Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
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Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Notre très cher petit Marc-Marie, marquis de Bombelles est né à Bitche le 8 octobre 1744.
Il est mort à Paris le 5 mars 1822.
Fils du comte Henri François de Bombelles, gouverneur de Bitche de 1740 à 1760, Marc-Marie fait ses premières armes lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763) et devient commandant d'une compagnie des hussards de Berchiny (plus tard, il parviendra au grade de maréchal de camp avec la décoration de Saint-Louis)..
En 1765, il entre au service diplomatique et devient ambassadeur de France au Portugal en 1786, puis à Venise où il fait partie des intimes des Polignac en exil à la Révolution. Nous nous souvenons qu'il est le bras droit du baron de Breteuil, ce qui lui vaut une rupture brutale avec le comte d'Artois et ses entours ( Polignac, Vaudreuil and Co ) Mais, ayant refusé de prêter serment à l'assemblée constituante, cette dernière l'oblige à quitter ses fonctions l'année suivante . Il doit gagner la Suisse en octobre 1792 (déjà, en août, le Moniteur l'avait signalé intriguant).
Il avait reçu de Louis XVI, le titre de marquis
Entre temps, il s'était marié le 23 janvier 1778 à Versailles avec Marie-Angélique de Mackau (1762-1800), dame d'honneur mais aussi amie intime de Madame Elisabeth, sœur du roi.
Le couple a plusieurs enfants dont un fils, Charles-René de Bombelles qui épousera en 1834 Marie-Louise d'Autriche, duchesse de Parme et veuve de Napoléon Ier.
Fidèle au roi Louis XVI, Bombelles émigre en Suisse en 1792 après la bataille de Valmy. Il loge alors au château de Wartegg à Rorschach dans le canton de Saint-Gall.
Puis il s'installe à Ratisbonne avec sa sœur Jeanne, marquise de Louvois,(mariée à Louis Le Tellier, marquis de Souvré et de Louvois, fils de François-Louis Le Tellier, seigneur de Louvois).
En 1804, après la mort de sa femme Marie-Angélique de Mackau, il se retire dans la vie monastique et devient curé d'Oberglogau (aujourd'hui Głogówek), en Prusse .
Il ne rentre en France qu'au moment de la première Restauration pour devenir aumônier de la duchesse de Berry, puis évêque d'Amiens, sacré en 1819.
Mgr de Bombelles a été le seul évêque à avoir été militaire, il avait été autorisé à porter sur sa mitre les deux étoiles de son grade et il fut aussi un des rares évêques à avoir été père de famille.
Ce qui lui vaut cette sortie désopilante, à l'aboyeur d'une réception:
" --- Annoncez l'évêque d'Amiens et ses fils . "
... et devant l'air ahuri de l'autre :
" --- Annoncez, alors, l'évêque d'Amiens et les neveux de son frère ! "
Mort à Paris, son corps sera transféré en son épiscopat où il repose avec ses prédécesseurs.
Louis XVIII, intervient pour qu’il soit inhumé dans le choeur de la Basilique.
Outre La France avant et après la révolution (écrit contre-révolutionnaire publié en 1795), il laissa une fille et deux fils dont Charles René de Bombelles, futur maître des cérémonies à la cour d'Autriche.
Charles-René de Bombelles est le fils de Marc-Marie marquis de Bombelles et de Marie-Angélique de Mackau et le petit-fils du comte Henri François de Bombelles.
Charles-René de Bombelles émigre pendant la Révolution et devient capitaine dans l'infanterie autrichienne.
Il revient en France à la chute de Napoléon.
Son épouse Caroline von Kavanagh, une riche aristocrate autrichienne d'origine irlandaise meurt en 1819 le laissant avec ses deux enfants. En 1830, il est gentilhomme de chambre en France, pays qu'il quitte lors de l'accession au pouvoir de Louis-Philippe.
Il se rend en Autriche, à la cour de Vienne, où il fait la connaissance et se lie avec le duc de Reichstadt. Depuis la mort du comte Neipperg en février 1829, Metternich est à la recherche d'un homme capable de maîtriser la duchesse Marie-Louise ( Qu'est-ce à dire ?!! ), il devient donc premier gentilhomme de la cour avec un revenu annuel de 12 000 florins. Il épouse la duchesse le 17 février 1834 et il devient ministre de la défense à partir de 18343.
Lorsque Marie-Louise meurt en 1847, il rentre à Vienne où il devient majordome de l'Empereur Ferdinand. Il rentre en France et meurt en 1856.
( Merci WIKI )
Un peu de bibliographie, dont l'incontournable et fabuleux Journal ! :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:
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Il est mort à Paris le 5 mars 1822.
Fils du comte Henri François de Bombelles, gouverneur de Bitche de 1740 à 1760, Marc-Marie fait ses premières armes lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763) et devient commandant d'une compagnie des hussards de Berchiny (plus tard, il parviendra au grade de maréchal de camp avec la décoration de Saint-Louis)..
En 1765, il entre au service diplomatique et devient ambassadeur de France au Portugal en 1786, puis à Venise où il fait partie des intimes des Polignac en exil à la Révolution. Nous nous souvenons qu'il est le bras droit du baron de Breteuil, ce qui lui vaut une rupture brutale avec le comte d'Artois et ses entours ( Polignac, Vaudreuil and Co ) Mais, ayant refusé de prêter serment à l'assemblée constituante, cette dernière l'oblige à quitter ses fonctions l'année suivante . Il doit gagner la Suisse en octobre 1792 (déjà, en août, le Moniteur l'avait signalé intriguant).
Il avait reçu de Louis XVI, le titre de marquis
Entre temps, il s'était marié le 23 janvier 1778 à Versailles avec Marie-Angélique de Mackau (1762-1800), dame d'honneur mais aussi amie intime de Madame Elisabeth, sœur du roi.
Le couple a plusieurs enfants dont un fils, Charles-René de Bombelles qui épousera en 1834 Marie-Louise d'Autriche, duchesse de Parme et veuve de Napoléon Ier.
Fidèle au roi Louis XVI, Bombelles émigre en Suisse en 1792 après la bataille de Valmy. Il loge alors au château de Wartegg à Rorschach dans le canton de Saint-Gall.
Puis il s'installe à Ratisbonne avec sa sœur Jeanne, marquise de Louvois,(mariée à Louis Le Tellier, marquis de Souvré et de Louvois, fils de François-Louis Le Tellier, seigneur de Louvois).
En 1804, après la mort de sa femme Marie-Angélique de Mackau, il se retire dans la vie monastique et devient curé d'Oberglogau (aujourd'hui Głogówek), en Prusse .
Il ne rentre en France qu'au moment de la première Restauration pour devenir aumônier de la duchesse de Berry, puis évêque d'Amiens, sacré en 1819.
Mgr de Bombelles a été le seul évêque à avoir été militaire, il avait été autorisé à porter sur sa mitre les deux étoiles de son grade et il fut aussi un des rares évêques à avoir été père de famille.
Ce qui lui vaut cette sortie désopilante, à l'aboyeur d'une réception:
" --- Annoncez l'évêque d'Amiens et ses fils . "
... et devant l'air ahuri de l'autre :
" --- Annoncez, alors, l'évêque d'Amiens et les neveux de son frère ! "
Mort à Paris, son corps sera transféré en son épiscopat où il repose avec ses prédécesseurs.
Louis XVIII, intervient pour qu’il soit inhumé dans le choeur de la Basilique.
Outre La France avant et après la révolution (écrit contre-révolutionnaire publié en 1795), il laissa une fille et deux fils dont Charles René de Bombelles, futur maître des cérémonies à la cour d'Autriche.
Charles-René de Bombelles est le fils de Marc-Marie marquis de Bombelles et de Marie-Angélique de Mackau et le petit-fils du comte Henri François de Bombelles.
Charles-René de Bombelles émigre pendant la Révolution et devient capitaine dans l'infanterie autrichienne.
Il revient en France à la chute de Napoléon.
Son épouse Caroline von Kavanagh, une riche aristocrate autrichienne d'origine irlandaise meurt en 1819 le laissant avec ses deux enfants. En 1830, il est gentilhomme de chambre en France, pays qu'il quitte lors de l'accession au pouvoir de Louis-Philippe.
Il se rend en Autriche, à la cour de Vienne, où il fait la connaissance et se lie avec le duc de Reichstadt. Depuis la mort du comte Neipperg en février 1829, Metternich est à la recherche d'un homme capable de maîtriser la duchesse Marie-Louise ( Qu'est-ce à dire ?!! ), il devient donc premier gentilhomme de la cour avec un revenu annuel de 12 000 florins. Il épouse la duchesse le 17 février 1834 et il devient ministre de la défense à partir de 18343.
Lorsque Marie-Louise meurt en 1847, il rentre à Vienne où il devient majordome de l'Empereur Ferdinand. Il rentre en France et meurt en 1856.
( Merci WIKI )
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55518
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Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Bombelles fut élevé à la cour du duc de Bourgogne, frère de Louis XVI, où il fut admis au nombre de ses pages. Ce prince lui témoignait la plus intime confiance et la plus grande amitié ; les réflexions et les pensées qu’on a recueillies de lui prouvent que l’esprit et le jugement peuvent quelquefois devance l’âge ; c’est à Monsieur de Bombelles qu’il a dit un mot qui serait profond pour tout le monde, et qui parait prodigieux dans la bouche d’un enfant de quinze ans.
On sait que ce prince, d’une complexion délicate, était souvent souffrant ; la maladie dont il mourut ayant pris un caractère sérieux, les courtisans ralentirent leurs visites, et allèrent de préférence chez le duc de Berry, depuis Louis XVI.
Un jour que le malade se trouvait dans une solitude complète, il fit signe à son page qu’il voulait lui parler :
" --- Bombelles, lui dit-il, sais-tu pourquoi nous ne voyons personne, tandis que la foule se porte chez mon frère ? "
" --- C’est que c’est ici la chambre de la douleur et chez Berry, c’est la chambre de l’espérance. "
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
La carrière militaire du jeune Bombelles .
Après la mort du prince, Monsieur de Bombelles entra au service. A treize ans il entra, en janvier 1757, dans la compagnie des mousquetaires noirs de la garde dur roi Louis XV, en sortit le 12 septembre 1759, pour passer dans la cavalerie de ligne et fit les trois dernières campagnes de la guerre de sept-ans, tant dans le régiment Colonel-Général cavalerie, que comme aide de camp du marquis de Béthune, colonel-général. On lui donna dans le même temps le commandement d'un détachement de volontaires, qui fit partie du corps commandé par le baron de Verteuil. Il fut blessé à la bataille de Corbach en 1760 et fit d’une manière brillante les campagnes de 1761 et 1762.
La paix signée en 1763, ayant arrêté l'avancement militaire et donné lieu à des dédoublements de régiments, l'amitié que plusieurs colonels professaient pour le marquis de Bombelles, les porta à lui offrir une compagnie dans leurs régiments respectifs. Il donna la préférence au régiment de Bercheny, dans lequel il obtint le commandement de la compagnie colonelle.
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Sous la houlette de Breteuil déjà ....
Sous les auspices du duc de Broglie et du baron de Breteuil, il entra dans la carrière diplomatique, et en 1765, il fut employé comme conseiller d'ambassade en Hollande, et servit ensuite, en la même qualité, dans les ambassades de France près des cours de Vienne et de Naples.
On le nomma colonel à la suite de la cavalerie en mars 1771, et ministre du roi près la Diète de l'empire en 1775.
Le 27 mars de cette année, il fut reçu chevalier des ordres de Notre Dame de Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, et prêta serment en cette qualité entre les mains de S.A.R Monsieur (Futur Louis XVIII) grand maître de ces ordres.
En 1778 il avait épousé Mademoiselle de Mackau, l’amie intime de Madame Elisabeth, fille de la sous gouvernante des Enfants de France.
En 1779, le marquis de Bombelles fut pourvu d'une commanderie dans l'ordre de Saint-Lazare, sous le titre de la Porte-du-Pin. En 1780, il fut créé chevalier de Saint-Louis.
Il fut nommé brigadier d'infanterie, le 1er janvier 1784, et obtint le 27 février suivant le brevet qui rendit héréditaire dans sa famille une pension sur l'état des garnisons de Bourgogne, qui avait été continuée de père en fils, depuis Henri IV, aux descendants de Jacques de Bombelles, auquel ce souverain l'avait primitivement accordée.
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Dans la même année, le marquis de Bombelles fut chargé de diverses missions qui le conduisirent, tant en Angleterre, Ecosse et Irlande, qu'en Allemagne.
