoncé au rouge aux joues qui témoignait de sa coquetterie de femme, elle a renoncé à toute séduction.
Cependant la simplicité de sa mise est relevée par la couleur chaude du rouge. Cela peut paraître surprenant mais pas tant que cela à y regarder de plus prés :
La souveraine en parallèle à la maîtresse de son royal époux, fait reposé son coude elle aussi mais a fait le choix d'un support différent : les évangiles.
Sa tête est elle aussi tournée vers la gauche, (effet qui était à la mode à l'époque). Le décor est sobre, ne semble prédominer alors que ce rouge flamboyant qui vient donc souligner avec une certaine ferveur sa passion pour la religion, le message est clair : tout désormais est dirigé chez elle : son goût ainsi que son appartenance vers le parti "dévôt".
Chez la marquise, bien que le bleu vienne adoucir un environnement emprunt à la vitalité par l'ensemble des arts, bien que son geste (lorsqu'elle tourne la page) nonchalant inspire à la quiétude, son maintient presque, pourrait-on dire guindé, transcrit une position de force, une posture de domination.
La reine fort de sa position sociale à la Cour ne renvoit rien de triomphant, bien au contraire car elle semble presque résignée. Sa tenue vestimentaire ainsi que son sourire humble lui donnent l'air d'une simple bourgeoise et non d'une épouse royale. Elle affiche sa simplicité en renonçant à ces attributs de Reine mais reste dans toute sa force lorsqu'il s'agit de sa passion religieuse et l'énergie de l'éclat du rouge de sa robe est là pour le rappeler.
A suivre...
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Pour conclure, on peut dire que Quentin de la Tour a réalisé son œuvre en respectant plusieurs critères :
D'abord physique, le portrait est ravissant et rassemble d'une part les canons de beauté de l'époque mais sans les pasticher. La Marquise a ses cheveux finement poudrés, son teint est éclatant de blancheur, le bleu qui l'entoure renforce l'aspect diaphane du modèle. ( au 18é siècle, lorsque les aristos se faisaient livrer la céruse afin de composer leur poudre; ils la recevait sous forme de petite pyramide emballée de papier bleu afin de rehausser la blancheur du produit )
Il n'y a pas de fioritures concernant sa coquetterie, la beauté de Madame de Pompadour se veut "pure".
Je pense que de la Tour a peint son modèle en la rendant séduisante mais non à l'excès car il tourne l'attention du spectateur, en montrant subtilement le monde qui entoure Madame de Pompadour :
Le monde de l'esprit d'abord : les livres attestent du positionnement qu'elle prend en faveur des hommes d'esprit comme Voltaire, Montesquieu, Diderot.
Le monde de l'éloquence : avec le théâtre, n'oublions pas qu'elle n'hésite pas à monter sur scène pour le divertissement du monarque mais qu'elle impose un règlement pour la bonne marche de la petite troupe qu'elle préside.
et Le monde des arts en général : comme la gravure, la musique etc...
Le peintre glisse doucement du mode de la séduction, à l'occurrence par le modèle lui-même; vers un mode plus de conviction, par les différents détails venant accréditer les univers différents pour lesquels Madame de Pompadour possède la pleine maîtrise.
Le portrait qui deviendra le portrait officiel de Madame de Pompadour est là afin de mettre ses atouts physiques en lumière ( rappelons avant tout qu' un portrait, se doit d'être beau ) mais prend également une résonance politique.
Elle s'affiche en amatrice éclairée bien plus que ne pouvait l'être la majorité des gens de Cour.
Si après sa mort, on parlera : de règne de Madame de Pompadour,( puisqu'on peut dire qu'elle a régné sans être reine ); Maurice Quentin de la Tour a réussit à la représentée de son vivant en majesté.
D'abord physique, le portrait est ravissant et rassemble d'une part les canons de beauté de l'époque mais sans les pasticher. La Marquise a ses cheveux finement poudrés, son teint est éclatant de blancheur, le bleu qui l'entoure renforce l'aspect diaphane du modèle. ( au 18é siècle, lorsque les aristos se faisaient livrer la céruse afin de composer leur poudre; ils la recevait sous forme de petite pyramide emballée de papier bleu afin de rehausser la blancheur du produit )
Il n'y a pas de fioritures concernant sa coquetterie, la beauté de Madame de Pompadour se veut "pure".
