Le logement de Fersen au château de Versailles

En reprenant le plan joint - je viens de faire une nouvelle découverte encore plus extraordinaire  -

A 2 est le billard
A 1 est le palier de l'escalier descendant vers l'accès à la chambre de la Reine - escalier du placard -
A 3 et A 4 sont les pièces "Fersen"qui ne communiquent pas avec d'autres pièces et qui ne sont point entourées d'autres pièces permettant d'y accéder, excepté..............
au bout..................l'escalier 15 est en fait l'escalier ancien LOUIS XIII dit ESCALIER DES DUPES qui part au Ier étage presque à la porte menant au Salon de l'œil de bœuf, c'est à dire le chemin partant de la chambre de la Reine qu'elle empruntait le matin du 6 OCTOBRE.

Ce plan démontre bien que ces deux pièces sont totalement indépendantes de l'appartement de la reine !!!!

C.Q.F.D.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

C'est vrai que passant par l'escalier Louis XIII, il peut circuler en toute discrétion.

Pour vous éviter de remonter jusqu'aux premières pages de cette discussion, voici le départ de l'escalier dit  des dupes ou escalier 15 montant vers le second étage et desservant le pièces dite "Fersen" puisqu'elles étaient à l'usage des valets du Roi , donc faciles d'accès en sortant du salon de l'œuf de bœuf !!!!!

arrivée de l'escalier et sa porte dans la seconde pièce !!!!!!

MARIE ANTOINETTE



j'arrête pour ce soir c'est l'heure du thé
demain je vais rassembler les documents
et ouvrir un dossier "escaliers et couloirs"
dans mon gros dossier images VERSAILLES

Merci, MARIE ANTOINETTE, pour ces photos et vos commentaires. :\\\\\\\\:

MARIE ANTOINETTE a écrit:

à droite dessert les deux pièces indépendantes - dites pièces de FERSEN !!!!!
ledit escalier porte bien sur le plan le numéro 15  très étroit descend juste à côté de la chambre de la Reine, avec sa porte formant comme une porte de placard.......

A côté de cet escalier descendant du second étage  - nous trouvons l'autre volée descendante qui conduit vers l'entresol et menant par le couloir secret vers l'escalier des porteurs d'eau pour la salle de bains de la Reine....
Au fond de ce couloir, une porte close conduit à l'appartement du Roi:
c'est le passage emprunté par celui-ci au matin du 6 Octobre 1789.

Donc il aurait été possible à FERSEN en passant par la chambre de la Reine et/ou par le petit appartement , salon doré, bibliothèque, méridienne de monter vers les deux pièces du second étage sans rencontrer les femmes de service. Et celles-ci présentes dans les pièces du fond dudit petit appartement, auraient pu ne pas connaître sa présence à l'étage, étant donné qu'elle utilisaient l'escalier FLEURY !!!!!!!

MARIE ANTOINETTE a écrit:

En voyant les lieux et surtout l'accès, la porte du billard étant fermée, les dames se trouvant en principe au bout du couloir dans les petites pièces de service, on peut penser qu'elles ne venaient pas vers cette partie éloignée de l'appartement et n'empruntaient point le petit accès surtout réservé à l'intimité de la Reine.

Je vous remercie, chère Marie-Antoinette, de nous expliquer par le menu comment les allées et venues secrètes de Fersen étaient rendues possibles par la dispositions des lieux .  
Oublions les lunettes noires et le grand sombrero .  :

Joseph connaissait la combine puisqu'il rend visite à sa soeur dans ses cabinets particuliers sans croiser âme qui vive, alors que toute la Cour avait les yeux braqués sur le comte de Falkenstein !