Mais la première ambassade importante que le marquis de Bombelles obtint des bontés du roi fut celle du Portugal, où il fut nommé ambassadeur le 27 juin 1785. Il y déploya un esprit de conciliation qui aplanit des difficultés graves et reçut des lettres des plus flatteuses du maréchal de Castries et de Monsieur de La Touche, dont celle-ci de ce dernier :
On ne peut représenter la nation plus honorablement que vous ne le faites, et nous vous aurons l’obligation de voir le nom français prendre autant de considération en Portugal qu’il en avait peu avant votre ambassade ; vous parviendrez à effacer entièrement du cœur des Portugais les sentiments de défiance qu’ils nourrissaient contre nous avant de vous connaître
(..)
Pendant son séjour à Lisbonne, il fut créé maréchal-de-camp, le 9 mars 1788.
Mme de Sabran- Messages : 55518
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Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
A la suite d’une grave maladie qui mit ses jours en danger, il revint à Versailles et fut bientôt envoyé par S.M Louis XVI à Venise comme ambassadeur extraordinaire (mars 1789), puis, en juillet suivant, à celle de Constantinople.
Mais trois jours après cette nomination, faite dans une conjoncture très critique pour le roi, le marquis de Bombelles supplia S.M. de regarder cette disposition comme non avenue. Il partit de Versailles, le 4 août, pour se rendre à Venise, où il remit ses lettres de créance au sénat le 1er octobre suivant.
En décembre 1790, étant toujours à Venise, il envoya au ministre sa démission, pour ne pas prêter le serment nommé civique exigé par l'Assemblée Constituante qu’il regardait comme illégale et inconstitutionnelle. C’est à cette époque (5 janvier 1790) qu’il eut l’honneur de recevoir Monseigneur le comte d’Artois à l’hôtel de l’ambassade, et Venise parle encore aujourd’hui du gout et de la magnificence de cette fête.
Le 18 mars 1790, il reçut l’ordre de remettre ses lettres de rappel.
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Le 25, la reine de Naples, qui retournait dans ses états, et passait par Venise, appela le marquis de Gallo, son ambassadeur à la cour de Vienne, et lui dit :
" ---Je vais vous faire faire connaissance avec un homme respectable ; je vous recommande d’avoir les plus grandes attentions pour le marquis de Bombelles, et je veux que tout le monde sache que je l’estime, que je l’honore beaucoup plus que si je l’eusse retrouvé ici comme ambassadeur. Il a tout sacrifié à son devoir ; tôt ou tard il en sera récompensé, cela sera juste ; mais en attendant il doit jouir de toute la considération qu’il mérite. "
Quelques jours après la reine Caroline insista pour que les enfants de Monsieur de Bombelles lui fussent présentés. Quand Monsieur et Madame de Bombelles se retirèrent, en entrant dans la gondole, ils trouvèrent une lettre avec cette adresse :
Aux enfants de l’estimable marquis de Bombelles, ambassadeur du roi de France.
Cette lettre était ainsi conçue :
Vous avez des parents si respectables que je ne puis vous désirer, mes chers enfants, que le bonheur de leur ressembler, et de montrer dans le cours de votre vie toute l’énergie, le désintéressement et les sentiments qu’ils ont témoignés, et qui leur ont valu l’estime publique, la mienne et tout mon attachement. Comme votre éducation n’est pas encore achevée, et qu’elle exigera quelques frais, j’oserai vous faire toucher, à vous, quatre frères, 12,000 fr par an, à l’endroit où vous résiderez, et jusqu’au moment où vos respectables parents seront de nouveau rentrés dans toutes les charges et emplois dont ils sont si dignes. Ceci est bien éloigné de ce que j’aurais désiré pouvoir faire, mais, ne voulant pas importuner le roi, mon époux, et mes facultés étant restreintes, j’ai dû me restreindre. Recevez cela avec le sentiment qui me porte à vous l’offrir ; c’est celui de la plus sincère estime et attachement qu’à pour vos respectables parents, et du plus véritable intérêt qu’à pour vous votre éternelle amie.
Quand Monsieur de Bombelles dit à la reine, en la remerciant, qu’il n’avait pas mérité tant de bontés puisqu’il n’avait pas servi sa couronne, elle lui répondit d’un air majestueux :
" --- Monsieur, vous avez servi la cause de tous les rois. "
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Merci pour ce large post consacré à ce cher Bombelles.
Invité- Invité
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
La mort d'Angélique
Lorsque le marquis de Bombelles eut cessé ses fonctions publiques, S.M. le chargea de traiter secrètement avec des intérêts de sa personne royale et de ceux de sa couronne, tant en 1791, avec l'empereur d'Autriche Léopold, qu'en 1792 avec l'impératrice de Russie, le régent de Suède et la cour de Danemark.. Comme le marquis revenait de ces trois cours du nord, il apprit à Dortsen en Westphalie la catastrophe du 10 août et l'emprisonnement au Temple de la famille royale. Il se rendit alors à Bruxelles, puis en Champagne, où le roi de Prusse le traita sur le pied d'ambassadeur de S.M. Louis XVI. Après la bataille de Valmy, perdue par les prussiens, le 19 septembre 1792, il se rallia au drapeau du prince de Condé.
Depuis le mois d'avril 1791, le marquis de Bombelles vivait des bienfaits de la reine de Naples, qui s'était empressée de venir au secours d'une famille qui avait préféré l'indigence à l'oubli de ses devoirs. Cette générosité lui fit une loi de soumettre ses démarches aux volontés de S.M. Sicilienne, et, en conséquence, il se retira en Suisse, d'où il sollicita à plusieurs reprises l'autorisation de rendre des services militaires. Mais on disposa autrement de son zèle, et à partir de 1794, il eut ordre de faire parvenir dans des dépêches tout ce qui pourrait intéresser la curiosité de la cour de Naples. Il passa ensuite à Ratisbonne, qu'il quitta lors de l'envahissement de la Bavière par les armées françaises en 1797.
Au mois de juillet 1796, il y eut à Dillingen une tentative d’assassinat contre Louis XVIII. Monsieur de Bombelles s’empressa de se rendre auprès du roi, qui le reçut après le premier pansement, et le chargea d’obtenir du baron de Hardenberg qu’il put résider à Bareith, et s’y reposer de manière à accélérer la guérison. Les ordres furent donnés pour qu’on eût tous les égards dus à l’incognito de Louis XVIII. Ce prince fut autorisé à séjourner à Bareith et cette petite négociation de Monsieur de Bombelles eut le même succès que que toutes celles qu’il avait conduites dans ses diverses ambassades, et qui avaient une bien autre importance.
La médiocrité dans laquelle l’avait placé la démission qu’il avait noblement donnée, se changea en une détresse complète, lorsque les circonstances eurent forcé le reine Caroline de suspendre le paiement de sa pension. Ce fut alors qu’il quitta la Bavière pour la Moravie, où l’on peut vivre à des conditions plus modérées. Après quelques mois de séjour à Brünn, il partit pour l’armée de Condé, qui était alors à Prüting. Quelque temps après son arrivée, son vieux général, instruit que Madame de Bombelles était sérieusement malade, lui fit entendre que ses enfants avaient besoin de sa présence. Il partit le jour même mais, hélas ! il arriva trop tard ; cette femme adorée, le modèle de toutes les vertus, l’amie de Madame Elisabeth, mourut en couches le 30 septembre 1800, et son infortuné mari, qui eut la douleur d’apprendre par une feuille publique cet affreux évènement, ne fut de retour à Brünn que dans les premiers jours d’octobre.
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Louis XVIII ayant appris la perte cruelle que venait de faire Monsieur de Bombelles, lui écrivit la lettre suivante :
Mittau, 30 octobre 1800
Le comte d’Avaray m’a communiqué, monsieur, votre lettre du 9 de ce mois. Je prends une part bien sincère à votre juste douleur ; heureux si je puis l’adoucir un jour en prouvant mes sentiments aux enfants de l’amie de ma sœur. Vous connaissez, monsieur, tous les miens pour vous.
Après ce coup affreux qui venait de briser son âme, Monsieur de Bombelles sentit ses forces défaillir. Fatigué des agitations et des chances de la vie, il prit en 1803 l'habit ecclésiastique, célébra sa première messe le 15 août 1803 et se retira dans un couvent à Brunn en Moravie. Il obtint le 8 août 1806 la cure d’Opperstorf en Silésie prussienne.
Peu après il eut la douleur de perdre son second fils, tué au siège d’Ulm.
Au retour des Bourbons, il obtint en juin 1814 un congé pour retourner en France. Il y fut accueilli par son souverain comme il méritait de l’être.
Quand Napoléon arriva de l’île d’Elbe, le marquis de Bombelles quitta Paris le 20 mars 1805 et retourna en Silésie. C’est à cette époque qu’il eut le chagrin de perdre le dernier de ses fils qui se destinait à l’état ecclésiastique.
A la seconde restauration il donna sa démission de la prélature.
Il obtint, en 1816, la place de premier aumônier de S.A.R. Madame la duchesse de Berri.
Le roi le désigna le 20 août 1817 pour occuper le siège épiscopal d’Amiens et il fut sacré évêque le 3 octobre 1819 ; il conserva entre autres habitudes de cour ou de caserne, celle de danser en dépit de sa soutane violette et d'écrire tous les soirs les historiettes plus ou moins édifiantes qui avaient cours de son temps. A force de les collectionner il en eut plus de 80 volumes manuscrits .
C'est lui aussi qui, pour rappeler qu'il avait été maréchal des camps, fit poser sur sa mitre les deux étoiles d’argent, insigne de son ancien grade.
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Marc de Bombelles mourut au palais de l’Elysée, résidence de la duchesse de Berry, le 5 mars 1822. Le jour de son convoi funèbre on a pu juger de l’amour qu’il avait su inspirer aux habitants d’Amiens qui venaient prier sur sa tombe comme on vient prier à l’autel.
Reinette a écrit:Merci pour ce large post consacré à ce cher Bombelles.
J'ai trouvé cet article sur le net.
Ses sources :
Dictionnaire historique et biographique des généraux français tome second
Intermédiaire des chercheurs et curieux 1896 p485
Marie-Louise et le duc de Reichstadt (Arthur de Saint-Amand)
Mémoires, souvenirs, œuvres et portraits par Alissan de Chazet
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Quel sacré couple que celui-là
Le titre de leur correspondance résume parfaitement leur amour fabuleux.
Merci, Eléonore, pour cette biographie qu'on a toujours autant de plaisir à redécouvrir !
Bien à vous.
Le titre de leur correspondance résume parfaitement leur amour fabuleux.
Merci, Eléonore, pour cette biographie qu'on a toujours autant de plaisir à redécouvrir !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Ce n'était pas un amour fabuleux, Majesté . C'était un amour convenu, tranquille, tendre et pépère, j'oserais dire bourgeois, mais profond et sincère . .
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
C'est cette profondeur et cette sincérité que je trouve fabuleuses, justement !
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Ah bon ! ...
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Reinette a écrit:Merci pour ce large post consacré à ce cher Bombelles.
Oui merci Eléonore ! Le fabuleux destin de Marc de Bombelles Poulain
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Bon jour chers amis,
Pourriez vous m´aider mieux comprendre la description des jardins de Trianon de Marquis Bombelles.
choisir le synonyme des verbes titer et égaier? ou écrire ce texte dans d'autres termes.
Votre Leos
....Le jardin anglais du Petit Trianon ne tire ses beautés que de lui-même. Aucun point de vue dans des parties éloignées de la campagne n'égaie ses promenades. C'est en quoi il est bien inférieur à celui de Lusancy......
Pourriez vous m´aider mieux comprendre la description des jardins de Trianon de Marquis Bombelles.
choisir le synonyme des verbes titer et égaier? ou écrire ce texte dans d'autres termes.
Votre Leos
....Le jardin anglais du Petit Trianon ne tire ses beautés que de lui-même. Aucun point de vue dans des parties éloignées de la campagne n'égaie ses promenades. C'est en quoi il est bien inférieur à celui de Lusancy......
Leos- Messages : 799
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 55
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
....Le jardin anglais du Petit Trianon ne tire ses beautés que de lui-même. Aucun point de vue dans des parties éloignées de la campagne n'égaie ses promenades. C'est en quoi il est bien inférieur à celui de Lusancy....
Eh bien, cher Leos, voici ce que je comprends :
....Le jardin anglais du Petit Trianon ne doit ses beautés qu'à lui-même : elles sont sans artifices, sans " fabriques " . Ses beautés résident dans son naturel, ses arbres, ses fleurs .
Il n'y a dans les alentours aucun but de promenade particulièrement plaisant. La campagne est monotone.
C'est en quoi le jardin anglais du Petit Trianon ne vaut pas celui de Lusancy..
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Chère Éléonore,
Merci pour Votre explication ..magnifiquement vous avez écrit ..Oui arbres, fleurs .. que je les aime
Je ne pouvais pas le comprendre
Je pense toujours à propos de point de vue, j´imaginais les hauteurs autour de jardins..
Mon français n'est pas parfait..
Leos
par la manière,
une fois je l'ai écrit à propos de Melk et j'ai envoyé des photos de bleuets.