Je pense que de la Tour a peint son modèle en la rendant séduisante mais non à l'excès car il tourne l'attention du spectateur, en montrant subtilement le monde qui entoure Madame de Pompadour :
Le monde de l'esprit d'abord : les livres attestent du positionnement qu'elle prend en faveur des hommes d'esprit comme Voltaire, Montesquieu, Diderot.
Le monde de l'éloquence : avec le théâtre, n'oublions pas qu'elle n'hésite pas à monter sur scène pour le divertissement du monarque mais qu'elle impose un règlement pour la bonne marche de la petite troupe qu'elle préside.
et Le monde des arts en général : comme la gravure, la musique etc...
Le peintre glisse doucement du mode de la séduction, à l'occurrence par le modèle lui-même; vers un mode plus de conviction, par les différents détails venant accréditer les univers différents pour lesquels Madame de Pompadour possède la pleine maîtrise.
Le portrait qui deviendra le portrait officiel de Madame de Pompadour est là afin de mettre ses atouts physiques en lumière ( rappelons avant tout qu' un portrait, se doit d'être beau ) mais prend également une résonance politique.
Elle s'affiche en amatrice éclairée bien plus que ne pouvait l'être la majorité des gens de Cour.
Si après sa mort, on parlera : de règne de Madame de Pompadour,( puisqu'on peut dire qu'elle a régné sans être reine ); Maurice Quentin de la Tour a réussit à la représentée de son vivant en majesté.
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Merci L'amour menaçant pour ce fascinant exposé
J'adore la comparaison de tableaux, on apprend tellement de choses.
Quant au bleu dans le portrait de la marquise, ça reflète aussi son sang-froid pour moi :
évidemment c'est une réflexion personnelle
Quant à la reine, c'est le rouge des reines qu'elle porte, comme Marie-Antoinette trente ans plus tard, même si ce portrait de Marie Leczinska n'est pas un portrait officiel. Ce rouge, dans le sens biblique du nouveau Testament, c'est le sacrifice du Christ, qui donnait son sang pour le salut du monde.
J'adore la comparaison de tableaux, on apprend tellement de choses.
Quant au bleu dans le portrait de la marquise, ça reflète aussi son sang-froid pour moi :
évidemment c'est une réflexion personnelle
Quant à la reine, c'est le rouge des reines qu'elle porte, comme Marie-Antoinette trente ans plus tard, même si ce portrait de Marie Leczinska n'est pas un portrait officiel. Ce rouge, dans le sens biblique du nouveau Testament, c'est le sacrifice du Christ, qui donnait son sang pour le salut du monde.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Comte d'Hézècques a écrit:
Ce rouge, dans le sens biblique du nouveau Testament, c'est le sacrifice du Christ, qui donnait son sang pour le salut du monde.
Vous avez tout à fait raison de le souligner, d'ailleurs dans le portrait de De la Tour la Marquise fait corps avec le décor. ( Le décor de la robe qui se prolonge dans le décor du tapis par ses jeux d'arabesques et ses coloris semblables ) Je pense ( mais cela n'engage que moi ) que le pastelliste en liant les éléments de décors avec le modèle, signifie qu'il ne s'agit pas de voir comme un décor de fond, un décor rapporté mais bien un lien permanent avec le sujet, le monde qui environne la marquise est celui qui la caractérise, qui révèle sa personnalité.
Quand on regarde le portrait de la Reine par Van Loo, il n'y a pas une profusion d'objets qui viendraient suggérer les goûts de la Reine, les détails sont quasi inexistants. Le peintre s'est focalisé sur les évangiles et cette fameuse robe rouge vient faire le lien entre le modèle et la symbolique chrétienne. D'une certaine façon, elle se donne corps et âme à sa foi religieuse.
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Le portrait est -il ressemblant au modèle en réalité ?
Selon une lettre de la Marquise s'adressant à son frère le Marquis de Marigny, Madame de Pompadour en relatant les déboires rencontrées avec le pastelliste ( celui-ci prétextant qu'il avait du mal à finir l'œuvre par faute de temps etc ...), fit cette remarque : " j'ai enfin reçu le portrait de Quentin de Latour, il me ressemble beaucoup pour une fois"
plus tard le Marquis de Marigny dira que Madame de Pompadour en sultane de Van Loo est le portrait parfaitement ressemblant de sa sœur. Portrait qui a été gravé par Beauvarlet.