Ainsi Mercy écrit-t-il, le 15 Juin 1777, à Marie-Thérèse :

Le 19, l'empereur arriva à Versailles à neuf heures et demie; ainsi que je l'avais arrangé, l'abbé de Vermond se trouva à la porte du carrosse; il conduisit l'empereur seul par un escalier dérobé jusque dans les cabinets de la reine, sans passer par aucune des antichambres qui étaient remplies de monde . Pas une âme ne vit passer l'empereur; ils passèrent dans un arrière-cabinet où ils restèrent près de deux heures seuls ...



( ... pour toi, Majesté :  !!! )

.

Un autre mystère à résoudre !!!!
COMMENT ACCEDAIT-IL JUSQU'AU PREMIER ETAGE ?????
comme le dit VERMOND.... un escalier dérobé  - il y a au départ de la cour de la Reine, un escalier qui dessert le cabinet doré, semblant s'ouvrir par le tout petit cabinet des poêtes
car sinon , on peut :
.... passer par la porte du salon de l'œil de bœuf et prendre l'escalier 15 dit des Dupes !!!!
... passer par la porte sise dans la première salle dite "salle à manger"
juste avant le salon de l'œil de bœuf  - la porte est à côté de la fenêtre et s'ouvre sur elle aussi sur le cabinet des poetes !!!!!!!

la chambre de la Reine était close à tout visiteur non autorisé, soit par le chemin officiel, soit par le salon de la paix - il pouvait entrer dans la chambre, vide de toute dame, et emprunter l'escalier du placard du A 1  !!!!!!!

problème à réfléchir sérieusement avec plans !!!!!car c'est bien d'entrer encore faut-il en ressortir discrètement.

MARIE ANTOINETTE

Cet extrait montre néanmoins que si Vermond empruntait ce passage, d'autres membres du service de la reine.
Peut-être pas pour ce jour particulier, en effet, où des ordres avaient été donnés pour recevoir dans la plus grande discrétion le frère de la reine.
Rien à voir avec un amant, dont aucun serviteur n'aurait eu le droit d'accompagner.

L'empereur, visiteur exceptionnel, avait besoin d'être guidé.
Fersen, en habitué, ne s'encombrait pas d'un serviteur .

Souvenez-vous que même Mr CAMPAN a un jour découvert les petites pièces car il avait fallu faire le tour  la porte d'accès étant fermée !!!!!
Il était le bibliothécaire de la Reine !!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Je dirais même plus, chère Marie-Antoinette .  
Nous savons que Fersen entrera et sortira à sa guise des Tuileries par son chemin ordinaire, comme il l'écrit .
Or, Marie-Antoinette, aux Tuileries, était prisonnière, en résidence ( très ) surveillée .  Cela ne décourageait pas notre homme !

Alors, imaginez donc, à Versailles où elle est encore libre et reine à part entière, où une domesticité nombreuse grouille en tous sens, s'il est facile pour Fersen de passer inaperçu !
D'ailleurs qui nous dit qu'il n'est pas vêtu en domestique justement ? Le procédé est facile et commun .

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Mme de Sabran a écrit:
D'ailleurs qui nous dit qu'il n'est pas vêtu en domestique justement ? Le procédé est facile et commun .

Et puis, au XVIIIème siècle, si entiché de tout ce qui concerne le monde du théâtre, il n'était pas étonnant de voir un travestissement continu de duchesses habillées en servantes et des laquais habillés en ducs. Tout le théâtre de Marivaux est là.
Fersen y brille, peut-être aussi inspiré par le roi Gustav III, qui adore les costumes de théâtre.

A-t-on vu Fersen sur une scène de théâtre?
Pas à ma connaissance...

Bien à vous.

Je pense qu'il devait monter sur scène de temps en temps à la cour de Suède, mais j'ai demandé des lumières à Eve à ce propos

Ma remarque c'était plutôt dans le sens où Fersen n'avait pas peur de se déguiser, nous l'avons vu en 1791, et qu'il excellait même dans son rôle de cocher

une petite erreur ce matin, ce n'est pas CAMPAN qui rapporte le fait, mais BESENVAL !!!!!!
j'ai encore trouvé ce jour un mytère à éclaircir, heureusement que mes cheveux sont gris - texte tiré de NEWTON !!!! - pas la pomme -

..... Après son arrivée à VERSAILLES, la dauphine étant exhortée par sa mère :
c'est pourquoi, en dehors de la remise en état des appartements , le premier changement opéré fut d'installer une bibliothèque à l'étage de l'ATTIQUE (c'est le terme employé pour le SECOND ETAGE), au dessus de la série de pièces qui longeait le" côté sud de la Cour.

A peine était-elle achevée en 1771, que des plans furent dressé pour une seconde bibliothèque , plus décorative, au premier étage sur la Cour.

En 1776, la première bibliothèque fut remplacée par une salle de billard qui regardait la cour et était pourvue de 2 entrées.

la première de ces entrées donnait accès à un escalier situé derrière le grand cabinet de la Reine, et qui desservait le logement de la première femme de chambre à l'entresol et l'appartement de service de la dame d'honneur dans les Attiques.

Ce dernier fut considérablement réduit quand MARIE ANTOINETTE en prit la moitié pour en faire une salle à manger privée.

Il y avait aussi un second escalier menant aux attiques , juste derrière la chambre à coucher de la Reine, qui montait de la garde-robe d'atour, dans l'entresol du rez de chaussée, au premier étage, puis au niveau de l'attique (où se trouvait une petite antichambre contiguë à la salle de billard et deux chambres pour le premier valet de chambre du Roi) et enfin , au niveau le plus élevé, une enfilade circulaire de pièces autour de la voûte du salon de la Paix.

En 1779 MARIE ANTOINETTE pris les deux chambres du valet de chambre du Roi se créant ainsi une retraite intime au niveau de l'attique , qui comprenait la salle de billard et deux petits appartements de chaque côté.
lieux totalement inconnus des courtisans - HEZECQUE les découvrit seulement en OCTOBRE 1789;
NEWTON indique que les pièces du valets auraient été mise à la disposition de FERSEN sans preuve écrite.

voici mon mystère,  lorsqu'on arrive sur le palier de l'escalier FLEURY au second étage, il y a encore l'amorce d'une montée avec une porte fermée donnant au dessus de l'enfilade des petites pièces que l'on trouve à droite en entrant dans la salle à manger avec les vitrines des porcelaines.....
NEWTON évoque des pièces sises sous la voute du salon de la PAIX ?
s'agit-il des pièces de l'attique bien restaurées (voir photos dans le sujet) que nous visitons, ou s'agirait-il de pièces encore à l'état d'abandon dans leur jus ?????????

le mystérieux accès au troisième étage !!!!!!

Il faut absolument que je puisse voir cet étage en dehors d'une visite minable comme celle de Mardi dernier - j'ai renoncé à faire des observations à la prétentieuse guide qui nous conduisait.

MARIE ANTOINETTE

pour le plaisir voici les deux portes ouvrant vers les escaliers dit "placard"
en 1 la descente vers le passage du Roi
en 2 la montée vers le palier desservant le billard et les pièces FERSEN

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Merci chère MARIE-ANTOINETTE.

Est-ce votre avis sur le fait que Newton donne ces pièces à Fersen sans preuve écrite ?

Car si l'on se fie à Marguerite Jallut :




Il y a donc quelque chose.

Néanmoins, pour moi s'il n'y a que ça, c'est en effet très peu, cela pourrait être une simple coïncidence et en plus rien n'indique précisément que la dame en question serait bien Marie-Antoinette.

D'autre part, ayant pour ma part fait une visite des lieux, enceinte jusqu'au cou, avec une guide qui elle n'y croyait pas du tout (ou bien alors il s'agissait pour elle de la preuve formelle qu'il n'y avait rien entre eux), elle nous a bien précisé que ces pièces réservées à l'origine au premier valet de chambre du roi de quartier n'étaient pas à proprement parler un logement mais un endroit pour se reposer, se rafraîchir, se restaurer légèrement (passage au petit coin aussi j'imagine : ) durant les rares moments où le roi n'avait pas besoin de son serviteur le plus proche.

Il disposait autrement d'un vaste logement tout confort ailleurs dans le château. Le dernier en date Ville d'Avray héritant tout de même de la moitié de l'appartement de madame du Barry. C'est dire !


Mais pour le service, il était plus facile, de par sa facilité d'accès avec l'Oeil-de-Boeuf de s'installer lors de pauses en ces lieux, qui par les multiples travaux sous Louis XIV (multiples modifications des appartements du roi et de la reine) ont permis cette incongruité.

Marie-Antoinette a réussi à récupérer ces pièces qui il faut l'avouer étaient une aberration. En effet, croiser le valet de chambre de son époux dans des parties communes (escaliers, corridors...) ne devait pas être très agréable.
Aventure qui arriva à la reine précédente : alors qu'elle se trouve dans son cabinet (l'actuel Cabinet Doré), elle a besoin d'un domestique. Personne à l'horizon. Elle appelle, demande de l'aide. Et elle voit accourir le valet de Louis XVI, prêt à l'aider. :
Marie Leszczynska l'a très mal pris... àè-è\':

Comme en 1779, Thierry de Ville d'Avray disposait d'un des plus beaux appartements du château, et en plus tout près de celui du roi, ces pièces devenaient du coup inutiles.

Reinette a écrit:Merci chère MARIE-ANTOINETTE.

Est-ce votre avis sur le fait que Newton donne ces pièces à Fersen sans preuve écrite ?

Car si l'on se fie à Marguerite Jallut :

Ce n'est pas à Marguerite Jallut que nous nous fions, mais à Fersen lui-même et Loiseleur .

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"espace pour le premier valet de chambre du roi de quartier"

Dans le plan de 1756 de Blondel, il mentionne un tel espace, mais il s'agit du réduit après l'escalier Louis XIII, qui ne communiquait pas alors avec ce qui avait été l'oratoire de la duchesse de Bourgogne.
Mais ses plans ne présente pas les entresols, il se peut donc que ce soit une omission.

Fersen ne dit pas textuellement qu'il s'agit de Marie-Antoinette. Ou alors je ne sais plus lire le prénom que j'ai le plus lu et écrit dans ma vie.
Loiseleur n'écrit pas non plus que le poêle est destiné à Fersen.

Désolée. C'est bien Marguerite Jallut qui fait le rapprochement.
Peut-être a-t-elle raison. Mais peut-être pas non plus.

Reinette a écrit:Fersen ne dit pas textuellement qu'il s'agit de Marie-Antoinette. Ou alors je ne sais plus lire le prénom que j'ai le plus lu et écrit dans ma vie.
Loiseleur n'écrit pas non plus que le poêle est destiné à Fersen.

Désolée. C'est bien Marguerite Jallut qui fait le rapprochement.
Peut-être a-t-elle raison. Mais peut-être pas non plus.

Alors, que pouvons-nous en dire ?   :n,,;::::!!!:
J'écrivais un peu en amont :


Voyons voir, cette note de Loiseleur :  

Fersen écrit à Marie-Antoinette, le 8 octobre, pour lui demander l’installation d’un poêle dans le logement qu'il a en haut. Dès le 10 octobre, Marie-Antoinette donne les ordres nécessaires pour qu’un poêle soit installé dans une de ces petites pièces au-dessus de sa chambre à elle. Ce qui signifie que, dès réception de sa lettre, Marie-Antoinette ordonne immédiatement que le nécessaire soit fait.
Le 5 octobre, Fersen était parti de Paris pour son régiment. Le 8 octobre, il est à son régiment à Landrecies, non loin de Valenciennes.

Sa lettre a-telle pu arriver à Versailles en deux jours ?       Landrecies est à 250 km de Versailles. C’est une sacrée trotte, mais il ne paraît pas impossible que sa lettre soit arrivée à Versailles en deux jours . En effet, la vitesse moyenne d’un cheval au trot est de 240m/min, soit 14 à 15km/h. La vitesse au galop est de 350 à 450 m/min, soit 20 à 30km/h. Donc une chevauchée de 8h par jour pendant deux jours, à condition bien sûr de changer de cheval à chaque relais, permet de faire 250 km (16h à 15km/h = 250km) .

Il existe aussi ( aux Archives Nationales ) une note de Loiseleur du 5 octobre 1787 (non mentionnée par Marguerite Jallut), dans laquelle on apprend que Marie-Antoinette a demandé que le « blanchi » soit fait dans l’un de ses cabinets intérieurs… peut-être dans le logement de Fersen car la date est troublante : blanchi le 5 octobre et poêle le 10 octobre, plus troublant encore : il n’y a pas d’autres aménagements dans les cabinets intérieurs de la reine en 1787, hormis un autre blanchi au mois de mai .  J'y reviendrai .

Ces aménagements sont bien destinés au confort de Fersen, puisque lui-même note ses demandes à Marie-Antoinette dans son journal : lui faire installer un poêle, le 8 octobre.  L'on ne saurait être plus clair.
Marguerite Jallut indique que le 9 octobre 1787, Marie-Antoinette a fait retirer des glaces dans un cabinet de son petit appartement situé au deuxième étage et que le 18 octobre 1787, on a livré « des tables de marbre pour servir de foyer à un poêle dans le petit appartement de la Reine » .

Ajoutons une autre certitude : l’installation de ce poêle au mois d'octobre 1787 n’est pas destinée au confort du roi ou du dauphin. En effet,  une note de Loiseleur,  datée du 18 janvier 1788 , nous apprend que le roi a ordonné de faire poser un poêle dans un « petit cabinet de la reine communiquant à l’appartement du dauphin » (à partir de 1787, l’appartement du dauphin est situé au rez-de-chaussée du château). Si le roi avait souhaité qu’un poêle soit posé quelque part dans l’appartement de la reine au mois d’octobre 1787, il n’aurait pas hésité à donner lui-même les ordres nécessaires. Or, en octobre 1787, ce n’est pas le roi mais Marie-Antoinette qui ordonne l’installation d’un poêle dans l’un de ses cabinets intérieurs.

Je suis également abasourdie par la coïncidence des dates. Et surtout, ce qui me « scotche », c’est que la reine ne demande aucun autre aménagement dans son appartement en 1787 !
Elle ne demande que trois choses, en 1787 : deux fois un « blanchi » de son cabinet intérieur, et, une fois, l'installation de ce sacré non de non de « poêle suédois » !!!   Dans le C.D.B., vous vous souvenez sans doute, " nous " disions que l’installation d’un poêle n’avait rien d’extraordinaire et que cela arrivait tous les jours au château. Eh bien non !
Ce n’est que lorsque Fersen demande à « Joséphine » (    ) de faire installer un poêle dans son logement, que Marie-Antoinette fait effectivement installer un poêle « suédois »… dans son cabinet intérieur !!!   ...   un poêle suédois, de surcroît . L'association d'idées peut n'être qu'une coïncidence me direz-vous mais, entre nous, j'en doute.

Je reviens sur le blanchi de l'une des pièces de son cabinet intérieur le 2 mai 1787, soit deux semaines avant le retour de Fersen à Versailles ( Fersen quitte Versailles au mois de juin 1786 et y revient le 15 mai 1787, d’après son journal ). Force est de constater que la reine a ordonné un blanchi le 2 mai 1787 et que Fersen arrive le 15. Elle fera de même le 5 octobre 1787, en prévision de l’arrivée de Fersen dix jours plus tard.  Pure coïncidence ?  ... similitude fortuite ?
Le bichonne-t-elle, ce Fersen !

En quoi consiste au juste le blanchi ? sans doute un nettoyage suivi de l’application d’une couche de peinture à base de chaux :





Mes sources : Fersen lui-même : son Journal , et les Archives nationales .


Il m'était contesté que ces travaux étaient les seuls ordonnés par Marie-Antoinette, cette année là, et s'ensuivait toute une démonstration de ma part pour expliquer que si .
Je donnais même les cotes du carton à aller consulter aux Archives pour que tout un chacun puisse aller vérifier par soi-même .

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Reinette a écrit:Fersen ne dit pas textuellement qu'il s'agit de Marie-Antoinette. Ou alors je ne sais plus lire le prénom que j'ai le plus lu et écrit dans ma vie.
Loiseleur n'écrit pas non plus que le poêle est destiné à Fersen.

Désolée. C'est bien Marguerite Jallut qui fait le rapprochement.
Peut-être a-t-elle raison. Mais peut-être pas non plus.

Marguerite Jallut a raison, c'est certain. Cette information vient du registre de Fersen, de ses lettres à la reine sous son nom de code « Joséphine ». Et avant que tu ne répondes que ce n’est pas Marie-Antoinette, je répète que, oui, la correspondante « Joséphine » dans le registre de Fersen est incontestablement Marie-Antoinette. J'en donne les preuves irréfutables dans mon livre, elles viennent des archives nationales et des archives suédoises.

Pour ses allées et venues aux petits cabinets de la reine, ainsi que pour accéder inaperçu à son logement « en haut » Fersen a très bien pu se déguiser en laquais. Nous savons par les mémoires de Madame Royale et Mme de Tourzel qu’il était bon comédien (il avait joué au théâtre de la cour à Drottningholm en Suède), jouant le rôle de cocher de fiacre à merveille en attendant la sortie de la famille royale des Tuileries pour leur conduire à Bondy le 20 juin 1791.  Nous savons également qu’il se déguisa pour rendre visite à Marie-Antoinette « chez Elle » aux Tuileries le 13 février 1792, en utilisant son « chemin ordinaire ». Cette fois il raconte dans son journal qu’il portait une perruque ; il note l’achat de cette perruque dans son livre de dépenses en février 1792 pour 24 livres.

Son livre de dépenses n’est conservé que depuis 1789, mais il fournit des précisions utiles sur le temps que Fersen passait à Versailles. Il note, le 13 avril 1789, 63 livres à un perruquier – c’est la seule référence avant l’achat de la perruque pour la visite clandestine aux Tuileries en 1792.

Il y a d’autres dépenses d’intérêt :

Janvier 1789
10  Suisse dans l’Oeil de Boeuf        24
12 Bonne à Versailles        12
24 passage de la cour du manège 12
29  Dîners à Versailles Jan :
     Fourrage pour chevaux  à Versailles Jan : 53 8
     Bois à Versailles Jan :        37  6

Février
Dîners à Versailles Fev
Fourrage pour chevaux  à Versailles Fev : 35 18
Tapissier à Versailles pour papier peint        126
Plusieurs dîners à Versailles        72

Mars
Dîners à Versailles mars
Fourrage pour chevaux  à Versailles mars :        30 19
Bois à Versailles mars                15  1
Menues dépenses à Versailles mars                  8 18

Avril
13 Au perruquier                63

May
3 dîners Versailles                13 12 6
Dîners à Versailles mai                30 10
Fourrage pour chevaux  à Versailles mai :       158
Bois à Versailles mai                 80
Menues dépenses à Versailles mai         30

Juin
7  La remise à Versailles    27

Il est clair d'après ses dépenses que Fersen passait la plupart de son temps à Versailles, ainsi qu’il payait pour du bois (pour le poêle suédois ?!) et pour ses chevaux etc.