Ils poussent sur les bords des champs, si belles fleurs?
Chez nous il y en a très peu .. Je les cherche en vain ..
Leos
Merci pour Votre explication ..magnifiquement vous avez écrit ..Oui arbres, fleurs .. que je les aime
Je ne pouvais pas le comprendre
Je pense toujours à propos de point de vue, j´imaginais les hauteurs autour de jardins..
Mon français n'est pas parfait..
Leos
par la manière,
une fois je l'ai écrit à propos de Melk et j'ai envoyé des photos de bleuets.
Ils poussent sur les bords des champs, si belles fleurs?
Chez nous il y en a très peu .. Je les cherche en vain ..
Leos
Leos- Messages : 799
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 55
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Bombelles déplore qu'il n'y ait plus de respect .
Mme la duchesse de Bourbon que j'ai eu l'honneur de rencontrer comme j'entrais à l'Opéra m'a permis de lui faire ma cour dans sa loge. J'ai fini ma journée chez Mme la comtesse de Brionne, et là j'ai vu avec chagrin que le frac commençait à paraître à ces soupers... On parle assez haut dans cette société ; j'ai été fâché d'y entendre lire, même chanter une méchanceté sur la famille royale ; on a supposé qu'elle donnerait un concert, que la Reine ouvrirait par l'air « Tristes apprêts, pâle flambeau », que le Roi chanterait « Ah! ma femme, qu'avez-vous fait ? » et que Madame, avec sa sœur, dirait: « Vive le vin ! Vive l'amour ! tous les hommes sont bons. »
Le 20. — J'ai dîné à l'hôtel de Croy avec la nouvelle mariée. En sortant de table nous avons fait de la musique. Ensuite toute la société a été à l'Opéra ; autrefois on y menait les noces en grande loge. C'était une manière de présenter au public la jeune femme. Aujourd'hui on ne se soumet plus à aucune de ses formes ; elles sont toutes secouées, et la bonne bourgeoisie ne connaît plus la bonne noblesse que par ses dettes et ses impertinences.
Mme la duchesse de Bourbon que j'ai eu l'honneur de rencontrer comme j'entrais à l'Opéra m'a permis de lui faire ma cour dans sa loge. J'ai fini ma journée chez Mme la comtesse de Brionne, et là j'ai vu avec chagrin que le frac commençait à paraître à ces soupers... On parle assez haut dans cette société ; j'ai été fâché d'y entendre lire, même chanter une méchanceté sur la famille royale ; on a supposé qu'elle donnerait un concert, que la Reine ouvrirait par l'air « Tristes apprêts, pâle flambeau », que le Roi chanterait « Ah! ma femme, qu'avez-vous fait ? » et que Madame, avec sa sœur, dirait: « Vive le vin ! Vive l'amour ! tous les hommes sont bons. »
Le 20. — J'ai dîné à l'hôtel de Croy avec la nouvelle mariée. En sortant de table nous avons fait de la musique. Ensuite toute la société a été à l'Opéra ; autrefois on y menait les noces en grande loge. C'était une manière de présenter au public la jeune femme. Aujourd'hui on ne se soumet plus à aucune de ses formes ; elles sont toutes secouées, et la bonne bourgeoisie ne connaît plus la bonne noblesse que par ses dettes et ses impertinences.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Hé ! Voilà qui est bien épinglé...Mme de Sabran a écrit: (...) et la bonne bourgeoisie ne connaît plus la bonne noblesse que par ses dettes et ses impertinences.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
J'espère être aussi correct dans tous les domaines !
Marquis de Bombelles- Messages : 34
Date d'inscription : 31/08/2017
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Je suis en plein dans vos dernières années à Angélique et toi . Ouvrage du comte de Fleury à partir de ton Journal ( je l'ai ) et ta correspondance avec ton épouse ( que j'ai aussi ). J'aime bien Bombelles ! Il a une dose de naïveté gentille et s'offusque au quart de tour . Où j'en suis maintenant, c'est d'une intrigue menée par Mirabeau sur le dos du roi de Prusse qu'il se scandalise .
J'essaie d'y comprendre quelque chose ...
J'essaie d'y comprendre quelque chose ...
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822)
Il faudrait que je trouve un ouvrage sur lui.
Finalement, je profite de ta lecture ! :-)
Finalement, je profite de ta lecture ! :-)
Marquis de Bombelles- Messages : 34
Date d'inscription : 31/08/2017
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