Sultane prenant le café de Carl Van Loo.
Selon une lettre de la Marquise s'adressant à son frère le Marquis de Marigny, Madame de Pompadour en relatant les déboires rencontrées avec le pastelliste ( celui-ci prétextant qu'il avait du mal à finir l'œuvre par faute de temps etc ...), fit cette remarque : " j'ai enfin reçu le portrait de Quentin de Latour, il me ressemble beaucoup pour une fois"
plus tard le Marquis de Marigny dira que Madame de Pompadour en sultane de Van Loo est le portrait parfaitement ressemblant de sa sœur. Portrait qui a été gravé par Beauvarlet.
Sultane prenant le café de Carl Van Loo.
L'amour menaçant- Invité
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Si l'étude de ce tableau vous intéresse (mais pas seulement ), je vous recommande cette animation intéressante proposée par le Musée du Louvre.
En cliquant successivement sur les différentes rubriques de l'étude (à gauche), vous lancerez les lectures audio correspondantes.
Des images complémentaires viennent illustrer ces différents petits exposés.
C'est ici : http://musee.louvre.fr/oal/marquise_pompadour/indexFR.html
En cliquant successivement sur les différentes rubriques de l'étude (à gauche), vous lancerez les lectures audio correspondantes.
Des images complémentaires viennent illustrer ces différents petits exposés.
C'est ici : http://musee.louvre.fr/oal/marquise_pompadour/indexFR.html
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Merci LNLN pour ces liens !
Gouverneur Morris- Messages : 11748
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
J'ai regardé une courte vidéo concernant la restauration de ce célèbre portrait, grâce à laquelle j'ai découvert des informations intéressantes concernant sa réalisation technique.
Portrait en pied de la marquise de Pompadour
H. : 177.5 cm. ; L. : 131 cm
Un pastel d'une dimension aussi importante était impossible à réaliser sur un unique support en papier : à l'époque, il n'existait pas de feuille aussi grande.
Aussi, l'artiste a composé son oeuvre sur une base composée de 8 morceaux de papiers, collés entre-eux :
Le visage et la main tenant la partition, dessinés sur des feuilles à part, ont étaient également ajoutés à la composition :
Cela se remarque en regardant l'oeuvre attentivement :
La vidéo, réalisée par l'atelier en charge de cette restauration, ici :
Portrait en pied de la marquise de Pompadour
H. : 177.5 cm. ; L. : 131 cm
Un pastel d'une dimension aussi importante était impossible à réaliser sur un unique support en papier : à l'époque, il n'existait pas de feuille aussi grande.
Aussi, l'artiste a composé son oeuvre sur une base composée de 8 morceaux de papiers, collés entre-eux :
Le visage et la main tenant la partition, dessinés sur des feuilles à part, ont étaient également ajoutés à la composition :
Cela se remarque en regardant l'oeuvre attentivement :
La vidéo, réalisée par l'atelier en charge de cette restauration, ici :
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Je regarderai cette petite video demain matin ( je ne puis mettre le son il est très tard ) .
Merci, cher la nuit, la neige !
Merci, cher la nuit, la neige !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Portrait de Mme de Pompadour par Quentin de la Tour
Passionnant !!! Nous voyons ( ce que tu nous expliques ci-dessus ) comment le pastel est un patchwork de huit pièces sur lesquelles deux autres, pour la main, le visage, aux contours très irréguliers pour éviter l'effet de rajout ! L'atelier ne se compose que de dames ( gestes plus doux, plus précis ? ).
Il n'est pas dit que ce pastel sera offert au public de l'exposition du printemps : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3602-pastels-l-exposition-au-musee-du-louvre?highlight=pastels
Mais je l'espère !
Il n'est pas dit que ce pastel sera offert au public de l'exposition du printemps : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3602-pastels-l-exposition-au-musee-du-louvre?highlight=pastels
Mais je l'espère !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Sujets similaires
» Maurice Quentin de La Tour. De Xavier Salmon
» Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
» La famille royale à la prison du Temple : plans et aménagements
» ... une collègue de Léonard : Mlle de Saint-Quentin
» Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
» Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
» La famille royale à la prison du Temple : plans et aménagements
» ... une collègue de Léonard : Mlle de Saint-Quentin
» Quintin Craufurd (Quentin Crawford), un rival de Fersen
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum