Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
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Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, née le 29 décembre 1721 à Paris et morte le 15 avril 1764 à Versailles, est une dame de la bourgeoisie française devenue favorite du roi de France et de Navarre Louis XV.
Jeunesse
La future marquise de Pompadour voit le jour à Paris : « Du mercredi 30 décembre 1721, fut baptisée Jeanne-Antoinette Poisson, née d'hier, fille de François Poisson, écuyer de Son Altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans, et de Louise-Madeleine de La Motte, son épouse, demeurant rue de Cléry… ». Le baptême est célébré à l'église Saint-Eustache. Jeanne-Antoinette doit ses prénoms à son parrain, Jean Pâris de Monmartel, et à la nièce de ce dernier, Antoinette Justine Pâris, sa marraine. François Poisson, fils de paysan, s'est marié trois ans plus tôt, le 11 octobre 1718 à Saint-Louis des Invalides, avec Madeleine de la Motte qui appartenait à une famille plus élevée, son père étant entrepreneur des provisions dans cet hôtel, d'où son vocable de « boucher des Invalides » employé par ses ennemis pour rappeler que c'était la première fois qu'un roi de France prenait pour favorite une femme du peuple.
Son père, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de la Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le 23 avril 1727, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de 232 430 livres. Le 12 août de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue de Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette au couvent des Ursulines à Poissy en 1727.
Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée.
En janvier 1730, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette reçoit alors une éducation soignée (arts d'agrément tels que le dessin, la musique, la peinture, la gravure, la danse, les cours de chant donnés par Pierre de Jélyotte mais aussi cours de déclamation donnés par Jean-Baptiste de La Noue) et découvre le salon littéraire de Madame de Tencin, une amie de sa mère.
C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit.
Pendant l'éloignement de François Poisson, sa femme Madeleine de La Motte, « belle à miracle », a entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, célibataire et amateur d'art. L'infidélité notoire de Madeleine a fait naître l'hypothèse d'une liaison plus précoce avec Jean Pâris de Monmartel ou Le Normant, d'où la suspicion que Jeanne-Antoinette soit leur fille naturelle.
Une légende raconte qu'à neuf ans, elle est allée consulter avec sa mère une voyante qui se serait exclamée « vous serez la maîtresse du roi ». Toujours est-il lorsqu'on décachètera le testament de la marquise, on découvre qu'une dame Lebon, voyante parisienne, se voit allouer une pension de six cents livres par an.
Entourage de Charles-André Van Loo, portrait "dit" de la marquise de pompadour
Madame Le Normant d'Étiolles
Le Normant, après avoir veillé à l'éducation des deux enfants de sa maîtresse, Jeanne-Antoinette et Abel-François (né en 1725 dont il était le tuteur légal), fait épouser à la première dès qu'elle eut vingt ans, le 9 mars 1741 à Saint-Eustache, son neveu et héritier Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, âgé de vingt-quatre ans.
Le couple a un fils Charles Guillaume Louis, né le 26 décembre 1741, baptisé à l'ancienne paroisse Saint-Paul mais qui meurt dans sa première année. Le 10 août 1744 naît une fille Alexandrine, baptisée à Saint-Roch.
Ses contemporains considèrent Jeanne-Antoinette Le Normant d'Étiolles comme assez belle, d'une taille au-dessus de l’ordinaire, svelte, aisée, souple, élégante ; son visage était d'un ovale parfait, ses cheveux plutôt châtain clair que blonds. Ses yeux avaient un charme particulier, qu'ils devaient peut-être à l'incertitude de leur couleur. Elle avait le nez parfaitement bien formé, la bouche charmante, les dents très belles, un sourire délicieux, la plus belle peau du monde.
La beauté de Jeanne-Antoinette et son esprit la font connaître et elle devient l'hôtesse des salons cultivés et mondains de Paris. Elle donne des représentations intimes dans le petit théâtre qu'elle a fait construire dans son château d'Étiolles, à côté de Sénart où le couple s'installe et où le roi Louis XV vient souvent chasser. C'est cette propriété dans la forêt royale qui donne à cette roturière le droit statutairement d'assister à ces chasses en calèche. C'est au cours de l'une d'elles, durant l'été 1743, que le roi la remarque.
La favorite du roi
Proche du père de Jeanne-Antoinette, Joseph Pâris avait été exilé de 1726 à 1729 sous le gouvernement du cardinal de Fleury. La mort de celui-ci, en janvier 1743, donne l'occasion aux frères Pâris, au cardinal de Tencin, à sa sœur la marquise de Tencin et au maréchal de Richelieu de rentrer en grâce. Ce cercle dispose d'une occasion pour se placer auprès de Louis XV. La jeune Jeanne-Antoinette, qui est très proche des Pâris, paraît susceptible de plaire au roi. Le stratagème mis en place fonctionne et porte ses fruits en 1745.
Par François Boucher
Le 23 février 1745 est célébré le mariage religieux du fils du roi, le dauphin Louis-Ferdinand, avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne. Des fêtes sont organisées pendant huit jours pour cet événement. Le 25 février a lieu dans la Galerie des Glaces au château de Versailles, le bal des Ifs où est invitée Jeanne-Antoinette, sous l'apparence de Diane chasseresse. Toute la cour remarque que le roi s'entretient longuement avec cette belle inconnue. Trois jours plus tard, le 28 février, au cours du bal offert à l'Hôtel de ville de Paris par le corps municipal, nouvelle rencontre entre Madame d'Étiolles et le roi Louis XV9.
Jeanne-Antoinette devient une visiteuse régulière et Louis XV l'installe au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret.
En juillet, le roi lui fait don du domaine de Pompadour, récemment acquis par la Couronne, la créant ainsi marquise, tandis que Jeanne-Antoinette obtient de son mari une séparation légale. En effet, le Châtelet de Paris prononce le 15 juin 1745, un arrêt de séparation de corps et de biens. Le 14 septembre 1745, elle est officiellement présentée à la cour. Elle a 23 ans. Les milieux dévots d'une part et les milieux aristocratiques conservateurs d'autre part concentrent leurs attaques sur la nouvelle maîtresse du roi, certes pécheresse mais surtout parvenue puisque issue de la haute bourgeoisie et non de l'antique noblesse comme l'étaient les précédentes favorites du roi. La veille de Noël, le 24 décembre 1745, décède sa mère Louise Madeleine de la Motte à l'âge de quarante-six ans.
Pour l'initier aux « bonnes façons » de la Cour, on lui choisit deux maîtres de conduite, Charles-Antoine de Gontaut-Biron et l'abbé de Bernis.
Par François Boucher
En 1746, Louis XV offre à la Marquise de Pompadour une parcelle d'environ 6 hectares dans le parc de Versailles. Elle y fait construire par l'architecte Gabriel une demeure pleine de charme, avec des volières, qu'elle appelle son Ermitage.
En 1748, la marquise acquiert le château de la Celle, à quelques kilomètres de Versailles. La reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finissent par le faire céder après de nombreuses années de résistance.
Après 1750, si les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour platonique, voire simplement amical, Jeanne-Antoinette ne quitte pas la cour pour autant et reste dans l'entourage immédiat de la famille royale, alignant sa conduite sur celle qu'avait eue en son temps la marquise de Maintenon. Mme de Pompadour excelle en effet à distraire Louis XV, à organiser des fêtes, des représentations théâtrales, à entretenir le goût du souverain pour les bâtiments et les jardins, ce qui explique qu'après avoir été pendant cinq ans sa maîtresse, elle reste la favorite en titre.
Ne pouvant contenter la sensualité du roi et craignant d'être supplantée par une dame de la cour, elle fournit à son ex-amant des jeunes femmes ou jeunes filles, vierges de préférence, logées dans la maison du Parc-aux-cerfs, actuel quartier Saint-Louis, à Versailles. Les plus célèbres furent Anne Couppier de Romans, qui eut un fils, Louis Aimé, que le roi reconnut sans le légitimer (ce qui fit trembler la marquise), et Marie-Louise O’Murphy de Boisfailly, dite Morphyse, avec qui il eut une fille, Agathe Louise.
En 1753, Louis XV achète l'hôtel d’Évreux (actuel Palais de l’Élysée) et l'offre à son amie pour en faire sa résidence parisienne.
Par François Boucher
Le 15 juin 1754, la fille unique de la marquise, Alexandrine, née de son mariage, dont elle avait obtenu la garde et qu'elle élevait depuis telle une princesse royale, contracte une péritonite aiguë au couvent des Dames de l'Assomption, rue Saint-Honoré à Paris, où elle recevait son éducation. Madame de Pompadour, retenue à Versailles, n'est pas présente. Lorsque la nouvelle lui parvient, Louis XV dépêche en urgence deux de ses médecins personnels au chevet de l'enfant, mais ils arrivent trop tard. La jeune Alexandrine, âgée de neuf ans, a déjà succombé. La marquise, profondément affectée, ne se remettra jamais vraiment de ce drame. Quelques jours plus tard, le 25 juin 1754 décède son père, François Poisson.
Pendant son « règne » de vingt ans, elle maintient des rapports cordiaux avec la reine. Mme de Pompadour entretient également des relations avec les ministres qu'elle invite parfois dans ses appartements.
Elle appuie la carrière du cardinal de Bernis, du duc de Choiseul et soutient le renversement des alliances de la Prusse vers l'Autriche qui se concrétise par la guerre de Sept Ans et la perte de la Nouvelle-France. La légende veut que la marquise, pour consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach, l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots : « Il ne faut point s'affliger : vous tomberiez malade. Après nous, le déluge ! ».
Par François Boucher
Le dernier moment
Épuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, sa santé chancelle, elle contracte la tuberculose. À Versailles, elle se plaint constamment de l'air froid et humide de ses grands appartements, regrettant le petit appartement de l'attique nord, plus facile à chauffer, qu'elle avait occupé les cinq premières années de son installation. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1764, le curé de la Madeleine de la Ville-l’Evêque, confessa la marquise et lui administra l'extrême onction. La croyant endormie, le prêtre fait le mouvement de se retirer et la Marquise de Pompadour murmura : « Encore un moment, monsieur le Curé, nous nous en irons ensemble ». Jeanne-Antoinette meurt d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à Versailles, ultime privilège, puisqu'il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidaient le roi et sa cour.
Madame de Pompadour est emmenée sur une civière à son Hôtel des Réservoirs, où elle est veillée deux jours et deux nuits dans sa chambre, transformée en chapelle ardente. Le mardi 17 avril 1764 en fin d'après-midi, la cérémonie se déroule à l'église Notre-Dame de Versailles, où a lieu le premier service funèbre. L'acte de décès est rédigé par Jean-François Allart, le curé de la paroisse (se reporter au chapitre Sources, pour l'accès direct aux archives numérisées des registres paroissiaux de Versailles) :
« Madame Jeanne Antoinette Poisson
Marquise de Pompadour »
« L'an mil sept cent soixante et quatre le dix sept d'avril,très haute et très puissante dame Madame Jeanne Antoinette Poisson,
duchesse marquise de Pompadour et de Menar,
dame de St Oüen près Paris et autres lieux,
l'une des dames du palais de la Reyne,
décédée d'avant hier, âgée de quarante trois ans,
a été transportée par nous soussigné curé
aux Capucines de Paris lieu de sa sépulture,
en présence de pierre Benoist prêtre et de Sébastien Lefevre
qui ont signé. Allart curé, Benoist prêtre, S. Lefebvre »
On raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait fait cette remarque : « La marquise n'aura pas beau temps pour son voyage » et voyant le cortège s'éloigner sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente : « Voilà les seuls devoirs que j'aie pu lui rendre ! ».
Jeanne-Antoinette est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines, au côté de sa mère Louise, Madeleine de La Motte (décédée le 24 décembre 1745) et sa fille Alexandrine (décédée le 15 juin 1754). L'emplacement du caveau se situerait actuellement au niveau de l'immeuble numéro 3 de la rue de la Paix. Le tombeau serait toujours en place.
Mme de Pompadour, par Drouais
Descendance
De son mari, Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, Madame de Pompadour a eu deux enfants : un fils mort en bas âge et une fille, Alexandrine, morte à l’âge de neuf ans d’une péritonite aiguë. La marquise n’eut jamais d’autres enfants.
De sa liaison avec le roi Louis XV, elle n’eut que des fausses couches entre 1746 et 1749.
Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles en revanche, vécut en concubinage avec une danseuse qu’il épousa une fois devenu veuf de la marquise. La famille entière fut emprisonnée sous la Terreur. Charles-Guillaume avait alors 74 ans.
Source : wikipédia.
Jeunesse
La future marquise de Pompadour voit le jour à Paris : « Du mercredi 30 décembre 1721, fut baptisée Jeanne-Antoinette Poisson, née d'hier, fille de François Poisson, écuyer de Son Altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans, et de Louise-Madeleine de La Motte, son épouse, demeurant rue de Cléry… ». Le baptême est célébré à l'église Saint-Eustache. Jeanne-Antoinette doit ses prénoms à son parrain, Jean Pâris de Monmartel, et à la nièce de ce dernier, Antoinette Justine Pâris, sa marraine. François Poisson, fils de paysan, s'est marié trois ans plus tôt, le 11 octobre 1718 à Saint-Louis des Invalides, avec Madeleine de la Motte qui appartenait à une famille plus élevée, son père étant entrepreneur des provisions dans cet hôtel, d'où son vocable de « boucher des Invalides » employé par ses ennemis pour rappeler que c'était la première fois qu'un roi de France prenait pour favorite une femme du peuple.
Son père, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de la Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le 23 avril 1727, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de 232 430 livres. Le 12 août de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue de Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette au couvent des Ursulines à Poissy en 1727.
Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée.
En janvier 1730, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette reçoit alors une éducation soignée (arts d'agrément tels que le dessin, la musique, la peinture, la gravure, la danse, les cours de chant donnés par Pierre de Jélyotte mais aussi cours de déclamation donnés par Jean-Baptiste de La Noue) et découvre le salon littéraire de Madame de Tencin, une amie de sa mère.
C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit.
Pendant l'éloignement de François Poisson, sa femme Madeleine de La Motte, « belle à miracle », a entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, célibataire et amateur d'art. L'infidélité notoire de Madeleine a fait naître l'hypothèse d'une liaison plus précoce avec Jean Pâris de Monmartel ou Le Normant, d'où la suspicion que Jeanne-Antoinette soit leur fille naturelle.
Une légende raconte qu'à neuf ans, elle est allée consulter avec sa mère une voyante qui se serait exclamée « vous serez la maîtresse du roi ». Toujours est-il lorsqu'on décachètera le testament de la marquise, on découvre qu'une dame Lebon, voyante parisienne, se voit allouer une pension de six cents livres par an.
Entourage de Charles-André Van Loo, portrait "dit" de la marquise de pompadour
Madame Le Normant d'Étiolles
Le Normant, après avoir veillé à l'éducation des deux enfants de sa maîtresse, Jeanne-Antoinette et Abel-François (né en 1725 dont il était le tuteur légal), fait épouser à la première dès qu'elle eut vingt ans, le 9 mars 1741 à Saint-Eustache, son neveu et héritier Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, âgé de vingt-quatre ans.
Le couple a un fils Charles Guillaume Louis, né le 26 décembre 1741, baptisé à l'ancienne paroisse Saint-Paul mais qui meurt dans sa première année. Le 10 août 1744 naît une fille Alexandrine, baptisée à Saint-Roch.
Ses contemporains considèrent Jeanne-Antoinette Le Normant d'Étiolles comme assez belle, d'une taille au-dessus de l’ordinaire, svelte, aisée, souple, élégante ; son visage était d'un ovale parfait, ses cheveux plutôt châtain clair que blonds. Ses yeux avaient un charme particulier, qu'ils devaient peut-être à l'incertitude de leur couleur. Elle avait le nez parfaitement bien formé, la bouche charmante, les dents très belles, un sourire délicieux, la plus belle peau du monde.
La beauté de Jeanne-Antoinette et son esprit la font connaître et elle devient l'hôtesse des salons cultivés et mondains de Paris. Elle donne des représentations intimes dans le petit théâtre qu'elle a fait construire dans son château d'Étiolles, à côté de Sénart où le couple s'installe et où le roi Louis XV vient souvent chasser. C'est cette propriété dans la forêt royale qui donne à cette roturière le droit statutairement d'assister à ces chasses en calèche. C'est au cours de l'une d'elles, durant l'été 1743, que le roi la remarque.
La favorite du roi
Proche du père de Jeanne-Antoinette, Joseph Pâris avait été exilé de 1726 à 1729 sous le gouvernement du cardinal de Fleury. La mort de celui-ci, en janvier 1743, donne l'occasion aux frères Pâris, au cardinal de Tencin, à sa sœur la marquise de Tencin et au maréchal de Richelieu de rentrer en grâce. Ce cercle dispose d'une occasion pour se placer auprès de Louis XV. La jeune Jeanne-Antoinette, qui est très proche des Pâris, paraît susceptible de plaire au roi. Le stratagème mis en place fonctionne et porte ses fruits en 1745.
Par François Boucher
Le 23 février 1745 est célébré le mariage religieux du fils du roi, le dauphin Louis-Ferdinand, avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne. Des fêtes sont organisées pendant huit jours pour cet événement. Le 25 février a lieu dans la Galerie des Glaces au château de Versailles, le bal des Ifs où est invitée Jeanne-Antoinette, sous l'apparence de Diane chasseresse. Toute la cour remarque que le roi s'entretient longuement avec cette belle inconnue. Trois jours plus tard, le 28 février, au cours du bal offert à l'Hôtel de ville de Paris par le corps municipal, nouvelle rencontre entre Madame d'Étiolles et le roi Louis XV9.
Jeanne-Antoinette devient une visiteuse régulière et Louis XV l'installe au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret.
En juillet, le roi lui fait don du domaine de Pompadour, récemment acquis par la Couronne, la créant ainsi marquise, tandis que Jeanne-Antoinette obtient de son mari une séparation légale. En effet, le Châtelet de Paris prononce le 15 juin 1745, un arrêt de séparation de corps et de biens. Le 14 septembre 1745, elle est officiellement présentée à la cour. Elle a 23 ans. Les milieux dévots d'une part et les milieux aristocratiques conservateurs d'autre part concentrent leurs attaques sur la nouvelle maîtresse du roi, certes pécheresse mais surtout parvenue puisque issue de la haute bourgeoisie et non de l'antique noblesse comme l'étaient les précédentes favorites du roi. La veille de Noël, le 24 décembre 1745, décède sa mère Louise Madeleine de la Motte à l'âge de quarante-six ans.
Pour l'initier aux « bonnes façons » de la Cour, on lui choisit deux maîtres de conduite, Charles-Antoine de Gontaut-Biron et l'abbé de Bernis.
Par François Boucher
En 1746, Louis XV offre à la Marquise de Pompadour une parcelle d'environ 6 hectares dans le parc de Versailles. Elle y fait construire par l'architecte Gabriel une demeure pleine de charme, avec des volières, qu'elle appelle son Ermitage.
En 1748, la marquise acquiert le château de la Celle, à quelques kilomètres de Versailles. La reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finissent par le faire céder après de nombreuses années de résistance.
Après 1750, si les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour platonique, voire simplement amical, Jeanne-Antoinette ne quitte pas la cour pour autant et reste dans l'entourage immédiat de la famille royale, alignant sa conduite sur celle qu'avait eue en son temps la marquise de Maintenon. Mme de Pompadour excelle en effet à distraire Louis XV, à organiser des fêtes, des représentations théâtrales, à entretenir le goût du souverain pour les bâtiments et les jardins, ce qui explique qu'après avoir été pendant cinq ans sa maîtresse, elle reste la favorite en titre.
Ne pouvant contenter la sensualité du roi et craignant d'être supplantée par une dame de la cour, elle fournit à son ex-amant des jeunes femmes ou jeunes filles, vierges de préférence, logées dans la maison du Parc-aux-cerfs, actuel quartier Saint-Louis, à Versailles. Les plus célèbres furent Anne Couppier de Romans, qui eut un fils, Louis Aimé, que le roi reconnut sans le légitimer (ce qui fit trembler la marquise), et Marie-Louise O’Murphy de Boisfailly, dite Morphyse, avec qui il eut une fille, Agathe Louise.
En 1753, Louis XV achète l'hôtel d’Évreux (actuel Palais de l’Élysée) et l'offre à son amie pour en faire sa résidence parisienne.
Par François Boucher
Le 15 juin 1754, la fille unique de la marquise, Alexandrine, née de son mariage, dont elle avait obtenu la garde et qu'elle élevait depuis telle une princesse royale, contracte une péritonite aiguë au couvent des Dames de l'Assomption, rue Saint-Honoré à Paris, où elle recevait son éducation. Madame de Pompadour, retenue à Versailles, n'est pas présente. Lorsque la nouvelle lui parvient, Louis XV dépêche en urgence deux de ses médecins personnels au chevet de l'enfant, mais ils arrivent trop tard. La jeune Alexandrine, âgée de neuf ans, a déjà succombé. La marquise, profondément affectée, ne se remettra jamais vraiment de ce drame. Quelques jours plus tard, le 25 juin 1754 décède son père, François Poisson.
Pendant son « règne » de vingt ans, elle maintient des rapports cordiaux avec la reine. Mme de Pompadour entretient également des relations avec les ministres qu'elle invite parfois dans ses appartements.
Elle appuie la carrière du cardinal de Bernis, du duc de Choiseul et soutient le renversement des alliances de la Prusse vers l'Autriche qui se concrétise par la guerre de Sept Ans et la perte de la Nouvelle-France. La légende veut que la marquise, pour consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach, l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots : « Il ne faut point s'affliger : vous tomberiez malade. Après nous, le déluge ! ».
Par François Boucher
Le dernier moment
Épuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, sa santé chancelle, elle contracte la tuberculose. À Versailles, elle se plaint constamment de l'air froid et humide de ses grands appartements, regrettant le petit appartement de l'attique nord, plus facile à chauffer, qu'elle avait occupé les cinq premières années de son installation. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1764, le curé de la Madeleine de la Ville-l’Evêque, confessa la marquise et lui administra l'extrême onction. La croyant endormie, le prêtre fait le mouvement de se retirer et la Marquise de Pompadour murmura : « Encore un moment, monsieur le Curé, nous nous en irons ensemble ». Jeanne-Antoinette meurt d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à Versailles, ultime privilège, puisqu'il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidaient le roi et sa cour.
Madame de Pompadour est emmenée sur une civière à son Hôtel des Réservoirs, où elle est veillée deux jours et deux nuits dans sa chambre, transformée en chapelle ardente. Le mardi 17 avril 1764 en fin d'après-midi, la cérémonie se déroule à l'église Notre-Dame de Versailles, où a lieu le premier service funèbre. L'acte de décès est rédigé par Jean-François Allart, le curé de la paroisse (se reporter au chapitre Sources, pour l'accès direct aux archives numérisées des registres paroissiaux de Versailles) :
« Madame Jeanne Antoinette Poisson
Marquise de Pompadour »
« L'an mil sept cent soixante et quatre le dix sept d'avril,très haute et très puissante dame Madame Jeanne Antoinette Poisson,
duchesse marquise de Pompadour et de Menar,
dame de St Oüen près Paris et autres lieux,
l'une des dames du palais de la Reyne,
décédée d'avant hier, âgée de quarante trois ans,
a été transportée par nous soussigné curé
aux Capucines de Paris lieu de sa sépulture,
en présence de pierre Benoist prêtre et de Sébastien Lefevre
qui ont signé. Allart curé, Benoist prêtre, S. Lefebvre »
On raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait fait cette remarque : « La marquise n'aura pas beau temps pour son voyage » et voyant le cortège s'éloigner sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente : « Voilà les seuls devoirs que j'aie pu lui rendre ! ».
Jeanne-Antoinette est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines, au côté de sa mère Louise, Madeleine de La Motte (décédée le 24 décembre 1745) et sa fille Alexandrine (décédée le 15 juin 1754). L'emplacement du caveau se situerait actuellement au niveau de l'immeuble numéro 3 de la rue de la Paix. Le tombeau serait toujours en place.
Mme de Pompadour, par Drouais
Descendance
De son mari, Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, Madame de Pompadour a eu deux enfants : un fils mort en bas âge et une fille, Alexandrine, morte à l’âge de neuf ans d’une péritonite aiguë. La marquise n’eut jamais d’autres enfants.
De sa liaison avec le roi Louis XV, elle n’eut que des fausses couches entre 1746 et 1749.
Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles en revanche, vécut en concubinage avec une danseuse qu’il épousa une fois devenu veuf de la marquise. La famille entière fut emprisonnée sous la Terreur. Charles-Guillaume avait alors 74 ans.
Source : wikipédia.
cosmo- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Marie-Antoinette hérite davantage du rôle de Madame de Pompadour qui oeuvra pour les arts, le théâtre et la Mode que de Marie Lezczinska qui a rempli son rôle de Reine à la perfection un peu trop basique ("Toujours couchée, toujours grosse, toujours accouchée" )...
Madame de Pompadour est une personnalité passionnante car elle a su prendre sa vie en main pour continuer à plaire au Roi dans ce qu'elle pouvait lui offrir après ne plus lui convenir dans l'alcôve royale . :
En tant que conseillère, elle a un peu materné le Roi, son aîné, qui avait été trop vite orphelin.
Bien à vous.
Madame de Pompadour est une personnalité passionnante car elle a su prendre sa vie en main pour continuer à plaire au Roi dans ce qu'elle pouvait lui offrir après ne plus lui convenir dans l'alcôve royale . :
En tant que conseillère, elle a un peu materné le Roi, son aîné, qui avait été trop vite orphelin.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Ce qui est incroyable, et que je viens d'apprendre en lisant l'article de Wikipédia, c'est que la marquise de Pompadour est enterrée sous le 3 rue de la Paix (ex-couvent des Ursulines), où se trouve actuellement la maison Cartier.
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Cosmo a écrit:Ce qui est incroyable, et que je viens d'apprendre en lisant l'article de Wikipédia, c'est que la marquise de Pompadour est enterrée sous le 3 rue de la Paix (ex-couvent des Ursulines), où se trouve actuellement la maison Cartier.
Je le savais - et elle y reste, car on n'a pas retrouvé sa sépulture quand les Ursulines furent détruites . . . elle y dort tranquillement sous le trafic parisien!! :
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Cosmo a écrit:Poème autographe de Mme de Pompadour, à la gloire de son amant Louis XV, qui vient de gagner la bataille de Fontenoy (1745) aux Pays-Bas autrichiens (musée des lettres et manuscrits, Paris).
Ah merci ! Je ne suis guère amateur de poésie, mais c’est mimi son :
Il sait vaincre, il sait plaire
Et ce héros charmant
En amour, à la guerre
Triomphe également
En quittant son tonnerre
Il redevient amant
La nuit, la neige- Messages : 18111
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Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
C'est terrible. Elle kiffe les guerriers. :
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Elle le connaît depuis peu : on imagine que le roi était une sorte de demi-dieu, un héros.
Plus tard elle a dû déchanter, bichette... :
Et puis si ces vers lui ont été adressés, il y avait là de quoi le flatter, et lui plaire. boudoi32
Plus tard elle a dû déchanter, bichette... :
Et puis si ces vers lui ont été adressés, il y avait là de quoi le flatter, et lui plaire. boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18111
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Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Cosmo a écrit:Ce qui est incroyable, et que je viens d'apprendre en lisant l'article de Wikipédia, c'est que la marquise de Pompadour est enterrée sous le 3 rue de la Paix (ex-couvent des Ursulines), où se trouve actuellement la maison Cartier.
Je savais qu'elle était par là mais pas sous la maison Cartier ! Le plus drôle c'est que je m'y suis promenée récemment et j'ai pris des photos des vitrines plus qu'alléchantes ! :
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Elle n'est pas sous la maison Cartier, mais entre les deux bijouteries Van Cleef et Arpels, l'endroit est nettement repérable : d'abord par le cartouche du numéro 3 encadré par deux magnifiques chérubins réhaussé par deux non moins sublimes cariatides !
En revanche personne ne peut prétendre que la Marquise est effectivement là, même si je l'espère fortement. Si elle repose au niveau du n° 3 rue de la paix elle serait probablement située entre le trottoir et la chaussée.
En revanche personne ne peut prétendre que la Marquise est effectivement là, même si je l'espère fortement. Si elle repose au niveau du n° 3 rue de la paix elle serait probablement située entre le trottoir et la chaussée.
Invité- Invité
Marquise de Pomadour par Jean-Marc Nattier
Ce portrait fut peint en 1746, peu de temps après la présentation officielle de la marquise, devenue maîtresse de Louis XV, à la cour en septembre 1745 :
Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, en diane chasseresse
Par Jean-Marc Nattier, 1746
Collection marquise de Pompadour, collection marquis de Marigny
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et une variante d'après ce portrait :
Marquise de Pompadour
Anonyme, France, XVIIIe siècle (d'après Jean-Marc Nattier)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, en diane chasseresse
Par Jean-Marc Nattier, 1746
Collection marquise de Pompadour, collection marquis de Marigny
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et une variante d'après ce portrait :
Marquise de Pompadour
Anonyme, France, XVIIIe siècle (d'après Jean-Marc Nattier)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Voici quelques informations sur le château d'Etiolles...
J'ai habité une bonne partie de mon enfance dans cette partie de l'Essonne.
D'abord à Evry non loin d'Etiolles, mais aussi à Ballancourt sur Essonne non loin de Saint Vrain où se trouvait une demeure de l'autre maîtresse du Bien-Aimé, j'ai nommé Madame du Barry.
Pour le moment voici ce que j'ai glané sur le château d'Etiolles, à noter que ce dernier n'existe plus :
Les images suivantes viennent du même site
Un peu d'histoire du village d'Etiolles :
J'ai habité une bonne partie de mon enfance dans cette partie de l'Essonne.
D'abord à Evry non loin d'Etiolles, mais aussi à Ballancourt sur Essonne non loin de Saint Vrain où se trouvait une demeure de l'autre maîtresse du Bien-Aimé, j'ai nommé Madame du Barry.
Pour le moment voici ce que j'ai glané sur le château d'Etiolles, à noter que ce dernier n'existe plus :
madamedepompadour.com a écrit:Le château d'Étiolles a été la résidence de Mme de Pompadour depuis son mariage, jusqu’à quand elle s’installa à la cour.
Il avait été vendu à Charles le Normand le 12 décembre 1684 par Marie Lorthon, restés veuve. Situé sur le bord droit de la Seine et confinant avec le foret de Menars, où le roi allait à chasse.
Dans le même foret Jeanne Antoinette se fit noter par le roi pendant la chasse.
Depuis le mariage, le château fut équipé d’un théâtre privé, où Jeanne Antoinette fit ses premières représentations théâtrales.
Les images suivantes viennent du même site
Un peu d'histoire du village d'Etiolles :
wiki a écrit:Le territoire de la commune est occupé depuis la Préhistoire : depuis le début des années 1970, des fouilles archéologiques y sont menées sur l'un des plus importants sites magdaléniens d'Europe avec Pincevent18.
Le fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, acquit au début du XVIIIe siècle la seigneurie d'Étioles (orthographe de l'époque), qu'il abandonna à son neveu Charles-Guillaume lorsque celui-ci épousa sa fille naturelle, Jeanne Antoinette Poisson, future marquise de Pompadour. Le jeune couple habitait un château situé non loin de celui de Tournehem et appartenant à ce dernier.
Jeanne Le Normant d'Étiolles commença par apporter des améliorations à sa demeure, notamment des jeux d'eaux à la façon de ceux de Versailles. Devenue la favorite de Louis XV avec la bénédiction de son père, elle chassa son mari d'Étiolles. L'endroit représentait pour elle un domicile commode, d'où elle pouvait aisément aller aux rendez-vous que lui donnait son royal amant. Mais Louis XV lui fit bientôt cadeau d'autres châteaux. Elle-même fit construire de superbes résidences dans le goût du temps et délaissa Étiolles, qui n'était plus à la mesure de sa réussite.
Charles-Guillaume, l'époux bafoué, hérita de son oncle Tournehem, devenu entre-temps directeur général des Bâtiments du Roi. Il se sépara du château, qui lui rappelait de cuisants souvenirs. Le comte de Noyan, qui en fit l'acquisition sous le Directoire, détruisit les jeux d'eaux sous prétexte de travaux qui n'aboutirent jamais. Le tout fut rasé pour laisser place à un projet immobilier dans les années 1960.
En 1778, le comte de Provence fit construire à Étiolles, en forêt de Sénart, le rendez-vous de chasse de la Faisanderie de Sénart, sur les plans de son premier architecte, Jean-François-Thérèse Chalgrin.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55427
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Les années 60 ont été une catastrophe pour les sites. Châteaux, et hôtels (particuliers) parisiens y laissérent hélas des plumes !
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
J'ignorais cela !
Quelle bande de "destrucchis " !
Quelle bande de "destrucchis " !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Ce qui ne le console pas de perdre sa demeure...
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
C'est surtout les souvenirs à l'intérieur de la demeure.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Le célèbre portrait en pied de la marquise, par François-Hubert Drouais :
Madame de Pompadour à son métier à broder
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, vers 1763-64
Image : The National Gallery UK
La marquise par Drouais et aussi au Prado de Madrid
ø 55cm, vers 1763-64
Et une variante de ce portrait, d'après Drouais :
Madame de Pompadour à son métier à broder
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, vers 1763-64
Image : The National Gallery UK
La marquise par Drouais et aussi au Prado de Madrid
ø 55cm, vers 1763-64
Et une variante de ce portrait, d'après Drouais :
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
J'aime beaucoup ce portrait de la Marquise de Pompadour peint par Drouais le fils,qu'en pensez vous?
_________________
"Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi."
Manon Danceny- Messages : 35
Date d'inscription : 26/05/2014
Age : 28
Localisation : Cythère
Manon Danceny- Messages : 35
Date d'inscription : 26/05/2014
Age : 28
Localisation : Cythère
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Une copie de ce portrait (ou l'original, je ne suis pas sûr) se trouve au Petit-Trianon, demeure destinée initialement à Mme de Pompadour, mais hélas, elle n'en a jamais profité...
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
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